Sur Terre, la faune et la flore sont interdépendantes, et l’homme en est partie prenante. Ces écosystèmes sont plus stables quand la biodiversité est présente, les espèces vivent en symbiose, mais quand une espèce devient trop présente, toute la chaine écologique est perturbée : la biodiversité est essentielle à l’équilibre de la planète et à la survie de l’espèce humaine [1] . La biodiversité est victime de l’augmentation de la population mondiale, de l’utilisation de produits chimiques, de la monoculture… Des études ont établi que, dans les quarante dernières années, la moitié des effectifs de certaines espèces animales (mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons) aurait disparu [2] . La protection de la biodiversité est à l’ordre du jour dans divers pays développés ou non. Elle est l’affaire des États, des sociétés, des associations, mais aussi de tout un chacun, partant du principe que les petits ruisseaux font les grandes rivières.

Méthode 1
Méthode 1 sur 4:
Favoriser la biodiversité locale

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    Voyez votre pelouse différemment. Le fait d’avoir une pelouse peut s’apparenter à une monoculture, dont on sait qu’elle est néfaste à la biodiversité [3] . Dans certaines régions, les habitants des lotissements plantent souvent tous le même type de gazon, les paysages se standardisent. Beaucoup d’espèces végétales et animales dépérissent ou migrent ailleurs [4] .
    • Si vous tenez absolument à avoir une pelouse respectueuse de l'environnement, concevez-la avec un grand parterre de fleurs diverses, des arbustes, quelques arbres.
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    Jouez la diversité de la flore dans votre jardin. Plus votre espace vert sera varié, mieux protégé il sera contre les espèces invasives et les maladies [5] . Plantez des espèces qui attirent les abeilles, les papillons, et autres insectes pollinisateurs. Choisissez des espèces locales qui participeront à la régénération des sols et à la limitation de leur érosion [6] .
    • Il existe des plantes qui éloignent les espèces nuisibles et les mauvaises herbes, tout en attirant les animaux intéressants. Renseignez-vous auprès de votre pépiniériste [7] .
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    Prenez soin des mauvaises herbes. Il existe des plantes dont on dit qu’elles sont de « mauvaises herbes », mais en réalité, il n’en est rien. Certaines sont même comestibles, comme l’ortie : vous ferez ainsi d’une pierre deux coups [8] , et certains insectes s’attaqueront plutôt à ces mauvaises herbes qu’à vos plantations.
    • Certaines plantes sauvages ont la capacité de tenir éloignés les nuisibles [9] .
    • Après vous être renseigné, faites le tri entre les mauvaises herbes. En fonction de vos plantations, vous pourriez ainsi arracher les chardons et garder les pissenlits ou le plantain : développer la biodiversité ne signifie nullement garder toutes les espèces.
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    Consommez des produits locaux. En achetant des produits locaux, vous contribuerez à la biodiversité de votre région [10] . De plus en plus, les paysans d’un secteur se regroupent en un lieu, à proximité des centres urbains, dans lequel ils vendent leurs productions de saison (fruits, légumes, œufs, volailles, confitures).
    • Vous serez ainsi sûr d’acheter de bons produits, vous pourrez demander à vos marchands des renseignements sur la façon dont les cultures ont été faites, et cela vous donnera peut-être des idées sur ce que vous pourriez planter chez vous [11] .
    • Ces paysans du secteur vous apprendront à cultiver vos fruits et légumes sans (ou peu de) pesticides, à vous passer des hormones si vous vous lancez dans un petit élevage et à combiner les plantes pour de meilleurs rendements.
  5. 5
    Travaillez à la biodiversité en milieu urbain. De plus en plus de personnes à la campagne se tournent vers la culture bio, mais la ville ne doit pas être en reste. Souvent, les villes sont en avance en ce domaine : les parcs urbains ne sont plus guère traités chimiquement et les plantations des particuliers sur les balcons n’utilisent aucun produit chimique [12] . Pensez à planter des fleurs. En ville, si tout le monde plantait quelques fleurs, cela participerait grandement à la biodiversité. Les municipalités sont aussi aujourd’hui de plus en plus concernées par cette question et veillent à donner une plus grande place aux végétaux. Ainsi fleurie, la ville va attirer des insectes pollinisateurs, et tout cela sans produits chimiques.
    • Les villes d’aujourd’hui ont besoin d’arbres, le but étant d’attirer les oiseaux utiles, qui trouveront là leur nourriture. Les essences à planter varieront d’une région à l’autre et le but recherché [13] .
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Méthode 2
Méthode 2 sur 4:
Réduire au maximum l'emploi des pesticides

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    Sachez-en plus sur les pesticides. Nombre de produits chimiques furent utilisés par les paysans à partir des années 1960 dans le but d’augmenter la production agricole.Très vite cependant, des études ont démontré que ces produits chimiques polluaient les sols, les nappes souterraines et l’atmosphère, la menace était et est toujours sérieuse pour les hommes, les animaux et les plantes [14]  [15]  [16] . D’autres études ont établi que ces produits détruisaient d’autres plantes ou d’autres animaux qui n’étaient pas forcément visés au départ, comme les araignées, les abeilles, les vers de terre ou encore des bactéries essentielles [17]  [18]  [19] .
    • C'est ainsi que les abeilles, domestiques ou sauvages, pollinisent 70 % des plantes qui constituent 90 % de l'alimentation vivrière mondiale. Au cours des dernières périodes hivernales, la mortalité des colonies d’abeilles domestiques en Europe se situait autour de 20 % [20] .
    • Depuis quelques années maintenant, une famille de pesticides est montrée du doigt pour les ravages qu’elle fait : les néonicotinoïdes. On les accuse, apparemment à raison, de décimer les colonies d’abeilles [21] .
    • En 2013, la Commission européenne a décidé de suspendre la commercialisation pour deux ans de trois insecticides considérés comme responsables de la disparition des abeilles, dont deux sont de la famille des néonicotinoïdes [22] .
    • Certains pays européens, tardivement entrés dans l’Union, rechignent à limiter les produits chimiques pour conserver leurs rendements. Des subventions leur sont alors accordées.
  2. 2
    Limitez au maximum le recours aux pesticides. Dans certaines régions agricoles (Bretagne, Beauce), l’utilisation intensive de produits chimiques a entrainé la pollution des nappes phréatiques. On estime à plus de 43 % la part du territoire français où les nappes phréatiques ont des taux de nitrates supérieurs aux préconisations européennes. La microfaune de ces nappes est également en danger. Certes, les agriculteurs doivent réagir, mais à votre échelle, vous (et vos voisins) pouvez réduire cette pollution en supprimant toute utilisation de ces produits dangereux dans votre jardin et sur votre pelouse.
    • Ne traitez pas votre pelouse avec des pesticides. Jusqu’à très récemment, les propriétaires de pelouse utilisaient sans penser à mal des produits chimiques sur leurs pelouses. Si vous avez une pelouse, arrêtez ce genre de traitements et trouvez des solutions plus écologiques qui préserveront la biodiversité de votre quartier.
    • Aérez votre pelouse. Au fil du temps, un sol se compacte, aussi est-il bon de temps à autre de les aérer pour que l'eau, l'azote ou les divers nutriments puissent pénétrer en profondeur. Ainsi, au moment de semer votre pelouse, arrosez votre terrain avant de passer le rouleau muni de longues pointes (6 à 8 cm). Il doit aussi être passé régulièrement quand le gazon a poussé [23]  [24]  [25] .
  3. 3
    Contrôlez les mauvaises herbes, mais sans pesticides. La méthode la plus simple est de les arracher à la main ou avec un piochon. Vous pouvez aussi y verser du vinaigre ou les couvrir de plusieurs épaisseurs de papier journal. Les mauvaises herbes peuvent être contenues grâce à de petites bordures ou à des plantations de fleurs qui vont priver les mauvaises herbes de soleil, d’eau et de nutriments. Une pelouse drue empêche aussi le développement des mauvaises herbes [26] .
  4. 4
    Éloignez les nuisibles sans recourir aux pesticides. Personne ne veut voir ses plantations détruites par des animaux nuisibles. Il est possible d’en faire fuir le plus grand nombre en plantant certaines espèces, comme des soucis, des asters, de l'ail, de la ciboulette, de la sarriette, du romarin, des pétunias, du thym, de la rue, des capucines, de la tanaisie, des dahlias ou des euphorbes.
    • N’hésitez pas à attirer certains insectes utiles, comme les coccinelles (pour les pucerons de vos rosiers), les scarabées ou les mantes religieuses.
    • Après les plantes et les insectes utiles, pensez à poser des pièges. La pose d’un papier goudronné au pied des plantes touchées est très efficace. De même, pour les arbres et les arbustes, vous pouvez préparer une pâte avec un peu d’eau et beaucoup de cendres, pâte que vous étalerez sur le pied de l’arbre.
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    Limitez la prolifération des nuisibles avec des produits simples. Pour se débarrasser de certains nuisibles (pucerons, araignées, limaces), il suffit souvent d’une préparation toute simple. Ainsi, en diluant dans 1,5 litre d’eau une cuillère à soupe de savon liquide à la menthe poivrée et une demi-cuillère à café de poivre de cayenne, vous aurez une préparation qui protègera efficacement nombre de vos plantes atteintes. Servez-vous de poudre de chili ou de talc pour vous débarrasser des fourmis [27] .
    • Retirez les nuisibles, comme les doryphores, à la main. Vaporisez de l’eau savonneuse sur certaines plantes ou faites des pièges avec de l'acide borique pour tuer les fourmis, éloigner les blattes et autres insectes malvenus.
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    Discutez avec les paysans de votre marché. Lors de vos emplettes, demandez à vos fournisseurs s’ils utilisent des produits chimiques, lesquels et en quelles quantités [28] . Achetez vos fruits et légumes auprès de paysans qui pratiquent une agriculture biologique. Cette forme d’achat ressemble à un bulletin de vote citoyen dans la mesure où vous faites valoir vos choix alimentaires. Vous pouvez être sûr qu’à force les agriculteurs qui ne sont pas encore dans l’agriculture saine y réfléchiront à deux fois.
  7. 7
    Achetez des produits agricoles naturels. À défaut d'acheter directement auprès des agriculteurs, fréquentez le rayon bio de votre supermarché. En fait, aucun aliment n’est vraiment naturel, car les molécules chimiques sont présentes partout (eau, air, sol). De plus, certains produits chimiques sont admis en agriculture biologique, mais en petite quantité, la plupart des engrais et des pesticides synthétiques en sont quand même bannis.
  8. 8
    Comprenez bien l’impact des plants OGM. Un organisme génétiquement modifié (OGM) est une semence dont on a modifié le code génétique à fins de productivité et de résistance aux maladies. La contrepartie a été un appauvrissement génétique des plants. C’est ainsi que les semences Roundup Ready ont été mises au moins au point en 1996, mais en 2008, ces semences OGM ont été interdites en France. Les pouvoirs publics sont sensibilisés au problème de la monoculture (Beauce, Picardie) et l’INRA tente de mettre au point des semences à la fois productives et au patrimoine génétique diversifié.
    • Au nom du principe de précaution, les semences OGM ont été interdites, mais on s’est aussi aperçu que ses semences soi-disant tolérantes au Roundup n’étaient pas au point et qu’il fallait épandre en parallèle des quantités considérables d’herbicides [29] .
    • À l’image des néonicotinoïdes, nombre d’études pointent du doigt le glyphosate comme un polluant des eaux, de l’air, des sols, et logiquement, de la nourriture.
    • Ce glyphosate est jugé comme responsable de la disparition des insectes utiles (abeilles), l’augmentation des pathologies graves (cancer et autres atteintes endocriniennes ou hépatiques) chez les agriculteurs s’en servant, mais aussi chez les consommateurs [30] .
  9. 9
    Sachez quelles sont les espèces invasives. De telles plantes, originaires d'autres régions du monde, ont été transplantées et se sont développées massivement au détriment des plantes locales. L'écosystème est alors perturbé. Cela ne concerne pas que les espèces végétales, les animaux sont eux aussi concernés, comme les moustiques tigres ou les tortues de Floride. Le mieux est de ne pas posséder des spécimens de ces espèces, mais si vous en avez déjà, veillez à ce qu'ils ne s'échappent pas de chez vous.
  10. 10
    Mangez moins de viande. Libre à vous de devenir ou non végétarien(ne), mais sachez que pour produire un kilo de bœuf, il faut une dizaine de kilos de céréales, lesquelles sont produites massivement avec des engrais et des pesticides.
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Méthode 3
Méthode 3 sur 4:
Se faire l'avocat de la biodiversité

  1. 1
    Méfiez-vous des semences OGM. Depuis une ou deux décennies, de nombreuses personnes ou associations ont dénoncé les multiples méfaits des semences OGM. Cependant, les grands propriétaires terriens, certains scientifiques et des hommes politiques soutiennent que les semences OGM sont incontournables pour pouvoir satisfaire les besoins en nourriture d’une population mondiale toujours grandissante, 9 milliards de personnes en 2050 [31] . En France, les études du monde entier sur le sujet ont été étudiées et, devant le manque de preuves de l’innocuité ou du danger de telles semences, les pouvoirs publics ont opté par manière de sécurité pour l’interdiction, en opposition à ce qui a été décidé à Bruxelles : le débat fait toujours rage !
    • En attendant, des groupes se sont constitués pour financer la découverte de solutions alternatives, permettant de hauts rendements tout en ne nuisant pas à l’environnement.
    • Vous pouvez aussi participer au financement de projets pour une agriculture moins gourmande en énergie, plus respectueuse des sols, de la faune et de la flore, basée sur la rotation des cultures… Cela vaut aussi pour l’élevage, on connait les méfaits de l’élevage intensif en batterie [32] .
    • En tant que citoyen écoresponsable, avec d’autres, vous pouvez faire pression pour revenir sur certaines lois, en proposer d’autres ou encore participer au financement d’études indépendantes sur les OGM.
    • Au sein d’une association, pratiquez une veille des textes concernant ces cultures dont on n’a pas encore vraiment démontré qu’elles étaient ou non nocives à l’environnement. Cette vigilance relève du devoir citoyen.
    • Rejoignez des associations qui se battent sur le terrain pour que les industriels indiquent sur leurs emballages que leurs produits sont issus, partiellement ou en totalité, de semences OGM.
  2. 2
    Préparez un message de nature à convaincre. Pour ne pas tomber dans le radicalisme sans fondement, il est bon de se demander pourquoi la planète doit être protégée, quels sacrifices nous sommes prêts à faire pour y parvenir et quelles actions il faut mettre en place. C’est avec les réponses à ces questions que vous parviendrez à rallier à cette cause générale le maximum de personnes.
    • La biodiversité a un effet positif sur les économies tant locales que nationales ou supranationales. En effet, les chercheurs des institutions publiques ou des entreprises trouvent chaque année quantité de molécules ou de produits qui viennent de la nature, et permettent de créer de nouveaux médicaments, de nouveaux aliments et d’autres produits destinés au bienêtre des populations.
    • La biodiversité des zones non cultivées favorise la pousse des zones en culture. Quelques céréales (blé, riz, maïs) constituent le fondement de l’alimentation de milliards de personnes. Planter des semences standardisées contribue à fragiliser les cultures. Par contre, planter des blés, des riz et des maïs rustiques va contribuer à assurer les productions. Les espèces animales standardisées sont devenues très fragiles (canards).
    • L’introduction d’espèces invasives peut déboucher sur une véritable catastrophe écologique, les espèces locales disparaissant, les écosystèmes locaux sont perturbés et la biodiversité en pâtit [33] .
    • La biodiversité limite les catastrophes naturelles. Les prairies naturelles limitent davantage l’érosion des sols que les prairies artificielles [34] . Les iles ayant une grande biodiversité résistaient mieux aux cyclones, en tout cas, s’en relevaient plus vite.
    • La monoculture est un véritable fléau, tout le monde s’accorde à le dire. Les paysans assolent leurs parcelles de façon complexe, labourent moins profondément et pratiquent le complantage : les rendements sont au rendez-vous.
    • La Grande Famine en Irlande (1845-1848) est un bel et triste exemple de ce qui peut se passer quand tout un pays se livre à la monoculture, ici c’était celui d’une seule variété de pommes de terre : le mildiou s’est attaqué aux plants, ruinant ainsi les récoltes et des centaines de milliers d’Irlandais sont morts [35] .
    • Les zones qui bénéficient déjà d’une riche biodiversité également ont été repérées comme des zones où les patrimoines génétiques étaient les plus variés. Cette grande variété permet aux espèces de survivre, d’être plus résistantes et de générer par croisement naturel de nouvelles variétés.
  3. 3
    Trouvez ce qu’il faudrait faire dans votre région. Il n’est demandé à personne de sauver seul la planète : il s’agit pour chacun de prendre conscience du problème à son échelle et de voir ce qui peut être fait localement et concrètement pour préserver et augmenter la biodiversité. Lorsque vous aurez ciblé les problèmes de votre région, vous pourrez définir, avec d’autres, un plan d’action, vous pourrez mieux concentrer vos efforts et mettre sur pied un discours destiné destiné à rallier à votre cause d’autres défenseurs de la biodiversité, dont les élus et les entrepreneurs locaux.
  4. 4
    Créez des réseaux d’influence. Certes, vous n’êtes peut-être qu’un humble citoyen, mais rien ne vous empêche de contacter ou d’alerter ceux qui ont du pouvoir. Parmi ces hommes et femmes d’influence, il y a bien sûr les hommes politiques (à tout niveau), mais aussi les défenseurs de la cause environnementale, souvent à la tête d’organisations, d’associations ou de partis.
    • Dans votre lutte, vous pouvez vous appuyer sur certains hommes politiques influents et gagnés à votre cause, lesquels vont pouvoir vous conseiller et vous aider.
    • De nombreux chercheurs dans ce domaine vont pouvoir apporter à votre cause toute la caution scientifique nécessaire pour faire prévaloir votre point de vue.
    • Il existe aussi des juristes sensibilisés à la cause environnementale qui vont pouvoir vous aider à vous y retrouver dans l’écheveau dense des lois françaises ou européennes.
    • Enfin, il y a des groupements qui, même si ce n’est pas leur action principale, s’intéressent aux problèmes d’environnement (syndicats, associations de consommateurs).
  5. 5
    Faites pression sur vos élus. Les élus, locaux comme nationaux, sont capables de faire bouger les choses, à condition qu’on les sensibilise. Si leurs administrés sont toujours plus nombreux à réclamer plus de mesures de protection de l’environnement, ils sont bien obligés d’en tenir compte s’ils veulent être réélus. Si certains décideurs sont d’ores et déjà convaincus, d’autres restent à convaincre et c’est ainsi que le groupe de pression citoyen peut avoir son importance. Tout est bon pour faire pression : affiches, tracts, lettres, pétitions, coups de téléphone…
    • La voie pétitionnaire est un moyen de faire progresser la défense environnementale. Il faut la rédiger et surtout la faire signer par le plus grand nombre. Lisez avec profit cet article.
    • À défaut de pouvoir financer la campagne électorale d’un candidat écologiste, ce qui est interdit par la loi, vous pouvez lui apporter un soutien dans l’organisation de sa campagne. En retour, il ne manquera pas d’agir en conséquence.
    • Aujourd’hui, de nombreux candidats aux différentes élections connaissent l’enjeu écologique et ne peuvent se priver de l’électorat vert, surtout dans les régions où les atteintes au milieu sont évidentes, comme c'est le cas dans les Vosges ou en Bretagne.
    • En l’absence de candidats qui défendraient l’environnement, pourquoi ne pas vous présenter localement avec un programme clair ?
  6. 6
    Faites connaitre votre message. La défense des milieux naturels est un enjeu de société et il est bon, dans une société de communication, de faire connaitre vos idées. Au milieu des milliers d’informations déversées par les médias, il est nécessaire d’user de tous les moyens.
    • Appuyez-vous sur les réseaux sociaux. De plus en plus de personnes échangent sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram). Avec ces réseaux, il est possible de toucher un très grand nombre de personnes par le biais des relais. Ces réseaux ont une influence sur la politique : or, la cause environnementale est une cause politique.
    • Faites-vous connaitre lors d’évènements locaux. Ainsi, lors de foires, de vide-greniers, de marchés, ayez un stand avec vos amis afin de faire connaitre vos projets et votre lutte, sans que cela vous coute beaucoup d’argent, et vous pourrez ainsi toucher un grand nombre de personnes. À défaut de recruter immédiatement de nouveaux membres, vos messages ne tomberont pas dans les oreilles de sourds.
    • Pensez au porte-à-porte. C’est une vieille pratique, et même si vous essuyez quelques refus, vous aurez ainsi l’occasion de faire passer votre message, et qui sait, d’entendre des propositions auxquelles vous n’auriez pas forcément pensé. C’est un travail de fourmi, mais qui porte ses fruits au bout de quelques années.
  7. 7
    Soutenez les actions des organisations environnementales. Ces organisations ont besoin de bénévoles, mais aussi de financements pour leurs différentes actions. Sur ce dernier point, beaucoup de dons peuvent être déduits des impôts, ce qui n’est pas négligeable. Afin de vous y retrouver, vous trouverez à cette adresse quantité de ces associations qui luttent pour la sauvegarde de la planète.
  8. 8
    Créez votre propre organisation environnementale. Si vous êtes dans une région qui n’est pas très bien organisée, pourquoi ne pas créer un mouvement d’action locale ? Créez une association dont les buts sont originaux. Vous saurez vite si votre projet est porteur : les bénévoles afflueront, ainsi que les financements. Préparez bien votre projet si vous voulez qu'il dure dans le temps et qu'il ait une image positive
    • Si vous créez un groupe de défense, vous pouvez très bien en fonder un sur un objectif très local et très ciblé, comme la sauvegarde des tortues cistudes dans le lac proche de votre domicile. Une association plus ambitieuse est possible, mais elle sera plus dure à mettre en place.
    • Le plus important est finalement de se fixer au départ un objectif modeste. Une association de 100 membres aura du mal à se faire entendre au niveau mondial pour imposer une taxe carbone aux pollueurs.
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Méthode 4
Méthode 4 sur 4:
Participer à la préservation de l'environnement

  1. 1
    Soyez un consommateur éclairé. La sauvegarde de la nature se trouve certainement au fond de votre portemonnaie. N’achetez que des produits qui préservent l’environnement. Sans culpabilité aucune, boycottez les produits des sociétés qui ne respectent pas une certaine éthique environnementale. Un client a un pouvoir en n’achetant pas : celui de faire comprendre aux industriels qu’il n’aime pas leurs produits trop destructeurs de l’environnement.
    • Sachez quelles sont les sociétés aujourd’hui écoresponsables. Si vous ne les connaissez pas déjà, rendez-vous sur actions écologiques où vous vous ferez très vite une idée des firmes responsables [36] .
  2. 2
    Suivez la règle des trois « R ». Volontairement ou non, l’homme crée des déchets et gaspille. Mais comme la population mondiale augmente rapidement, il est facile d’imaginer les tonnes de déchets produits chaque jour dans le monde. C’est là qu’intervient la règle des trois « R » dont l’objectif est de réduire ces déchets [37] .
    • Réduire : essayez de consommer moins. Certes, la publicité pousse à consommer, mais chaque fois que vous vous apprêtez à acheter quelque chose, demandez-vous si vous en avez vraiment besoin. De même, demandez-vous si ce produit génèrera beaucoup de déchets après utilisation. Pour la nourriture, qui est un bel exemple, il est inutile et dangereux pour la planète d’acheter des produits suremballés. En générant moins de déchets, vous participez à la sauvegarde de la biodiversité.
    • Réutiliser : chaque fois que vous vous apprêtez à mettre quelque chose à la poubelle, demandez-vous si vous ne pourriez pas le réutiliser d’une façon ou d’une autre. Ainsi, si vous avez des sacs plastiques, au lieu de les jeter à la poubelle, n’auriez-vous pas intérêt à les prendre pour transporter vos prochaines courses ? Les décharges prennent de plus en plus de place, à l’image de ce septième continent en mer, celui des déchets plastiques.
    • Recycler : chaque fois que vous jetez quelque chose à la poubelle, demandez-vous dans quel type de poubelle (verte, bleue, grise) vous devez mettre votre déchet pour qu’il puisse être recyclé au mieux. Sur ce site, vous saurez tout sur le tri et le recyclage [38] .
  3. 3
    Agissez de façon écoresponsable à votre échelle. Pour protéger la biodiversité, de petits gestes finiront bien par porter des fruits. Ainsi, évitez de consommer des produits alimentaires issus de la monoculture, dont on sait qu’ils détruisent la biodiversité. Bien sûr, tout le monde ne dispose pas de terre à cultiver, mais voici quelques pistes.
    • Faites votre jardin. Moins vous consommerez de produits lointains, mieux vous préserverez les niches écologiques de votre région, plus beau sera votre potager.
    • Faites votre propre compost. Celui-ci pourra ensuite être utilisé pour faire pousser ce que vous aurez planté, que ce soit dans votre propre jardin ou dans un jardin communautaire, si vous en êtes membre. De surcroit, vous serez moins dépendant de l’agroalimentaire dont on connait les méfaits. Bien entendu, vous mettrez aussi moins de déchets à la poubelle.
  4. 4
    Réduisez votre empreinte carbone. Tout le monde est désormais au courant : bruler de l’énergie fossile est mauvais à la fois pour nos réserves et pour l’environnement. Les émissions de dioxyde de carbone sont partiellement responsables du changement climatique, mais aussi de l’appauvrissement de la faune et de la flore [39] . Le dérèglement climatique aboutit à la disparition de niches écologiques stables avec extinction de certaines espèces. Les espèces peuvent survivre aux changements, mais il ne faut pas que ces derniers soient trop rapides. Concernant les économies d’énergie, les actions ne manquent pas.
    • Lors de l’achat d’un véhicule neuf, portez une grande attention à sa consommation et à ses émissions de gaz polluants.
    • Pensez au covoiturage qui se développe de plus en plus, grâce aux points de rassemblement.
    • Pour économiser l’énergie et protéger l’environnement, marchez ou prenez votre vélo.
    • En achetant vos appareils électroniques (téléphones, ordinateurs), sachez qu’il y a des firmes plus écoresponsables (Nokia, Sony) que d’autres (Lenovo), tant en matière de consommation d’énergie que de recyclage [40] .
    • Pour consommer moins d’énergie, faites isoler, si ce n’est pas déjà fait, vos combles, changez vos huisseries et vos vitrages, ainsi que vos radiateurs et autres convecteurs pour de plus performants [41] .
    • Pensez bien sûr à utiliser chez vous une énergie renouvelable, comme celle provenant des panneaux solaires (aides gouvernementales) ou d'une pompe à chaleur.
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Conseils

  • Pour bien voir la différence entre le sol de votre pelouse et un sol naturel de votre région (humus forestier, par exemple), faites analyser un échantillon de chaque et vous verrez alors le fossé qui les sépare.
  • Plantez des arbres. Ceux-ci produisent de l’oxygène, mais abritent aussi une faune très nombreuse avec des oiseaux, des insectes, des larves… Des millions d’arbres sont coupés chaque année pour l’industrie papetière, les meubles ou la construction. Économisez le papier, pensez à planter des arbres dans votre jardin ou financez des opérations de reboisement.
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  1. https://www.colibris-lemouvement.org/passer-a-laction/agir-quotidien/manger-local-et-saison
  2. https://www.cuisineaz.com/diaporamas/raisons-consommer-local-503/interne/1.aspx
  3. https://www.consoglobe.com/comment-faire-de-votre-balcon-un-concentre-de-biodiversite-cg
  4. http://www.biodiversiteetbati.fr/Files/Other/FT%20BPU/FT16-ArbreEnVille.pdf
  5. http://agriculture.gouv.fr/prevention-des-risques-chimiques-produits-phytosanitaires-et-autres
  6. https://www.notre-planete.info/ecologie/alimentation/pesticides.php
  7. http://www.inra.fr/Grand-public/Agriculture-durable/Tous-les-dossiers/Dependance-aux-pesticides/Pesticides-des-risques-pour-l-homme-et-l-environnement
  8. http://www.lalibre.be/actu/planete/si-les-abeilles-disparaissent-les-jours-de-l-homme-sont-comptes-51b8f999e4b0de6db9c9c33a
  9. https://www.pan-europe.info/old/Resources/Briefings/Pesticides_and_the_loss_of_biodiversity_FR.pdf
  10. https://www.unaf-apiculture.info/nos-actions/pesticides-et-abeilles.html
  11. https://cdn.greenpeace.fr/site/uploads/2017/03/le-declin-des-abeilles.pdf?_ga=2.265966223.1237868210.1531900576-1971723547.1531900576
  12. https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/zoologie-neonicotinoides-risque-abeilles-confirme-37838/
  13. http://agriculture.gouv.fr/pour-preserver-les-abeilles-la-commission-europeenne-limite-lutilisation-des-neonicotinoides
  14. http://www.herbacee.fr/guide-de-l-entretien-pelouse/aerer-la-terre/
  15. https://www.rustica.fr/articles-jardin/aerer-gazon,1818.html
  16. https://www.rustica.fr/articles-jardin/7-gestes-pour-avoir-belle-pelouse,3692.html
  17. https://www.vulgaris-medical.com/actualite-sante/maison-saine-4-produits-naturels-pour-eliminer-les-mauvaises-herbes/
  18. https://www.systemed.fr/conseils-bricolage/se-debarrasser-insectes-nuisibles-pour-homme-dans-jardin,5001.html
  19. https://reporterre.net/Le-marche-bio-s-envole-les-paysans-bio-craignent-de-perdre-leur-ame
  20. https://www.ouest-france.fr/economie/agriculture/glyphosate-onze-questions-pour-tout-savoir-sur-le-roi-des-pesticides-5326476
  21. http://theconversation.com/impacts-du-glyphosate-sur-la-sante-et-lenvironnement-ce-que-dit-la-science-75946
  22. https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/organismes-genetiquement-modifies-ogm
  23. http://www.srfood.org/images/stories/pdf/officialreports/20110308_a-hrc-16-49_agroecology_fr.pdf
  24. https://www.especes-menacees.fr/dossiers/10-especes-invasives-perturbent-biodiversite/
  25. https://bebiodiversity.be/une-biodiversite-en-pleine-sante-pour-nous-proteger-des-catastrophes-naturelles/
  26. https://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_Famine_en_Irlande
  27. https://www.forbes.fr/classements/les-entreprises-les-plus-durables-edition-2017/
  28. http://www.economiesolidaire.com/2012/02/22/la-regle-des-3-r-reduire-reutiliser-et-recycler/
  29. http://www.economiesolidaire.com/2012/02/22/la-regle-des-3-r-reduire-reutiliser-et-recycler/
  30. https://www.economie.gouv.fr/files/igpde_deficlimat_9avril2015_v-masson-delmotte.pdf
  31. https://www.greenpeace.fr/guide-electronique-de-greenpeace-les-fabricants-de-telephones-plus-verts-que-ceux-dordinateurs/
  32. http://ecocitoyens.es.fr/economies-d-energie/les-eco-gestes/les-equipements

À propos de ce wikiHow

Kris Jensen
Coécrit par:
Directeur de Regenerative Communities Collective
Cet article a été coécrit par Kris Jensen. Kris Jensen est directeur de Regenerative Communities Collective, un cabinet-conseil en matière de conception de systèmes régénérateurs sociaux. Auparavant, il a occupé le poste de directeur exécutif de l'OSBL San Bruno Mountain Watch en Californie. Il milite en faveur de l’environnement depuis plus de 25 ans. Cet article a été consulté 15 992 fois.
Catégories: Écologie
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