Il y a plusieurs situations dans lesquelles vous pouvez être soumis à un test polygraphique ou de détecteur de mensonges. Ces tests peuvent être une source d’anxiété phénoménale, même pour ceux qui n’ont rien à cacher et pour cause. Les examens polygraphiques sont des interrogatoires et il est très courant pour les innocents de les rater sans aucune raison, leur valant refus d’emploi et accusations criminelles infondées. Heureusement, il est facile de tricher...

Méthode 1
Méthode 1 sur 3:
Se préparer la veille

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    Renseignez-vous sur les polygraphes. Si votre carrière ou procès en dépend, ne feriez-vous pas autant de recherche que possible ? Lisez de quoi il s’agit et comment le procédé marche en général. La chose la plus importante à savoir est que la polygraphie n’est pas une science exacte. En fait, dans la mesure dans laquelle c’est une science, elle n’en est qu’à ses balbutiements et produit souvent des résultats incorrects.
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    Découvrez ce que le testeur cherche à découvrir. Un examen polygraphique est administré pour aider à découvrir des informations spécifiques, telles que savoir si vous êtes un espion ou si vous prenez de la drogue. Si votre test fait suite à un incident en particulier, vous savez probablement ce que recherche l’examinateur. Pour un test de filtrage préemploi, et ce genre de choses, faites des recherches sur les politiques de l’entreprise ou agence, afin de déterminer ce que vous pouvez et ne pouvez pas admettre.
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    Entrainez-vous aux moyens de lutte à l’avance. En vous entrainant à l’avance, il est presque garanti que vous ‘’passerez’’ l’examen polygraphique, mais seulement en vous exerçant correctement. Une fois que vous aurez lu les mesures, assurez-vous de les pratiquer bien avant le test de manière à être parfaitement préparé.
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    Considérez votre jour du polygraphe comme un examen. Traitez l’examen polygraphique comme un entretien d’embauche extrême. Habillez-vous de façon conservatrice et appropriée et essayez de faire bonne impression avant le test. Assurez-vous d’arriver à l’heure et, à moins que les circonstances soient terribles, ne le reportez pas ou n’essayez pas de l’ajourner.
    • Soyez conscient que chacun de vos mouvements sera observé dès que vous arriverez sur le lieu du test. Il pourrait y avoir des caméras cachées dans la salle d’attente et les toilettes et il y a presque certainement une caméra ou un miroir sans tain dans la salle du polygraphe. Votre examen polygraphique commence bien avant que vous soyez branché à la machine et se termine seulement une fois que vous aurez quitté le lieu du test.
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    Prenez un stick antitranspirant de haute qualité et mettez-en sur tous vos doigts et vos paumes le soir précédent. Cela contracte les glandes sudoripares que le galvanomètre capte (la transpiration accrue est souvent vue comme un indicateur de mensonge). Le déodorant est aussi une bonne idée pour votre front, votre nez et vos aisselles.
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Méthode 2
Méthode 2 sur 3:
Se préparer juste avant le test

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    Souvenez-vous que le polygraphiste n’est pas votre ami. Le polygraphiste pourra essayer de vous convaincre qu’il ou elle est de votre côté et vous aidera à vous en sortir si vous dites simplement la vérité. C’est une tromperie, n’y croyez pas.
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    Méfiez-vous des ruses avant le test. Les polygraphistes essayent souvent d’instiller la peur à leur sujet ou le convaincre de la précision de la machine. La théorie est que plus vous avez peur de vous faire prendre, plus vos réactions physiques seront importantes. N’y croyez pas. Le polygraphiste peut également essayer de vous provoquer des réactions basées sur la peur. Par exemple, il ou elle vous dira que vous devez vous laver les mains pour que la machine puisse lire votre production de sueur avec précision. Une caméra cachée dans les toilettes verrait donc le sujet se rendre aux toilettes comme demandé, mais ne pas se laver les mains.
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    Identifiez le type de questions qui vous sont posées. Il y a trois types basiques de questions qui vous seront posées : pertinente, hors de propos, et de contrôle. Les questions hors de propos sont celles qui sont évidentes, telles que ‘’Quel est votre nom ?’’ ou ‘’Avez-vous déjà mangé des pâtes ?’’. Les questions pertinentes sont les plus importantes, telles que ‘’Avez-vous divulgué ce mémo aux médias ?’’, ‘’Avez-vous déjà volé de l’argent à un employeur ?’’ ou ‘’Avez-vous déjà vendu de la drogue ?’’. Les questions de contrôle sont celles contre lesquelles vos réactions aux questions pertinentes seront comparées. Celles-ci sont généralement des questions auxquelles (à peu près) tout le monde peut répondre ‘’oui’’, mais auxquelles tout le monde est mal à l’aise pour répondre honnêtement. Quelques exemples : ‘’Avez-vous déjà triché à un jeu ?’’, ‘’Avez-vous déjà volé quelque chose ?’’
    • Ceci n'est pertinent que pour les tests pour lesquels l’organisation effectuant le test ne vous a pas convoqué au préalable à une ‘’coordination des attentes’’, une méthode utilisée dans de nombreuses organisations à caractère militaire ou étatique. Dans ces situations, vous serez informé quelques jours à l’avance de toutes les questions ‘’pertinentes’’ qui vous seront posées lors du test polygraphique.
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    Dissimulez votre connaissance de la polygraphie. Le polygraphiste pourra vous demander, avant le test, si vous avez fait des recherches sur les tests polygraphiques ou ce que vous en savez. Ne révélez pas que vous avez fait des recherches élargies. Agissez comme si vous ne saviez pas grand-chose des examens polygraphiques, mais que vous pensiez que la polygraphie est une science et que les polygraphes sont fiables (ou pour le moins, n’exprimez pas de doute sur leur fiabilité). Le polygraphiste pourrait essayer de vous coincer en mentionnant certains termes techniques et acronymes comme ‘’Votre test a été jugé NDI’’. Alors que vous saurez que ‘’NDI’’ correspond à ‘’Pas de déception indiquée’’ en anglais, vous devez agir comme si vous n’aviez aucune idée de ce que cela veut dire. Trop de connaissances du procédé pourraient laisser croire au polygraphiste que vous avez quelque chose à cacher, même si ce n’est pas le cas.
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Méthode 3
Méthode 3 sur 3:
Tricher à un test polygraphique

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    Dites seulement le nécessaire. Répondre ‘’Oui’’ ou ‘’non’’ devrait largement suffire pour la plupart du test. Résistez à la tentation d’expliquer vos réponses ou d’aller dans les détails, même si le polygraphiste pourrait vous inciter à le faire. Soyez courtois et coopératif, mais n’offrez pas plus d’informations qu’il n’est absolument nécessaire.
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    N’admettez rien de pertinent. Peu importe à quoi ressemblent les lignes sur le graphique, rien ne sera aussi dommageable que votre confession. Le polygraphiste essayera très probablement de vous convaincre qu’il ou elle peut ‘’voir’’ un mensonge sur votre polygraphe, même s’il n’y a absolument rien d’anormal dessus. Ne tombez pas dans piège. Cependant, vous voulez paraitre honnête, donc n’ayez pas peur de faire des aveux mineurs aux questions de contrôle. Assurez-vous seulement que vous n’admettez alors rien qui puisse inviter à plus de questionnement ou qui puisse être interprété comme pertinent.
    • Souvenez-vous que le travail des polygraphistes est de soutirer des confessions. De bien des façons, l’examen entier est une ruse complexe pour vous amener à confesser quelque chose.
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    Répondez aux questions fermement, sérieusement et sans hésitation. Ce n’est pas le moment de faire des blagues ou d’essayer d’être malin. Vous voulez avoir l’air sincère, coopératif et résolu.
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    Respirez normalement. À part pendant les questions de contrôle, essayez de maintenir un rythme de respiration de 15 à 30 respirations par minute. Ne respirez pas trop profondément.
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    Altérez votre rythme de respiration lors des questions de contrôle. Le polygraphiste comparera vos réponses physiologiques lors des questions de contrôle à vos réponses physiologiques lors des questions pertinentes. Si la déviation par rapport à la normale pendant les questions de contrôle excède la déviation par rapport à la normale pendant les questions pertinentes, vous passerez. Si vous réagissez plus aux questions pertinentes qu’aux questions de contrôle, le polygraphiste percevra (à raison ou à tort) que vous mentez en réponse à quelque chose de pertinent et vous échouerez probablement au test.
    • Changez votre rythme de respiration lorsqu’une question de contrôle vous est posée. Vous pouvez le rendre plus rapide ou plus lent, retenez votre respiration quelques instants après avoir expiré ou respirez moins profondément. Faites cela pendant 5 à 15 secondes et revenez à votre rythme de respiration normal avant la prochaine question.
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    Faites des maths. Comptez à l’envers dans votre tête aussi vite que possible ou faite rapidement une longue division. Cela aidera à changer votre pression sanguine et rythme cardiaque.
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    Assurez l’entretien post-test. Une fois déconnecté de la machine, le polygraphiste peut vous laisser dans la salle quelque temps puis revenir. Le polygraphiste pourrait déclarer ‘’savoir’’ que vous mentez sur quelque chose. C’est une ruse. Restez calme et ferme, mais répétez calmement votre déni. Ne changez pas et n’augmentez pas vos réponses et déclinez si possible les entretiens post-test prolongés.
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Conseils

  • Il y a plusieurs variations subtiles du test polygraphique. Assurez-vous de les rechercher minutieusement avant votre test, afin d’être préparé à tout ce qu’ils pourraient vous lancer.

Si vous devez passer un test polygraphique afin d’obtenir un sursis ou votre liberté conditionnelle, l’usage de ces techniques, s’il est détecté, peut être utilisé contre vous lors d’une procédure de révocation.

  • La façon la plus simple d’éviter d’échouer à un polygraphe est de le refuser. Pour les procédures de sélection préemploi, cela signifiera surement que vous ne serez pas embauché. Cependant, cela reste une option viable, en particulier si vous êtes opposé à l’utilisation du polygraphe en règle générale.
    • Un refus pourrait vous empêcher d’être embauché, cependant, aux États-Unis, vous ne pourriez être renvoyé. Aux États-Unis, les employeurs du secteur privé ne peuvent pas mettre fin à votre contrat ou prendre ce genre de mesures défavorables en se basant uniquement sur un refus de test polygraphique. Cependant, cette protection ne s’étend généralement pas aux fonctionnaires. Si votre polygraphe rentre dans le cadre d’une enquête criminelle, vous avez droit, aux États-Unis, de le refuser. Le refus de se soumettre à un polygraphe n’est généralement pas une preuve recevable dans une cour criminelle et les polygraphes eux-mêmes sont parfois irrecevables. Dans de nombreux États, les résultats de polygraphe sont admissibles dans les procédures civiles et administratives.
  • Lorsqu’une question vous est posée, respirez profondément et répondez à la question.
  • Lors d’une question accusatrice, pensez à quelque chose qui vous calme ou à quelque chose que vous savez n’avoir jamais fait. Visualisez cela dans votre esprit lorsque vous répondez à la question.
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Avertissements

  • Selon les circonstances, si vous vous faites prendre à utiliser ces mesures, vous seriez éliminé du bassin d’emploi. Si vous êtes en sursis, liberté conditionnelle, et êtes dans l’obligation de passer un polygraphe, vous faire prendre à utiliser ces méthodes, vous mènera très probablement de retour en prison.
  • Mordre votre langue est très efficace, mais peut être détecté s'il vous faut parler pour une longue période, car vous ne pouvez le faire lorsque vous êtes en train de parler. Utilisez cette méthode seulement si vous pouvez donner une réponse rapide en ‘’oui’’ ou ‘’non’’, heureusement, c’est le cas la plupart du temps.
  • N’exécutez qu’une seule technique d’altération de votre rythme cardiaque/pression sanguine à la fois, où cela pourrait devenir trop évident.
  • Soyez conscient que vous ne serez peut-être pas capable de battre le détecteur de mensonges, même en utilisant ces méthodes.
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Références

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