Lorsque l’on déteste vraiment quelqu’un, on peut en venir à vouloir le frapper lorsque l’on est en colère. Pourtant, ce geste malheureux ne résoudra sans doute rien. Qui plus est, les conséquences peuvent être vraiment négatives en termes de réputation, de culpabilité et même de poursuites judiciaires. En apprenant à contrôler vos émotions et à résoudre les conflits, vous parviendrez à gérer vos émotions de manière non violente.

Méthode 1
Méthode 1 sur 4:

Se calmer

  1. 1
    Quittez les lieux. Éloignez-vous de la personne que vous avez envie de frapper. Si vous sentez la colère monter en vous, la meilleure chose à faire est de vous éloigner, même sans donner d’explication. Cela vous donnera le temps de vous calmer avant que vous n’en veniez aux mains [1] .
    • Si vous êtes avec l’un de vos amis, il vous appartient de décider s'il vaut mieux en parler avec lui, ou au contraire de vous isoler un moment.
  2. 2
    Respirez profondément. Prendre de profondes inspirations peut vous aider à vous calmer. Placez une main sur votre diaphragme, qui se situe entre votre poitrine et votre estomac. Ensuite, inspirez profondément, de façon à ce que votre main bouge pendant que votre abdomen se gonfle. Expirez lentement [2] .
    • Restez concentré sur votre respiration. Comptez 8 à 10 respirations complètes ou bien continuez jusqu’à ce que vous retrouvez le contrôle de vos émotions.
  3. 3
    Utilisez la relaxation musculaire progressive. Cette technique consiste à contracter et à relâcher votre corps par étapes progressives. En contractant vos muscles de manière consciente, vous apprendrez à rediriger votre colère [3] . Pour pratiquer la relaxation musculaire progressive, commencez par respirer profondément deux ou trois fois, puis procédez de la façon suivante [4] .
    • Commencez par solliciter les muscles du visage et du crâne. Contractez-les durant 20 secondes, puis relâchez-les.
    • Procédez de la même façon avec les autres muscles du corps, de haut en bas. Contractez puis relâchez les épaules, les bras, le dos, les mains, les abdominaux, les jambes, les pieds et, enfin, les orteils.
    • Respirez profondément. Cherchez à ressentir un état de relaxation depuis vos orteils jusqu’au sommet de votre crâne.
  4. 4
    Parlez à vous-même de manière positive. Répétez-vous un mantra qui vous aide à vous maitriser, comme « Je peux contrôler mes actions. » Essayez de reformuler vos émotions de manière plus positive. En changeant votre façon de penser, vous résisterez plus facilement à la tentation de devenir violent. C’est ce qu’on appelle la restructuration cognitive. Cela consiste à transformer des pensées négatives irrationnelles en pensées plus mesurées et positives [5] .
    • Par exemple, plutôt que de vous dire que vous détestez cette personne et que vous avez envie de la frapper, dites-vous que vous n’avez pas envie de passer du temps avec elle, mais que vous ne voyez pas l’intérêt de devenir violent.
  5. 5
    Changez-vous les idées. En trouvant une façon agréable de penser à autre chose qu’à la personne contre qui vous êtes en colère, ce sera plus facile de passer à autre chose et de garder le contrôle de vos actes. Choisissez une activité que vous appréciez. Cela peut aussi bien être une virée shopping, une séance de jeux vidéos ou une promenade qu’une partie de billard avec un ami ou la pratique d’un loisir créatif.
  6. 6
    Souvenez-vous que cela n’en vaut pas la peine. Même si vous avez l’impression que frapper quelqu’un que vous détestez vous procurera une profonde satisfaction, cela risque de ne pas vous soulager autant que vous l’auriez souhaité. Vous pourriez, de plus, vous attirer de graves ennuis. Vous pourriez être arrêté et condamné pour coups et blessures, ce qui vous ferait perdre du temps et de l’argent.
    • Essayez de vous dire que, même si cette personne vous parait insupportable, elle ne mérite pas que vous perdiez votre temps pour elle. Votre temps est trop précieux pour le passer au tribunal ou en prison. Ne laissez pas cette personne avoir autant de pouvoir sur le cours de votre existence. Prenez la décision de vous éloigner plutôt que de l’affronter.
  7. 7
    Limitez votre consommation d’alcool. Si vous savez que vous pouvez vous trouver en présence de quelqu’un que vous détestez, ne consommez surtout pas d’alcool. La consommation d’alcool peut altérer votre jugement et vous rendre incapable de contrôler efficacement vos émotions [6] .
    Publicité
Méthode 2
Méthode 2 sur 4:

Gérer votre colère

  1. 1
    Prenez conscience de vos émotions. Il vous sera plus facile de garder le contrôle de vos actes si vous êtes capable de reconnaitre le moment où vous risquez de basculer et de devenir violent. Observez vos pensées et vos réactions corporelles pour détecter les signes précurseurs de la colère. Si vous présentez les symptômes suivants, la colère est sans doute en train de monter :
    • la mâchoire serrée et les muscles tendus,
    • un mal de tête ou d’estomac,
    • une accélération de votre rythme cardiaque,
    • de la sueur ou des tremblements soudains,
    • une sensation d’étourdissement.
  2. 2
    Apprenez à contrôler vos pulsions. La plupart du temps, la violence est une réponse à une émotion violente ou à un conflit et non un acte planifié. Il est possible de s’empêcher de répondre à ces évènements déclencheurs par la violence. Pour cela, il faut s’entrainer à contrôler la façon dont on répond aux pulsions. Pour y parvenir, vous pouvez essayer les stratégies suivantes [7] .
    • Apprenez à différer vos récompenses. En vous obligeant à respecter un délai entre la pulsion et le moment où vous y répondez dans la vie de tous les jours, vous renforcerez le contrôle que vous avez sur vos pulsions en général, y compris sur les pulsions violentes. Pour vous entrainer, vous pouvez par exemple retarder d’une heure le moment où vous vous asseyez devant votre série préférée en rentrant du travail. Essayez de faire un peu de ménage avant. En acceptant d’attendre un peu, vous renforcerez votre volonté.
    • Réfléchissez d'avance à ce que vous ferez si jamais il se passe ceci ou cela [8] . Par exemple, vous pouvez vous dire que, si jamais cette personne vous insulte ou insulte vos amis, vous partirez.
    • Renforcez votre corps. Certaines études ont montré que le fait de renforcer son corps et ses muscles en pratiquant un exercice physique régulier permet d’améliorer la maitrise de soi et la volonté [9] .
  3. 3
    Prenez conscience de vos sentiments. Acceptez le fait que vous détestez certaines personnes, et que vous ressentez de la colère à leur contact. C’est parfaitement normal. Vous ne parviendrez peut-être pas à changer ce que vous ressentez pour ces personnes, cependant vous êtes parfaitement capable de changer la façon dont vous réagissez à ces sentiments. Chaque parole prononcée et chaque acte résulte d’un choix [10] .
    • Vous pouvez par exemple vous dire que vous détestez quelqu’un en raison de la façon dont il s’adresse à vous et à vos amis, que la façon dont il vous parle vous donne envie de le frapper. Dites-vous que c’est normal d’être en colère et de ne pas aimer certaines personnes, mais que cela ne doit pas aboutir à une confrontation physique.
  4. 4
    Faites un peu d’exercice physique. Une pratique physique modérée peut vous permettre de passer vos nerfs sans avoir recours à la violence. La production d’endorphine provoquée par l’activité physique procure, de plus, un sentiment de bienêtre [11] .
    Publicité
Méthode 3
Méthode 3 sur 4:

S’entrainer à résoudre les conflits

  1. 1
    Identifiez les conflits. On parle de conflit lorsqu’un désaccord prend de l’ampleur au point d’interférer dans la relation entre deux personnes. Les conflits sont donc généralement associés à des sentiments violents. Il est rare qu’un conflit disparaisse de lui-même. Cela demande des efforts de part et d’autre [13] .
  2. 2
    Essayez de maintenir ou de restaurer une relation [14] . Même si vous n’appréciez pas ou que vous détestez quelqu’un avec qui vous êtes en conflit, il se peut que ce soit le conflit lui-même qui soit à l’origine de vos sentiments négatifs. Vous pouvez chercher à résoudre un conflit avec l’idée d’améliorer la relation que vous entretenez avec quelqu’un.
  3. 3
    Restez calme et attentif [15] . En restant calme, vous pourrez plus facilement écouter ce que l’autre a à vous dire et réagir de manière adéquate [16] . Le fait de rester calme permettra aussi au conflit de ne pas dégénérer, car l’autre personne peut réagir positivement à votre calme.
  4. 4
    Gardez le contrôle de vos émotions [17] . Cela n’a rien d’évident, mais il est important de contrôler ses émotions lorsque l’on est impliqué dans un conflit. Cela ne veut pas dire que vous n’avez pas le droit de ressentir des émotions négatives ou de les exprimer, simplement que cela ne doit pas dicter votre conduite et votre attitude.
    • En étant conscient de vos propres émotions, vous comprendrez plus facilement celles de vos interlocuteurs. De cette façon, vous comprendrez plus facilement leur point de vue [18] .
  5. 5
    Prenez en considération votre interlocuteur. Prenez en considération les sentiments de votre interlocuteur, ainsi que ce qu’il vous dit [19] . C’est parfois difficile d’y parvenir lorsque l’on est en conflit avec une personne que l’on n’apprécie vraiment pas. Pourtant, accepter les sentiments de la personne avec qui vous êtes en conflit est la meilleure façon de résoudre celui-ci. Cela vous permettra de comprendre pourquoi elle agit de la sorte. De plus, en formulant à voix haute son ressenti, cela lui permettra de se sentir mieux comprise, ce qui devrait permettre au conflit de ne pas s’envenimer.
  6. 6
    Soyez respectueux des divergences d’opinion [20] . Certains conflits naissent en raison de divergences d’opinions ou d'une incompatibilité d’humeur irréconciliable. Cependant, il est possible de se montrer respectueux envers quelqu’un même si on ne parvient pas à un accord sur un sujet conflictuel.
  7. 7
    Trouvez un terrain d’entente. Pour résoudre un conflit qui vous oppose à quelqu’un que vous n’appréciez pas, il faut être capable d’identifier les problèmes spécifiques que vous rencontrez et de chercher une solution ensemble. Cela demande à la fois des négociations et une certaine flexibilité, mais lorsque toutes les parties impliquées acceptent de travailler ensemble à résoudre un conflit, il est généralement possible de trouver une solution.
    Publicité
Méthode 4
Méthode 4 sur 4:

Se faire aider par un professionnel

  1. 1
    Déterminez si vous avez un problème spécifique avec la colère. Si vous avez tendance à vouloir frapper les gens, vous avez sans doute un problème de colère. La colère est parfois saine, mais ce n’est pas toujours le cas. Si vous pensez avoir un problème de gestion de votre colère, vous pouvez essayer de changer par vous-même ou faire appel à l’aide d’un professionnel. Consultez quelqu’un si :
    • vous vous mettez très en colère pour des choses insignifiantes,
    • vous avez un comportement agressif lorsque vous êtes en colère (cris ou coups),
    • il s’agit d’un problème chronique, que vous rencontrez sans arrêt,
    • votre caractère empire et votre comportement devient plus violent lorsque vous êtes sous l’emprise de l’alcool ou de drogues.
  2. 2
    Apprenez à méditer. La méditation peut vous aider à réguler vos émotions [21] . Si vous passez trop de temps à ruminer vos sentiments négatifs pour quelqu’un, la méditation peut vous aider à vous reposer un peu la tête. La méditation permet de mieux contrôler ses pensées, ce qui vous aidera à mieux contrôler vos actes [22] .
    • Respirez lentement et profondément. Une respiration lente et profonde vous aidera à ralentir votre rythme cardiaque. Pour respirer profondément, inspirez en gonflant votre ventre.
    • Visualisez une lumière dorée, vive qui emplit votre corps sur l’inspiration et qui apaise votre esprit. Pendant l’expiration, visualisez des couleurs sombres, boueuses, qui quittent votre corps.
    • En prenant l’habitude de méditer chaque matin, même lorsque vous n’êtes pas sous l’emprise de la colère, vous deviendrez plus calme de manière générale.
  3. 3
    Suivez des cours de gestion de la colère. Il existe des programmes de gestion de la colère, dont l’efficacité a été prouvée [23] . Ce type de programme peut vous aider à comprendre les mécanismes de la colère, à développer des stratégies à court terme pour apaiser votre colère et à développer des outils de maitrise vos émotions. Trouvez le programme qui vous convient le mieux parmi tous ceux qui existent [24] .
    • Participez à un programme de gestion de la colère dans votre région, en fonction de votre âge, de votre emploi du temps et de votre situation dans la vie.
    • Pour trouver le programme qui vous convient, tapez « programme de gestion de la colère » dans un moteur de recherche, avec le nom de votre ville ou de votre région. Vous pouvez aussi demander conseil à votre thérapeute ou à votre médecin traitant ou bien vous renseigner auprès de votre centre médical.
  4. 4
    Consultez un thérapeute. La meilleure façon de vous retenir de frapper les gens est d’identifier les causes de votre colère et de les traiter. Un thérapeute pourra vous enseigner des techniques de relaxation qui vous seront utiles pour interagir avec les personnes que vous n’aimez pas. Il pourra aussi vous aider à développer des outils de communication et de gestion de vos émotions [25] . Un psychanalyste, spécialisé dans la résolution de problèmes issus du passé des patients, pourra vous aider à atténuer la colère liée à des évènements de votre passé, comme un abandon ou des mauvais traitements [26] .
    • Faites une recherche en ligne pour trouver un thérapeute spécialisé dans le traitement de la colère près de votre domicile.
    Publicité

À propos de ce wikiHow

Jacqueline House, LMFT-A
Coécrit par:
Thérapeute conjugale et familiale associée
Cet article a été coécrit par Jacqueline House, LMFT-A. Jacqueline House est thérapeute conjugale et familiale associée. Elle a pour spécialité l'utilisation de la thérapie brève centrée sur les solutions, la thérapie collaborative, la thérapie psychothérapie d'acceptation et d'engagement (ACT) et la thérapie narrative pour aider ses patients à surmonter des problèmes tels que l'anxiété et les transitions de la vie. Jacqueline a obtenu une licence (BA) en philosophie de l'université A&M du Texas et un master (MS) en thérapie conjugale et familiale de l'université Our Lady of the Lake. Cet article a été consulté 17 481 fois.
Catégories: Santé
Publicité