Échallat

Échallat est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Pour l’article homonyme, voir Échalas.

Échallat

La mairie.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Cognac
Intercommunalité Communauté de communes du Rouillacais
Maire
Mandat
Alain Marie-Pierre Briand
2020-2026
Code postal 16170
Code commune 16123
Démographie
Gentilé Échallatois
Population
municipale
488 hab. (2019 )
Densité 32 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 43′ 26″ nord, 0° 02′ 21″ ouest
Altitude Min. 50 m
Max. 149 m
Superficie 15,14 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Angoulême
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Val de Nouère
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Échallat
Géolocalisation sur la carte : France
Échallat
Géolocalisation sur la carte : Charente
Échallat
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Échallat

    Géographie

    Localisation et accès

    Échallat est une commune située à 18 km au nord-ouest d'Angoulême à mi-chemin entre Hiersac, chef-lieu de son canton, et Rouillac.

    Elle est à km au sud de Rouillac, km au nord d'Hiersac, 11 km de Jarnac, 14 km de Châteauneuf, 15 km de Montignac et 22 km de Cognac[1].

    La commune est traversée par la D 14, route d'Hiersac à Rouillac, qui passe au bourg. La N 141, route Centre-Europe Atlantique entre Angoulême, Cognac et Saintes, passe à km au sud. La D 18 mène du bourg à l'échangeur en direction de Jarnac. La D 63 va vers le sud en direction de Châteauneuf. La D 119 va du nord-ouest au sud-est de Vaux-Rouillac à Douzat[2].

    Hameaux et lieux-dits

    La commune compte quelques hameaux : l'Habit est au sud-est du bourg. Les autres hameaux ont la particularité d'être en limite de commune : Fontenelle au nord-est, Sainte-Catherine et Puybolier au nord, les Rigauds et le Puy Saint-Jean à l'ouest, Villars au sud[2].

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    La commune occupe un plateau calcaire qui appartient au Portlandien (Jurassique supérieur). Une petite zone de grèzes est située au nord-ouest du bourg[3],[4],[5].

    Le relief de la commune est celui d'un bas plateau légèrement incliné vers le sud. Le point culminant est à une altitude de 149 m, situé en limite nord à Sainte-Catherine (château d'eau). Le point le plus bas est à 50 m, situé en limite sud, à Villars. Le bourg, niché dans une vallée sèche, est à 95 m d'altitude[2].

    Réseau hydrographique

    Réseaux hydrographique et routier d'Échallat.

    La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[6]. Aucun cours d'eau permanent n'est répertorié sur la commune[7],[Carte 1].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

    Urbanisme

    Typologie

    Échallat est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (42,9 %), terres arables (29 %), zones agricoles hétérogènes (16,5 %), forêts (9,5 %), zones urbanisées (2,1 %)[13].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

    Toponymie

    Les formes anciennes sont Eschalato en 1290, Eychalato, Eycalato en 1330, Eschalaco en 1340[14].

    L'origine du nom d'Échallat remonterait au mot bas latin scalatus qui désigne une clôture de branches d'arbres disposées en forme d'échelle[15],[16].

    Histoire

    Au Moyen Âge, le territoire communal était en grande partie occupé par la forêt de Marange. Cette forêt appartenant aux comtes d'Angoulême séparait les anciens diocèses d'Angoulême et de Saintes, et fut partagée en petits fiefs lors de son défrichement pour la mise en valeur des terres, en vignes et céréales. Pour la justice, ces fiefs étaient du ressort de la prévôté de Châteauneuf.

    Les registres de l'état civil remontent à 1544.

    Au sud de la commune, Villars-Marange (à cheval sur la commune de Mérignac), était un rendez-vous de chasse. Avant la Révolution, les habitants avaient le droit de couper du bois dans la forêt pour subvenir à leurs besoins.

    Au début du XXe siècle, une carrière de pierre de taille était exploitée à l'ouest du bourg[17].

    Route de la poste

    Avant le XVIIIe siècle, Échallat était situé sur l'ancienne route de la poste entre Paris et Bordeaux, directe entre Chaunay et Barbezieux par Villefagnan, Aigre, Moulidars et Châteauneuf, avant que celle-ci ne soit déviée pour desservir Angoulême par Turgot, intendant de la généralité de Limoges[18],[19],[20],[2].

    Administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    depuis 1995 janvier 2009 James Sallet UMP Cadre Industrie pharmaceutique retraité
    Mars 2009 mars 2020 Alain Laidet SE Viticulteur
    Mars 2020 En cours Alain Briand SE Ingénieur retraité au Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives

    Fiscalité

    La fiscalité est d'un taux de 19,05 % sur le bâti, 42,20 % sur le non bâti, et 8,37 % pour la taxe d'habitation (chiffres 2007).

    La communauté de communes de Rouillac prélève 10,80 % de taxe professionnelle.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].

    En 2019, la commune comptait 488 habitants[Note 3], en diminution de 2,01 % par rapport à 2013 (Charente : −0,42 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    1 0361 0461 0431 059816843899855850
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    865895872822768679637611600
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    575567535520516499502517454
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015
    402400407426423431439491499
    2019 - - - - - - - -
    488--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 27,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 33,5 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 243 hommes pour 249 femmes, soit un taux de 50,61 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,59 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[25]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,3 
    90 ou +
    2,5 
    7,9 
    75-89 ans
    12,7 
    22,2 
    60-74 ans
    20,5 
    23,8 
    45-59 ans
    20,9 
    16,3 
    30-44 ans
    17,2 
    12,1 
    15-29 ans
    13,5 
    16,3 
    0-14 ans
    12,7 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2018 en pourcentage[26]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1 
    90 ou +
    2,5 
    8,9 
    75-89 ans
    11,8 
    20 
    60-74 ans
    20,3 
    21 
    45-59 ans
    20,8 
    16,9 
    30-44 ans
    16,2 
    15,6 
    15-29 ans
    13,7 
    16,6 
    0-14 ans
    14,7 

    Économie

    Agriculture

    La viticulture occupe une partie importante de l'activité agricole. La commune est classée dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[27].

    Équipements, services et vie locale

    Enseignement

    L'école est un RPI entre Vaux-Rouillac, Douzat et Échallat. Vaux-Rouillac et Douzat accueillent l'école élémentaire et Échallat l'école primaire. Le secteur du collège est Rouillac[28].

    Lieux et monuments

    Patrimoine religieux

    L'église paroissiale Saint-Maurice date de la fin du XIIe siècle. Elle a été remaniée et fortifiée au XVe siècle et son clocher a été construit au XVIIe siècle. C'était primitivement le prieuré Saint-Maurice donné par Pierre Laumond, évêque d'Angoulême de 1159 à 1182 à l'abbaye de La Couronne, de l'ordre augustinien.

    La nef est composée de cinq travées étroites avec coupole sur pendentifs ovale et abside à chevet plat qui a été voutée d'ogives au XVe siècle, époque où elle a été fortifiée[29].

    Elle a été inscrite monument historique en 1986[30].

    L'église jouxte au sud-est l'ancien logis prieural datant principalement des XVe et XVIIe siècles[31].

    Patrimoine civil

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. « Réseau hydrographique d'Échallat » sur Géoportail (consulté le 21 juin 2022).
    2. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    2. Carte IGN sous Géoportail
    3. Carte du BRGM sous Géoportail
    4. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    5. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Matha », sur Infoterre, (consulté le )
    6. « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le )
    7. « Fiche communale d'Échallat », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le )
    8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    14. Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 98,128-130
    15. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    16. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 257.
    17. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 154
    18. Atlas de Trudaine - 1745 ; généralité de La Rochelle - vol. II, Notice no IVR54_81160595P, base Mémoire, ministère français de la Culture
    19. Georges Reverdy, Histoire des routes de France du Moyen Âge à la Révolution, Presses de l'École nationale des ponts et chaussées, , 271 p. (ISBN 285978280X, lire en ligne), p. 231
    20. Société archéologique et historique de la Charente, Documents historiques sur l'Angoumois, Aubry, (lire en ligne), p. 236-237
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    25. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune d'Échallat (16123) », (consulté le ).
    26. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
    27. « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
    28. Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
    29. Abbayes, prieurés et commanderies de l'ancienne France, Poitou, Charentes, Vendée, François Semur, 1984, pas d'ISBN
    30. « L'église Saint-Maurice », notice no PA00104357, base Mérimée, ministère français de la Culture
    31. Jean-Paul Gaillard, Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, Paris, librairie Bruno Sepulchre, (réimpr. 2005), 893 p. (OCLC 908251975, présentation en ligne), p. 319

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • Portail de la Charente
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.