Pensionnats pour Autochtones au Canada

Les pensionnats autochtones[1], pensionnats indiens[2],[3], ou écoles résidentielles, étaient une forme d'enseignement public en internat destiné aux Autochtones au Canada. Il s'agissait d'institutions destinées à scolariser, évangéliser et assimiler les enfants autochtones. Au cours du XXe siècle, le Département des Affaires Indiennes encouragea le développement des internats pour autochtones afin de favoriser leur assimilation[4]. Cette pratique, qui séparait les enfants de leur famille, a été décrite comme le fait de « tuer l'indien dans l'enfant »[5]. Bien plus que des écoles, ces pensionnats étaient des « centres d’endoctrinement culturel » selon Murray Sinclair, président de la Commission vérité et réconciliation[6].

Pensionnat indien de Qu'Appelle.

Ils se sont répandus avec la création en 1831 du Mohawk Institute, à Brantford (Ontario) et se sont maintenus durant plus d'un siècle et demi, le dernier ayant fermé ses portes en novembre 1996[7]. Au total, 150 000 enfants métis, inuit et membres des Premières Nations ont dû les fréquenter[8]. Entre 3 000 et 6 000 y sont morts[9].

Cette institution a laissé des séquelles très graves sur les peuples autochtones : « Loin de leur famille et de leur communauté, sept générations d’enfants autochtones ont été privés de leur identité à la suite d’efforts systématiques et concertés visant à anéantir leur culture, leur langue et leur esprit. » Ce système a porté atteinte à leur respect de soi et a « miné leur capacité à s’occuper des tâches quotidiennes de la vie[6]. »

Le même système a existé aux États-Unis, où l'on dénombre 360 pensionnats autochtones, avec des conséquences également traumatisantes, mais les efforts des Autochtones pour obtenir la création d'une commission de Vérité et Réconciliation similaire à celle du Canada n'ont pas abouti[10].

Début de l’assimilation

C’est pour évangéliser et assimiler les populations autochtones que le gouvernement fédéral et les Églises ont instauré les pensionnats autochtones[11]. Les conditions de vie des pensionnats étaient très difficiles et plusieurs pensionnaires en conservent encore aujourd'hui des séquelles psychologiques importantes[12].

Le terme « pensionnat autochtone » regroupe les écoles industrielles où étaient enseignés divers métiers[13], les pensionnats, les foyers scolaires, les maisons d’hébergement, les logements chez un particulier et les écoles résidentielles.

Les Autochtones étaient considérés comme des personnes que l’on devait civiliser. Le premier pensionnat est créé en Colombie-Britannique en 1863[14], mais le régime des pensionnats est officiellement instauré en 1892, par suite d'ententes avec les clergés catholiques, anglicans, méthodistes et presbytériens.

En 1876, le gouvernement fédéral du Canada adopte une loi initialement désignée « Acte des Sauvages », définissant sa responsabilité fiduciale envers les « Indiens » résidant dans une réserve. En 1883, le premier ministre John A. Macdonald autorise la mise en œuvre de pensionnats, un système conçu pour couper tout lien entre les jeunes autochtones et leur culture, et pour les isoler de leur milieu familial. En 1884, un amendement de la Loi sur les Indiens permet au Canada de créer et financer des pensionnats, gérés par le gouvernement et les églises catholique, anglicane, méthodiste, presbytérienne et unie[15],[16].

En vertu de la loi sur les Indiens modifiée en 1920 sous la direction de Duncan Campbell Scott (en)], tous les enfants des Premières Nations âgés de 7 à 15 ans devaient fréquenter une école ou un pensionnat autochtone au moins 10 mois par année[17].

Si de nombreux établissements étaient francophones au tournant du XXe siècle, le gouvernement fédéral décida d'imposer l'anglais en 1910 comme unique langue d'enseignement[18].

En 1945, le gouvernement fédéral cessa de verser une allocation familiale aux familles dont les enfants ne fréquentaient pas l’école, ce qui était un autre moyen de rendre obligatoire la fréquentation scolaire et l’assimilation[19].

Les ententes avec les clergés sont abolies en 1969 par le Livre blanc de 1969 sur la politique indienne du gouvernement du Canada, déposé par Jean Chrétien, alors ministre des Affaires indiennes[20]. Cette mesure entraine la fermeture de nombreux pensionnats. Toutefois, la mise en adoption forcée de nombreux enfants, débutée dans les années 1950, se poursuit jusque dans les années 1980.

Conditions de vie

Brochure du médecin Peter Bryce dénonçant les mauvaises conditions sanitaires et le traitement des enfants dans les pensionnats pour autochtones.

Les conditions de vie dans les pensionnats étaient souvent difficiles. L’une des causes directes des maladies et des décès était le financement largement inadéquat de la part du gouvernement, ce qui entraînait un manque de qualité, de quantité et de variété de la nourriture. La solitude, l’absence de contact avec les parents et la famille, la frustration liée à l'interdiction de parler sa langue maternelle, la piètre qualité de l’enseignement, la faim, l’institutionnalisation, le travail excessif, les règles strictes, la brutalité et l’absence de personnes de confiance sont des aspects que l’on a pu retrouver dans la majorité des pensionnats[21].

Les conditions sanitaires étaient propices à l'expansion de la tuberculose, ainsi que l'a vivement dénoncé Peter Bryce, alors médecin engagé par le gouvernement fédéral pour superviser 35 pensionnats. Il rapporte notamment que, en 1907, le quart des élèves mourait et que dans une école le taux de mortalité avait atteint 75%. Il intervient à plusieurs reprises auprès du ministère pour obtenir des changements radicaux, mais il se heurte à une fin de non-recevoir de la part de Duncan Campbell Scott. En désespoir de cause, il publie une brochure dénonçant cette situation en 1922[22].

Lors de leur arrivée au pensionnat, les jeunes étaient dépouillés de leurs effets personnels et de leurs vêtements traditionnels. On coupait leurs cheveux, changeait leur nom et on leur donnait un numéro. Ils recevaient un uniforme correspondant à leur tranche d'âge[23].

À l'instar des méthodes alors utilisées en France pour faire disparaître les langues régionales[24], les enfants étaient punis s'ils utilisaient leur langue.

Les responsabilités de cette situation ne relèvent pas uniquement des autorités religieuses qui dirigeaient ces pensionnats, comme le souligne Ovide Bastien :

« Qui allait enlever les enfants de force pour les transporter aux pensionnats soumis aux normes et règlements génocidaires du gouvernement, n’est-ce pas la GRC ? Qui assumait les coûts, en nourriture et infrastructure, des pensionnats et faisait en sorte qu’il soit impossible d’isoler les enfants souffrant de tuberculose ou que parfois leur régime alimentaire était insuffisant ? Qui payait les salaires des professeurs ? Qui décidait que les parents autochtones perdaient la responsabilité légale de leurs enfants, celle-ci allant à la direction du pensionnat ? N’est-ce pas le gouvernement fédéral [25]. »

De 1867 à la fin du XXe siècle, ce sont près de 150 000 Autochtones qui ont fréquenté les pensionnats. Selon le rapport de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, environ 3200 y ont perdu la vie entre 1921 et 1965. Selon l'historien Jacques Rouillard, si le taux de mortalité au sein des pensionnats pour Autochtones était deux fois plus élevé que la moyenne canadienne pour la période s'étendant de 1921 à la Seconde Guerre mondiale - décès dus principalement à la tuberculose - il n'y avait toutefois plus d'écart du taux de mortalité entre les pensionnaires autochtones et la moyenne des autres enfants âgés de 5 à 14 ans pour la période suivante s'étendant jusqu'en 1965. Cela s'expliquerait notamment par les campagnes de vaccination, qui furent mises en œuvre autant dans les écoles pour Autochtones que les écoles pour non-Autochtones[26].

Entre 3 000 et 6 000 enfants sont morts dans ces pensionnats, de causes diverses : environ la moitié sont morts de la tuberculose et d’autres maladies infectieuses, d’autres dans les incendies qui ont ravagé ces établissements souvent vétustes, certains par suicide ou en tentant de fuir[9].

Quelques établissements ont planifié la malnutrition de certains enfants à des fins d'expérimentations médicales. Entre 1942 et 1952, des enfants autochtones ont été délibérément affamés afin élargir les connaissances médicales sur l’apport d’éléments nutritionnels[9].

Le National Post estime le nombre de personnes ayant commis des agressions sexuelles à 5 000 pendant le siècle que durèrent les pensionnats pour les Autochtones, mais moins de 1 % ont été condamnées[27].

Des conséquences largement traumatiques

Les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes :

« Les enfants qui terminent leurs études s’aperçoivent souvent que les liens avec leur communauté d’origine et leur culture ont été coupés et, de surcroît, ils n’acquièrent pas les compétences nécessaires pour connaître du succès dans la société en général. Des communautés des Premières Nations qui, au départ, acceptent de financer les écoles en viennent à retirer leur soutien, compte tenu de leur expérience avec un système qui ne répond pas à leurs désirs, qui dénigre leur culture et qui ne leur procure pas les bienfaits économiques promis[28]. »

Ces établissements ont laissé chez leurs pensionnaires des cicatrices et des traumatismes importants. Même si quelques-uns d’entre eux gardent un souvenir favorable suite à l’apprentissage d'habiletés utiles et les attitudes positives qu’ils ont acquises, la majorité des pensionnaires raconte des histoires de solitude, de discipline rigoureuse et de sévices physiques, sexuels (pédocriminels) et psychologiques. Selon le livre Peuples autochtones, résilience et séquelles du régime des pensionnats : « la séparation de leurs parents et de leur famille a été leur premier traumatisme ». Les jeunes étaient confrontés à une nouvelle culture, à une nouvelle langue et à un nouveau régime disciplinaire que leur imposaient les Blancs[29].

La confiscation des enfants à leurs communautés, leur déracinement, la déstabilisation des communautés cantonnée dans des réserves et la perte de leurs repères culturels ont engendré de profonds traumatismes et bouleversements sociaux.

Enfants disparus et sépultures anonymes

Pensionnat pour Autochtones à Kamloops en 1930.

Le , les restes des corps de 215 enfants sont retrouvés, à l'aide d'un radar à pénétration de sol, sur le site d'un ancien pensionnat pour Autochtones de Kamloops, en Colombie-Britannique[30]. Plusieurs rassemblements ont alors lieu au Canada pour honorer la mémoire de ces enfants[31]. À la suite de cette découverte, la Première Nation de Sipekne'katik commence des recherches sur le site de l’ancien pensionnat autochtone de Shubenacadie, en Nouvelle-Écosse, qui a cessé ses activités en 1967, après 40 ans d'existence[32]. Marc Miller, ministre des Services aux Autochtones au Canada, explique que l'instauration des pensionnats autochtones « demeure une honte nationale. Ce qui est encore plus honteux, c'est qu'il y a beaucoup de gens qui ne connaissent pas cette réalité. »[30] Selon la Commission de vérité et réconciliation du Canada, plus de 4 100 enfants ont perdu la vie dans les pensionnats, plusieurs autres sont portés disparus et d'autres ne sont pas identifiés[8].

Mission de Marieval, pensionnat de Cowesses, dans la vallée d’Elcapo Creek en 1923.

Le 23 , la Première Nation Cowessess annonce la découverte de 751 sépultures anonymes d'enfants et d'adultes sur le site de l'ancien pensionnat indien de Marieval, en Saskatchewan[33]. Cette école, fondée en 1899 par des Oblats de Marie-Immaculée, a été tenue par les Sœurs de Saint Joseph, provenant de Saint-Hyacinthe, jusqu'en 1979[34], avant d'être prise en charge par le gouvernement fédéral et cédée à la nation Cowessess en 1987, puis fermée en 1997[35].

Le , la Première Nation ʔaq̓am annonce la découverte de 182 sépultures anonymes sur le site de l'ancien pensionnat pour Autochtones de Kootenay, près de Cranbrook en Colombie britannique.

Le , la Première Nation Penelakut fait part de la découverte de plus de 160 tombes anonymes près de l’ancien pensionnat pour Autochtones de l’île Kuper actuelle île Penelakut, en Colombie-Britannique, actif de 1890 à 1975[36],[37].

Selon Jim Miller et Brian Gettler, deux historiens spécialisés dans l'histoire des Premières Nations, le lieu de sépulture de chaque enfant pensionnaire décédé aurait été marqué par une croix en bois ; l'inhumation se déroulant selon le rite catholique. Avec le passage du temps, ces croix seraient disparues, laissant les sépultures anonymes[26].

Dénonciations

Bill Phipps, modérateur de l'Église unie du Canada, demanda durant son ministère pardon aux Amérindiens du Canada pour les abus commis par les ministres de l'Église au sein des écoles résidentielles amérindiennes au XXe siècle. Un pasteur de l'Église unie du Canada, Kevin D. Annett, a enquêté et dénoncé les pratiques de cette église au sein des pensionnats autochtones dans un livre et un film documentaire[38],[39].

Selon des membres de l’Instance permanente des Nations unies sur les questions autochtones, la doctrine de la découverte et les internats pour autochtones, tels ceux qui furent établis aux États-Unis et les « écoles résidentielles », furent des « vecteurs essentiels de l’asservissement des premiers peuples »[40].

Réconciliation

Excuses

Le , les oblats de Marie-Immaculée présentent des excuses pour leur rôle dans le système des pensionnats autochtones[41]. En 2021, les congrégations des oblats d'OMI Lacombe Canada et Notre-Dame-du-Cap dévoilent tous leurs documents liés à leur participation et à la gestion des pensionnats pour Autochtones au Canada.

Le l'évêque Michael Peers, primat de l'église anglicane du Canada présente les excuses de son église aux Amérindiens en déclarant notamment « Je suis désolé, plus encore que je ne peux le formuler, que nous ayons essayé de vous refaire à notre image, en vous prenant votre langue, et les signes de votre identité[42],[43] ». Le Premier ministre Stephen Harper présente des excuses au nom des Canadiens relativement aux pensionnats, le en Ontario[44], pour les 139 pensionnats recensés au Canada, dont 12 au Québec[45]. Le mardi , le premier ministre Justin Trudeau demande solennellement pardon aux autochtones du pays au nom de l'État fédéral[46].

La conférence des évêques catholiques du Canada a publié une position par rapport aux pensionnats expliquant qu'évêques et responsables de communautés religieuses « regrettaient profondément toutes les souffrances, les peines et les humiliations endurées par de nombreux aborigènes » sans pour autant s'excuser[47].

Le , le premier ministre Trudeau demande au pape François de présenter les excuses officielles de l'Église aux victimes des pensionnats autochtones canadiens[48]. L'année suivante, le pape annonce qu'il n'offrira pas d'excuses au motif qu'il ne pouvait « y répondre personnellement »[49], mais il finit par s'excuser le 1er avril 2022[50].

Le , Christian Lépine, archevêque de l'archidiocèse de Montréal, présente ses excuses aux familles des victimes des pensionnats autochtones[51].

Le 30 avril 2022, Justin Welby, chef spirituel de l'église anglicane et archevêque de l'archidiocèse de Canterbury, s'excuse au nom de l'Église pour avoir permis « un crime terrible » dans les pensionnats pour Autochtones[52].

Règlement des séquelles

En 2006, Nora Bernard, militante pour les droits des Amérindiens, qui a intenté un recours collectif auprès du gouvernement du Canada, obtient près de 5 milliards $ en dédommagement pour les autochtones victimes des pensionnats[53]. Il s'agit du plus grand règlement d'un recours collectif au Canada[54].

L'application de la convention de règlement relative aux pensionnats indiens (CRRPI) débute le [55]. L'objectif de la convention est de régler de façon durable et équitable les séquelles laissées par les pensionnats autochtones. En plus de dédommager financièrement les survivants des pensionnats, l'entente offre aussi un soutien à la guérison[55]. Elle comprend cinq sections :

« un paiement d'expérience commune à tous les anciens élèves admissibles;
* un processus d'évaluation indépendant des réclamations liées à des sévices physiques graves ou à des sévices sexuels;
* des mesures de soutien à la guérison telles que le Programme de soutien en santé de résolution des pensionnats indiens et la dotation de fonds à la Fondation autochtone de guérison;
* des activités de commémoration;
* la mise sur pied de la Commission de vérité et de réconciliation[55]. »

Commission de vérité et réconciliation du Canada

La commission de vérité et réconciliation du Canada a été créée en 2008 dans le cadre de la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens[55] dans le but de contribuer à la vérité, à la guérison et à la réconciliation. En , lors de l’événement de clôture, la commission publie un sommaire exécutif qui comprend une liste de 94 actions et recommandations pour favoriser la réconciliation[56]. Le rapport final est publié le . La conclusion du rapport désigne les pensionnats comme agents de génocide culturel des Premières Nations et précise qu'un engagement considérable de l'État est nécessaire pour favoriser l'égalité des chances et entrevoir une véritable réconciliation[57].

En 2019, la commission de vérité et réconciliation du Canada met en ligne, par le biais de son Centre national pour la vérité et la réconciliation, un registre public des noms des enfants décédés dans les pensionnats[58].

Mât totémique des pensionnats

Mât totémique des pensionnats (détail).
Mât totémique des pensionnats.

Un totem a été créé par l’artiste Charles Joseph de la nation kwakiutl de la Colombie-Britannique. Devant le pavillon Michal et Renata Hornstein du Musée des beaux-arts de Montréal, sa stature de plus de 21 mètres est imposante. Le dévoilement eut lieu le , dans le cadre du 375e anniversaire de Montréal. Nommé Mât totémique des pensionnats, l'œuvre fait partie d'un parcours de l’exposition La Balade de la Paix – un musée à ciel ouvert. Il rappelle les enfants autochtones qui ont été retirés de leurs familles et placés dans des pensionnats durant la période de 1820 jusqu’en 1997[7], une situation que l'auteur a lui-même vécue.

« La présentation de ce mât est destinée à tous les Canadiens, pas seulement aux survivants des pensionnats. C’est mon geste de réconciliation, et toute mon histoire est sur ce mât. Cette histoire parle de Charles Joseph, mais aussi de tous ceux qui ont enduré cette épreuve. J’ai besoin de raconter cette histoire sous cette forme, mais elle touche tous les survivants d’un bout à l’autre du Canada[59]. »

 Charles Joseph

Journée nationale de la vérité et de la réconciliation

Faisant suite aux recommandations de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, le gouvernement proclame par le projet de loi C-5 la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation au Canada, qui se célèbrera pour la première fois le [60]. Cette journée fériée pour les employés du Gouvernement vise à honorer les survivants, leurs familles et leurs communautés, afin de « faire avancer la réconciliation, réparer les torts historiques et réfléchir à la manière dont nous pouvons construire un Canada plus inclusif[61]. »

Cette journée est aussi connue comme la Journée du chandail orange, créée spontanément en 2013 à la suite du témoignage de Phyllis Jack Webstad sur l'expérience dévastatrice qu'elle avait connue au pensionnat Saint-Joseph de Williams Lake en Colombie-Britannique, où, lors de son arrivée, à l'âge de six ans, elle avait été dépouillée de ses vêtements, y compris le tout nouveau chandail orange que venait de lui acheter sa grand-mère et qui ne lui a jamais été rendu[62]. Depuis, le port d'un chandail orange est devenu le symbole commémoratif d'un sombre épisode de l'histoire canadienne[63].

Mois national de l'histoire autochtone du Canada

En France, l'association Survival International organise en « une série de rencontres réunissant artistes, activistes, professeur·e·s, chercheur·e·s et anthropologues autochtones et allochtones »[64] pour mettre en lumière l'histoire des Premières Nations du Canada ainsi qu'un concours d'écriture sur le thème « de l’identité, du territoire et/ou déracinement »[64] dont les gagnants sont dévoilés le [65].

Anciens élèves connus

Listes des pensionnats au Canada

Références

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Voir aussi

Bibliographie

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  • Dominique Glasman, « Les pensionnats indiens au Québec. Un double regard », Revue française de pédagogie, no 189, , p. 152-153 (lire en ligne).
  • Henri Goulet, Histoire des pensionnats indiens catHoliques au Québec : le rôle déterminant des pères oblats, Montréal, Les Presses de l’Université de Montréal, , 215 p.
  • Pierre Lepage, Mythes et réalités sur les peuples autochtones, Québec, Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, , 88 p. (OCLC 734109637).
  • Pierre Lepage, Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, Mythes et réalités sur les peuples autochtones, Montréal, , 88 p. (ISBN 2-550-38119-X), p. 21-32.
  • Réjean Morissette, Les Autochtones ne sont pas des pandas : histoire, autochtonie et citoyenneté québécoise, Montréal, Hurtubise, , 402 p. (ISBN 978-2-89647-886-6, OCLC 794573036).
  • Gilles Ottawa, Les pensionnats indiens au Québec : un double regard, Québec, Cornac, , 226 p. (ISBN 978-2-89529-160-2, OCLC 741378661)

Filmographie

Articles connexes

Filmographie

  • Gwenlaouen Le Gouil, Tuer l'Indien dans le cœur de l'enfant, France, 2020, film documentaire, 73'

Situations comparables

Droit international

Bulles papales

Études théoriques

Liens externes

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