Élections cantonales françaises de 1992
Les élections cantonales ont eu lieu les et . Le premier tour se déroule en même temps que les élections régionales.
| ||||||||||||||
Élections cantonales françaises de 1992 | ||||||||||||||
(1er tour) (2d tour) |
||||||||||||||
Type d’élection | Cantonales | |||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
Inscrits au 1er tour | 18 581 133 | |||||||||||||
Votants au 1er tour | 13 052 381 | |||||||||||||
70,66 % 22,5 | ||||||||||||||
Votes exprimés au 1er tour | 12 415 610 | |||||||||||||
Inscrits au 2d tour | 14 748 812 | |||||||||||||
Votants au 2d tour | 9 146 262 | |||||||||||||
62,01 % 15 | ||||||||||||||
Votes exprimés au 2d tour | 8 540 173 | |||||||||||||
Droite parlementaire | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 5 325 910 | |||||||||||||
42,90 % | 2,5 | |||||||||||||
Voix au 2e tour | 4 580 448 | |||||||||||||
53,63 % | ||||||||||||||
Présidences élues | 76 | 6 | ||||||||||||
Gauche parlementaire | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 4 151 881 | |||||||||||||
33,44 % | 14 | |||||||||||||
Voix au 2e tour | 3 154 515 | |||||||||||||
36,94 % | ||||||||||||||
Présidences élues | 23 | 6 | ||||||||||||
Front national | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 1 528 682 | |||||||||||||
12,31 % | 6,9 | |||||||||||||
Voix au 2e tour | 540 569 | |||||||||||||
6,35 % | ||||||||||||||
Les Verts | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 991 802 | |||||||||||||
7,99 % | ||||||||||||||
Voix au 2e tour | 143 432 | |||||||||||||
2,04 % | ||||||||||||||
Étiquettes politiques des présidents de conseils généraux élus | ||||||||||||||
Résultats
Analyse
Le taux d'abstention au premier tour est seulement de 29,34 %, score exceptionnel au vu des années précédentes (plus de 50 % en 1988).
Les résultats confirment la tendance des élections régionales. Alors au pouvoir, le Parti socialiste perd six présidences de conseil général au profit de l'opposition de droite (RPR et UDF) : Nord, Puy-de-Dôme, Drôme, Gers, Dordogne, Vaucluse. La gauche conserve finalement un total de 20 présidences en métropole et 3 en Outre-Mer[1].
Après cette défaite électorale, le président de la République, François Mitterrand, nomme un nouveau Premier ministre, Pierre Bérégovoy, qui le forme son gouvernement, qui n'empêchera pas la défaite historique de la gauche aux législatives.
Le Front national connait un mauvais résultat avec un seul conseiller élu (Jacques Peyrat à Nice), bien en deçà des prévisions faites par l'état-major du parti avant les élections. Le FN perd les 2 sièges renouvelables lors de l'élection (Jean Roussel à Marseille et Yvan Blot à Calais sont défaits) ce qui lui laisse seulement 3 sièges à l'échelle nationale[2].
Résultats nationaux
Parti politique ou coalition |
Premier tour | Second tour | Sièges | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Voix | % | ||||
Extrême gauche | 105 991 | 0,85 | 35 824 | 0,42 | 9 | ||
Parti communiste français | 1 177 266 | 9,48 | 590 799 | 6,94 | 101 | ||
Parti socialiste | 2 359 750 | 19,01 | 2 102 522 | 24,72 | 309 | ||
Majorité présidentielle | 506 101 | 4,08 | 372 420 | 4,37 | |||
Divers gauche | 95 | ||||||
Mouvement des radicaux de gauche | 108 764 | 0,88 | 88 774 | 1,04 | 33 | ||
Les Verts | 991 802 | 7,99 | 143 432 | 1,68 | 2 | ||
Génération écologie | 253 596 | 2,04 | 40 142 | 0,47 | 1 | ||
Régionalistes | 38 849 | 0,31 | 9 243 | 0,10 | NC | ||
Union pour la démocratie française | 1 840 939 | 14,83 | 1 622 761 | 19,08 | 497 | ||
Rassemblement pour la République | 1 811 180 | 14,59 | 1 700 579 | 19,96 | 467 | ||
Divers droite | 1 673 791 | 13,48 | 1 257 108 | 14,78 | 430 | ||
Front national | 1 528 682 | 12,31 | 540 569 | 6,35 | 1 | ||
Extrême droite | 18 899 | 0,15 | — | — | — | ||
Inscrits | 18 581 133 | 100,00 | 14 748 812 | 100,00 | |||
Votants | 13 052 381 | 70,66 | 9 146 262 | 62,01 | |||
Exprimés | 12 415 610 | 95,12 | 8 540 173 | 93,37 |
Présidents de conseil général élus
Rapport de force
Sortantes | Élues | |||||
---|---|---|---|---|---|---|
Gauche | PCF | 2 | 29 | 2 | 23 | |
PS | 21 | 15 | ||||
MRG | 4 | 3 | ||||
PPM | 0 | 1 | ||||
PSG | 1 | 1 | ||||
FU | 1 | 1 | ||||
Droite | UDF | 42 | 70 | 45 | 76 | |
RPR | 25 | 25 | ||||
DVD | 3 | 6 |
Par département
Notes et références
Notes
Références
- Julien Licourt, « En 1992, la Bérézina départementale de la gauche », Le Figaro, (consulté le )
- Olivier Biffaud, « L'échec programmé du Front national », Le Monde, , p. 3
- « Résultats des élections cantonales premier tour du 22/03/1992 par canton », sur data.gouv.fr.
- « Élections cantonales 1992 », sur www.france-politique.fr (consulté le ).
- « La totalisation du « Monde » et celle du ministère de l'intérieur », Le Monde, , p. 2
- Pour les noms et étiquettes politiques au moment de l'élection, sauf indication contraire ou absence de données : « Atlaspol »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le )
- « Les résultats du second tour des élections cantonales », Le Monde, , p. 30-48
- « La « gauche plurielle » détient trente-deux présidences de conseils généraux », Le Monde, , p. 8
- « L'élection des présidents de conseil généraux », Le Monde, , p. 9
- « L'opposition est à la tête de 75 assemblées sur 99 », Le Monde, , p. 8
Bibliographie
- Jean-Jacques Becker, Crises et alternances, 1974-1995, Paris, Seuil, coll. « Nouvelle histoire de la France contemporaine », , chap. 19.
- Portail de la politique française
- Portail des années 1990