Émile Pasty

L'abbé Émile Pasty, né le à Chapelon (Loiret) et mort le à la maison d'arrêt de Fresnes, fut infirmier et aumônier des armées pendant la Première Guerre mondiale, curé de Baule à partir de 1920 et, pendant la Seconde Guerre mondiale, animateur d'un groupe de résistance dans le sud Gâtinais, groupe appelé 55 A, rattaché au réseau Prosper-PHYSICIAN du Special Operations Executive. Arrêté en , il mourut à Fresnes.

Famille

  • Son père : petit agriculteur
  • Son frère et ses sœurs : Constance (1870-), Marie (1872-), Alphonse (1874-)

Éléments biographiques

Avant la Première Guerre mondiale

Louis-Émile Pasty naît le à Chapelon (Loiret). Il a une enfance difficile. Scolarité : école primaire à Chapelon ; puis, voulant être prêtre, il est pris en charge par son oncle, le chanoine Pierre Pasty. Il entre au petit séminaire à La Chapelle-Saint-Mesmin, puis, à 19 ans, au Grand Séminaire. Il fait son service militaire à Montargis et est ordonné prêtre le . De santé fragile, il renonce à son rêve de devenir missionnaire, et le , il est nommé curé de campagne à Bordeaux-lès-Rouches, près de Chapelon. En 1908, il est réformé.

Pendant la Première Guerre mondiale

1914. À la déclaration de guerre, l'abbé Pasty reste à sa cure de Bordeaux. Le , il obtient du Dr Toulze, président de la commission cantonale des allocations, d’être déclaré « bon pour le service armé ».

1915. Le , il est incorporé à la 5e section d'infirmiers militaires, et convoqué au bastion 17, à Paris. Il est affecté aux Dardanelles, qu'il rejoint le comme infirmier. En octobre, gravement atteint d’entérite et d’anémie, il est rapatrié en métropole. Demandant un poste d'aumônier, il est affecté à la 10e division coloniale du général Marchand comme aumônier du 33e régiment d'Infanterie coloniale.

1917. Comme infirmier et aumônier, il participe à de nombreux combats : Chemin des Dames, en août ; Verdun, en septembre.

1918. Suite des combats : Forêt d’Apremont, en janvier ; Fertigny, le .

1919. Démobilisation en février. Retour à Bordeaux-lès-Rouches.

Entre-deux-guerres

1920. L’abbé Pasty est nommé curé de Baule.

Deuxième Guerre mondiale

Il s'engage dans la Résistance, à Baule, dans un groupe appelé « 55 A », rattaché d'abord (jusqu'à fin 1942) à Pierre Culioli, chef du réseau ADOLPHE, puis au réseau Prosper-PHYSICIAN de Francis Suttill, qui désigne Maurice Lequeux à la tête du groupe 55 A.

Au moment de l'effondrement du réseau Prosper, Maurice Lequeux est arrêté le et l'abbé Pasty le . Il est enfermé et interrogé à Orléans, puis transféré à Fresnes, où il décède le [1] des suites des mauvais traitements reçus et de sa mauvaise santé. Le , ses cendres sont ramenées à son église de Baule, où il est désormais inhumé.

Reconnaissance

Distinctions

Pour son action durant la Première Guerre mondiale, l'abbé Pasty a reçu les distinctions suivantes : Légion d'honneur, Croix de Guerre (1914-1918) avec six citations, médaille des blessés de guerre, Médaille des Dardanelles, Médaille de Salonique, Médaille de Verdun, Médaille de la croix de la Miséricorde de Serbie.

Monuments

Voies

Annexes

Notes

  1. Date à vérifier.

Sources et liens externes

  • Paul Guillaume, L'Abbé Émile Pasty, prêtre et soldat, comité "Abbé Pasty", s.d. [1945 ?]
  • Paul Guillaume, Au temps de l’héroïsme et de la trahison, Orléans, Imprimerie nouvelle, 1948 ; ch. V, Le réseau Buckmaster (1942-1943), p. 78-94.
  • Michael Richard Daniell Foot, Des Anglais dans la Résistance. Le Service Secret Britannique d'Action (SOE) en France 1940-1944, annot. Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Tallandier, 2008, (ISBN 978-2-84734-329-8) / (EAN 9782847343298). Traduction en français par Rachel Bouyssou de (en) SOE in France. An account of the Work of the British Special Operations Executive in France, 1940-1944, London, Her Majesty's Stationery Office, 1966, 1968 ; Whitehall History Publishing, in association with Frank Cass, 2004.
    Ce livre présente la version « officielle » britannique de l’histoire du SOE en France. Une référence essentielle sur le sujet du SOE en France.
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