10e régiment de ligne (Belgique)
Le 10e régiment de ligne (en néerlandais : 10de Linieregiment) était une unité d'infanterie de la force terrestre des forces armées belges.
10e régiment de ligne | |
Création | 16 octobre 1830 |
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Dissolution | 10 mars 1933 |
Pays | Belgique |
Allégeance | Armée belge |
Branche | Composante Terre |
Type | Régiment |
Rôle | infanterie légère |
Garnison | Arlon |
Ancienne dénomination | 2e Régiment de Namur |
Marche | Marche du 10e régiment de ligne |
Guerres | Campagne des 10 jours Première Guerre mondiale |
Commandant historique | Herman Baltia |
Origines
Le 2e régiment de Namur est créé par un arrêté du régent le à partir du 18de afdeling de l'armée néerlandaise. Le , il est renommé en 10e régiment de ligne. Durant la campagne des 10 jours, du 2 au , son 3e bataillon participe aux combats à Oostham, Beringen, Kermpt (), Kortessem ().
En 1870, lors du conflit franco-prussien, ses 3 premiers bataillons font partie de la 1re division du 1er corps de l'armée d'observation, le 4e bataillon à la division mobile du 2e corps de l'armée d'observation alors que le 5e bataillon relevait de l'Armée d'Anvers.
Première guerre mondiale
Mis sur pied de paix renforcé le et mobilisé le à 22.00 h, le régiment est dédoublé pour donner naissance au 30e régiment de ligne et fait partie de la 10e brigade mixte de la 4e division d'armée. Il est chargé de la défense de la position fortifiée de Namur et plus particulièrement du secteur compris entre le fort de Marchovelette et le plateau de Boninne. Il combat pour la première fois le vers 10.00 h. Les 21 et , la position de Boninne subit les bombardements et une sortie contre l'artillerie est tentée le mais sans résultat. Le , submergé, il se replie sur Namur. Il échappe à l'encerclement et poursuit sa retraite vers le sud par Mariembourg, Cul-des-Sarts puis Éteignières en France. Le , il prend le train pour Rouen. Le , à Petit-Couronne, le 30e de ligne est réintégré au régiment à la suite des pertes subies : environ 1 250 morts, blessés ou disparus pour le 10e et environ 1 950 morts, blessés ou disparus pour le 30e de ligne.
Le , le régiment embarque au Havre pour arriver le à Zeebruges. Là, il prend le train pour Hamme puis continue sa route à pied vers Kontich.
Les 26 et , il lance une attaque sur Saint-Gilles puis Lebbeke.
Du 28 au , il est chargé de la défense d'une portion de l'Escaut dans les environs de Briel et Baasrode. Dans la nuit du 7 au les manœuvres de retraite d'Anvers débutent et le régiment finit par prendre position à Keiem le . Le au matin, la position est lourdement attaquée et l'oblige à se replier.
À partir du , il occupe une position sur l'Yser à Oud-Stuyvekenskerke d'où il repoussera plusieurs incursions et subira quelques bombardements.
Du 1er novembre au , il occupe le secteur de Pervijze. Il rejoint alors un cantonnement de repos à Wulveringem jusqu'au . Il est alors en position à Nieuport où il ne subira que des bombardements. Le , il passe en repos à La Panne et reçoit le renfort de nouvelles recrues le , ce qui permet la constitution d'un 4e bataillon. Le il est en position sur le secteur de Drie Grachten jusqu'au où il participe à la garde côtière à La Panne. Le , il relève le 3e régiment de ligne sur le secteur Ramscapelle-Boitshoeke. Il est lui-même remplacé par le 3e régiment de chasseurs à pied, le . Il occupe brièvement les tranchées à Zwinstal, entre Dixmude et Drie-Grachten, le long du canal de l'Yser (secteur de Fort Knocke). Le , il est relevé par le 7e régiment de ligne. À partir du , il prend la relève du 2e régiment de carabiniers dans le secteur de Dixmude. Il y subit un lourd bombardement le . Le , le colonel Baltia prend le commandement du régiment. Le , il retourne dans le secteur de Ramscapelle. Le , le régiment est dédoublé pour former le 20e de ligne à partir des 3e et 4e bataillon, d'une compagnie du 1er et 4e bataillons, d'une compagnie de mitrailleuses et d'une compagnie du 11e régiment de ligne. Les deux régiments forment ainsi la 10e brigade. Le , le régiment est mis au repos à Bray-Dunes. Du au , il occupe le secteur de Steenstraete. Il s'ensuit une période de repos et d'exercices en France. Le , il remonte au front dans le secteur de Merckem, sous-secteur de Luyghem jusqu'au . Du au , il prend la relève du 110e régiment d'infanterie français dans le sous-secteur de Bixschoote. Du au , il occupe le secteur de Boesinghe puis d'Elverdinge. Du au , il est de retour dans la zone de Dixmude. Les 28 et , il participe à l'assaut des crêtes de Flandres et atteint tous ses objectifs (dont le village d'Eessen). Le , l'offensive libératrice se poursuit avec le franchissement de la Flandern Stellung et l'attaque de Kortemark. Le , il dépasse Torhout. Le , il est à Aalter. Le , il est à Zwijnaarde au sud de Gand. Il y prépare un assaut sur l'Escaut, qui n'aura jamais lieu puisque le , l'armistice est signée.
Ses pertes totales pour le premier conflit mondial s'élèvent à 1 500 hommes tués sur un effectif de 3500.
Entre-deux-guerres
Le , le 2e bataillon quitte sa garnison d'Arlon pour Francfort pour participer à l'occupation de l'Allemagne.
Par l'arrêté royal du , le 10e de ligne est dissous pour devenir le régiment de Chasseurs Ardennais qui sera rapidement divisé en trois régiments.
Drapeau
Il reçoit son drapeau à Louvain le des mains du roi Léopold Ier. Il porte les inscriptions suivantes :
Il porte également la fourragère de l'ordre de Léopold[6].
Il est transmis au régiment de chasseurs ardennais jusqu'à sa division en trois régiments le dimanche date à laquelle, ces derniers reçoivent leur propre drapeau. Celui du 10e de ligne est quant à lui transféré au Musée de l'armée.
Notes et références
- Ordre du jour de l'armée du 12 octobre 1923
- Ordre du jour de l'armée du 26 juin 1930
- Ordre du jour de l'armée du 8 juin 1915
- Ordre du jour de l'armée du 14 octobre 1918
- Ordre du jour de l'armée du 27 novembre 1918
- Arrêté royal du 28 décembre 1923
Lien externe
Sources
- (nl)Site sur les différents régiment belges entre 1830 et 1914
- (nl) Commandant Luc Lecleir; Belgische Krijgsmacht - Emblemen en eervolle vermeldingen van de Eenheden, Bruxelles, 1972
- J. Georges Swillen, Historique du 10e régiment de ligne, Bruxelles, Wellens-Pay, , 312 p. (lire en ligne)
- Commandant Massonnet, Historique du 10e de Ligne du au , Imprimerie Bourger, Arlon, 1919
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