114e régiment d'infanterie
Le 114e régiment d'infanterie (114e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir de la 114e demi-brigade de première formation.
114e régiment d’infanterie | |
Insigne régimentaire du 114e régiment d’infanterie (1939) | |
Création | 1795 |
---|---|
Dissolution | 1997 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment d'infanterie |
Rôle | Infanterie |
Garnison | Saint-Maixent-l'École |
Devise | Peur ne connaît, mort ne craint |
Inscriptions sur l’emblème |
Saragosse 1809 Lérida 1810 Montserrat 1811 Sagonte 1811 Ypres 1914 Verdun 1916 Le Matz 1918 Montdidier 1918 |
Anniversaire | Saint-Maurice |
Fourragères | aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 2 palmes |
Création et différentes dénominations
Il ne descend pas d'un régiment de l'Ancien Régime[1].
- 4 floréal an III () : création de la 114e demi-brigade d’infanterie[2].
- : Dissolution de la 114e demi-brigade de première formation.
- 1800 : la légion italique, créée par Jean-Henri Dombrowski en 1796 et regroupant des volontaires polonais se mettant au service de la France pour lutter contre les pays s’étant partagés la Pologne en 1772-1795, est renommée 114e demi-brigade d’infanterie.[réf. nécessaire]
- 24 septembre 1803 : renommé 114e régiment d’infanterie de ligne[réf. nécessaire]
- 1808 : dissoute et intégration au sein de la Légion de la Vistule.[réf. nécessaire]
- : Création du 114e régiment d'infanterie de ligne au camp de Miranda de Ebro en Espagne.
- : Après la chute de Napoléon Ier, Louis XVIII restructure l'armée et réduit les régiments. Les bataillons du 114e sont dissous et répartis dans de nouveaux régiments.
- 1870 : le 14e régiment de marche est créé par décision ministérielle.
- : le 14e régiment de marche est renommé 114e régiment d’infanterie (décret du )
- 1914 : à la mobilisation, donne naissance au 314e régiment d’infanterie
- 1923 : le régiment est dissous.
- : le régiment est reconstitué, improvisé au camp de La Courtine à partir de diverses unités en retraite (soldats de 30 dépôts différents), officiers survivants du 13e zouaves et instructeurs de l’École militaire de Saint-Maixent.
- : le régiment est dissous, près de Limoges.
- : le 114e est recréé à partir des maquis de la région de Niort
- : le régiment est dissous.
- 1979 : il est une nouvelle fois recréé, comme régiment de mobilisation, mais est une nouvelle fois dissous.
- Le 114e régiment d'infanterie, régiment de tradition des Deux-Sèvres dont l'histoire est intimement liée à Saint-Maixent-l'École, de son implantation en 1877 à sa dissolution définitive en 1997.
Colonels / chefs de brigade
Liste des colonels et des chefs de brigade[3] :
Révolution et Empire
- 1795 : Chef de brigade Guepard (?)
- 1808 : Colonel Arbod (Jean-Pierre)
- 1813 : Colonel Durand (Pierre-Marin)
- Colonels tués ou blessés alors qu'il commandait le 114e RI :
- Colonel Arbod : tué le au combat de Castalla
- Officiers tués et blessés alors qu'ils servaient au 114e RI :
- Officiers tués : 26
- Officiers morts des suites de leur blessures : 6
- Officiers blessés : 77
Fin du Second Empire et Troisième République
- : Lieutenant-colonel Vanche
- : Lieutenant-colonel Boulanger, puis colonel le
- : Lieutenant-colonel Deloffre
- : Colonel de Bonnet de Maureilhan de Polhès
- décret du : Colonel Antonini (mort le )
- décret du : Colonel Durrmeyer
- décret du : Lieutenant-colonel Dubouzet
- : Colonel Crétin (détaché au Tonkin, ne paraît pas au régiment)
- décret du : Colonel Sorlin
- : Lieutenant-colonel de Serres
- : Colonel Bertrand
Première Guerre mondiale
Chefs de corps du 114e RI, tués ou blessés :
- 1915 : Lieutenant-colonel Benoist.
- 1915 : Lieutenant-colonel Tournier.
Officiers tués et blessés alors qu'ils servaient au 114e RI :
- Officiers tués :
- Officiers blessés des suites de leur blessures :
- Officiers blessés :
Deuxième Guerre mondiale
- 1940 : Lieutenant-colonel Pierre Veaux
- 1944 : Colonel E Proust
Après-guerre
- 1979-... : ???
...-1993: lieutenant colonel Oldra
- 1993-1995:lieutenant colonel mary
Historique des garnisons, combats et batailles du 114e RI
Guerres de la Révolution et de l'Empire
Conformément aux lois du , du et au décret de la Convention du 17 nivôse an II (), on s'occupait de l'embrigadement des troupes de ligne avec les bataillons de volontaires.
4 floréal an III () : création de la 114e demi-brigade d’infanterie à partir de l'amalgame du 2e bataillon du 57e régiment d'infanterie (ci-devant Beauvoisis), du 10e bataillon de volontaires de la Gironde et du 14e bataillon de volontaires de la Gironde et est rattachée à l'armée des Pyrénées-Orientales.
- 1795 : combats en Espagne (Tolosa, Pampelune)
La 114e demi-brigade, celle qui venait de faire les campagnes de 1794 à 1796, fut, lors du second amalgame, incorporée dans la 35e demi-brigade de deuxième formation.
Ainsi le no 114 est dissous et reste vacant.
: Création du 114e régiment d'infanterie de ligne au camp de Miranda de Ebro en Espagne avec les 1er et 2e régiments provisoires de l'armée d'Espagne qui avaient eux-mêmes été créés le .
Il va combattre en Espagne, 30 batailles, 11 sièges, 7 assauts. 4 batailles seront inscrites sur son drapeau.
- 1808 :
- Bataille de Medina de Rioseco (). Le régiment fait partie de la division Musnier (114e et 115e RI, avec le 1er régiment de la Légion de la Vistule).
- Bataille de Tudela ((),
- Siège de Saragosse (décembre à )
- 1809 :
- Maria ()
- Belchite ()
- 1810 :
- Prise de Lerida (23-24 avril)
- Tortose (fin décembre)
- 1811
- Prise de Montserrat ()
- Prise de Valence (fin décembre)
Drapeau modèle de 1812 (avers) Drapeau modèle de 1812 (revers)
- 1812 :
- combat de Castalla ()
- 1813 : le 114e fait partie de l'armée du maréchal Suchet.
Le , le 114e régiment d'infanterie de ligne est licencié, et conformément à l'article 5 de l'ordonnance du 12 mai 1814 :
- Le 1er bataillon est amalgamé dans le régiment d'Angoulême
- Le 2e bataillon est amalgamé dans le régiment Colonel-Général
- Les 3e et 6e bataillons sont amalgamés dans le 56e régiment d'infanterie de ligne
- Le 4e bataillon est amalgamé dans le 11e régiment d'infanterie de ligne
- Le 5e bataillon est amalgamé dans le 41e régiment d'infanterie de ligne
Le régiment est licencié à la Seconde Restauration.
- Son numéro reste vacant jusqu'en 1870
Second Empire
Le 113e régiment d'infanterie est reformer le , durant la Guerre de 1870, avec le 13e régiment de marche qui avait été lui même constitué, le , avec les :
- 4e bataillon du 55e régiment d'infanterie de ligne
- 4e bataillon du 67e régiment d'infanterie de ligne
- 4e bataillon du 100e régiment d'infanterie de ligne
provenant de leurs dépôts et dont les soldats sont pour la plupart de nouveaux arrivants qui n'avaient jamais tiré à la cible avec le chassepot et ignoraient totalement le service en campagne, pour constituer la 1re brigade de la 3e division du 13e corps d'armée
Le 1er septembre, le 13e régiment de marche qui était devant Mézières, rétrograde sur Paris après la capitulation de Sedan ou il arrive avant l'investissement de la capitale.
Le , le 14e régiment de marche est renommé 114e régiment d'infanterie (décret du ).
Le 114e fait partie du 1er Corps d'Armée (général de division Blanchard).
Avec le 113e régiment d'infanterie (lt-colonel Pottier), le 114e forment la 1re brigade du colonel Comte. Le 35e régiment d'infanterie (Lt-colonel Martinaud) et le 42e régiment d'infanterie (Lt-colonel Prévault) forment la 2e brigade du général de La Mariouse. Avec 4 bataillons de mobiles de la Vendée (Lt-colonel Aubry), deux batteries de 4, une batterie de mitrailleuses et une compagnie du génie, ces deux brigades constituent la 3e division d'infanterie du général Faron.
Durant le siège de Paris le 114e combat à Créteil, à la reprise des Hautes-Bruyères, à Chevilly, à Thiais, à Châtillon
De 1871 à 1914
Après l'armistice franco-allemand de 1871, le 114e régiment d'infanterie de ligne et participe, durant la Commune de Paris en 1871, avec l'armée versaillaise aux batailles de Rueil, de Bougival, de Clamart et à la semaine sanglante.
- 1873 : le régiment est éparpillé entre Châtellerault, Montmédy et Paris.
- 1874 : 2 compagnies quittent Châtellerault pour Bressuire.
- 1875 : il a 3 bataillons dans les forts parisiens et le 4e à Parthenay.
- 1877 : il est regroupé à Paris. Mais en avril, il part pour Saint-Maixent-l'École.
- 1878 : son dépôt est à Parthenay, 2 bataillons et l’état-major à Saint-Maixent-l'École, 1 bataillon à Paris et 2 compagnies à Thouars.
- 1881 : le 4e bataillon, qui casernait à Paris, part pour la Tunisie. Il est intégré au 2e régiment de marche.
- 1895 : un détachement du 114e est à Madagascar (20 hommes).
Première Guerre mondiale
À la mobilisation, le 114e RI est formé à Saint-Maixent-l'École. Le régiment fait partie du 9e CA, 17e DI. Avec le 125e RI, il compose la 34e brigade.
- En , et jusqu'en 1918, le régiment passe à la 131e DI
Il aligne 3 bataillons.
1915
- Ypres.
1916
- mai : Bataille de Verdun (5-, cote 304),
- En 72 heures, le régiment perd 130 hommes, 83 disparus et 510 blessés.
- juillet : Champagne (Perthes, Tahure),
- octobre : Bataille de la Somme (Sailly-Saillisel),
1917
- Pendant la Bataille du Chemin des Dames, le régiment combat à Sapigneul, à l'extrême droite du dispositif français.
- août : Forêt de Parroy (Est de Lunéville)
1918
- avril : Grivesnes (ouest de Montdidier),
- 11 - : Méry-la-Bataille, Lataule. Durant ces 3 jours de combat, le régiment perd 650 hommes dont 24 officiers.
- juillet à novembre : entre Ham et Saint-Quentin.
Durant ce conflit, le 114e régiment a eu 3 937 tués.
Entre-deux-guerres
1923 : le régiment est dissous.
Seconde Guerre mondiale
Le régiment est reconstitué le à partir du 213e régiment d'infanterie de la (71e division d'infanterie), improvisé au camp de la Courtine à partir de diverses unités en retraite (soldats de 30 dépôts différents, officiers survivants du 13e zouaves et instructeurs de l'École militaire de Saint-Maixent-l'École.
Le , il est jeté dans la bataille, sans canons antichar dans la région de Rouen, l'unité est détruite en 4 jours. Le régiment est dissous le , près de Limoges.
Le , le 114e régiment d'infanterie est recréé à partir des maquis de la région de Niort. Il est formé de 3 bataillons et aligne 2 833 hommes. Il participe au siège de la poche de La Rochelle.
De 1945 à nos jours
En , le régiment passe à la 3e DIA de la 1re armée. Le régiment est dissous le .
Il est une nouvelle fois recréé en 1979, mais sera une nouvelle fois dissous. Lors de la professionnalisation en 1996, il est devenu 114e bataillon de soutien de l'ENSOA (École nationale des sous-officiers d'active) de Saint-Maixent puis simplement Bataillon de soutien de l'école. Il sera dissous en 2000, composé de militaires de carrière et d'appelés du contingent son drapeau rejoint le musée du sous-officier de l'ENSOA.
Le régiment comportait une compagnie d'intégration :
- CI : compagnie d'instruction (uniquement pour les classes et PEG, avant distribution à l'issue dans les trois suivantes)
Le régiment était composé de trois compagnies d'appelés :
- CE : compagnie école (secrétariat, juriste, informatique...)
- CA : compagnie auto (transport)
- CS : Compagnie de services (logistique, etc.)
- De 1994 à 1999 il y avait toujours trois compagnies : - CS : Compagnie de Soutien - CT : Compagnie de Transport - CI : Compagnie d'Instruction
Devise
Décorations
Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 (deux citations à l'ordre de l'armée après Verdun et après la bataille du Matz, 1918).
Puis il porte la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.
Personnes célèbres y ayant servi
- Le prix Goncourt Ernest Pérochon, durant son service militaire, en 1905
Sources et bibliographie
- Capitaine D Quivron, Peur ne connaît, mort ne craint, la longue marche du 114e RI, 1980, édité par l'ENSOA (St Maixent), 105 pages.
- Musée du sous-officier. École Nationale des Sous-Officiers. Quartier marchand, avenue de l'École Militaire 79404 Saint-maixent-l'école.
- Pierre Paul, 114e au feu. Historique de la guerre 1914-1918, Saint-Maixent, Impr. E. Payet, , 169 p., lire en ligne sur Gallica.
Notes et références
- Dans la brochure que lui consacre D Quivron, il est fait référence, comme antécédents, aux régiments ayant occupé la 114e position dans la liste des régiments royaux. Ce lien semble exagéré.
- Le terme de demi-brigade, qui remplace celui de régiment, apparaît à la suite de la décision du 21 janvier 1793 qui institue l’amalgame; c'est-à-dire la fusion d'un bataillon de l'ancienne infanterie avec des bataillons de volontaires. L'appellation de régiment réapparaîtra à compter du 24 septembre 1803.
- (en) « French Infantry Regiments and the Colonels who Led Them: 1791 to 1815 »
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Historique du 114e régiment d’infanterie par le capitaine M.-J. Bertaux sur le site internet gallica.bnf.fr
- l'activité des régiments français pendant la Première Guerre mondiale
- 114e R.I pendant la Première Guerre mondiale
- Portail de l’Armée française
- Portail de la Première Guerre mondiale
- Portail de la Seconde Guerre mondiale