1er régiment de chevau-légers lanciers
Le 1er régiment de chevau-légers lanciers également appelé plus simplement 1er régiment de chevau-légers (1811-1814) ou 1er régiment de lanciers (1815) est une unité de cavalerie française issue du 1er régiment de dragons.
Pour les articles homonymes, voir 1er régiment.
1er régiment de chevau-légers lanciers | |
Chevau-léger lancier de la Grande Armée, gravure de Bellangé illustrant l’Histoire de Napoléon de Laurent de l’Ardèche, 1843 | |
Création | |
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Dissolution | 1815 |
Pays | France |
Allégeance | Empire français |
Branche | Grande Armée |
Type | Régiment |
Rôle | Cavalerie |
Guerres | Guerres napoléoniennes |
Création et différentes dénominations
- Création du 1er régiment de chevau-légers par changement de nom du 1er régiment de dragons lors de la création de l'arme des lanciers par Napoléon en 1811.
- : régiment des Lanciers du Roi (n°1).
- : 1er régiment de lanciers
- : Le régiment est licencié.
Chefs de corps
- 1811-1813 : colonel Paul Ferdinand Stanislas Dermoncourt
- 1813-1815 : colonel Jean-Baptiste Jacquinot
Historique
Le décret du crée neuf régiments de chevau-légers. Les six premiers sont formés à partir de six régiments de dragons, les 7e et 8e à partir de deux régiments de lanciers polonais de la Vistule et le 9e à partir d'un régiment de chasseurs à cheval d'origine allemande.
- Le 1er régiment de chevau-légers est formé du 1er régiment de dragons. Il participe à la campagne de Russie de 1812 au sein du corps d'observation de l'Elbe puis du 1er corps de cavalerie de réserve de la Grande Armée où il est le régiment de cavalerie légère chargé d'éclairer la 1re division de cuirassiers du général Saint-Germain[1]. Son premier escadron participe aux batailles de Smolensk et de La Moskowa où le chef d'escadron Dumanoir le mène à la charge, le colonel Dermoncourt ne rejoignant avec le gros du régiment qu'à Moscou quelques jours plus tard. Reformé à partir de la conscription et des cadres restés au dépôt, il participe ensuite à la campagne de 1813 en Allemagne, au sein du 1er corps de cavalerie de la Grande Armée, et combat à Dresde, Leipzig et Hanau. Durant la campagne de 1814 en France, il est au 1er corps de cavalerie où il se distingue lors des batailles de Vauchamps (14 février), de Reims et de Paris.
- Lors de la réorganisation des corps de cavalerie, le , le 1er régiment de chevau-légers lanciers, renforcé d'éléments du 9e régiment de chevau-légers, garde son numéro mais prend la dénomination de régiment de Lanciers du Roi (n°1).
- À son retour de l'ile d'Elbe, Napoléon, réorganise les différents corps de l'armée. Le décret du rend aux régiments de cavalerie leur numérotation d'avant la Première Restauration. Le régiment reprend donc le nom de 1er régiment de lanciers durant les Cent-Jours et, faisant campagne en Belgique, combat à Waterloo.
- A la Seconde Restauration, il est supprimé comme l'ensemble de l'armée napoléonienne par ordonnance du . Le 1er lanciers est en fait licencié le et ne sera jamais recréé. La majorité des hommes et des chevaux sont incorporés au nouveau 8e régiment de chasseurs à cheval de la Côte-d'Or.
- Les lanciers ne disparaissent pas complètement de l'armée française puisque la réorganisation de 1815 impose que le dernier escadron[2] de chaque régiment de cavalerie soit armé de lances.
Personnalités
Guillaume Félix Dumanoir (1783-1815)
Fils de Jean Louis Lechanoine Dumanoir de Juaye, mestre de camp de Commissaire-Général de la Cavalerie et futur maréchal de camp, et Pétronille Pavée de Provenchères, Félix naît à Paris le . Émigré avec ses parents, il devient page du duc de Weimar en 1795. Rentré en France en 1802, il entre aux gendarmes d’ordonnance de la Garde impériale en 1806 et en sort lieutenant de dragons. Affecté au 9e puis au 17e dragons, il est détaché en Espagne puis affecté comme capitaine au 1er dragons en 1810. Le régiment devenu 1er régiment de chevau-légers en 1811, il en commande le seul escadron envoyé en Russie et est blessé à la Drissa le avant de s'illustrer à la Moskowa où il a son cheval tué le . Aussitôt nommé chef d’escadron, il sert aux côtés de son colonel qui a rejoint à Moscou avec le gros du régiment et est encore blessé à Winkowo le . Rentré de Russie, il prend part aux campagnes de 1813 et 1814 étant contusionné à Culm et blessé à Leipzig . Il meurt décapité par un boulet à Waterloo le . Il était officier de la Légion d'honneur du .
Jean-Baptiste Jacquinot (1768-1845)
Fils de Nicolas, receveur des domaines du roi à Pont-à-Mousson et de Rosalie Delacroix et frère de Charles Claude Jacquinot, Jean-Baptiste Nicolas Jacquinot, né le à Vitry-le-Francois et décédé le à Arry, embrasse la carrière militaire en entrant dans la Garde Nationale et devient en 1791 lieutenant au 1er bataillon de volontaires de la Meurthe.
En 1792, il est nommé sous-lieutenant au 1er régiment de chasseurs à cheval, puis promu lieutenant 4e régiment de chasseurs à cheval avec lesquels, affectés aux armées du Nord et d'Allemagne, il fait les campagnes de 1792 à 1795 avant de revenir, en 1796, au 1er régiment de chasseurs à cheval en tant que capitaine.
Il effectue les campagnes de 1796 à 1800 au 1er chasseurs à cheval, avant d'être muté au 14e régiment de chasseurs à cheval avec lequel il fait les campagnes à l'armée d'Italie, jusqu'en 1806 date à laquelle il est décoré de la Légion d'honneur et promu, l'année suivante chef d’escadrons au 11e régiment de chasseurs à cheval.
En 1809, il participe à la campagne d'Allemagne et d'Autriche. Blessé à la bataille d'Heilsberg, il est fait officier de la Légion d'honneur et est promu major au 5e régiment de hussards.
En 1810, il est fait chevalier de l'Empire puis il est nommé colonel du 1er régiment de chevau-légers lanciers à la tête duquel il fait la campagne de Saxe et est blessé durant la bataille de Leipzig.
Maintenu à son poste durant la première Restauration il reçoit, en 1814, la croix de chevalier de l'ordre de Saint-Louis et combat dans la Grande Armée durant les Cent-Jours.
En 1823, durant la seconde Restauration, il est nommé Lieutenant du roi à Thionville.
Il décède le à Arry en Moselle.
Étendard
Lors de sa création, le 1er lanciers conserve une des aigle impériale du 1er régiment de dragons.
En 1812, il reçoit un étendard ou sont inscrits :
- modèle 1804 avers
- modèle 1804 revers
- modèle 1812 avers
- modèle 1812 revers
- modèle 1815 avers
- modèle 1815 revers
1er régiment de lanciers
1er régiment de lanciers | |
Lanciers de Nemours en 1832 | |
Création | |
---|---|
Dissolution | |
Pays | France |
Type | Régiment |
Rôle | Cavalerie |
Ancienne dénomination | Lanciers de Nemours |
Guerres | Campagne des Dix-Jours Campagne d'Italie (1859) Guerre franco-allemande de 1870 |
Le , le 1er régiment de lanciers est recréé.
1830 - 1854
Le , le 1er régiment de lancier devient le 6e régiment de lanciers[réf. souhaitée]. Un nouveau 1er régiment de lanciers est formé le [3] avec le 1er régiment de chasseurs à cheval[réf. souhaitée]. Stationné à Cambrai, il est baptisé lanciers de Nemours. En 1832, le 1er lanciers est, durant la campagne des Dix-Jours[3], à l'armée du Nord et au corps d'observation de la Meuse.
Il reprend son nom de 1er régiment de lanciers après la révolution de 1848[3].
Second Empire
En 1859, le régiment participe à la campagne d'Italie contre les Autrichiens. Il participe à la guerre franco-prussienne de 1870. Par arrêté ministériel du 14 août 1871, il est transformé en 14e régiment de dragons[3].
Articles connexes
Bibliographie
- Jean-Baptiste Duvergier : Lois, décrets, ordonnances, règlements, avis du conseil-d'État T19 ;
- Olivier Lapray "Les chevau-légers français en Russie", revue Traditions n°3, ;
- François Joseph Michel Noel, LJM Carpentier : Nouveau dictionnaire des origines, inventions et découvertes T4 ;
- Adrien Pascal : Histoire de l'armée et de tous les régiments T4 ;
Notes, sources et références
- Les ouvrages cités en bibliographie
- Olivier Lapray "Les chevau-légers français en Russie", revue Traditions n°3, août 2015, pp.52-70
- Le 6e escadron
- « 14dragonsh », sur cavaliers.blindes.free.fr (consulté le )
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