26e division d'infanterie (Empire allemand)
La 1re division d'infanterie royale wurtembergeoise est une unité de l'armée wurtembergeoise intégrée à l'armée impériale allemande à partir de 1871. Elle devient en 1914 la 26e division d'infanterie. Sous ses appellations successives, elle participe à la guerre austro-prussienne, à la guerre franco allemande de 1870 et à la Première Guerre mondiale. Au déclenchement du conflit, la 26e division forme avec la 27e division d'infanterie (jusqu'en 1914, 2e division d'infanterie royale wurtembergeoise) le 13e corps d'armée (de) rattaché à la 5e armée. Elle est engagée dans la bataille des Ardennes, puis poursuit les troupes françaises jusqu'à la bataille de la Marne. La division est ensuite déplacée dans le Nord où elle combat à Messines.
Pour les articles homonymes, voir 26e division d'infanterie et 26e division.
26e division d'infanterie | |
Création | 1871 |
---|---|
Dissolution | 1919 |
Pays | Empire allemand |
Type | Division d'infanterie |
Garnison | Stuttgart[1] |
Guerres | Guerre austro-prussienne Guerre franco-allemande de 1870 Première Guerre mondiale |
Batailles | Guerre franco-allemande de 1870 Bataille de Frœschwiller-Wœrth Bataille de Sedan Siège de Paris Bataille de Champigny Première Guerre mondiale 1914 - bataille des Ardennes (Bataille de Longwy) 1914 - Bataille de la Marne (Bataille de Revigny) (Combats de Vaux-Marie) 1914 - Bataille de Messines 1915 - Offensive de Gorlice-Tarnów 1915 - Campagne de Serbie 1916 - Bataille du mont Sorrel 1916 - Bataille de la Somme 1917 - Bataille d'Arras 1917 - Bataille de Passchendaele 1917 - Bataille de Caporetto 1918 - Offensive Michael 1918 - Bataille de la Marne 1918 - Offensive des Cent-Jours |
En , la 26e division est transférée sur le front de l'est et engagée dans l'offensive de Gorlice-Tarnów. Au cours de l'automne, la division est déplacée sur le front serbe et participe à la campagne de Serbie avant de revenir en sur le front de l'ouest. En 1916, la division est engagée dans la bataille de la Somme ; en 1917, elle combat les troupes britanniques à Arras, et Passchendaele. En , la division est transférée sur le front italien et combat lors de la bataille de Caporetto.
En 1918, la division est de retour sur le front de l'ouest et participe à l'offensive Michael. Elle combat ensuite tout au long de l'été et de l'automne les troupes alliées dans des combats défensifs. Au cours de l'année 1919, la division est dissoute.
Guerre austro-prussienne, Guerre franco-allemande de 1870
Historique
Au cours de la guerre austro-prussienne, les troupes du royaume du Wurtemberg sont alliées à l'Autriche. Elles combattent les forces prussiennes et sont battues à Tauberbischofsheim. La division combat aux côtés des troupes prussiennes lors de la guerre franco-allemande de 1870, elle participe aux combats de Frœschwiller-Wœrth, Sedan. Elle fait partie des troupes chargées du siège de Paris et combat les troupes françaises dans leur tentative de percée à la bataille de Champigny.
Première Guerre mondiale
Temps de paix, début 1914
- 51e brigade d'infanterie (Stuttgart)
- 52e brigade d'infanterie (Ludwigsbourg)
- 121e régiment d'infanterie (de) (Ludwigsbourg)
- 122e régiment d'infanterie (de) (Heilbronn), (Bad Mergentheim)
- 26e brigade de cavalerie (1re brigade de cavalerie du royaume du Wurtemberg) (Stuttgart)
- 25e régiment de dragons (de) (Ludwigsbourg)
- 26e régiment de dragons (de) (Bad Cannstatt)
- 26e brigade d'artillerie de campagne (1re brigade d'artillerie de campagne du royaume du Wurtemberg) (Ludwigsbourg)
- 29e régiment d'artillerie de campagne (Ludwigsbourg)
- 65e régiment d'artillerie de campagne (de) (Ludwigsbourg)
- 13e bataillon de pionniers
Composition à la mobilisation - 1915
- 51e brigade d'infanterie
- 119e régiment de grenadiers
- 125e régiment d'infanterie
- 52e brigade d'infanterie
- 121e régiment d'infanterie
- 122e régiment de fusiliers
- 26e brigade d'artillerie de campagne
- 29e régiment d'artillerie de campagne
- 65e régiment d'artillerie de campagne
- 20e régiment d'uhlans (de)
- 13e bataillon de pionniers
1916
- 51e brigade d'infanterie
- 119e régiment de grenadiers
- 121e régiment d'infanterie
- 125e régiment d'infanterie
- 26e brigade d'artillerie de campagne
- 29e régiment d'artillerie de campagne
- 65e régiment d'artillerie de campagne
- 3 escadrons du 20e régiment d'ulhans
- 1er et 5e compagnies du 13e bataillon de pionniers
1917
- 51e brigade d'infanterie
- 119e régiment de grenadier
- 121e régiment d'infanterie
- 125e régiment d'infanterie
- 26e commandement d'artillerie divisionnaire
- 29e régiment d'artillerie de campagne
- 3 escadrons du 20e régiment d'ulhans
- 1er et 5e compagnies du 13e bataillon de pionniers
1918
- 51e brigade d'infanterie
- 119e régiment de grenadiers
- 121e régiment d'infanterie
- 125e régiment d'infanterie
- 26e commandement d'artillerie divisionnaire
- 29e régiment d'artillerie de campagne
- 2e bataillon du 6e régiment d'artillerie à pied (5e, 6e et 13e batteries)
- 2 escadrons du 19e régiment d'ulhans
- 1er et 5e compagnies du 13e bataillon de pionniers
Historique
Au déclenchement du conflit, la 26e division d'infanterie forme avec la 27e division d'infanterie le XIIIe corps d'armée.
1914
- 5 - : concentration ; progression à travers le Luxembourg.
- 22 - : engagée dans la bataille des Ardennes (Bataille de Longwy), combats vers Ville-Houdlémont et progression malgré des pertes importantes à la 52e brigade d'infanterie vers Bleid et Baranzy pour atteindre en fin de journée Grandcourt et Tellancourt le .
- : franchissement du Chiers, attaque en association avec la 11e division de réserve sur Longuyon.
- - : poursuite des troupes françaises. Le , franchissement de la Meuse vers Sassey-sur-Meuse, puis progression entre la Meuse et l'Argonne par Épinonville, Cheppy, Clermont-en-Argonne et Thiaucourt-Regniéville.
- 5 - : engagée dans la bataille de la Marne, (bataille de Revigny), combats de Vaux-Marie[n 1].
- 11 - : repli général allemand, la division fait retraite vers le nord par Èvres, Waly jusqu'à Apremont.
- - : retour offensif allemand, attaque et prise de Varennes-en-Argonne et progression jusqu'à Vauquois[2].
- - : retrait du front, la division est dissociée de la 27e division d'infanterie et transférée dans la région de Lille. la division combat à Fromelles, Aubers.
- : engagée dans la bataille de Messines, attaque du village le .
- - : retrait du front, avec la 25e division de réserve, la 26e division d'infanterie forme une nouvelle version du XIIIe corps d'armée[2]. Transport par V.F. vers le front de l'est.
- 5 - : intégrée à la IXe armée allemande, occupation d'un secteur dans la région de Łowicz et attaque en direction de la Bzoura.
- - : occupation d'un secteur de front le long de la Bzoura, en février combat autour de Kenszyce.
1915
- - : mouvement vers Przasnysz et occupation d'un secteur du front au nord de la ville.
- mai : la 52e brigade est dissoute, le 122e régiment de fusiliers est transféré à la 105e division d'infanterie[2]. Engagée dans l'offensive de Gorlice-Tarnów, attaque sur la ville de Przasnysz.
- 13 - : prise de la forteresse de Różan et passage du Narew le .
- - : associée avec les 3e et 4e divisions de la Garde aux combats violents le long du Narew.
- - : poursuite de l'attaque et progression vers l'est Ostrolenka est capturé début août, le Ostrow au nord est de Varsovie est conquis, le la division atteint Bielsk et Wolkowysk le pour atteindre la Chtchara.
- - : retrait du front et transport par V.F. dans en Syrmie le long du Danube.
- - : engagée dans la campagne de Serbie, rattachée à la 3e armée austro-hongroise de Hermann Kövess. Franchissement de la Save à Belgrade du 11 au . La division poursuit sa progression, le elle franchit le col de Rudnik et atteint le Kraljevo.
- 9 - : retrait du front, repos dans la région de Belgrade.
- 16 - : transport par V.F. vers le front de l'ouest, passant par Budapest, Vienne, Munich, Ulm, Zweibrücken, Sarrebruck pour arriver à Bertrix[2].
- - : concentration dans la région de Courtrai ; repos et reformation du XIIIe corps d'armée d'origine avec la 27e division d'infanterie.
1916
- 2 - : engagée dans la bataille du mont Sorrel.
- : action locale meurtrière à Zillebeke.
- 1er - : retrait du front, transport par V.F. ; engagée dans la bataille de la Somme, occupation d'un secteur de Longueval comprenant Ginchy combats défensifs très violents, le XIIIe corps d'armée est ensuite remplacé par le IIe corps d'armée bavarois.
- - : retrait du front ; transport dans les Flandres, à partir du occupation d'un secteur dans la région de Wijtschate.
- - : à nouveau engagée dans la bataille de la Somme, relève des 222e et 185e division d'infanterie et occupation d'un secteur entre Le Transloy et Sailly-Saillisel.
1917
- 16 - : la division participe à l'opération Alberich, elle se replie sur la ligne Hindenburg.
- - : retrait du front et repos.
- - : engagée dans la bataille d'Arras dans le groupement d'armée « Arras » sur la partie sud du champ de bataille[3].
- : contre-attaque allemande dans la région de Monchy-le-Preux.
- - : occupation d'un secteur au sud de la Scarpe.
- 1er - : retrait du front ; repos dans la région de Cambrai.
- - : engagée dans la bataille de Passchendaele au sein du groupement d'armée « Ypres », fortes pertes dues à l'artillerie britannique[3], combat vers Langemark le ; puis après un repli contraint par la pression alliée combat vers Poelkapelle le .
- 5 - : retrait du front ; transport par V.F. en Lorraine, repos et instruction pour le combat de montagne.
- 1er - : transport sur le front italien, intégrée au groupement d'armée « Berrer »[3].
- - : engagée à partir du dans la bataille de Caporetto.
- 25 - : percée du front et capture du massif de Jeza, le prise du mont Purgesio et capture de Cividale.
- : prise de Udine.
- : capture de Codroipo.
- : progression jusqu'au Tagliamento.
- - : franchissement du Tagliamento, puis progression jusqu'au Piave.
1918
- - : retrait du front, transport par V.F. vers le front de l'ouest ; repos et instruction dans la région de Dieuze.
- 11 - : transport par V.F. jusqu'à Péruwelz, puis mouvement vers Valenciennes. À partir du , marche de nuits par Denain et Aniche pour atteindre la région de Estrées et de Écourt-Saint-Quentin[3].
- 20 - : en réserve près de Fontaine-lès-Croisilles.
- 26 - : engagée dans l'offensive Michael dans le secteur de Hamelincourt et de Moyenneville, attaque le sans avancée notable. Relevée par la 111e division d'infanterie le [3].
- 1er - : repos dans la région de Croisilles, à partir du mouvement par Bapaume et Miraumont vers Hébuterne.
- - : attaque allemande dans la région d'Hébuterne sans gains territoriaux, puis organisation et occupation du secteur. Relevée par la 16e division de réserve[3].
- - : retrait du front ; repos, reconstitution et instruction dans la région de Denain.
- - : mise en réserve de l'OHL dans la région de Roye et de Carrépuis.
- 3 - : mouvement dans la région de Neuflize.
- 15 - : engagée dans la seconde bataille de la Marne dans le secteur de Prosnes.
- 17 - : retrait du front, transport par camions vers Bazoches-sur-Vesles, puis relève la 45e division de réserve à l'est de Saponay[4].
- - : engagée dans l'offensive des Cent-Jours, devant la progression des troupes alliées, la division est repoussée au nord de Saponay le , vers Fismes le et à l'est de Braine le .
- - : retrait du front repos dans la région de Pont-Arcy.
- - : en ligne dans le secteur de Soupir. Repli successif devant la poussée des troupes alliées. Le , la division combat vers Courtecon, vers Pierrepont le .
- : la division est en repli sur Tavaux-et-Pontséricourt.
- : combat dans la région de Nampcelles-la-Cour.
- : la division est localisée au sud de Chimay.
- : la division se trouve au sud de Couvin. À la fin de la guerre, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.
Chefs de corps
Grade | Nom | Date |
---|---|---|
Generalleutnant | Georg von Scheler (de) | 1817 |
Generalleutnant | Karl Friedrich Ludwig zu Hohenlohe-Kirchberg (de) | 1828 - |
Generalleutnant | Ernst von Hügel (de) | 1837 |
Generalleutnant | Ludwig Friedrich von Stockmayer | 1837 |
Generalleutnant | Joseph Konrad von Bangold (de) | 1838 |
Generalleutnant | Karl Graf von der Lippe-Falkenflucht | 1842 |
Generalleutnant | Moriz von Miller (de) | 1849 |
Generalmajor | Ernst Alois von Meisrimmel (de) | 1850 |
Generalleutnant | Ernst von Baumbach (de) | 1852 |
Generalleutnant | Julius von Hardegg (de) | 1859 |
Generalleutnant | Kuno von Wiederhold (de) | 1864 |
Generalleutnant | Oskar von Hardegg | 1865 |
Generalleutnant | Karl von Fischer (de) | 1866 - 1868 |
Generalleutnant | Karl Bernhard von Reitzenstein (de) | - |
Generalleutnant | Hugo von Kottwitz | - |
Generalleutnant | Walter von Gottberg (de) | - |
Generalleutnant | Karl von Knoerzer | - |
Generalleutnant | Friedrich Pergler von Perglas | - |
Generalleutnant | Wilhelm von Woelckern (de) | - |
Generalleutnant | Oskar von Lindequist (de) | - |
Generalleutnant | Johannes von Dettinger (de) | - |
Generalleutnant | Rudolf von Caemmerer (de) | - |
Generalleutnant | Albert von Schnürlen (de) | - |
Generalleutnant | Albert de Wurtemberg | - |
Generalleutnant | Hermann von Oppeln-Bronikowski | - |
Generalleutnant | Franz von Soden (de) | - |
Generalleutnant | Friedrich von Gerok | - |
Generalleutnant | Guillaume II de Wurtemberg-Urach | - |
Generalleutnant | Eberhard von Hofacker (de) | - |
Generalmajor | Ulrich de Wurtemberg | - |
Generalmajor | Otto Haas (de) | - |
Generalmajor | Hermann von Stein | - |
Notes et références
Notes
- Les combats qui se sont déroulés lors de la bataille de la Marne sont très couteuses pour la division : la 9e compagnie du 119e régiment de grenadiers déplore la perte de 3 officiers et de 168 hommes, la 10e compagnie est réduite à 2 officiers et 59 hommes[2].
Références
- Wegner 1990, p. 122-123
- US Army 1920, p. 362
- US Army 1920, p. 363
- US Army 1920, p. 364
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « 26th Division (German Empire) » (voir la liste des auteurs).
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « 26. Division (1. Königlich Württembergische) » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi
Bibliographie
- (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
- (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)
Articles connexes
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