29e division d'infanterie (France)
La 29e division d'infanterie est une division d'infanterie de l'armée de terre française qui a participé à la Première et à la Seconde guerres mondiales, ainsi qu'à la guerre d'Algérie.
Pour les articles homonymes, voir 29e division.
29e division d’infanterie | |
Schéma de l'insigne de la 29e DI dans les années 1950-1960. | |
Pays | France |
---|---|
Branche | Armée de terre |
Type | Division d'infanterie |
Rôle | Infanterie |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale Guerre d'Algérie |
Batailles | 1914 - bataille de Morhange 1914 - Bataille du Grand-Couronné 1914 - 1re bataille de la Marne (Bataille de Revigny) 1918 - Bataille de l'Avre (en) |
Les chefs de la 29e division d’infanterie
- - : général Micheler (n'a pas pris possession)
- - : général Zentz d'Alnois
- .
- - : général de Bellemare
- : général Thiéry
- - : général Verrier
- .
- - : général Metzinger
- : général Caze
- - : général Fabre
- .
- - : général Meunier
- : général Beaudenom de Lamaze
- : général Carbillet[1]
- - : général Guyot d'Asnières de Salins[1]
- - : général Rouquerol[1]
- - : général Bernard[1]
- - : général Barthélémy[1]
- - : général Menvielle
- .
- : général Descoings
- : général Breton
- : général Payot
- - : général Mittelhausser
- .
- - : général Duchêne
- .
- : général Chédeville
- - : général Moyrand
- .
- : général Olry
- - : général Gérodias
- - : général Marchand
- 1952 : général Carolet[2]
- avril 1956 : général Berton[3]
- septembre 1957 : général de Winter[4]
- 1958 : général Boucher de Crèvecœur[5]
- juillet 1959 : général de Berrotat[6]
- juin 1961 : général de Belenet[7]
- juin 1962 : général Simon[8]
- juillet 1962 : général Capodanno[9]
Première Guerre mondiale
Composition au cours de la guerre
- Infanterie[10] :
- 3e régiment d’infanterie d’ à
- 111e régiment d’infanterie d’ à
- 112e régiment d’infanterie d’ à
- 141e régiment d’infanterie d’ à
- 165e régiment d’infanterie d’ à
- 258e régiment d’infanterie de à (dissolution)
- 351e régiment d’infanterie d’ à (dissolution)
- 6e bataillon de chasseurs à pied d’août à
- 23e bataillon de chasseurs à pied d’août à
- 24e bataillon de chasseurs à pied d’août à
- 27e bataillon de chasseurs alpins d’août à
- Cavalerie[10] :
- 1 escadron du 6e régiment de hussards d' à
- 2 escadrons du 10e régiment de hussards de à
- 2 escadrons (puis 1 à partir de ) du 11e régiment de dragons de à
- Artillerie[10] :
- 3 groupes de de 75 du 55e régiment d'artillerie de campagne d' à
- 153e batterie de 75 (en) et de 150 (en) du 32e régiment d'artillerie de campagne de juillet 1916 à janvier 1917
- 103e batterie de 58 du 38e régiment d'artillerie de campagne de à (demi-batterie jusqu'en juillet 1916)
- 101e batterie de 58 du 55e régiment d'artillerie de campagne de janvier à
- 12e groupe de 155C du 118e régiment d'artillerie lourde de décembre 1917 à
- 5e groupe de 155C du 136e régiment d'artillerie lourde de mars à (changement de nom du précédent)
- Génie[10] :
- compagnies du 7e régiment du génie :
- compagnie 15/1 d'août 1914 à novembre 1918
- compagnie 15/1 bis puis 15/51 de juillet 1915 à novembre 1918
- compagnie 24/21 de janvier 1916 à novembre 1918
- sapeurs-pionniers du 4e régiment du génie de janvier à juillet 1916
- sapeurs-pionniers du 6e régiment du génie de juillet 1916 à janvier 1917
- sapeurs-pionniers du 1er régiment du génie de janvier 1917 à janvier 1918
- 1 bataillon de pionniers du 63e régiment d’infanterie territoriale d'août à
- détachement de transmission du 8e régiment du génie de janvier 1916 à novembre 1918
- compagnies du 7e régiment du génie :
1914
- Mobilisée dans la 15e Région[11]
- 5 – : transport par VF dans la région de Vézelise ; concentration vers Saint-Nicolas-de-Port et Dombasle-sur-Meurthe[11].
- 14 – : offensive en direction de Dieuze[11] :
- : combat à Montcourt et vers Coincourt.
- : combat de Vergaville et de Bidestroff.
- 20 – : engagée dans la bataille de Morhange, au nord-est de Dieuze ; puis repli, par Parroy, Bauzemont et Vitrimont, sur la région Blainville-sur-l'Eau, Damelevières, hauteurs de Saffais[11].
- – : reprise de l'offensive, et poursuite vers la Mortagne, jusque dans la région Xermaménil, Lamath. À partir du , engagée dans la bataille du Grand-Couronné : combats vers Xermaménil ; puis progression jusqu'à la Meurthe[11].
- 3 – : retrait du front et mouvement par étapes vers Gondrecourt, par Bayon, Vézelise et Colombey-les-Belles. À partir du 6, transport par VF au sud-est de Bar-le-Duc ; le 7, mouvement en direction de Revigny[11].
- 7 – : engagée dans la 1re bataille de la Marne[11].
- 7 - : bataille de Revigny : combats vers Vassincourt. À partir du 11, poursuite vers le nord, par Vavincourt et Beauzée-sur-Aire, jusque dans la région nord-ouest de Verdun[11].
1915 - 1916
- – : combats au bois des Forges et à Malancourt ; puis stabilisation et occupation d'un secteur vers Avocourt et le sud-est de Vauquois (guerre de mines)[11] :
- : attaque de Forges par des éléments de la DI
- : mouvement de rocade, et occupation d'un secteur entre Béthincourt et la Meuse, puis le , occupation d'un secteur vers Malancourt et le pont des Quatre Enfants.
- : attaque française vers Malancourt.
- : front étendu, à gauche, jusque vers Vauquois.
- : attaque allemande sur la tranchée de Malancourt.
- : front étendu, à droite, jusqu'à Béthincourt.
- : front réduit, à gauche, jusqu'à Avocourt.
- : combats aux bois de Malancourt et d'Avocourt.
- – : retrait du front et repos vers Chevillon[12].
- 1er – : transport par VF dans la région de Dunkerque ; repos[12].
- – : mouvement vers le nord-est et occupation d'un secteur vers Nieuport[12].
- – : retrait du front, regroupement vers Bergues. À partir du , transport par VF dans la région de Crèvecœur-le-Grand ; instruction au camp. À partir du , mouvement vers le sud-est de Beauvais ; repos et instruction[12].
- – : mouvement vers Grandvilliers ; repos[12].
1917
- 8 – : transport par VF, de la région Conty, Longueau, dans celle de Dunkerque[12].
- – : occupation d'un secteur à Nieuport : , attaque allemande précédée d'une violente émission de gaz[13].
- – : retrait du front (relève par l'armée britannique) ; repos dans les régions de Vieille-Église et de Calais (éléments occupés à des travaux vers Waayenburg)[13].
- : mouvement vers Rexpoëde, et, le , vers Vieille-Église et Calais ; repos et instruction.
- – : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers Bikschote et Langemark[13].
- – : retrait du front ; éléments au repos dans la région de Roesbrugge-Haringe, puis dans celle de Warhem ; éléments occupés à des travaux sur tout le front de Belgique[13].
- 6 – : occupation d'un secteur vers Kloosterschool et Drie Grachten[13].
- 13 – : retrait du front (relève par l'armée belge) ; repos vers Bourbourg et Saint-Pierre-Brouck[13].
- – : mouvement vers le front, et, le , occupation d'un secteur entre Nieuport et la mer du Nord (relève d'éléments britanniques), étendu à droite, le , jusqu'à Saint-Georges-sur-l'Aa[13].
1918
- – : retrait du front, mouvement vers Bergues ; travaux de 2e position[13].
- – : regroupement, et, à partir du 29, transport par VF à Boves et à Longueau. Engagée, vers Hangard, dans la Bataille de l'Avre (en) (2e bataille de Picardie), au fur et à mesure du débarquement[13] :
- : combats sur la Luce, et, le 5, vers le bois de Sénécat et vers Hangard. Puis organisation d'un secteur dans la région Hangard, l'Avre.
- – 1er mai : retrait du front. Le , transport par VF à Tannois ; repos[13].
- 1er mai – : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers Bezonvaux et Damloup, étendu à gauche, le , jusque vers la ferme de Chambrettes, puis, le , jusque vers Beaumont[13].
- – : retrait du front, et, à partir du , transport par VF à Pont-Sainte-Maxence, puis transport par camions vers Ecuiry ; repos et instruction[14].
- – : mouvement vers le front ; engagée (région de Laffaux) dans la poussée vers la position Hindenburg : les 14 et , participation à la bataille de Vauxaillon ; puis organisation des positions conquises, au sud d'Allemant[14].
- – : retrait du front ; repos vers Villers-Cotterêts[14].
- 2 – : mouvement vers le front ; préparatifs d'offensive. À partir du , engagée dans la poussée vers la Meuse : poursuite par Vervins, jusqu'à Signy-le-Petit[14].
- : retrait du front et regroupement vers Marle et Vervins[14].
Rattachements
- Affectation organique[1] :
- À la mobilisation : 15e corps d’armée
- : isolée
- : 36e corps d’armée
L'entre-deux-guerres
En 1936, la division a son quartier général à Nice. Elle est constituée des unités suivantes[15] :
- 57e brigade d'infanterie alpine :
- 58e brigade d'infanterie alpine :
- 19e régiment d'artillerie hippomobile (Nîmes)
- 94e régiment d'artillerie de montagne (Nice)
La division est de type montagne, et est donc également désignée sous le nom de 29e division d'infanterie alpine (29e DIAlp).
Seconde Guerre mondiale
Composition
En septembre 1939, la 29e DIAlp est constituée des unités suivantes[16] :
- 57e brigade d'infanterie alpine :
- 112e régiment d'infanterie alpine
- 6e demi-brigade de chasseurs alpins :
- 59e brigade d'infanterie alpine :
- 3e régiment d'infanterie alpine
- dont 13e compagnie de pionniers
- 26e demi-brigade de chasseurs alpins (quitte la division en novembre 1939) :
- 3e régiment d'infanterie alpine
- 94e régiment d'artillerie de montagne
- 294e régiment d'artillerie lourde divisionnaire
- 34e groupe de reconnaissance de division d'infanterie (GRDI)
- et tous les services (Sapeurs mineurs, télégraphique, compagnie auto de transport, groupe sanitaire divisionnaire, groupe d'exploitation etc.)
En mai 1940, la 29e division d'infanterie alpine se compose de[17],[18],[16] :
- 3e régiment d'infanterie alpine
- dont 14e compagnie divisionnaire antichars (a rejoint en mars 1940)
- 112e régiment d'infanterie alpine
- dont 13e compagnie de pionniers
- 6e demi-brigade de chasseurs alpins :
- 24e bataillon de chasseurs alpins
- 25e bataillon de chasseurs alpins
- 65e bataillon de chasseurs alpins
- 94e régiment d'artillerie de montagne
- 3 groupes de canons de 75 de montagne
- 10e batterie divisionnaire antichars (canons de 47, a rejoint le )
- 294e régiment d'artillerie lourde divisionnaire
- 2 groupes de canons de 155 C
- 718e batterie du 409e régiment d'artillerie (canons de 25 de DCA, rejoint le )
- Parc d'artillerie divisionnaire no 29
- 34e groupe de reconnaissance de division d'infanterie
- et tous les services (Sapeurs mineurs, télégraphique, compagnie auto de transport, groupe sanitaire divisionnaire, groupe d'exploitation etc.)
Mobilisation
À la déclaration de guerre, les unités d'active de la division se placent en couverture à la frontière, du col Saint-Jean (Alpes-de-Haute-Provence) à la mer Méditerranée, pendant les unités en formation rejoignent début septembre[19].
Campagne de France
Le la 29e DIAlp, sous les ordres du général Gérodias, est en réserve du grand quartier général (sous les ordres du général Gamelin) et est intégrée à l'armée des Alpes[17].
La 29e DIAlp est envoyée sur la Somme (Ligne Weygand) fin entre la 3e DLI à droite et la 19e DI à gauche (PC à Champien), au sein de la 7e Armée du Général Frère[20].
Elle y reçoit le l'attaque allemande (Opération Fall Rot)[20] ; percée de la 4.PzD vers Noyon et se repliera en ordre jusque sur la Vienne.
Après la Seconde Guerre mondiale
En 1953, la division mène l'exercice Mimosa, un exercice de mobilisation des réservistes[22],[23].
La 29e division d'infanterie est envoyée en Algérie en mai 1956[24]. La division est engagée contre le FLN[25],[26],[27]. En 1961, le général Perrotat et sa division s'opposent au putsch des généraux[28],[29].
Notes et références
- AFGG, t. X-2, p. 233.
- « Le président du conseil fera une déclaration aujourd'hui à 21 heures devant l'Assemblée nationale », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Le général Bertron est nommé commandant de la 29e D. I. », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « AFFECTATIONS D'OFFICIERS GÉNÉRAUX », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Arrêté samedi, le colonel de Blignières serait le chef de l'état-major de l'O.A.S. en France », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Nominations et promotions dans les armées », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Le général Katz quitte Oran et devient l'adjoint du général Cantarel commandant du 2e corps en Allemagne », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « NOMINATIONS ET PROMOTIONS MILITAIRES », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Le général Simon, commandant des écoles militaires de Coëtquidan • Le général Cazelles, commandant de l'École polytechnique », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- AFGG, t. X-2, p. 234-235.
- AFGG, t. X-2, p. 236.
- AFGG, t. X-2, p. 237.
- AFGG, t. X-2, p. 238.
- AFGG, t. X-2, p. 239.
- « Les grandes manœuvres du Sud-Est commencent demain », Le Matin, , p. 2 (lire en ligne)
- GUF vol. 2, p. 405.
- « Les divisions alpines dans la campagne de France », sur Mémoire des Alpins (consulté le )
- « divisions françaises en 1940 », sur www.atf40.fr (consulté le )
- GUF vol. 2, p. 407.
- « La défense héroïque du village de Champien par le peloton du sous-lieutenant Francis Vincent », sur Zone Militaire, (consulté le )
- Marie-Anne Corvisier de Villèle, Inventaire des archives de la Guerre : Série P 1940-1946, t. II : Grandes unités, Château de Vincennes, Service historique de l'Armée de terre, , 270 p. (ISBN 2-86323-114-6, lire en ligne), p. 180-181
- « L'EXERCICE " MIMOSA " se déroule de Nîmes à Cannes », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « II. - Vers le régime de croisière », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Charles R. Shrader, The First Helicopter War: Logistics and Mobility in Algeria, 1954-1962, Greenwood Publishing Group, (ISBN 978-0-275-96388-0, lire en ligne), p. 40
- « 20 tués, 15 blessés et 16 disparus parmi les forces de l'ordre », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Nos troupes ont exploré pendant deux jours le massif des Béni-Chougrane », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Une importante opération a été déclenchée dans la région d'Aïn-Témouchent où les rebelles ont multiplié ces derniers jours attentats et raids contre les exploitations agricoles », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Oran : l'aviation et la marine ont empêché une extension du mouvement au delà de la ville », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Jean Balazuc, « Histoire: 1954 à 1962, la Légion étrangère à Sidi Bel Abbès (4) », sur FSALE, (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, Paris, Impr. nationale, 1922-1934, onze tomes subdivisés en 30 volumes (BNF 41052951) :
- AFGG, vol. 2, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, , 1092 p. (lire en ligne).
- Service historique de l'Armée, Les grandes unités françaises : historiques succincts (GUF), vol. 2, Imprimerie nationale, (lire en ligne).
Articles connexes
Liens externes
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