Aéroport de Dzaoudzi-Pamandzi

L'aéroport International Marcel Henry, (code IATA : DZA  code OACI : FMCZ), est le principal aéroport de Mayotte, et le 32ᵉ aéroport français en 2019.

Aéroport International Marcel Henry

Vue de l'aéroport depuis un ULM
Localisation
Pays France
Département Mayotte
Ville
Coordonnées 12° 48′ 17″ sud, 45° 16′ 52″ est
Superficie 7 500 m2
Altitude 7 m (23 ft)
Informations aéronautiques
Code IATA DZA
Code OACI FMCZ
Type d'aéroport Civil
Gestionnaire Edeis
Site web aéroport Consulter
Pistes
Direction Longueur Surface
16/34 1 930 m (6 332 ft) asphalte
Géolocalisation sur la carte : Mayotte
DZA

Il se trouve sur la commune de Pamandzi, près de Dzaoudzi (Petite-Terre). La piste, relativement courte (1 930 m), ne permet pas les mouvements à pleine charge de la plupart des gros porteurs (A330-200, 747, A350) La présence de récifs coralliens à préserver complique également toute extension.

Histoire

Le , la première rotation commerciale sur Dzaoudzi est effectuée par Réunion Air Service, aujourd'hui Air Austral en Hawker Siddeley HS.748[1]. Entre août 1977 et fin décembre 1977, 1 468 passagers sont transportés, à comparer avec les 100 000 passagers annuels actuels de la ligne Réunion-Mayotte.

Depuis la fin de l'année 2021 - début 2022, l'aéroport connait une nouvelle ère. Avec le retour de la compagnie aérienne Corsair International et la mise en place par Ewa Air de deux liaisons reliant les deux aéroports réunionnais (Saint-Denis et Saint-Pierre), la ligne Mayotte-Réunion n'a jamais été aussi fréquentée qu'auparavant. L’augmentation des offres sur la ligne Mayotte-Réunion est en tout cas inédite. Avec le positionnement d'Ewa air sur des tarifs plutôt low cost, c'est une première pour cette ligne historique entre les deux départements. Selon Ayub Ingar (PDG d'Ewa air) :

"j’ai une clientèle ‘sac-à-dos’ intéressée, des jeunes qui veulent découvrir La Réunion le temps d’un week-end à un prix abordable."[2]

Cet engouement a cependant une conséquence sur la liaison Mayotte-Paris, par la convergence des passagers vers la Réunion, qui a réduit considérablement le nombre de passagers vers Paris au départ de Dzaoudzi[3].

L'aéroport est rebaptisé Aéroport international Marcel-Henry, à la suite de la disparition de l’ancien sénateur mahorais le 30 août 2021[4]. Marcel-Henry fut sénateur de 1977 à 2004, c'est une figure de la vie politique mahoraise qui s’était engagée pour que Mayotte reste un territoire français. L'aéroport de Dzaoudzi-Pamandzi prend le nom officiel de Aéroport de Mayotte - Marcel Henry le 29 mars 2022 par arrêté du Ministère de la Transition écologique, après délibération du Conseil départemental[5].

Situation

Aéroports de la France d’outre-mer

Infrastructures

L'aéroport de Mayotte couvre une superficie de 92 hectares, dont :

  • 8,685 hectares réservés aux pistes : (16/34, 1930x45) ;
  • 1 terminal avec une capacité de traitement de 750 passagers et une surface de 7 500 m2
  • 2 postes avec passerelle d'embarquement
  • 5 postes sans passerelles

Un terminal de fret existe également d'une capacité annuelle d'environ 4500 tonnes de fret.

En théorie, l'aérogare est dimensionnée pour accueillir 600 000 passagers par an. Cela est dû au dynamisme de ses dernières années .

Cependant, à la suite du projet d'exploitation de gaz au Mozambique, des prochaines extensions d'infrastructures sont à venir. Notamment sur la capacité d'accueil passagers de l'aérogare ainsi qu'un hangar de maintenance.

Conception, mise en service et projets

En avril 2011, la gestion de l'aéroport a été confiée par l’État au groupe SNC-Lavalin pour une durée de 20 ans jusqu’à que ce contrat d'exploitation ne soit rompu à la suite des mauvais résultats de la société sur les aéroports français sous sa gestion. Afin de remplacer l'ancienne aérogare historique qui ne correspondait plus aux normes, il a fallu détruire entièrement celle-ci, cette dernière était de taille minime elle comprenant une superficie de seulement 1 200 m2, ce qui en conséquence provoquait une saturation élevée pour le flux de passagers transitant et repartant vers d’autres destinations. La circulation n'était plus fluide, tout comme la gestion de l'ancienne aérogare en elle-même. La nouvelle aérogare conçue par le groupe SNC-Lavalin de 2012 a 2014, a nécessité 2 ans de travaux, et 70 millions d'euros bruts pour une mise en service prévue pour 2014. L'aéroport a été construit pour répondre de manière écologique afin de respecter l'environnement, l'aération se fait par le toit du terminal et l’alimentation de l'énergie électrique se fait par panneaux solaires situés en haut du terminal entre les grilles d'aérations, aidés par un générateur et un aliénateur externe. Cette nouvelle aérogare possède un seul salon VIP ainsi que des boutiques hors taxes afin d'en accentuer l’attractivité.

Les prestations offertes devraient renforcer l'attractivité de l'aéroport et permettre aux passagers de ne pas directement utiliser un taxi pour aller rejoindre la grande terre, dont la traversée se fait en mer avec un moyen de transport nautique (barge)[pas clair].

Il était question d'agrandir la piste pour atteindre une longueur suffisante afin de permettre aux gros porteurs performants, de pouvoirs décoller sans pour autant effectuer des escales sur les aéroports voisins, pour un gain de temps non négligeable. La piste en elle-même devrait atteindre une longueur de 2600 mètres ou de 2300 mètres afin d'éviter la destruction de la flore maritime, qui se compose principalement de coraux vers la fin de la piste d'origine. Ce projet a été reclassé et est maintenu jusqu'en 2050[pas clair].

L’exploitation de la plate-forme concerne essentiellement sa gestion et son entretien, mais aussi le développement commercial basé notamment sur les liaisons régulières avec la métropole (Paris) et les liaisons interinsulaires dans cette région de l’Océan Indien.

À la mi-2016, l'ancienne aérogare a été détruite afin d’être réaménagée en un centre d'affaires d'une superficie de 1 200 m2 divisibles.

Vers fin 2016, un nouvel acteur entre en jeu, il s'agit d'Edeis qui assure désormais l'exploitation de l'aéroport de Mayotte, à la suite des résultats non rentables sur l'ensemble des aéroports gérés par SNC Lavalin, une entreprise spécialisée dans l'ouvrage de grands œuvres. Cette société a par ailleurs externalisé tous les aéroports français sous son exploitation à Edeis, qui en assure désormais l’exploitation totale et la gestion permanente, ce qui est le cas pour l'aéroport principal de Mayotte depuis le 30 décembre 2016 (autres aéroports français compris)

Pour l'année 2018, l'extension de la piste doit être impératif[pas clair]. Une extension de 90 mètres sur les extrémités est prévue afin de mieux permettre les rotations des appareils gros porteurs, la solution de l'allongement de la piste définitivement abandonnée l'aéroport se verra donc installer des lits d’arrêts d'urgence[Quoi ?] à un coût de 15 millions d'euros, ce qui fera de l’aéroport de Mayotte le premier aéroport français disposant de ce système[réf. nécessaire]. Le 28 juin 2018 un communiqué de la France et de l'Europe[Quoi ?] indiquait que le prolongement de la piste est définitivement abandonné car trop onéreux et non rentable[6].

Le 22 octobre 2019 le Président français Emmanuel Macron annonce dès sa descente d'avion à l'aéroport International Marcel Henry que la piste sera allongée : « J’ai compris que la piste est courte, donc oui on le fera ! »[7]. En janvier 2020 le préfet de Mayotte, Jean-François Colombet, confirme la mise en place d'un comité de pilotage faisant suite à la décision présidentielle[8].

En avril 2022, l'aéroport est classé en catégorie A, c'est-à-dire parmi les aérodromes assurant des services à grande distance assurés normalement en toutes circonstances[9].

Compagnies et destinations

CompagniesDestinations
AB AviationAnjouan-Ouani, Mohéli, Moroni
Air AustralParis-Charles de Gaulle, La Réunion-R. Garros En saison : Marseille-Provence
Air MadagascarAntananarivo, Diégo Suarez-Antsiranana, Majunga-Amborovy
CorsairParis-Orly, La Réunion-R. Garros, Lyon-Saint-Exupéry, Marseille-Provence
Ewa AirAnjouan-Ouani, Dar es Salam-J. Nyerere, Diégo Suarez-Antsiranana, La Réunion-R. Garros, Majunga-Amborovy, Moroni, Nosy Be-Fascene, Pemba, Mozambique, Saint-Pierre-Pierrefonds
Kenya AirwaysNairobi-J. Kenyatta

Actualisé le 24/03/2022

Trafic

En graphique

Voir la requête brute et les sources sur Wikidata.

En tableau

Trafic annuel[10]
Année 200420052007 20082009 2010 2011 2012201320142015 2016 2017
Nombre de passagers 178 521210 070242 712 263 332269 251 304 775 320 355 303 980325 670343 323330 993 347 644 385 376
Évolution inconnu 17,6 % 15,5 % 8,5 % 2,2 % 13,2 % 5,1 % 4,5 % 7,1 % 5,4 % 3,5 % 5,0 % 9,8%
Trafic annuel[10]
Année 2018 2019 2020 2021
Nombre de passagers 386 097387 869 197 253 257 115
Évolution  +0,19%  +0,46% -49,1 % +34.9%

L'aéroport International Marcel Henry est le 32e aéroport de France[11] en nombre de passagers en 2015. Cela représente de 2004 à 2015 une augmentation de 85,4 %. Il s'agit de l'une des plus grandes croissances au niveau national pour le trafic.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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