Ailly
Ailly est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Pour les articles homonymes, voir Ailly (homonymie).
Ailly | |
L'église Saint-Médard Classé MH (1992). | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Les Andelys |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Seine-Eure |
Maire Mandat |
Frédéric Allot 2020-2026 |
Code postal | 27600 |
Code commune | 27005 |
Démographie | |
Gentilé | Aillytien |
Population municipale |
1 171 hab. (2019 ) |
Densité | 75 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 09′ 42″ nord, 1° 14′ 51″ est |
Altitude | Min. 70 m Max. 157 m |
Superficie | 15,55 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Louviers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Gaillon |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Louviers », sur la commune de Louviers, mise en service en 1960[9] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 723,8 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Évreux-Huest », sur la commune de Huest, mise en service en 1968 et à 14 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,8 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Ailly est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Louviers, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (82,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (72,9 %), forêts (13,7 %), zones urbanisées (6,9 %), zones agricoles hétérogènes (6,5 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Aillium en 1082[Note 8],[23], Allio (ablatif) en 1082[24], Aellium au XIIe siècle[25], Alliacum en 1186[26], Aillie en 1198 ; Ailliacum et Allyacum en 1284 (Charte de l’église de Beauvais) ; Ailli en 1290[27].
Il s'agit d'un type toponymique gallo-roman en -(i)acum[28],[29] ou plus précisément -(I)ACU, suffixe d'origine gauloise qui indique un lieu ou une propriété. Il a régulièrement donné la terminaison -i (notée -y à l'époque moderne) dans cette partie de la Normandie. Les formes anciennes en -i-um / -i-o (Aellium, Allio) sont des latinisations peu judicieuses de l'ancien français *Alli, Ailli, destinées à s'insérer dans des textes rédigés en latin médiéval.
Le premier élément Aill- représente vraisemblablement un anthroponyme, soit le nom de personne latin Allius[28],[29] (porté par un indigène, les Gaulois ayant très rapidement adopté des noms romains), soit le nom de personne germanique Agilo[28],[29] (la Gaule du Nord ayant connu de manière assez précoce une immigration individuelle ou collective de Germains, installés comme agriculteurs). L'amuïssement de [g] se serait fait de manière régulière comme dans aille, autre nom médiéval de l’aigle (oiseau de proie).
La forme latinisée du toponyme primitif était donc Alli-acum ou *Agil-iacum, d'où le sens global de « domaine d'Allius » ou « domaine d'Agilo ».
Homonymie avec Ailly à Varengeville-sur-Mer, voir phare d'Ailly et les nombreux Ailly du Nord de la France. On trouve également Aillé[30] et Aillac plus au sud.
Histoire
En 940, le domaine appartenait à Leutgarde, fille du comte de Vermandois.
Héraldique
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Les armes de la commune d'Ailly se blasonnent ainsi :
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Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[36].
En 2019, la commune comptait 1 171 habitants[Note 9], en augmentation de 0,86 % par rapport à 2013 (Eure : +0,75 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La commune d'Ailly compte deux édifices inscrits au titre des monuments historiques :
- l'église Saint-Médard (XIIe, XVIe et XVIIe) Inscrit MH (1926)[39]. L'inscription ne concerne que le clocher. Sept vitraux sont l'œuvre du peintre Jean Weinbaum (1926-2013) ;
- le manoir du Chapitre dit le Prieuré (XIIIe et XVIIe) Inscrit MH (1998)[40].
Par ailleurs, plusieurs autres édifices sont inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :
- un manoir dit Ferme du Bec, probablement du XVIIe siècle au lieu-dit les Quaizes[41]. Il s'agit d'une ancienne possession de l'abbaye du Bec Hellouin ;
- un château des XVIIIe et XIXe siècles[42]. Probablement édifié au XVIIIe siècle, le logis a été remanié au XIXe siècle ;
- une ferme des XVIIe et XIXe siècles[43]. Probablement édifiée au XVIIe siècle, la ferme a été remaniée au XIXe siècle ;
- une maison du XVIIe siècle[44].
Est également inscrite à cet inventaire la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, édifice aujourd'hui détruit[45]. Cette chapelle appartenait au chapitre de Beauvais dès le XIe siècle. Elle a été transformée en grange au XIXe siècle.
Patrimoine naturel
Site classé
- L'avenue des Tilleuls, l’emplacement de l’ancien cimetière avec le calvaire et l’if et les arbres qui l’entourent Site classé (1928)[46].
Personnalités liées à la commune
- Guillaume Dagoumer (1660-1748), né à Ailly et mort à Courbevoie, professeur de philosophie au collège d'Harcourt, recteur de l'Université de Paris.
- Richard Wright (1908-1960), écrivain américain. Il possédait une ferme à Ailly.
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Dans une charte de Guillaume le Conquérant.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Géoportail (IGN), couche « Communes » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Communes » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Louviers - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Ailly et Louviers », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Louviers - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Ailly et Huest », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre - 1990 - Toponymie générale de la France - Page 535 - (ISBN 2600028838).
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 50.
- dans le cartulaire de l'abbaye Saint-Pierre de Préaux
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 5b.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 2.
- François de Beaurepaire, op. cit.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
- « Dolmen d'Aillé », notice no PA00105689, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- http://www.labanquedublason2.com/lecture_fiche_commune.php3?page=f27005
- Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure - 1904
- Association des maires de France, consulté le 13 février 2014
- Association des maires de France, consulté le 7 février 2016
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Église », notice no PA00099294, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir du Chapitre dit Le Prieuré », notice no PA27000030, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir dit ferme du Bec », notice no IA00017656, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château », notice no IA00017660, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ferme », notice no IA00017659, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison », notice no IA00017658, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours », notice no IA00017657, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « L'avenue de tilleuls, le cimetière d'Ailly » [PDF], sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le ).
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