Ambassade de France au Royaume-Uni
L'ambassade de France au Royaume-Uni est la représentation diplomatique de la République française auprès du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, située à Londres, la capitale du pays.
Ambassade de France au Royaume-Uni | |||
France |
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Logo de l'ambassade de France au Royaume-Uni. | |||
Lieu | 58 Knightsbridge Londres SW1X 7JT |
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Coordonnées | 51° 30′ 09″ nord, 0° 09′ 30″ ouest | ||
Ambassadeur | Vacant | ||
Nomination | |||
Site web | https://uk.ambafrance.org/-Francais- | ||
Géolocalisation sur la carte : Londres
Géolocalisation sur la carte : Royaume-Uni
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Voir aussi : Ambassade du Royaume-Uni en France | |||
Situation et accès
L'ambassade est située entre Knightsbridge au sud, artère principale du quartier cossu du même nom au centre de Londres (cité de Westminster), et South Carriage Drive au nord, qui longe Hyde Park. L'immeuble qui lui fait face abrite l'ambassade du Koweït.
Le consulat général de France se trouve à 700 m au sud-ouest, au 21 Cromwell Road[1].
Le quartier est desservi par la ligne Piccadilly, à la station Knightsbridge.
La résidence de l'ambassadeur se situe au no 11 de Kensington Palace Gardens, à 2 km de l'ambassade[2], dans l'avenue la plus chère de la capitale britannique, sinon du monde.
Histoire de l'ambassade
Albert Gate, où se situe l'entrée principale de l’ambassade de France, date du début des années 1840 et est l'œuvre du constructeur Thomas Cubitt (1788-1855). Les deux bâtiments à l'italienne qui s’y font face, recouverts de stuc, sont achevés en 1845. Ce sont alors les maisons les plus hautes jamais vues à Londres, ce qui fait qu'on les surnomme Malte et Gibraltar parce qu'elles ne seraient jamais prises. Elles ont relativement peu changé depuis lors, à l'exception des intérieurs.
Le no 1, l'actuelle ambassade de France, est loué en 1853 à l'ambassadeur de l'époque, le comte Walewski, pour la somme de 1800 £ par an. Dès lors, le bâtiment est occupé de façon continue par la représentation diplomatique française mais il cesse, en 1947, d'être la résidence de l'ambassadeur. À la fin des années 1890, une extension de l'ambassade, devenue trop petite, est entreprise par l'architecte Olivier Carré.
Depuis l'installation de l'ambassadeur à Kensington Palace Gardens, le bâtiment originel a beaucoup changé : des bureaux ont remplacé les salles de réception. Quelques éléments d'origine ont tout de même survécu, comme l'ancien escalier des domestiques au sud-est du bâtiment[3].
En 1946-1949, l'architecte Roger-Henri Expert intervient sur la décoration intérieure de l'ambassade.
En 1996, une association de résidents de Knightsbridge, relayée par la presse, mène campagne contre la négligence supposée de la France dans l'entretien de son ambassade[4].
Histoire de la résidence de l'ambassadeur
La résidence est achetée en 1944 par l'ambassadeur René Massigli (1888-1988), héros de la France libre[2]. Elle appartenait au 10e duc de Marlborough et avait été construite en 1840, comme la plupart des édifices de la rue. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle avait accueilli la Royal Air Force afin de protéger Londres contre les attaques ennemies. Après plusieurs restaurations et réfections, le bâtiment est inauguré en 1950, mais un incendie le détruit presque entièrement en 1992. Reconstruite grâce au concours d'architectes français et britanniques, la résidence est meublée de pièces précieuses, de tapisseries des Gobelins et de tapis de la Savonnerie des XVIIe et XVIIIe siècles.
Notons qu'elle fut mise sur écoute par les services de renseignement britanniques entre 1960 et 1963[5].
Ambassadeurs de France au Royaume-Uni
Liste des ambassadeurs de France en Angleterre avant 1707
Cette liste présente les ambassadeurs, envoyés plénipotentiaires ou extraordinaires, de la France auprès du Royaume d'Angleterre, des origines de la diplomatie jusqu'à l'Acte d'Union de 1707 formant le Royaume de Grande-Bretagne, entre l'Angleterre et l'Écosse.
Liste des ambassadeurs de France en Grande-Bretagne de 1707 à 1801
Cette liste présente les ambassadeurs, envoyés plénipotentiaires ou extraordinaires, de la France auprès du Royaume de Grande-Bretagne, depuis l'Acte d'Union de 1707 entre l'Angleterre et l'Écosse, jusqu'au troisième Acte d'Union, en 1800, formant le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande.
De 1801 à 1944
Depuis 1944
Relations diplomatiques
L'ambassade de France au Royaume-Uni administre le programme des Bourses Entente Cordiale pour les Britanniques de troisième cycle souhaitant étudier en France[18].
Consulats
Outre celui de Londres, il existe un autre consulat général de France au Royaume-Uni, basé à Édimbourg, ainsi qu'un bureau consulaire à Gibraltar et des consuls honoraires exerçant dans les villes suivantes.
- Dépendant du Consulat général de Londres :
- Penzance-Newlyn (Cornouailles)
- Plymouth (Devon)
- Brighton (East Sussex)
- Douvres (Kent)
- Bristol
- Portsmouth (Hampshire)
- Swansea (Glamorgan de l'Ouest, Pays de Galles)
- Cardiff (Glamorgan du Sud, Pays de Galles)
- Birmingham (Midlands de l'Ouest)
- Manchester (Grand Manchester)
- Nottingham (Nottinghamshire)
- Chesterfield (Derbyshire)
- Leeds (Yorkshire de l'Ouest)
- Newcastle (Tyne and Wear)
- Belfast (Irlande du Nord)
- Jersey (Îles Anglo-Normandes)
- Guernesey (Îles Anglo-Normandes)
- Dépendant du Consulat général d'Édimbourg :
Communauté française
Le nombre de Français établis au Royaume-Uni est estimé à environ 300 000[19]. Au , 140 224 sont inscrits sur les registres consulaires[20]. Au , les 126 804 inscrits étaient ainsi répartis entre les deux circonscriptions : Londres (121 168) et Édimbourg-Glasgow (5 636). 63 % des inscrits de la circonscription de Londres résident dans le Grand Londres.
Circonscriptions électorales
Depuis la loi du [21] réformant la représentation des Français établis hors de France avec la mise en place de Conseils consulaires au sein des missions diplomatiques, les ressortissants français du Royaume-Uni élisent pour six ans des conseillers consulaires dans chacune des circonscriptions suivantes :
Ces derniers ont trois rôles :
- ils sont des élus de proximité pour les Français de l'étranger ;
- ils appartiennent à l'une des quinze circonscriptions qui élisent en leur sein les membres de l'Assemblée des Français de l'étranger ;
- ils intègrent le collège électoral qui élit les sénateurs représentant les Français établis hors de France. Afin de respecter la représentativité démographique, onze délégués consulaires sont élus dans la 2e circonscription (Londres) pour compléter ce collège électoral.
Pour l'élection à l'Assemblée des Français de l'étranger, le Royaume-Uni représentait jusqu'en 2014 une circonscription électorale ayant pour chef-lieu Londres[22] et pourvoyait six sièges. Le Royaume-Uni appartient désormais à la circonscription électorale « Europe du Nord » dont le chef-lieu est Londres et qui désigne huit de ses 28 conseillers consulaires pour siéger parmi les 90 membres de l'Assemblée des Français de l'étranger[23].
Pour l'élection des députés des Français de l’étranger, le Royaume-Uni dépend de la 3e circonscription.
Notes et références
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- Maxime Samson, Frédéric Schoell, Cours d'histoire des Etats européens, depuis le bouleversement de l'empire romain d'occident jusqu'en 1789, 1833 t. XXXV, "Ambassadeurs, ministres et autres agents diplomatiques de France auprès du gouvernement anglais"p.347-258
- « Catalogue of French Ambassadors to England », The Gentleman’s magazine, vol. XIV, juillet-décembre 1840, p. 483-488, p. 608-610
- Comte de Garden, Répertoire diplomatique et de la politique exté&rieure, Annales du droit des gens "Ambassadeurs, ministres, etc. près le gouvernement anglais", 1861, t.II p. 68-74
- Liste chronologique des ambassadeurs, envoyés extraordinaires, ministres plénipotentiaires et chargés d'affaires de France à l'étranger depuis 1945
- 51° 29′ 43″ N, 0° 10′ 31″ O
- Marc Roche, « L’allée des milliardaires », Le Monde, 12 février 2007.
- « Knightsbridge North Side : Parkside to Albert Gate Court, Albert Gate », British History Online.
- « Une ambassade de France à repeindre », Le Monde, 13 décembre 1996.
- Peter Wirght, Spycatcher, Robert Laffont, , 429 p. (lire en ligne), p. 116.
- Wikisource
- www.bbc.co.uk
- Palmas 2008, p. Royaume-Uni.
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10 juillet 1775 - 27 février 1776 - Pierre Coquelle, Napoléon et l'Angleterre : 1803-1813, Plon, (lire en ligne)
- Ambassadeur du 29 mai 1802 au 17 mai 1803[10]
- Une diplomatie secrète est cependant tenue par Napoléon.
- ambassadeur extraordinaire au couronnement de George IV
- ministre plénipotentiaire en l'absence de Talleyrand
- Annuaire historique universel : ou, Histoire politique pour 1858, A. Thoisnier-Desplaces, (lire en ligne), p. 11.
- Décret du 31 juillet 2014, JORF du 2 août 2014.
- « Jean-Pierre Jouyet nommé ambassadeur à Londres », Le Monde, (lire en ligne)
- « Entente Cordiale scholarship scheme », sur Ambassade de France au Royaume-Uni (consulté le )
- Dossier Royaume-Uni sur le site France Diplomatie.
- Population française inscrite au registre mondial (auprès des postes consulaires) au 31/12/2016.
- Loi no 2013-659 du 22 juillet 2013 relative à la représentation des Français établis hors de France sur Légifrance.
- Décret no 2005-552 du 24 mai 2005.
- Élections 2014 - découpage mondial par circonscription AFE, sur le site du ministère des Affaires étrangères.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- (fr) Ambassade de France au Royaume-Uni
- (fr) Ministère français des Affaires étrangères
- (fr) Ambassade du Royaume-Uni à Paris
- Jean-Pierre de Palmas, « Listes : États, gouvernements et politiques », Ambassades de France à l'étranger : Ambassade de France au Royaume-Uni, (consulté le )
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