Arbourse

Arbourse est une commune française, située dans le département de la Nièvre en région Bourgogne-Franche-Comté.

Arbourse

Mairie.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Cosne-Cours-sur-Loire
Intercommunalité Communauté de communes Les Bertranges
Maire
Mandat
Patrick Pruvot
2020-2026
Code postal 58350
Code commune 58009
Démographie
Gentilé Arbussois, Arbussoises
Population
municipale
128 hab. (2019 )
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 14′ 59″ nord, 3° 13′ 40″ est
Altitude Min. 239 m
Max. 367 m
Superficie 9,2 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de La Charité-sur-Loire
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Arbourse
Géolocalisation sur la carte : France
Arbourse
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Arbourse
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Arbourse

    Géographie

    Arbourse est situé à 35 km au sud-est de Cosne-Cours-sur-Loire, son chef-lieu d’arrondissement. Le point le plus haut de la commune culmine à 367 mètres d'altitude. Le point le plus bas est à 239 mètres.

    Le sous-sol est essentiellement composé de roches calcaires, marnes et gypses.

    Les communes limitrophes sont : Chasnay, Nannay, Châteauneuf-Val-de-Bargis, Dompierre-sur-Nièvre et La Celle-sur-Nièvre.

    Les agglomérations les plus proches sont Nannay, (km) et Châteauneuf-Val-de-Bargis (km). La Charité-sur-Loire se trouve à 20 km. La route départementale D246 traverse le village.

    Villages, hameaux, lieux-dits, écarts

    • Camins (les), Camus (le), Hôpitot (l’), Murailles (les), Trembles (les), Vallées (les), Vendôme (la) et Arbourse même[1].

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Arbourse est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,5 %), prairies (31,8 %), terres arables (26,8 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Selon le Dictionnaire étymologique des noms de lieux, le nom de la commune pourrait venir du latin arbutea, arbouse (fruit de l'arbousier)[9] mais les historiens locaux font remarquer que le château du village a été construit sur l'emplacement d'une tour dite de Rebourse, laquelle aurait donné son nom à la commune. Le toponyme Rebourse ou Rebource, pour désigner le village, apparaît d'ailleurs assez fréquemment dans les documents anciens.

    La première mention connue du village remonte à 1132 : Arbussa (cartulaire de l’abbaye de Bourras). On relève la forme Arbouse en 1290[10].

    Histoire

    Blason de Paul de Rolland, seigneur d’Arbourse[11].
    • 1132 est la date de la première mention connue du nom de la commune.
    • En 1597 est confectionnée une cuve baptismale pour l’église du village[12].
    • En 1713, le seigneur d'Arbourse est Paul Balthazar de Rolland. Quarante ans plus tard, lors du décès de l'un de ses fils, il est qualifié par le curé du village de très haut et très puissant seigneur[13].
    • Le 28 avril 1850 a lieu la consécration solennelle de l’actuelle église d’Arbourse[14].
    • En 1906[16], le nombre d'habitants d’Arbourse, qui compte 118 maisons, s'élève à 383 individus. La commune compte un curé, un instituteur et une institutrice publics (ainsi qu’un instituteur retraité), deux cantonniers, un garde champêtre, un garde forestier et un garde particulier. Il y a peu de commerçants : 3 épiciers ou épicières, 2 boulangers et 1 boucher. Les artisans sont beaucoup plus nombreux : 5 couvreurs, 5 maçons, 4 charpentiers, 2 maréchaux-ferrants, 2 charrons, 2 sabotiers, 2 scieurs de long, 2 tailleurs de pierre, 2 couturières et 1 tuilier. La catégorie socioprofessionnelle la plus représentée est celle de propriétaire-exploitant (48), suivie par les domestiques (18), les journaliers agricoles (14), les vignerons (10), les cultivateurs (7), les bûcherons (3) et les fermiers (3). On recense également dans la commune 1 viticulteur et 1 huilier. Au total, on relève à Arbourse 27 professions différentes. On n’y trouve, selon le recensement de 1906, ni médecin ni notaire ni cabaretier ni sage-femme. On n’y trouve également aucun étranger. Comme dans bon nombre de communes nivernaises, plusieurs familles du village accueillent un « petit Paris », c’est-à-dire un enfant de l’Assistance publique : il y a 33 « enfants assistés » à Arbourse.
    • Le 9 mars 1943, l’homme politique Marcel Déat (1894-1955) échappe à un attentat dans la commune. Plusieurs individus, après avoir cerné la maison de campagne qu’il y possède, tirent dans sa direction des rafales de fusils-mitrailleurs mais sans l’atteindre. Seul le policier chargé de sa sécurité est légèrement blessé[17].

    Curés

    • Guillaume Chardon (1668), Joseph Delafosse (1719), Perdriat (1898)...

    Seigneurs

    • François de la Ferté-Meung (1551), Michel de Veyny[18] (1553), Louis de Rolland, écuyer (1668), Paul de Rolland, écuyer, fils du précédent (1681), Paul-Balthazar de Rolland (1713), Louis-Jean Bertier, seigneur en partie (1770)[19]...

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981  ? Henri Gateau DVG  
    mars 2001 en cours Patrick Pruvot DVG Kinésithérapeute
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].

    En 2019, la commune comptait 128 habitants[Note 2], en augmentation de 5,79 % par rapport à 2013 (Nièvre : −5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    592616590551564613609605615
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    595588595533523526505522472
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    427378376303309293258207200
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    209209210164129122108122125
    2019 - - - - - - - -
    128--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23]. |recens-prem=2006 |nombr.)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Château de Vendôme (XVIe siècle, pour les parties les plus anciennes), construit à l’emplacement de l’ancienne tour de Rebourse.
    • Église Saint-Germain (1850).

    Personnalités liées à la commune

    • L'homme politique Marcel Déat (1894-1955) y possédait une maison de campagne.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Guide de recherche de lieu-dit et de hameau de la Nièvre », GenNièvre.
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, 1989.
    10. Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique de la Nièvre, 1865.
    11. Charles René d'Hozier, Armorial général de France, Généralité de Moulins, 1696.
    12. Revue des sociétés savantes de France et de l’étranger, Paris, 1861, sur gallica.bnf.fr.
    13. 19 janvier 1753, Registre paroissial d'Arbourse, Archives départementales de la Nièvre, 4E9/2.
    14. Augustin Crosnier, « Dédicace de l’église d’Arbourse », Hagiologie nivernaise, ou Vies des saints et autres pieux personnages qui ont édifié le diocèse de Nevers par leurs vertus, Nevers 1858.
    15. Bulletin de l’Académie nationale de médecine, Paris, 1861, sur gallica.bnf.fr.
    16. Recensement de 1906, Archives départementales de la Nièvre, 6 M 009/1.
    17. « M. Marcel Déat échappe à un attentat », Le Matin, 11 mars 1943, sur retronews.fr.
    18. René de Lespinasse, Chartes nivernaises du comte de Chastellux, Nevers 1896.
    19. Henri de Flamare, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Nevers, 1891.
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Paule Beaud-Ladoire, Huit siècles de chevaliers au château d'Arbourse, Château d'Arbourse, Arbourse

    Articles connexes

    Liens externes

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