La Celle-sur-Nièvre

La Celle-sur-Nièvre est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir La Celle.

La Celle-sur-Nièvre

La mairie de La Celle-sur-Nièvre en 2013.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Cosne-Cours-sur-Loire
Intercommunalité Communauté de communes Les Bertranges
Maire
Mandat
Ginette Saulnier
2020-2026
Code postal 58700
Code commune 58045
Démographie
Population
municipale
158 hab. (2019 )
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 12′ 23″ nord, 3° 13′ 12″ est
Altitude Min. 203 m
Max. 337 m
Superficie 12,95 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nevers
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de La Charité-sur-Loire
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
La Celle-sur-Nièvre
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La Celle-sur-Nièvre
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
La Celle-sur-Nièvre
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
La Celle-sur-Nièvre

    Géographie

    Le village est implanté au nord-ouest de la Nièvre, à 29 km de Nevers (par la route), dans le canton de La Charité-sur-Loire. Il est situé à 20 km à l’est de La Charité-sur-Loire et à 36 km au sud-est de Cosne-Cours-sur-Loire, son chef-lieu d'arrondissement. La voie de communication principale qui permet d'y accéder est la route nationale 151, puis la D38.

    Les agglomérations les plus proches sont Beaumont-la-Ferrière, (km) et Murlin (km). Les routes départementales D117, D196, D222 et D246 traversent le village.

    La superficie de la commune est de 1 295 hectares ; son altitude varie entre 203 et 337 mètres.

    En 2019, la commune compte 158 habitants.

    Géologie

    Le sous-sol est essentiellement composé de roches calcaires, marnes et gypses.

    Lieux-dits et écarts

    La Celle-sur-Nièvre regroupe plusieurs hameaux et habitations isolés : le Bas-de-la-Celle, Bornet, Boucharderie (la), Boulet (le), Chicotterie (la), Gagy, Maison-Rouge (la), Mauvrain, Pomponnerie (la), Pont-de-Beaumont (le) et Saint-Lay[1].

    Communes limitrophes

    Chasnay Arbourse
    N Dompierre-sur-Nièvre
    O    La Celle-sur-Nièvre    E
    S
    Murlin Beaumont-la-Ferrière

    Urbanisme

    Typologie

    La Celle-sur-Nièvre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nevers, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43 %), prairies (30,1 %), terres arables (26,9 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    • Le nom de la commune vient du latin cella, ermitage ou petit monastère[9],[10].
    • On relève les occurrences suivantes du nom de la commune : Cella Salvii (vers 600), Cella Sancti Dionysii in Pago Nivernensi (908), La Celle (1445), La Selle-sur-Nyerre (1480) et Cella super Nievram (1535)[11].

    Histoire

    • La première mention du nom du lieu date de vers l'année 600.
    • En 1675, une rixe éclate « dans le prieuré de La Celle-sur-Nièvre » entre un prêtre demeurant à Murlin et le curé de La Celle, Pierre Bonnerot, et deux laboureurs du village[12].
    • En 1724, on trouve parmi les habitants un certain Pierre-André Floridor, « maître opérateur et oculiste »[12].
    • En 1752, la seigneur, François-Gabriel de Morogues, baille la terre et seigneurie de La Celle, qui se compose des domaines du Haut (où se trouve le colombier), du Bas (terres, prés et une seule maison), du Bornet, de La Lopperie[13], de deux moulins (La Celle et Mauvrain), de vignes, de bois et de quelques terres isolées[14].
    • En 1874, le conseil municipal est suspendu sur décision du préfet de la Nièvre[16].
    • En 1886, le conseil municipal émet le vœu que « le budget des cultes soit supprimé à bref délai et que le produit serve au dégrèvement des impôts qui accablent le peuple »[17].
    • En 1902, les bûcherons de la commune s’organisent en syndicat[18]. On compte 40 % de chômeurs parmi eux[19].
    • En 1906[20], le nombre d'habitants de La Celle-sur-Nièvre, qui compte 182 maisons, s'élève à 662 individus. La commune compte un curé, un instituteur et une institutrice publics, trois cantonniers, un garde champêtre et un garde particulier. Il y a peu de commerçants : 3 épiciers ou épicières, 2 boulangers, 1 boucher et 1 négociant. Les artisans sont beaucoup plus nombreux : 6 sabotiers, 6 maçons, 5 couturières, 4 maréchaux-ferrants, 2 cordonniers, 2 scieurs de long, 1 mécanicien, 1 tonnelier, 1 couvreur, 1 meunier (et 1 garde du moulin), 1 modiste et 1 tailleur de pierre. La catégorie socioprofessionnelle la plus représentée est celle de cultivateur (87 individus), suivie par les vignerons (49), les domestiques (31, plusieurs cultivateurs étant désignés comme tels), les journaliers (19), les bûcherons (18), les charretiers (4), les fermiers (4) et les rouliers (2). On recense également dans la commune 10 rentiers et un « étudiant en notariat ». Au total, on relève à La Celle 30 professions différentes. On n’y trouve, selon le recensement de 1906, ni médecin ni notaire ni cabaretier ni sage-femme. Il y a 1 étranger : la bonne espagnole du curé. Comme dans bon nombre de communes nivernaises, plusieurs familles du village accueillent un « petit Paris », c’est-à-dire un enfant de l’Assistance publique : il y a 48 « pensionnaires » à La Celle-sur-Nièvre.

    Curés

    • Pierre Bonnerot (1675)[12], Martinet (1866).

    Seigneur

    Armorial

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1864   Edme Beaufils    
    avant 1896   Alexandre Ouagne    
    mars 2008 En cours Ginette Saulnier    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].

    En 2019, la commune comptait 158 habitants[Note 3], en diminution de 2,47 % par rapport à 2013 (Nièvre : −5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    650678625664644730726775743
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    697750793780758810786764678
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    643660642536504421370351267
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    272242212212173168167167162
    2018 2019 - - - - - - -
    158158-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26]. |recens-prem=.)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Martin.
    • Église paroissiale Saint-Martin, construite en 1846 et 1847 dans le style du XIIe siècle[27].

    Personnalités liées à la commune

    • Dans les années 1870, le poète Achille Millien entreprend de collecter de façon systématique les contes, légendes et chansons populaires du Nivernais. Cette collecte l’amène à rencontrer une habitante de la commune, « Marguerite Pigoury, femme Luzy », et à relever sa version de la chanson La Parricide empoisonneuse[28].

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Guide de recherche de lieu-dit et de hameau de la Nièvre », GenNièvre.
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Nevers », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Gérard Taverdet, Noms de lieux en Bourgogne : la Nièvre, 1978.
    10. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, 1989.
    11. Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique du département de la Nièvre, 1865.
    12. Henri de Flamare, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Nevers, 1891.
    13. La Lopperie est qualifiée d'ancien domaine.
    14. « Bail de la terre et seigneurie de La Celle, 1752 », Cahiers du val de Bargis, 27 mai 2022.
    15. « Procès-verbal de l’assemblée préparatoire aux États généraux (8 mars 1789) », Archives départementales de la Nièvre, 1 L 160.
    16. Le Petit moniteur universel, 5 juillet 1874, sur RetroNews.
    17. « Un double vœu », La Justice, 3 juin 1886, sur RetroNews.
    18. Le Mouvement socialiste, 15 août 1903, sur RetroNews.
    19. « Le travail dans la région », Le Progrès de la Côte-d’Or, 8 décembre 1903, sur RetroNews.
    20. Recensement de 1906, Archives départementales de la Nièvre, 6 M 045/1.
    21. Archives du notaire Jean-François Dagot (Donzy), Archives départementales de la Nièvre, 3 E 8 / 300.
    22. Georges de Soultrait, Armorial de l'ancien duché de Nivernais, 1852.
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    27. Georges de Soultrait, Répertoire archéologique du département de la Nièvre, 1875.
    28. Achille Millien, Chants & chansons : littérature orale & traditions du Nivernais (Morvan, Bazois, Amognes, Puisaye, Vaux d’Yonne, de Loire et d’Allier, etc) , Paris, 1906-1910.
    29. « Trois lettres de Paul Ouagne », Archives départementales de la Nièvre, 82 J 1909.

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

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