Armée de terre ukrainienne

L’Armée de terre ukrainienne, ou Armée de terre des Forces armées de l'Ukraine (en ukrainien : Сухопутні Війська Збройні сили України, abrégé en СВ ЗСУ et romanisé en Sukhoputni Viys’ka ZSU), est la branche terrestre des Forces armées de l'Ukraine.

Armée de terre ukrainienne
(Сухопутні Війська України)

Emblème des forces terrestres ukrainiennes.

Création 1917 (dissolution en 1921)
Pays Ukraine
Type Armée de terre
Rôle Défense du territoire par un combat interarmes
Effectif 250 000 militaires (début 2022)
Fait partie de Forces armées de l'Ukraine
Composée de Forces blindées
Force mécanisée
Force de frappe et d'artillerie
Force de missiles de défense aérienne
Force d'aviation légère
Couleurs Insigne des forces terrestres ukrainienne :
Anniversaire (le « jour des forces terrestres »)
Guerres Guerre d'Irak
Guerre d'Afghanistan (2001-2021)
Conflit russo-ukrainien
Batailles Crimée 2014, Donbass 2014, Ukraine 2022

L'Armée ukrainienne est commandée depuis 2019 par le colonel-général Oleksandr Syrsky. Elle est engagée au combat contre l'Armée de terre russe durant la guerre du Donbass en 2014, puis surtout lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022.

Histoire

Guerre de 1917-1921

Les Forces armées de l'Ukraine se réclament les héritières des unités ukrainiennes qui ont existé de novembre 1917 à novembre 1921. Pendant cette période, le territoire actuel de l'Ukraine était déchiré par la guerre civile russe dès décembre 1917, entre les « Rouges » de la république soviétique d'Ukraine (proclamée à Kharkov le , renommée RSS d'Ukraine le )[1], les « Blancs » de l'Armée des volontaires (puis à partir de 1919 les Forces Armées du Sud de la Russie), les Ukrainiens de la République populaire ukrainienne (proclamée le à Kiev)[2] de Symon Petlioura, remplacé par l'Hetmanat de Pavlo Skoropadsky (d'avril à novembre 1918), les Galiciens de la République populaire d'Ukraine occidentale (proclamée le à Lvov), les « Verts » des révoltes paysannes, les « Noirs » de l'Ukraine libertaire de Nestor Makhno (l'Armée révolutionnaire insurrectionnelle ukrainienne), sans parler des interventions des Austro-Hongrois, des Allemands, des Britanniques et des Français.

Les forces ukrainiennes sont détruites, changent de camp ou sont dissoutes en 1920-1921 lors de la conquête finale de toute l'Ukraine par l'Armée rouge.

Re-création de 1991

L'armée ukrainienne a été formée à partir de l'Armée de terre soviétique (reprenant sa structure, ses districts...) à la disparition de l'Union soviétique : par décision du , le parlement de la RSS d'Ukraine proclame son indépendance (confirmée par le référendum du ) et annonce prendre le contrôle de toutes les unités soviétiques sur son territoire. Par l'accord de Minsk signé le , la Biélorussie, la Russie et l'Ukraine créent la Communauté des États indépendants (CEI), rejoints par huit autres États lors des accords d'Alma-Ata le  ; les Forces armées soviétiques sont d'abord mises sous contrôle de la CEI (les « forces armées conjointes de la CEI ») pendant une période de transition, avant d'être partagées à partir de 1992 entre les différents nouveaux États souverains. Ce partage se fait majoritairement en fonction de la garnison des troupes : celles des districts militaires des Carpates, de Kiev et d'Odessa forment ainsi les Forces armées de l'Ukraine.

Résultat, en 1992, l'Armée de terre ukrainienne nouvellement créée est une des plus puissantes d'Europe, avec 780 000 militaires, 6 500 tanks, 1 000 armes nucléaires tactiques et 176 missiles balistiques intercontinentaux[3]. Les ICBM étaient des UR-100N (alias SS-19 pour l'OTAN) et des RT-23 (SS-24), en silos à Derajnia et Pervomaïsk ; par le mémorandum de Budapest du , les armes nucléaires doivent être déménagées en Russie ou démantelées avant la mi-1996. Les effectifs sont rapidement réduits à une force plus modeste, pas souci d'économie : les cinq armées ex-soviétiques sont réduites à des corps d'armée dès 1993. Durant les années 1990, l'Ukraine utilisait exclusivement le matériel de l'ère soviétique ; depuis, elle produit localement son matériel ou l'achète en Russie ou dans d'autres pays de la CEI. Après la chute du président Viktor Ianoukovytch, Oleksandr Tourtchynov annonça le réarmement de l'armée, mal financée et entretenue durant l'ère Ianoukovytch[4],[5].

Conflit russo-ukrainien

Après deux décennies de réduction des effectifs (144 000 militaires en 2012)[6] et des budgets, une large partie des unités ukrainiennes se révèle soit tout simplement pas opérationnelle, soit à l'efficacité médiocre, notamment lors de la guerre du Donbass face aux milices séparatistes de la RP de Donetsk et de la RP de Lougansk, et surtout face aux BTG de l'Armée de terre russe. À tel point que l'Armée doit intégrer des unités paramilitaires (tel que le bataillon Dnipro, le bataillon Azov ou le Secteur droit).

En réaction, 2014-2015 est un tournant pour l'Armée de terre ukrainienne : le budget militaire en augmentation permet la remontée en effectif, avec une réorganisation et un meilleur entraînement, accompagnés d'une aide de l'OTAN (surtout des conseillers et des manœuvres conjointes).

À partir du , l'Armée de terre ukrainienne fait face à une invasion massive de son territoire par les forces russes ; mobilisant ses 900 000 réservistes (qui forment les unités de la territoriale), se retranchant dans les agglomérations (notamment à Irpin, Brovary, Tchernihiv, Soumy, Kharkiv, Izioum, Sievierodonetsk et Marioupol), menant une guérilla sur les axes routiers (à coup de missiles antichars, d'artillerie et de drones), aidée par la raspoutitsa, recevant de l'armement et des renseignements de la part des membres de l'OTAN, l'Armée ukrainienne tient durant les mois de mars et d'avril.

Commandants de l'Armée de terre

Le président de l'Ukraine est « commandant en chef suprême des Forces armées ukrainiennes » (Верховним Головнокомандувачем Збройних Сил України)[7] ; sous ses ordres, il a le ministre de la Défense comme commandant en chef jusqu'à 2020 (si ce dernier est un civil, c'est le chef de l'état-major général, Начальник Генерального штабу, qui prend cette fonction). Depuis 2020, ce poste est confié au Commandant en chef des forces armées ukrainiennes.

Sous leurs ordres se trouvent les cinq commandants (командувач) de l'Armée de terre, de la Marine, de la Force aérienne, des Forces d'assaut aérien et des Forces d'opérations spéciales. Le commandant de l'Armée de terre fut successivement :

  • de 1994 à 1998, le colonel-général (генерал-полковник) Vasyl Tymofiiovych Sobkov (Василь Тимофійович Собков) ;
  • de 1998 à 2001, le colonel-général Petro Ivanovich Shulyak (en) (Петро Іванович Шуляк) ;
  • de 2001 à 2002, le colonel-général Alexandre Ivanovitch Zatinaiko (Олександр Іванович Затинайко) ;
  • de 2004 à 2006, le colonel-général Mykola Mykolayovych Petruk (Микола Миколайович Петрук) ;
  • de 2006 à 2007, le lieutenant-général (генерал-лейтенант) Valery Semenovich Frolov (Валерій Семенович Фролов) ;
  • de 2007 à 2009, le général de l'Armée (Генерал армії України) Ivan Yurievich Svyda (Іван Юрійович Свида) ;
  • de 2009 à 2014, le colonel-général Gennady Petrovich Vorobyov (Генадій Петрович Воробйов) ;
  • de 2014 à 2016, le lieutenant-général Anatolii Savvatiiovych Pushniakov (Анатолій Савватійович Пушняков) ;
  • de 2016, le lieutenant-général Rouslan Khomtchak (Руслан Борисович Хомчак) ;
  • de 2016 à 2019, le colonel-général Serhii Popko (Сергій Миколайович Попко) ;
  • de 2019 jusqu'à présent, le colonel-général Oleksandr Syrsky (Олександр Станіславович Сирський).

Organisation

Profondément réformée à partir de 2011, les Forces terrestres ukrainiennes sont organisées en temps de paix en quatre subdivisions territoriales (оперативне командування, ОК en abrégé : « commandement opérationnel ») : Ouest (Захід), Sud (Південь), Nord (Північ) et Est (Схід), chacun ayant autorité sur les brigades et autres unités stationnées sur sa zone. En 2022, la structure est :

Subdivisions territoriales de l'Armée ukrainienne
  • Commandement opérationnel ouest ;
  • commandement opérationnel nord ;
  • Commandement opérationnel Est ;
  • commandement opérationnel sud ;
  • Crimée (théoriquement sous le commandement sud).
  • Commandement opérationnel Ouest

    Le commandement opérationnel ouest (ОК «Захід» ; base А0796) a son quartier général à Rivne et couvre les oblasts de Volhynie, de Transcarpatie, d'Ivano-Frankivsk, de Lviv, de Rivne, de Ternopil, de Khmelnytskyï et de de Tchernivtsi.

    Commandement opérationnel Nord

    Le commandement opérationnel nord (ОК «Північ» ; base A4583) a son quartier général à Tchernihiv, couvrant les oblasts de Poltava, de Soumy, de Kiev, de Jytomyr, de Rivne, de Tchernihiv, de Khmelnytskyï et de de Tcherkassy, ainsi que la municipalité de Kiev (une ville à statut spécial).

    Commandement opérationnel Est

    Le commandement opérationnel Est (ОК «Схід» ; base А1314) a son quartier général à Dnipro. Il couvre les oblasts de Dnipropetrovsk, de Zaporijia, de Kharkiv, de Donetsk et de Louhansk (ces deux dernières partiellement depuis 2014).

    Commandement opérationnel Sud

    Le commandement opérationnel sud (ОК «Південь» ; base А2393) a son quartier général à Odessa. Il couvre les oblasts d'Odessa, de Kirovohrad, de Mykolaïv et de Kherson, ainsi que la Crimée (cette dernière théoriquement depuis 2014).

    Force de défense territoriale

    La Force de défense territoriale ukrainienne sert de corps de réserve (Корпус резерву), formant théoriquement en cas de mobilisation 26 brigades territoriales (nos 101 à 124), affectées aux quatre commandements opérationnels ; ses membres sont répartis en trois groupes :

    • de première ligne (оперативний резерв першої черги), environ 50 000 militaires rapidement disponibles ;
    • de seconde ligne (оперативний резерв другої черги) avec trente jours de formation et des cycles de mobilisation ;
    • de troisième ligne (мобілізаційний резерв), mobilisable mais à instruire.

    Matériels

    [Quand ?]

    Chars

    Nom Image Pays d'origine Nombre Notes
    T-84 Oplot-M Ukraine10
    T-64BM "Bulat" Ukraine180~[8]12-14 mis à jour annuellement vers la version Bulat depuis 2007, actuellement environ 180 ont été mis à jour. Coût : 600 000 $ par tank.
    T-64 RSS d’Ukraine1 000~600 T-64B et T-64BV en service ; beaucoup entreposés
    T-80UD RSS d’Ukraine167version diesel, entreposé en réserve
    T-72 Union soviétique1 302entreposé en réserve

    Blindés d'infanterie

    Un BTR-80 ukrainien lors d'un exercice de l'Otan en Pologne en .
    Nom Image Pays d'origine Nombre Notes
    BMP-1 Union soviétique
    Ukraine
    1 008[9]
    BMP-2 Union soviétique1 434[9]
    BMP-3 Union soviétique4(Non utilisé, entreposé en réserve)
    BTR-60 Union soviétique176[9]
    BTR-70 Union soviétique1 026[9](Beaucoup mis à jour vers la version diesel)
    BTR-80 Union soviétique456[9]
    BTR-3 UkraineDestiné à remplacer les anciens BTR
    BTR-4 Ukraine10[10]Destiné à remplacer les anciens BTR, ont été cédés à la Garde nationale.
    BTR-D Union soviétique44
    BRDM-1 Union soviétique458
    BRDM-2 Union soviétique600+
    MT-LB Union soviétique
    Pologne
    2 315
    BMD-1 Union soviétique61
    BMD-2 Union soviétique78
    Dozor-B UkraineDestiné à remplacer les anciens véhicules
    Kozak (en) UkraineDestiné à remplacer les anciens véhicules.
    Humvee États-Unis~50Depuis 2001, 10 véhicules ont été céder à la POLUKRBAT (Polish–Ukrainian Peace Force Battalion)[11],[12],[13],[14].

    Hélicoptères

    Note : cette liste ne comprend pas les hélicoptères utilisées par la Force aérienne et la Marine.

    Nom Image Pays d'origine Nombre Notes
    Mil Mi-8 Union soviétique30
    Mil Mi-9 Union soviétique2C'est un Mi-8 de commandement.
    Mil Mi-17 Union soviétique+20
    Mil Mi-24 Union soviétique40
    Mil Mi-26 Union soviétique19Entreposés

    Artillerie

    Image Nom Pays d'origine Type Nombre Notes
    BM-21 Grad Union soviétiquelance-roquettes multiple de 122 mm450[15]
    9P140 Uragan Union soviétiquelance-roquettes multiple de 220 mm76[15]
    9A52-2 Smerch Union soviétiquelance-roquettes multiple de 300 mm100[15]
    2S1 Gvozdika Union soviétiquecanon automoteur de 122 mm638[9]
    2S3 Akatsiya Union soviétiquecanon automoteur de 152 mm501
    2S5 Giatsint-S Union soviétiquecanon automoteur de 152 mm24[9]
    2S19 Msta-S Union soviétiquecanon automoteur de 152 mm40[9],[15]
    D-20 (en) Union soviétiqueobusier de 152 mm224
    D-30 Union soviétiqueobusier de 122 mm443

    Armes anti-aériennes Note : cette liste ne comprend pas les armes anti-aériennes utilisées par la Force aérienne.

    Nom Image Pays d'origine Nombre Notes
    S-300V1 Union soviétiquenom selon l'OTAN : SA-12 Gladiator[16]
    Kolchuga passive sensor (en) Ukrainede conception ukrainienne.
    9K330 Tor-M1 Union soviétiqueSA-15 Gauntlet
    9K37 Bouk Union soviétiqueSA-11 Gadfly
    9K37M1-2 Bouk-M1-2 Union soviétiqueSA-17 Grizzly
    9K35 Strela-10 Union soviétiqueSA-13 Gopher
    2K22 Toungouska Union soviétiqueSA-19 Grison
    ZSU-23-4 Shilka Union soviétique
    Ukraine
    300
    9K38 Igla Union soviétiqueSA-18 Grouse (MANPADS)

    Armes individuelles

    La dotation est beaucoup plus éclectique que ci-dessous : les troupes ukrainiennes disposent d'anciens stocks soviétiques, des prises de guerre faites sur les troupes russes et des livraisons d'armes venant d'Occident (Javelin, M72 LAW et Stinger américains, FN FNC et Minimi belges, Mistral français, Zastava M70 croates, NLAW britanniques, AT4 suédois, MG3 et Panzerfaust allemands, etc.), ce qui pose un problème logistique pour les munitions, très variées.

    Nom Pays d'origine Image Nombre Notes
    AK-74 Union soviétiqueFusil d'assaut standard de l'armée ukrainienne.
    AKM Union soviétique
    Vepr UkraineDe conception ukrainienne et d'utilisation restreinte car l'armée conserve ses AK-74 issus des stocks de l'Armée rouge.
    M4-WAC-47 UkraineDe conception ukrainienne tir du 5,45 et du 7,62.
    RPK-74 Union soviétiqueTire la cartouche 5,45 × 39 mm M74 (la même que l'AK-74).
    RPK Union soviétiqueTire la cartouche 7,62 × 39 mm M43 (celle de l'AK-47).
    Mitrailleuse Kalachnikov (PKM) Union soviétiqueTire la cartouche 7,62 × 54 mm R.
    Dragunov SVD Union soviétiqueTire la cartouche 7,62 × 54 mm R.
    9M113 Konkurs Union soviétiqueCode OTAN : AT-5 Spandrel
    9M111 Fagot Union soviétiqueAT-4 Spigot
    9K115-2 Metis-M RussieAT-13 Saxhorn-2
    9M133 Kornet RussieAT-14 Spriggan
    RPG-29 Union soviétique
    Ukraine
    RPG-22 Union soviétique
    RPG-7 Union soviétique
    Corsar UkraineEn service depuis 2017[17].
    Stouhna-P UkraineEn service depuis 2018.

    Notes et références

    1. La république socialiste soviétique d'Ukraine est la fusion de la république soviétique d'Ukraine avec la république soviétique d'Odessa, la république soviétique de Donetsk-Krivoï Rog et la république socialiste soviétique autonome de Crimée.
    2. Nicolas Werth, Histoire de l'Union soviétique : de l'Empire russe à l'Union soviétique 1900-1990, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Thémis », , 547 p. (ISBN 2-13-043572-6), p. 136.
    3. (en) Denys Kiryukhin, « The Ukrainian Military: From Degradation to Renewal », sur Foreign Policy Reseach Institute, .
    4. (en) « Ukraine : The Agenda Is the Rearmament of Military Forces », sur RP Defense (consulté le ).
    5. (uk) « Степан Полторак привітав у Харкові воїнів-танкістів до професійного свята (відео) », sur Міністерство оборони України (consulté le ).
    6. http://lenta.ru/news/2012/03/24/ukrarmy/
    7. Article 106, paragraphe 17, de la Constitution ukrainienne de 1996 : (uk) « Конституція України », sur https://zakon.rada.gov.ua (consulté le ).
    8. (uk) « 29 T-64s to be upgraded to Bulats for 1st Armored Brigade »
    9. « Operation Shining Hope », Global Security, (consulté le )
    10. « http://www.defence24.pl/analiza_btr-4-nowy-transporter-z-ukrainy »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)
    11. « Новини Управління Прес-служби МО »
    12. « Новини Управління Прес-служби МО »
    13. « Новини Управління Прес-служби МО »
    14. Новини Управління Прес-служби МО
    15. http://www.mil.gov.ua
    16. « Armament of Ukrainian Armed Forces »
    17. « Ukraine has tested the new light portable anti-tank missile system CORSAR », sur Armyrecognition.com,

    Voir aussi

    Articles connexes

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