Ateliers monétaires français

Les ateliers monétaires français ont émis durant plusieurs siècles les différentes monnaies françaises. La traçabilité de leurs émissions était assurée grâce à une marque gravée sur les pièces, par exemple une lettre. Jusqu'à la fin du règne de Louis-Philippe, un maximum de 22 ateliers émettaient des francs français. Sous Napoléon III, les émissions « Têtes nues » étaient fabriquées par sept ateliers. Leur nombre est descendu à trois en 1861, à deux en 1870 puis un unique atelier, Paris, en 1880.

Aujourd'hui, seule la Monnaie de Paris émet encore des pièces avec son usine de fabrication à Pessac en Gironde. Cette dernière n'appose plus de marque d'atelier sur les pièces en euro de la France, excepté pour les pièces en euro de la Grèce émises en 1999 avec la lettre « F » qui indique leur origine française.

Monnayages antiques

Villes aujourd'hui françaises ayant eu un atelier monétaire

Souveraineté de Béarn / Royaume de Navarre

Duché de Bretagne

Corse

Duché de Savoie

Comtat Venaissin

Monnayages féodaux français

Listes des ateliers français de monnaie royale avant 1789

À la veille de la Révolution de 1789, 17 hôtels de monnaie sont en fonction, en gras.

MarqueVilleDirecteur de la monnaie
AParisJean Dupeyron de la Coste
AAMetzJean-François Leclerc
ARArras
BRouenJoseph Lambert
BBStrasbourgFélix de Reiset
CSaint-Lô et Caen
CCBesançon
DLyon et VimyJean-Claude Gabet
ETours
FAngers
GPoitiers
HLa RochelleFrançois Séguy
ILimogesLouis Naurissart de Forest
KBordeauxLaurent-Baptiste Lhoste
LBayonneRomain d’Arripe de Lamarande
LLLille
MToulouseGuillaume de Laburthe
MAMarseilleJean-Baptiste Prou-Gaillard
NMontpellierBernard Étienne
ORiom
PDijon
QPerpignan et NarbonneJoseph Dastros
ROrléans et VilleneuveLouis Boyan Petit-Bois
SReims
TNantesMarie-François Thomas
VTroyes
WLilleLouis-Théophile Lepage
XAmiens
YBourges
ZGrenoble
9Rennes
&Aix-en-Provence
VachePauJean-Baptiste Souton

Listes des ateliers français après 1789

MarqueVille[10]
AParis
AAMetz
BRouen
BBStrasbourg
CCastelsarrasin
DLyon
HLa Rochelle
ILimoges
KBordeaux
LBayonne
MToulouse
MAMarseille
NMontpellier
QPerpignan
ROrléans
TNantes
WLille

Voir aussi

Notes et références

  1. Le monnayage de Carcassonne débute vers 980-1000.
  2. La monnaie de Clermont à la Vierge pourrait commencer sous les épiscopats d'Aimerie (1111-1150) ou d'Étienne VI de Mercœur (1151-1169), elle est encore citée en 1315 sous l'épiscopat d'Aubert de Montaigu (1307-1328)
  3. Adalard reçut le droit de battre monnaie par une charte du 8 avril 924 du roi Raoul qui sera confirmée par Lothaire le 8 mars 955. Les vicomtes de Polignac vendirent pour 25 000 sous du Puy, les droits monétaires à Adhémar, évêque du Puy (1077-1098). Louis VI confirma le droit monétaire en 1134. En 1171, à l'instigation de Louis VII, Pons vicomte de Polignac reconnaît le droit de Pierre, évêque du Puy. Le monnayage est encore attesté sous le règne de Philippe IV le Bel.
  4. À la fin du VIe siècle, Abbon, orfèvre très habile, dirigeait à Limoges l'officine publique de la monnaie fiscale.
  5. Metz : Le denier messin est la principale monnaie circulant dans l'ensemble de la Lorraine aux XIe – XIIIe siècles.
  6. Marseille : la fabrication des monnaies d'argent commence vers 675, année de l'assassinat de Childéric, et a cessé de fonctionner vers 840 après le règne de Louis le Pieux.
  7. Le monnayage de Penthièvre débute avec Étienne Ier, comte de Penthièvre en 1093.
  8. Souvigny, qui n'avait en fait aucun droit de monnayage, se le fit confirmer en 1058 par le pape Étienne IX (1057-1059). Le monnayage commença vers 1080.
  9. Vienne fut proclamée métropole des Gaules au concile de Vienne en 892 et monnayait encore au XIVe siècle.
  10. « Les ateliers monétaires », Monnaie magazine, no 68, , p. 106 (ISSN 1291-3944)
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