Auguste de Saxe-Cobourg-Gotha (1867-1922)

Auguste Léopold Philippe Marie Michel Gabriel Raphaël Gonzague de Saxe-Cobourg-Gotha, prince de Saxe-Cobourg, né le à Rio de Janeiro, au Brésil, et mort le à Schladming, en Autriche, est un prince austro-brésilien de la Maison de Saxe-Cobourg et un officier des marines brésilienne et austro-hongroise.

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Auguste de Saxe-Cobourg-Gotha
Auguste de Saxe-Cobourg-Gotha en 1889.

Titres

Officier de la marine austro-hongroise


(18 ans et 8 mois)

Officier de la marine brésilienne


(4 ans et 14 jours)

Biographie
Titulature Prince de Saxe-Cobourg
Dynastie Maison de Saxe-Cobourg
Nom de naissance August Leopold Philipp Maria Michael Gabriel Raphael Gonzaga de Sajonia-Coburgo y Braganza
Naissance
Rio de Janeiro, Empire du Brésil
Décès
Schladming, Autriche
Sépulture Église Saint-Augustin de Cobourg
Père Auguste de Saxe-Cobourg-Gotha
Mère Léopoldine du Brésil
Conjoint Caroline Marie de Habsbourg-Toscane
Enfants Auguste de Saxe-Cobourg-Gotha
Clémentine de Saxe-Cobourg-Gotha
Marie Caroline de Saxe-Cobourg-Gotha
Rainer de Saxe-Cobourg-Gotha
Philipp Josias de Saxe-Cobourg-Gotha
Theresa de Saxe-Cobourg-Gotha
Léopoldine de Saxe-Cobourg-Gotha
Ernst de Saxe-Cobourg-Gotha
Religion Catholicisme romain

Famille

Le prince Auguste, né le à Petrópolis, est le deuxième fils du prince Auguste de Saxe-Cobourg (1845-1907) et de son épouse la princesse Léopoldine du Brésil (1847-1871)[1]. Ses parents, mariés à Rio de Janeiro le , sont établis au Brésil[2]. Après une première fausse-couche, le [3], la princesse Léopoldine donne le jour à un premier fils, Pierre, né le [2].

Par sa mère, le prince est donc le petit-fils de l'empereur Pierre II du Brésil (1825-1891) et de son épouse la princesse Thérèse Christine des Deux-Siciles (1822-1889) tandis que, par son père, il descend du prince Auguste de Saxe-Cobourg-Gotha (1818-1881) et de son épouse la princesse Clémentine d'Orléans (1817-1907)[1].

La naissance d'Auguste est suivie par celles de deux autres fils : Joseph en 1869, puis Louis en 1870. La princesse héritière Isabelle, sœur de Léopoldine, n’ayant pas encore d’enfant de son union avec Gaston d’Eu, les fils de Léopoldine se trouvent en bonne position dans la succession au trône de Pedro II[2]. Hélas, le , Léopoldine meurt des suites d'une fièvre typhoïde contractée lors d'un voyage en Europe, au palais Cobourg de Vienne, laissant orphelins ses quatre fils, dont l'aîné n'a pas encore cinq ans[4].

Mariage et descendance

Le , le prince Auguste épouse, à Vienne, l’archiduchesse Caroline de Toscane (1869-1945), fille du prince Charles Salvator de Toscane (1839-1892) et de son épouse la princesse Marie-Immaculée de Bourbon-Siciles (1844–1899). De leur mariage naissent huit enfants[5] :

Biographie

La princesse Léopoldine (debout) portant le prince Auguste et la princesse Isabelle (assise) ayant sur ses genoux le prince Pierre de Saxe-Cobourg-Gotha (Rio de Janeiro, 1866).

Héritier du trône brésilien

Informés de la funeste nouvelle de la mort de Léopoldine, les souverains brésiliens se rendent l’Europe. Un conseil de famille s’organise à Vienne. Il est décidé que les deux fils aînés de la défunte Léopoldine, Pierre et Auguste, rentreront au Brésil avec leurs grands-parents. Ils y seront élevés en tant qu’héritiers présomptifs de l'empereur Pedro II. Quant à leurs deux plus jeunes frères, ils demeureront en Europe, sous la responsabilité des Cobourg. Conduits par leur père, Pierre et Auguste débarquent au Brésil en . Les deux enfants se trouvent à présent sous l’autorité de leurs grands-parents maternels, l'empereur Pierre II et l'impératrice Thérèse-Christine, et partagent le quotidien de la famille impériale au palais de São Cristóvão do Sul[4].

La princesse impériale Isabelle du Brésil n'ayant pas encore d'enfant, Auguste et son frère sont considérés comme les héritiers présomptifs de l'empire brésilien. En 1875, cependant, après de nombreux espoirs déçus, la princesse impériale met au monde un fils, le prince Pierre d'Orléans-Bragance. Dès lors, les jeunes Saxe-Cobourg perdent leur place privilégiée dans l'ordre de succession au trône brésilien, d'autant plus que la princesse impériale, consolidant les droits de sa descendance, donne naissance à deux autres fils : Louis en 1878 et Antoine en 1881[4].

Pourtant, malgré leur relégation dans l'ordre de succession au trône brésilien, Pierre et Auguste demeurent au Brésil. À la demande de l'empereur, Manuel Pacheco da Silva, médecin, est désigné comme précepteur des princes Pierre et Auguste. Il constate que ses élèves parlent mal le portugais et ne s'expriment qu'en allemand. En 1874, Pierre est inscrit au Colégio Pedro II[6]. En 1876, l’empereur Pedro II et son épouse effectuent un long périple en Europe d’une année et demie et laissent les aînés de leurs petits-fils au Brésil, les confiant à un précepteur. Il apparaît qu’au cours de cette période la princesse Isabelle, qui occupe la fonction de régente durant l’absence de son père, ne se soit pas grandement occupée de ses neveux[4]. Pierre et Auguste en auraient gardé une certaine forme de rancune. Très isolés, les deux princes ne peuvent compter sur le soutien de leur père, qui vit principalement en Europe et ne vient les visiter qu’une seule fois, au cours de l’été 1879. Cette situation engendre d’importantes conséquences sur le développement personnel des deux princes et sur leurs relations avec leur famille[4].

Officier de marine

Moins doué pour les études que son aîné, Auguste décide d'embrasser une carrière militaire et intègre la marine brésilienne en décembre 1882. Diplômé en novembre 1885, il devient officier et passe la majeure partie de son temps en mer. Quand éclate un coup d'État républicain au Brésil, le , le prince se trouve d'ailleurs à bord d'un navire de la marine, dans l'océan Indien. Il est alors abandonné par son équipage à Colombo, dans l'île de Ceylan, et met plusieurs semaines à regagner l'Europe, où sa famille a été exilée.

En 1891, Auguste obtient de l'empereur François-Joseph Ier d'Autriche l'autorisation de rejoindre la marine austro-hongroise. Trois ans plus tard, il épouse une princesse de la Maison de Habsbourg-Lorraine, ce qui le lie encore davantage à l'Autriche.

Dans les mêmes moments, le prince Pierre de Saxe-Cobourg-Gotha traverse une grave dépression, qui oblige sa famille à l'interner. Auguste devient donc, en quelque sorte, l'aîné de la branche brésilienne de la Maison de Saxe-Cobourg et c'est à ses enfants que passe officiellement l'héritage familial, en 1934.

Ascendance

Honneurs

Auguste de Saxe-Cobourg est[1] :

Notes et références

Notes

    Références

    1. Énache 1999, p. 694.
    2. Defrance 2012, p. 1.
    3. Del Priore 2007, p. 30.
    4. Defrance 2012, p. 2.
    5. Énache 1999, p. 694-698.
    6. Defrance 2007, p. 300.

    Bibliographie

    Ouvrages généraux

    • Michel Huberty et Alain Giraud, L'Allemagne dynastique : Hesse-Reuss-Saxe, t. I, Le Perreux-sur-Marne, Alain Giraud, , 597 p..
    • Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN 978-2-908003-04-8).
    • Olivier Defrance, La Médicis des Cobourg : Clémentine d’Orléans, Bruxelles, Racine, , 368 p. (ISBN 978-2-87386-486-6 et 2-87386-486-9).

    Biographies

    • (pt) Mary Del Priore, O Principe Maldito : Traição e loucura na família imperial, Rio de Janeiro, Objetiva, , 307 p. (ISBN 978-8-57302-867-6).
    • (pt) Carlos Tasso de Saxe-Coburgo e Bragança, O Príncipe Marineheiro do Brasil : Dom Augusto e a herança de Dom Pedro II, Sao Paulo, Laerte Lucas Zanetti e André Assi Barreto, , 235 p. (ISBN 978-6-599026-39-3).

    Articles biographiques

    • (en) Olivier Defrance, « These Princes who came from Brazil », Royalty Digest Quarterly, no 2, , p. 1-13 (ISSN 1653-5219).
    • (en) Olivier Defrance, « Between Egypt and Europe - The curious fate of Clémentine of Saxe-Coburg and Gotha », Royalty Digest Quarterly, no 4, , p. 1-13 (ISSN 1653-5219).
    • Olivier Defrance et Joseph van Loon, « Philipp Josias de Saxe-Cobourg et Gotha, un cousin méconnu de nos rois », Museum Dynasticum, vol. XXX, no 1, , p. 5-21 (ISSN 0777-0936, lire en ligne, consulté le ).
    • (en) Olivier Defrance et Joseph van Loon, « The Last Kohary - The life of Philipp Josias of Saxe-Coburg and Gotha », Royalty Digest Quarterly, no 4, , p. 1-12 (ISSN 1653-5219).

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