Avaray

Avaray est une commune française, située dans le département de Loir-et-Cher en région Centre-Val de Loire.

Avaray

Carte postale du village en 1912.
(Photo G. Vannier)

Blason
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Loir-et-Cher
Arrondissement Blois
Intercommunalité Communauté de communes Beauce Val de Loire
Maire
Mandat
Jean-François Mézille
2020-2026
Code postal 41500
Code commune 41008
Démographie
Gentilé Avaraysiens, Avaraysiennes[1]
Population
municipale
737 hab. (2019 )
Densité 53 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 43′ 24″ nord, 1° 33′ 55″ est
Altitude Min. 75 m
Max. 118 m
Superficie 13,88 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de la Beauce
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Avaray
Géolocalisation sur la carte : France
Avaray
Géolocalisation sur la carte : Loir-et-Cher
Avaray
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Avaray

    Localisée au centre-nord du département, la commune fait partie de la petite région agricole « les Vallée et Coteaux de la Loire », grand ruban plus ou moins large où dominent la culture de la vigne et les productions maraîchères. Elle est drainée par la Loire, qui en constitue sa limite sud, le Lien, le Pisse Vache et par divers petits cours d'eau.

    L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels qui occupent la quasi-totalité du territoire communal. Plusieurs espaces naturels d'intérêt sont présents sur la commune : deux sites natura 2000 et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la culture des céréales et des oléoprotéagineux. À l'instar du département qui a vu disparaître le quart de ses exploitations en dix ans, le nombre d'exploitations agricoles a fortement diminué, passant de 16 en 1988, à 9 en 2000, puis à 7 en 2010.

    Le patrimoine architectural de la commune comprend un bâtiment porté à l'inventaire des monuments historiques : le château d'Avaray.

    Géographie

    Localisation et communes limitrophes

    La commune d'Avaray se trouve au centre-nord du département de Loir-et-Cher, dans la petite région agricole des Vallée et Coteaux de la Loire[2],[3]. À vol d'oiseau, elle se situe à 23,2 km de Blois[4], préfecture du département et à 21,1 km de Beauce la Romaine, chef-lieu du canton de la Beauce dont dépend la commune depuis 2015[5]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Mer[6].

    Les communes les plus proches sont[7] : Courbouzon (1,7 km) , Lestiou (2,3 km) , Saint-Laurent-Nouan (3,6 km) , Mer (4,9 km) , Tavers (5,4 km) (45), Séris (6,1 km) , Muides-sur-Loire (6,8 km) , Beaugency (7,9 km) (45) et Crouy-sur-Cosson (8,7 km).

    Paysages et relief

    Dans le cadre de la Convention européenne du paysage, adoptée le et entrée en vigueur en France le , un atlas des paysages de Loir-et-Cher a été élaboré en 2010 par le CAUE de Loir-et-Cher, en collaboration avec la DIREN Centre (devenue DREAL en 2011), partenaire financier[8]. Les paysages du département s'organisent ainsi en huit grands ensembles et 25 unités de paysage[Note 1],[9]. La commune fait partie de l'unité de paysage de « la Loire à Saint-Laurent-Nouan », dans l'ensemble « la vallée de la Loire »[10].

    La Loire possède un cours relativement régulier. Seul un méandre est fortement marqué entre Saint-Laurent-Nouan et Avaray, appelé par les mariniers « la Grande Jeanne ». Une légère terrasse alluviale en amont du département maintient la Loire à distance du coteau dont elle se rapproche au Tertre d'Avaray pour ensuite faire un coude et rejoindre l'autre coteau à Saint-Andrault (Saint-Laurent-Nouan). La vallée atteint ici plus de 2,5 kilomètres de large. Son coteau sud, peu marqué et subtil, est bordé par la zone humide de l'Ardoux, qui vient de Sologne[11].

    L'altitude du territoire communal varie de 75 mètres à 118 mètres[12],[13].

    Hydrographie

    Réseau hydrographique d'Avaray.

    La commune est drainée par la Loire (2,758 km), qui en constitue sa limite sud, le Lien, le Pisse Vache et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 14,15 km de longueur totale[14].

    Le cours de la Loire s'insère dans une large vallée qu'elle a façonnée peu à peu depuis des milliers d'années. Elle traverse d'est en ouest le département de Loir-et-Cher depuis Saint-Laurent-Nouan jusqu'à Veuves, avec un cours large et lent. La Loire présente des fluctuations saisonnières de débit assez marquées. Le méandre situé entre Avaray et Saint-Laurent-Nouan était autrefois appelé par les mariniers le "coude de la Grande Jeanne". L'endroit était redouté car, faute de vent favorable, les bateaux étaient régulièrement contraints d'attendre pour poursuivre leur voyage. Cette situation a incité les ingénieurs à proposer d'aménager le lit de la rivière du Lien pour servir d'abri aux bateaux. Un bac reliant Avaray et Saint-Laurent-des-Eaux existait depuis la fin du XVIIIe siècle et a perduré jusqu'au début du XXe siècle. En 1816, le bac dispose d'un bateau de 10,40 m sur 1,70 m garni de son gouvernail, de deux bâtons ferrés et d'une pelle à jeter l'eau. L'abordage du bac s'effectuait au Port au Vin[15].

    Climat

    Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1971-2000

    - Moyenne annuelle de température : 11,2 °C
    - Nombre de jours avec une température inférieure à -5 °C : 3,2 j
    - Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,5 j
    - Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,9 °C
    - Cumuls annuels de précipitation : 655 mm
    - Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,2 j
    - Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,9 j

    La commune bénéficie d'un climat « océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France définie en 2010. Ce type affecte l'ensemble du Bassin parisien avec une extension vers le sud, et en particulier la plus grande partie du département de Loir-et-Cher. Le climat reste océanique mais avec de belles dégradations. Les températures sont intermédiaires et les précipitations sont faibles (moins de 700 mm de cumul annuel), surtout en été, mais les pluies tombent en moyenne sur 12 jours en janvier et sur 8 en juillet, valeurs moyennes rapportées à l'ensemble français. La variabilité interannuelle des précipitations est minimale tandis que celle des températures est élevée[16].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d'établir cette typologie comportent 6 variables pour les températures et 8 pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[16]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer.

    Sites Natura 2000

    Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives «Habitats » et «Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. L'objectif est de promouvoir une gestion adaptée des habitats tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales de chaque État membre. Les activités humaines ne sont pas interdites, dès lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l'état de conservation favorable des habitats et des espèces concernés[17]. Une partie du territoire communal est incluse dans le site Natura 2000 suivant[18] :

    • une ZSC : la « Vallée de la Loire de Mosnes à Tavers », d'une superficie de 2 278 ha, un des sites ligériens les plus remarquables par son originalité, avec des milieux naturels incontournables tels que les habitats d'eaux courantes et stagnantes accueillant de nombreux poissons et autres animaux de l'Annexe II (Castor), les pelouses et prairies de grèves et zones inondables et les forêts alluviales[19] ;
    • une ZPS : la « Vallée de la Loire du Loir-et-Cher », d'une superficie de 2 398 ha[20].

    Zones nationales d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire. Le territoire communal d'Avaray comprend trois ZNIEFF[21] :

    • la « Loire Orléanaise » (5 458,41 ha)[22] ;
    • la « Loire Blésoise » (2 380,68 ha)[23] ;
    • les « Pelouses alluviales de l'Herbage » (10 ha)[24].

    Urbanisme

    Typologie

    Avaray est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[25],[26],[27]. La commune est en outre hors attraction des villes[28],[29].

    Infrastructures et occupation des sols de la commune d'Avaray.

    Occupation des sols


    L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels (96,6 %). La répartition détaillée ressortant en 2012 de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover est la suivante : terres arables (70,7 %), zones agricoles hétérogènes (10,8 %), forêts (10 %), zones urbanisées (3,4 %), eaux continentales (5 %)[14].

    Planification

    En matière de planification, la commune disposait en 2017 d'une carte communale approuvée[30].

    Habitat et logement

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Avaray en 2016 en comparaison avec celle du Loir-et-Cher et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (14,3 %) inférieure à celle du département (18 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,6 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 79,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (81,3 % en 2011), contre 68,1 % pour le Loir-et-Cher et 57,6 pour la France entière.

    Le logement à Avaray en 2016.
    Avaray[31] Loir-et-Cher[32] France entière[33]
    Résidences principales (en %) 76,1 74,5 82,3
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 14,3 18 9,6
    Logements vacants (en %) 9,6 7,5 8,1

    Risques majeurs

    Le territoire communal d'Avaray est vulnérable à différents aléas naturels : inondations (par débordement de la Loire ou par ruissellement), climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), mouvements de terrains ou sismique (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques : le risque nucléaire et le transport de matières dangereuses[34],[35].

    Risques naturels

    Zones inondables de la commune d'Avaray.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont liés au retrait-gonflement des argiles[34]. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[36]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Georisques[37].

    En Loir-et-Cher, les crues de la Loire représentent des volumes d'eau et des débits quatre à cinq fois supérieurs à ceux du Cher et du Loir : la superficie des zones et l'ampleur des dégâts peuvent être considérables. Les crues historiques sont celles de 1846 (6,60 m à l'échelle de Blois), 1856 (6,78 m), 1866 (6,70 m), 1907 (5,63 m) et 2003 (3,78 m). Le débit maximal historique est de 5 100 m3/s (crue de 1846) et caractérise une crue de retour centennal . Un déversoir a été construit sur la commune. Cet ouvrage permet de dévier une partie des eaux d'écoulement en Loire lorsque le niveau de celle-ci passe au-dessus d'un certain seuil[38]. Le risque d'inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du Plan de prévention du risque inondation (PPRI) de la Loire amont[39].

    Risques technologiques

    La totalité du territoire de la commune peut être concernée par le risque nucléaire. En cas d'accident grave, certaines installations nucléaires sont susceptibles de rejeter dans l'atmosphère de l'iode radioactif. Or la commune se situe partiellement à l'intérieur du périmètre de 20 km du Plan particulier d'intervention de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux. À ce titre les habitants de la commune, comme tous ceux résidant dans le périmètre proche de 20 km de la centrale ont bénéficié, à titre préventif, d'une distribution de comprimés d'iode stable dont l'ingestion avant rejet radioactif permet de pallier les effets sur la thyroïde d'une exposition à de l'iode radioactif. En cas d'incident ou d'accident nucléaire, des consignes de confinement ou d'évacuation peuvent être données et les habitants peuvent être amenés à ingérer, sur ordre du préfet, les comprimés en leur possession[40],[41].

    Le risque de transport de marchandises dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières et ferroviaires importantes et la présence d'une canalisation de transport de gaz. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d'avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu'à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d'urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[42].

    Toponymie

    Formes successives du nom attestées pour la paroisse[43],[Note 5]


    • Item apud Avazeium : XIVe s. (Cartulaire de Beaugency, p. 176) ;
    • Avaray : 1740 (B. M. d'Orléans, Ms 995, fol.) ;
    • Avarai : XVIIIe s. (Carte de Cassini).

    Selon Denis Jeanson, auteur d'un dictionnaire de toponymie de la région Centre-Val de Loire, Angé viendrait du bas latin Avaracus. Il s'agirait d'un gentilice Avarus, formé à partir du surnom avarus = avide, et suffixe acus. La forme avazacus s'explique par sigmatisme. La graphie moderne apparaît pour la première fois en 1740[43].

    Histoire

    Nouvelle organisation territoriale

    Le décret de l'Assemblée nationale du décrète qu'« il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne »[44], mais ce n'est qu'avec le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II () que la paroisse d'Avaray devient formellement « commune d'Avaray »[44],[45].

    En 1790, dans le cadre de la création des départements, la municipalité est rattachée au canton de Avaray et au district de Mer[45]. Les cantons sont supprimés, en tant que découpage administratif, par une loi du , et ne conservent qu'un rôle électoral, permettant l'élection des électeurs du second degré chargés de désigner les députés[46],[47]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, considérés comme des rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquièrent dès lors plus d'importance en retrouvant une fonction administrative[46]. Enfin, sous le Consulat, un redécoupage territorial visant à réduire le nombre de justices de paix ramène le nombre de cantons en Loir-et-Cher de 33 à 24[48]. Avaray est alors rattachée au canton de Marchenoir et à l'Arrondissement de Blois par arrêté du 5 vendémiaire an X ()[49],[45],[50]. Cette organisation va rester inchangée pendant près de 150 ans.

    Politique et administration

    Découpage territorial

    Avaray dans l'intercommunalité en 2016.

    La commune d'Avaray est membre de la communauté de communes Beauce Val de Loire, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le [51].

    Elle est rattachée sur le plan administratif à l'arrondissement de Blois, au département de Loir-et-Cher et à la région Centre-Val de Loire[6], en tant que circonscriptions administratives[6]. Sur le plan électoral, elle est rattachée au canton de la Beauce depuis 2015 pour l'élection des conseillers départementaux[52] et à la Troisième circonscription de Loir-et-Cher pour les élections législatives[53].

    Conseil municipal et maire

    Le conseil municipal d'Avaray, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal[54] avec liste ouvertes et panachage[55]. Le maire, à la fois agent de l'État et exécutif de la commune en tant que collectivité territoriale, est élu par le conseil municipal au scrutin secret lors de la première réunion du conseil suivant les élections municipales, pour un mandat de six ans, c'est-à-dire pour la durée du mandat du conseil[56].

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2014 mai 2020 Jean-François Mezille[57]   Retraité de la fonction publique
    mai 2020 En cours Jean-François Mézille[57],[58]   Ancien employé
    Les données manquantes sont à compléter.

    Équipements et services

    Eau et assainissement

    L'organisation de la distribution de l'eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La compétence eau et assainissement des communes est un service public industriel et commercial (SPIC)[59].

    Alimentation en eau potable

    Le service d'eau potable comporte trois grandes étapes : le captage, la potabilisation et la distribution d'une eau potable conforme aux normes de qualité fixées pour protéger la santé humaine[60]. En 2019, la commune est membre du syndicat intercommunal d'adduction d'eau potable et d'assainissement Collectif Val d'Eau qui assure le service en régie[61].

    Assainissement des eaux usées

    En 2019, la gestion du service d'assainissement collectif de la commune d'Avaray est assurée par le syndicat intercommunal d'adduction d'eau potable et d'assainissement collectif Val d'Eau qui a le statut de régie à autonomie financière[62]. Une station de traitement des eaux usées est en service au sur le territoire communal[63] : « CD 7 », un équipement utilisant la technique de l'aération par boues activées, avec prétraitement, dont la capacité est de 400 EH , mis en service le [64].

    L'assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[65]. La communauté de communes Beauce Val de Loire assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l'entretien des installations[66].

    Sécurité, justice et secours

    La sécurité de la commune est assurée par la brigade de gendarmerie nationale de Mer qui dépend du groupement de gendarmerie départementale de Loir-et-Cher installé à Blois[67].

    En matière de justice, Avaray relève du conseil de prud'hommes de Blois, de la Cour d'appel d'Orléans (juridiction de Blois)[68], de la Cour d'assises de Loir-et-Cher, du tribunal administratif de Blois, du tribunal de commerce de Blois et du tribunal judiciaire de Blois[69].

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[70]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[71].

    En 2019, la commune comptait 737 habitants[Note 6], en augmentation de 1,24 % par rapport à 2013 (Loir-et-Cher : −0,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    709760748836865922917942965
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    892851903863823813807706659
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    622606579509458480423385394
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    397491466481514577708716736
    2019 - - - - - - - -
    737--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[72] puis Insee à partir de 2006[73].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,1 % la même année, alors qu'il est de 31,6 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 366 hommes pour 368 femmes, soit un taux de 50,14 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,45 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[74]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,1 
    90 ou +
    1,6 
    5,2 
    75-89 ans
    7,1 
    12,6 
    60-74 ans
    16,6 
    21,8 
    45-59 ans
    18,5 
    20,9 
    30-44 ans
    20,8 
    16,1 
    15-29 ans
    14,1 
    22,3 
    0-14 ans
    21,3 
    Pyramide des âges du département de Loir-et-Cher en 2018 en pourcentage[75]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,1 
    90 ou +
    2,5 
    9 
    75-89 ans
    11,7 
    19,1 
    60-74 ans
    19,7 
    21 
    45-59 ans
    20,2 
    16,8 
    30-44 ans
    16,4 
    15,3 
    15-29 ans
    13,3 
    17,8 
    0-14 ans
    16,2 

    Économie

    Secteurs d'activité

    Le tableau ci-dessous détaille le nombre d'entreprises implantées à Avaray selon leur secteur d'activité et le nombre de leurs salariés[76] :

    Établissements actifs par secteur d'activité au .
    total % com (% dep[77]) 0 salarié 1 à 9 salarié(s) 10 à 19 salariés 20 à 49 salariés 50 salariés ou plus
    Ensemble 44 100,0 (100) 32 11 1 0 0
    Agriculture, sylviculture et pêche 7 15,9 (11,8) 6 1 0 0 0
    Industrie 0 0,0 (6,5) 0 0 0 0 0
    Construction 4 9,1 (10,3) 2 2 0 0 0
    Commerce, transports, services divers 29 65,9 (57,9) 23 5 1 0 0
    dont commerce et réparation automobile 4 9,1 (17,5) 3 1 0 0 0
    Administration publique, enseignement, santé, action sociale 4 9,1 (13,5) 1 3 0 0 0
    Champ : ensemble des activités.

    Le secteur du commerce, transports et services divers est prépondérant sur la commune (29 entreprises sur 44) néanmoins le secteur agricole reste important puisqu'en proportions (15,9) %, il est plus important qu'au niveau départemental (11,8 %). Sur les 44 entreprises implantées à Avaray en 2016, 32 ne font appel à aucun salarié, 11 comptent 1 à 9 salariés et 1 emploie entre 10 et 19 personnes

    Agriculture

    En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la culture de céréales et d'oléoprotéagineux (COP)[78]. Le département a perdu près d'un quart de ses exploitations en 10 ans, entre 2000 et 2010 (c'est le département de la région Centre-Val de Loire qui en compte le moins)[79]. Cette tendance se retrouve également au niveau de la commune où le nombre d'exploitations est passé de 16 en 1988 à 9 en 2000 puis à 7 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 65 ha en 1988 à 105 ha en 2010[78]. Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles d'Avaray, observées sur une période de 22 ans :

    Évolution de l'agriculture à Avaray (41) entre 1988 et 2010.
    1988 2000 2010
    Dimension économique[78]
    Nombre d'exploitations (u) 16 9 7
    Travail (UTA) 30 12 8
    Surface agricole utilisée (ha) 1 045 1 045 734
    Cultures[80]
    Terres labourables (ha) 1 004 1 045 715
    Céréales (ha) 721 699 436
    dont blé tendre (ha) 352 407 145
    dont maïs-grain et maïs-semence (ha) 140 99 51
    Tournesol (ha) 100 s s
    Colza et navette (ha) 64 146 94
    Élevage[78]
    Cheptel (UGBTA[Note 7]) 203 0 26

    Produits labellisés

    Le territoire de la commune est intégré aux aires de productions de divers produits bénéficiant d'une indication géographique protégée (IGP) : le vin Val-de-loire[81] et les volailles de l’Orléanais[82],[83].

    Culture locale et patrimoine


    Patrimoine mondial de l'Unesco

    Le , le Val de Loire, dans son cours moyen de Sully-sur-Loire (Loiret) à Chalonnes-sur-Loire (Maine-et-Loire), est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO comme « paysage culturel ». Cette inscription reconnaît au site une « valeur universelle exceptionnelle » fondée sur la densité de son patrimoine monumental, architectural et urbain, l'intérêt du paysage fluvial et la qualité exceptionnelle d'expressions paysagères héritées de la Renaissance et du Siècle des Lumières. Toute altération de la V.U.E. est considérée comme une perte pour la mémoire de l'Humanité. Avaray fait partie des vingt-six communes de Loir-et-Cher dont le territoire est dans le périmètre inscrit[84],[85].

    Un plan de gestion pour le Val de Loire patrimoine mondial couvrant les quatre départements concernés par le périmètre inscrit a été adopté le par le préfet de la région Centre, coordonnateur du site. L'État et les collectivités territoriales, dont les communes, au titre de leurs compétences en matière de patrimoine et d'urbanisme, ou encore de leurs politiques socioéconomiques et d'aménagement du territoire, s'engagent à mettre en place les moyens d'identification, de protection, de conservation et de mise en valeur de ce paysage culturel vivant[86].

    Lieux et monuments

    Carte postale du château vers 1910.
    (photo G. Vannier)

    Héraldique

    Les armoiries d'Avaray se blasonnent ainsi :

    D'azur à la fasce d'or chargée de deux cailles de gueules et accompagnée en pointe d'une coquille aussi d'or ; à l'écusson du même chargé de trois maillets de gueules brochant sur le tout.


    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Une unité de paysage est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Les normales climatiques sont des produits statistiques calculés sur des périodes de 30 ans, permettant de caractériser le climat sur cette période et servant de référence.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Cette liste, non exhaustive, vise à illustrer l'évolution toponymique et les premières mentions de la paroisse.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    7. L'Unité gros bétail alimentation totale (UGBTA) est une unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d'espèces ou de catégories différentes (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA).

    Références

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    Voir aussi

    Bibliographie

    • Michel Provost, Carte archéologique de la Gaule : Le Loir-et-Cher, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres, , 159 p. (ISBN 2-87754-003-0)
    • Christian Poitou, Paroisses et communes de France : Loir-et-Cher, Paris, CNRS Editions, , 591 p. (ISBN 2-271-05482-6)
    • Stéphane Gendron, Les noms de lieux du Centre, Paris, éditions Bonneton, , 232 p. (ISBN 978-2-86253-226-4).
    • Claude Motte, Isabelle Séguy & Christine Théré, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse, Communes d'hier, communes d'aujourd'hui : Les communes de la France métropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire d'histoire administrative, Paris, Institut National d'Études Démographiques,, , 408 p. (ISBN 978-2-7332-1028-4, lire en ligne)

    Articles connexes

    Lien externe

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