Avoine (Orne)
Avoine est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 214 habitants[Note 1].
Pour les articles homonymes, voir Avoine (homonymie).
Avoine | |
Le château d'Avoisne au début du XXe siècle. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Argentan |
Intercommunalité | Communauté de communes Argentan Intercom |
Maire Mandat |
Philippe Garnier 2020-2026 |
Code postal | 61150 |
Code commune | 61020 |
Démographie | |
Gentilé | Avoinais |
Population municipale |
214 hab. (2019 ) |
Densité | 23 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 40′ 18″ nord, 0° 05′ 44″ ouest |
Altitude | Min. 152 m Max. 214 m |
Superficie | 9,43 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Argentan (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Magny-le-Désert |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
La commune est au sud-ouest de la plaine d'Argentan. Son bourg est à 6 km au sud d'Écouché, à 11 km à l'est de Rânes, à 11 km au sud-ouest d'Argentan, à 13 km au nord de Carrouges et à 24 km à l'ouest de Sées[1].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Argentan », sur la commune d'Argentan, mise en service en 1994[9] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 694,7 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Alençon - Valframbert », sur la commune d'Alençon, mise en service en 1946 et à 30 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,8 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,9 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Avoine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[16],[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Argentan, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,7 %), prairies (37,7 %), zones agricoles hétérogènes (8,1 %), forêts (6,5 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Avenae en 1209. Albert Dauzat envisage pour origine le latin avena, « avoine », qui pourrait avoir eu ici le sens de « terre maigre »[23]. René Lepelley y décèle quant à lui le germanique afisna, « pâturage », qu'il lie également aux toponymes Avesnes-en-Val, Avesnes-en-Bray, Avernes-sous-Exmes et Avernes-Saint-Gourgon[24].
Le gentilé est Avoinais.
Histoire
Des vestiges de four de tuiliers et d'ateliers de productions de fer gallo-romain témoignent de l'ancienneté de l'habitat sur la commune.
À la Révolution française, la commune d'Avoine est rattachée au canton de Rânes (ce dernier fut supprimé en 1802).
Une nuit de 1863, le cupide Pierre Lemarchand assassine un jovial maquignon d'Écouché, Marin Jean, sur la route jouxtant le bois d'Avoine après avoir fait halte à l'auberge Bunout de Vieux-Pont. Il sera condamné à mort par la cour d'assises de l'Orne avant de fuir à Jersey[25].
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de neuf membres[29].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].
En 2019, la commune comptait 214 habitants[Note 9], en diminution de 9,32 % par rapport à 2013 (Orne : −3,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Au premier recensement républicain, en 1793, Avoine comptait 539 habitants, population jamais atteinte depuis.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le château d’Avoine, ou d'Avoines, ou d'Avoisne, date du tout début du XVIIe siècle (maître-d'œuvre Jacques Gabriel pour Maurice Droullin). Le colombier (en ruine), connu pour la peinture sur brique[34], est inscrit aux Monuments historiques depuis le 28 décembre 1979, les façades et les toitures du bâtiment de la ferme, l'allée d'accès ainsi que l'assiette des sols du jardin et de l'avant-cour depuis le 27 novembre 2007[35]. Le château, les douves, les murs qui les cernent et le pont d'accès sont classés depuis le 25 novembre 1991[35]. Ils sont propriété privée. Inutilisé depuis son incendie partiel en 1820, le château est au bord de l'effondrement. D'après certains auteurs, le château aurait déjà été en partie brûlé à la Révolution.
- Église Saint-Aignan du XVIIIe siècle.
- Moulin d'Avoine.
Avoine dans les arts
Un village Avoine est cité dans le poème d’Aragon, Le conscrit des cent villages, écrit comme acte de Résistance intellectuelle de manière clandestine au printemps 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale[36].
Sans précision de la part de l'auteur, il peut s'agir de deux villages :
- Avoine en Indre-et-Loire,
- Avoine dans l'Orne.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2019.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Argentan - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Avoine et Argentan », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Argentan - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Avoine et Alençon », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Argentan », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 144.
- Jean-François Miniac (préf. Alain Lambert), Les Grandes Affaires criminelles de l'Orne, Paris, Éditions de Borée, coll. « Les Grandes Affaires criminelles », , 329 p. (ISBN 978-2-84494-814-4).
- « Municipales dans le canton : onze maires continuent, sept arrêtent », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Avoine (61150) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Répertoire national des élus : les maires (data.gouv.fr, téléchargement du 18 juillet 2020).
- « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 - Orne (61) - Avoine », sur interieur.gouv.fr, ministère de l'intérieur (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Quand les châteaux étaient peints
- « Château d'Avoines ou Avoine », notice no PA00110736, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Louis Aragon, « Le Conscrit des cent villages », publié initialement dans La Diane française, consulté dans Pierre Seghers, La Résistance et ses poètes : France, 1940-1945, Paris : Seghers, 2004 (2e édition). (ISBN 2-232-12242-5), p. 373-375
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