Congrégation de Saint-Maur
La Congrégation de Saint-Maur, souvent connue sous le nom de Mauristes, est une congrégation de moines bénédictins français fondée en 1618, connue pour le haut niveau de son érudition. La congrégation et ses membres tirent leur nom de saint Maur (mort en 565), disciple de saint Benoît auquel on attribue l'introduction en Gaule de la règle et de la vie bénédictines.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Maur.
Congrégation de Saint-Maur | |
Ordre religieux | |
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Type | Ordre monastique |
Spiritualité | Office divin, prière, études |
Règle | Règle de saint Benoît |
Structure et histoire | |
Fondation | 1618 et 1621 Paris |
Fondateur | Louis XIII, roi de France |
Fin | 1790 |
Liste des ordres religieux |
L'école historique et critique des Bénédictins de Saint-Maur, commencée en 1632 par leur supérieur général Dom Tarrisse, a produit un grand nombre d'auteurs et des centaines de collections monumentales comme Gallia Christiana, L'Art de vérifier les dates, l’Histoire littéraire de la France, l’Histoire générale de Languedoc, dont la valeur d'érudition est omniprésente.
L'abolition des vœux monastiques et la suppression des ordres réguliers hors éducation et œuvres de charité par l'Assemblée constituante (décret du 13 février 1790) met fin à la Congrégation et à ses travaux. Les matériaux qui en restent constituent des centaines de volumes de manuscrits de la Bibliothèque nationale et d'autres bibliothèques en France.
Histoire
Fondation de la congrégation
À la fin du XVIe siècle, les monastères bénédictins de France étaient tombés dans la désorganisation et le laxisme. Dans l'abbaye Saint-Vanne de Verdun, une réforme fut initiée par dom Didier de La Cour, et elle s'étendit à d'autres maisons du duché de Lorraine. 1604 vit l'établissement de la congrégation réformée de Saint-Vanne, dont les membres les plus distingués furent Ceillier et Calmet. À partir de septembre 1610 (autorisation royale), un certain nombre de maisons françaises rejoignirent la nouvelle congrégation, mais comme la Lorraine était alors encore indépendante de la couronne de France, on jugea souhaitable de créer sur le même modèle une autre congrégation pour la France.
En , le roi Louis XIII signa les lettres patentes autorisant la fondation d'une nouvelle congrégation bénédictine placée sous le patronage de saint Maur, premier disciple de saint Benoît et, selon la tradition, introducteur de sa règle en Gaule. En novembre 1618 eut lieu à Paris, dans le monastère des Blancs-Manteaux, le chapitre de fondation, qui élut dom Martin Tesnières comme « président ». Le , le pape Grégoire XV promulgua la bulle d'érection de la nouvelle congrégation, appelée officiellement Congregatio sancti Mauri Gallicana Parisiensis[1].
En 1633, la réforme de la congrégation de Saint-Maur est imposée à l'abbaye de Saint-Denis par une sentence du Conseil d'État rendue le 21 juillet. Dès le mois d'août, les moines de la nouvelle congrégation prennent possession des lieux.
Développement de la congrégation
La plupart des monastères bénédictins de France, à l'exception de ceux qui appartenaient à Ordre de Cluny, rejoignirent peu à peu la nouvelle congrégation, qui atteindra son apogée dans les années 1690-1700 avec 190 monastères répartis en 6 provinces (France, Normandie, Bretagne, Gascogne, Chezal-Benoît et Bourgogne). La maison mère était à Saint-Germain-des-Prés, à Paris, c'était la résidence du supérieur général et le centre de l'activité intellectuelle de la congrégation. Le Chapitre général (réuni tous les trois ans) désignait l'ensemble des prieurs locaux (pour au maximum deux mandats triennaux successifs dans le même monastère), les six visiteurs provinciaux, le Supérieur général et ses deux assistants. Chaque province avait son noviciat et ses maisons d'études. Cet aspect organisationnel de la réforme visait à remédier aux effets néfastes du Régime de la commende. Celui-ci attribuait les bénéfices (revenus) des abbayes et prieurés à de simples clercs tonsurés devenant ainsi des abbés ou prieurs commendataires qui n'avaient nullement le souci de veiller au respect de la Règle, n'étant pas eux-mêmes moines et ne résidant d'ailleurs pas dans la communauté. Une déliquescence de la vie proprement monastique en était la conséquence.
En adoptant une organisation centralisée, la réforme se démarquait de la Règle de saint Benoît qui impose l'élection directe des supérieurs par les religieux; et le vœu de stabilité par lequel le moine est attaché pour toujours à son monastère de profession. Ce dernier aspect était toutefois tempéré par une stabilité au sein de la Province[1].
Au départ, l'idée principale n'était pas d'entreprendre des travaux littéraires et historiques, mais de revenir à une vie monastique régie par la Règle, les us et coutumes écrites, où la première place revient à la prière communautaire et personnelle. Tout au long de la période la plus glorieuse de l'histoire des mauristes, on n'autorisa pas le travail d'érudition à gêner l'exécution obligatoire de l'Office divin au Chœur, ni les autres devoirs de la vie religieuse. Vers la fin du XVIIIe siècle, une tendance s'insinua quelquefois à desserrer l'observance monastique en faveur de l'étude, mais les constitutions de 1770 montrent qu'un régime proprement monastique fut maintenu jusqu'au bout.
Débats théologiques
L'histoire des Mauristes et leurs travaux furent traversés par les controverses ecclésiastiques qui déchirèrent l'Église de France au cours des XVIIe et XVIIIe siècles. Certains de ses membres s'identifièrent à la cause janséniste, mais la plupart, y compris presque tous les plus grands noms, suivirent une voie moyenne, s'opposant à la théologie morale relâchée, condamnée en 1679 par le pape Innocent XI, et adhérant à des opinions bien fermes sur la grâce et la prédestination associées aux écoles augustinienne et thomiste de la théologie catholique romaine. En même temps, comme toutes les écoles et les facultés de théologie sur le sol français, les mauristes étaient tenus d'enseigner les quatre articles gallicans.
Vers la fin du XVIIIe siècle, rationalisme et libre-pensée semblent avoir envahi quelques-unes des maisons.
La congrégation fut supprimée et les moines dispersés lors de la Révolution.
Le dernier supérieur général, Dom Ambroise Chevreux, est massacré avec 190 autres ecclésiastiques, dont trois évêques, dans la nuit du 2 au 3 septembre 1792 à la prison des Carmes.
Chapitres généraux
(liste non exhaustive)
- 1767 - 1768 - Décide de la suppression de la conventualité de l'abbaye Notre-Dame de la Chaume de Machecoul, dont les religieux seront rattachés à l'abbaye Saint-Martin de Vertou.
Travaux
Leur école historique et critique a produit un certain nombre d'ouvrages d'érudition dont la valeur est permanente. Les fondements de cette école ont été posés par Dom Grégoire Tarrisse, le premier supérieur général, qui en 1632 a donné pour instructions aux supérieurs des monastères d'entraîner les jeunes moines à des habitudes de recherche et de travail organisé. Les pionniers dans cette production ont été Ménard et Luc d'Achery.
La bibliographie mauriste contient au total les noms de quelque 220 auteurs et plus de 700 œuvres. Les œuvres mineures couvrent dans une large mesure les mêmes domaines que ceux qui figurent dans la liste. Ce qui a été produit n'est qu'une partie de ce qui avait été envisagé et préparé.
La Révolution française a mis fin brutalement à de nombreuses entreprises, et les matériaux qui en restent constituent des centaines de volumes de manuscrits de la Bibliothèque nationale de France et d'autres bibliothèques en France. On trouve à Paris 31 volumes de matériaux dus à Berthereau, à l'usage des historiens des croisades, pas un seul n'est en latin ni en grec, mais dans les langues orientales[2],[3] ; c'est de là qu'a été tiré en grande partie le Recueil des historiens des croisades dont 15 volumes in-folio ont été publiés par l'Académie des inscriptions et belles-lettres[4]. Il existe aussi les matériaux préliminaires pour une édition de Rufin et une d'Eusèbe de Césarée, et pour la continuation des Lettres pontificales et des Concilia Galliae. Dom Cafflaux et Dom Villevielle ont laissé 236 volumes de matériaux pour un Trésor généalogique. Ajoutons les Antiquités bénédictines (37 vol.), un Monasticon Gallicanum et un Monasticon Benedictinum (54 vol.) Parmi les histoires des provinces de France, c'est à peine si une demi-douzaine a été imprimée, mais ce qui avait été collecté pour le reste remplirait 800 volumes de manuscrits. Les matériaux pour une géographie de la Gaule et de la France en 50 volumes ont disparu dans l'incendie de la maison mère à Saint-Germain-des-Prés,au cours de la Révolution.
Il s'agit d'une production prodigieuse, si l'on songe qu'elle venait d'une seule société. Les qualités qui ont rendu proverbial le travail des mauristes pour l'érudition sont leur sens critique et leur rigueur.
La congrégation compta parmi ses membres Dom Mabillon, Dom Brial, Dom Liron, Dom Morice, Sainte-Marthe, Maur Dantine, Luc d'Achery, Ambroise Janvier, Dom Wartel, Dom Deschamps, Dom Thierry Ruinart et une foule d'autres savants.
Elle a exécuté les travaux les plus précieux pour l'histoire ecclésiastique et civile, entre autres :
- La Gallia Christiana. Jean Chenu, de Bourges, avocat au Parlement de Paris, fut le premier auteur qui, en 1621, entreprit de faire connaître les archevêques et évêques qui dirigèrent les églises de France depuis les origines. En 1626, l'archidiacre Claude Robert de Chalon-sur-Saône publia en latin un ouvrage plus important, et engagea les frères jumeaux Scevole et Louis de Sainte-Marthe pour le parfaire. Ils présentèrent un projet à l’Assemblée du Clergé en 1645. Après leur mort, Pierre, Abel et Nicolas de Sainte-Marthe achevèrent ce projet présenté à l’Assemblée de 1656 en quatre volumes. En 1710, l’Assemblée du Clergé chargea le Père Denis de Sainte-Marthe de reprendre l’ouvrage[5]. Ce dernier recruta des collaborateurs avec pour mission de collationner les informations. Interrompue au volume XIII, elle fut reprise par Jean-Barthélemy Hauréau qui, entre 1856 et 1870, y rajouta 3 volumes, rédigés en latin comme les précédents ;
- les Acta Sanctorum[6] ;
- la Collection des Historiens de France ;
- le Spicilegium ;
- L'Art de vérifier les dates ;
- le Diplomatique ;
- l'Histoire littéraire de la France ;
- les Annales de l'ordre des Bénédictins ;
- l'Histoire générale de Languedoc ;
- de magnifiques éditions des Pères de l'Église.
Influence et expansion en France
Île-de-France et limitrophe
- Abbaye de Saint-Germain-des-Prés à Paris, abbaye-mère de la congrégation
- Abbaye des Blancs-Manteaux à Paris, à partir de 1618
- Abbaye Saint-Pierre de Corbie , à partir de 1618
- Abbaye du Mont Saint-Quentin , depuis 1622
- Abbaye de Saint-Riquier, à partir due la seconde moitié du XVIIe siècle
- Abbaye de Saint-Maur à Saint-Maur-des-Fossés
- Abbaye de Saint-Faron, diocèse de Meaux
- Abbaye Saint-Germain d'Auxerre, à partir de 1629
- Abbaye Saint-Martin de Pontoise, à partir du XVIIe siècle
Aquitaine
- Abbaye de Saint-Sever dans les Landes
- Abbaye Saint-Pierre de Brantôme, en Dordogne
- Abbaye de Saint-Maurin, dans le diocèse d'Agen
- Abbaye de La Sauve-Majeure dans la Gironde, à partir de 1660
- Abbaye Sainte-Croix de Bordeaux, à partir de 1664
- Abbaye Saint-Jean de Sorde, à Sorde-l'Abbaye, département des Landes
Auvergne
- Abbaye de Saint-Allyre de Clermont, diocèse de Clermont
Bretagne
- Abbaye Saint-Melaine de Rennes à Rennes (Ille-et-Vilaine), à partir du
- Abbaye Saint-Sauveur de Redon, appartenait depuis 1604 à la Société de Bretagne, sous l'abbatiat d'Arthur d'Espinay, dissoute en 1627 par ordre du Pape et par ordre d'Urbain VIII de rejoindre la Congrégation de St Maur ce qui fut fait le
- Abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre dans le Finistère à partir de 1655
- Abbaye Saint-Guénolé de Landévennec, de la Société de Bretagne, fut rattachée à Saint-Maur le
- Abbaye Notre-Dame de Lanthénac, en 1609 à la Société de Bretagne, dissoute en 1627, rejoint la Congrégation de Saint-Maur par ordre d'Urbain VIII, le
- Abbaye Saint-Magloire de Léhon à partir du , ordre du Pape Urbain VIII; faisait auparavant partie de la Société de Bretagne, dissoute en 1627
- Abbaye Notre-Dame du Tronchet à Le Tronchet (Ille-et-Vilaine), près de Saint-Malo. Le , Par ordre du Pape: Urbain VIII. Elle appartenait auparavant à la Société de Bretagne qui fut dissoute par ordre du Pape en 1627
- Abbaye Saint-Gildas de Rhuys (Morbihan), reconstruction des bâtiments conventuels puis de la nef de l'abbatiale de 1640 à 1702
Centre
- Abbaye Notre-Dame de Josaphat dans le diocèse de Chartres à partir de 1640
- Abbaye de Fleury, à Saint-Benoît-sur-Loire, diocèse d'Orléans à partir de 1627
- Abbaye Saint-Pierre de Chezal-Benoît dans le diocèse de Bourges, à partir de 1645
- Abbaye Notre-Dame de Coulombs à Coulombs (Eure-et-Loir) à partir de 1650
- Abbaye Saint-Père-en-Vallée à Chartres à partir de 1650
- Abbaye Notre Dame de Noyers en Touraine à partir de 1659
- Abbaye Saint-Florentin de Bonneval dans le diocèse de Chartres à partir de 1660
Champagne-Ardenne
- Abbaye Saint-Pierre d'Hautvillers, diocèse de Reims
- abbaye Saint-Remi de Reims (1627)
- Abbaye de Saint-Thierry (1627-1628)
- Abbaye Saint-Basle de Verzy (1636-1644)
- Abbaye Saint-Pierre d'Orbais (1667)
Languedoc-Roussillon
- Abbaye d'Aniane dans le département de l’Hérault
- Abbaye de Caunes-Minervois située dans l'Aude, à partir de 1663
- Abbaye de Saint-Guilhem-le-Désert, dans le département de l’Hérault
- Abbaye Saint Jean-Baptiste de Montolieu[7], située dans l'Aude, à partir de 1649
- Abbaye Sainte-Marie de Lagrasse, diocèse de Carcassonne, à partir de 1663
- Abbaye de Saint-Thibéry, diocèse d'Agde
- Abbaye de Villemagne, à Villemagne-l'Argentière (Hérault), à partir de 1660
- Abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon (Gard), à partir de 1637
Limousin
- Abbaye de Solignac, diocèse de Limoges, à partir de 1619
- Abbaye Saint-André de Meymac, diocèse de Limoges, à partir de 1669
- Abbaye Saint-Augustin-lès-Limoges
Midi-Pyrénées
- Abbaye Notre-Dame de la Daurade à Toulouse
- Abbaye Sainte-Marie de Souillac, département du Lot
- Abbaye de Saint-Sever-de-Rustan, département des Hautes-Pyrénées
Normandie
- Abbaye du Mont-Saint-Michel en 1622
- Abbaye Saint-Martin de Sées en 1636
- Abbatiale Sainte-Trinité de Lessay dans la Manche, à partir de 1707
- Abbaye aux Hommes à Caen, à partir de 1663
- Abbaye de la Sainte-Trinité de Tiron, dans le Comté du Perche, à partir de 1630
- Abbaye Saint-Ouen à Rouen
- Abbaye Notre-Dame du Bec, diocèse d'Évreux
- Abbaye de la Trinité de Fécamp dans le diocèse de Rouen
- Abbaye de Saint-Wandrille de Fontenelle dans le diocèse de Rouen à partir de 1636
- Abbaye Saint-Taurin, diocèse d'Évreux, à partir de 1642
- Abbaye Saint-Georges de Boscherville, Saint-Martin-de-Boscherville
- Abbaye Saint-Michel du Tréport (18 octobre 1659)
- Abbaye Saint-Martin d'Auchy à Aumale, diocèse de Rouen, le 13 décembre 1703
Nord-Pas-de-Calais
- Abbaye Saint-Josse de Dommartin, département du Pas-de-Calais, à partir de 1663
- Abbaye Saint-Wulmer de Samer, département du Pas-de-Calais
Pays de la Loire
- Abbaye Notre-Dame de la Chaume de Machecoul (Loire-Atlantique), membre de la Société de Bretagne, et de la Congrégation de St Maur le
- Abbaye Saint-Pierre de la Couture au Mans à partir de 1657
- Abbaye Notre-Dame de Blanche-Couronne, diocèse de Nantes à partir de 1652
- Abbaye de Bourgueil, diocèse d'Angers, à partir de 1630
- Abbaye Saint-Gildas-des-Bois (Loire-Atlantique), depuis au moins 1761 avec l'abbé Valory de la Pommeraye (AD 56)
- Abbaye Saint-Aubin d'Angers (Maine-et-Loire), à partir de 1660
- Abbaye royale de Saint-Michel-en-l'Herm (Vendée), à partir de 1669
Picardie
- Abbaye Saint-Lucien de Beauvais, diocèse de Beauvais
- Abbaye Notre-Dame de Breteuil, diocèse de Beauvais, à partir de 1645
- Abbaye Saint-Corneille à Compiègne, ancien diocèse de Noyon, à partir de 1626
- Abbaye Saint-Eloi de Noyon à partir de 1631
- Abbaye Saint-Pierre de Corbie, diocèse d'Amiens, à partir de 1619
- Abbaye Saint-Vaast de Moreuil, diocèse d'Amiens en 1711
- Abbaye du Mont Saint-Quentin à Péronne, ancien diocèse de Noyon
- Abbaye de Saint-Fuscien, diocèse d'Amiens en 1648
- Abbaye Saint-Germer-de-Fly à partir de 1644
- Abbaye de Saint-Riquier, diocèse d'Amiens
- Abbaye de Saint-Valery-sur-Somme, diocèse d'Amiens
- Abbaye de Saint-Nicolas-aux-Bois à partir de 1670
- Abbaye de Saint-Quentin-en-l'Isle en 1634, convention renouvelée le 19 janvier 1667
Poitou-Charentes
- Abbaye de Saint-Savin-sur-Gartempe à partir de 1640
- Abbaye Saint-Junien de Nouaillé-Maupertuis
- Abbaye Saint-Jouin de Marnes dans le département des Deux-Sèvres
Provence-Alpes-Côte d'Azur
- Abbaye de Montmajour près d'Arles, à partir de 1639
Rhône-Alpes
- Abbaye Notre-Dame d'Ambronay, département Ain, à partir de 1652
Personnalités
Supérieurs généraux
- Dom Martin Tesnière (1618-1621), président
- Dom Colomban Regnier (1621-1624), président
- Dom Martin Tesnière (1624-1627)
- Dom Maur Dupont (1627-1630)
- Dom Grégoire Tarrisse (1630-1648), 1er supérieur général
- Dom Jean Harel (1648-1660)
- Dom Bernard Audebert (1660-1672)
- Dom Vincent Marsolle (1672-1681)
- Dom Benoît Brachet (1681-1687)
- Dom Évroult-Claude Boitard (1687-1699)
- Dom Simon Bougis (1699-1711)
- Dom Arnoulf de Loo (1711-1714)
- Dom Charles Petey de L'Hostallerie[8] (1714-1720), 9e supérieur général
- Dom Denis de Sainte-Marthe (1720-1725)
- Dom Pierre Thibault (1725-1729)
- Dom Jean-Baptiste Alaydon (1729-1733)
- Dom Hervé Menard (1733-1736)
- Dom Claude Dupré (1736- abbaye Saint-Germain-des-Prés, le 30 décembre 1736)[9]
- Dom René Lanneau (1737-1753)
- Dom Jacques Nicolas Maumousseau (1754-1756)
- Dom Marie-Joseph Delrue (1756-1766)
- Dom Pierre-François Boudier (1766-1772)
- Dom René Gillot (1772-1778)
- Dom Charles Lacroix (1778-1781)
- Dom Chartié-Mousso (1781-1783)
- Dom Ambroise Chevreux (1783-1792)
Personnalités marquantes
Prénom | Nom | Année de naissance | Année de décès | Description |
---|---|---|---|---|
Dom Nicolas-Hugues | Ménard | 1585 | 1644 | |
Dom Anselme | Le Michel | 1601 | 1644 | Pilier de la première érudition mauriste, mais religieux problématique. |
Dom Grégoire | Tarrisse | 1648 | Premier « supérieur général » de la congrégation. | |
Dom Philbert | Oudin | 1650 | Socius de Dom Anselme Le Michel ; deposuit habitum en 1650. | |
Dom Germain (Claude) | Espiard | 1600 | 16?? | |
Dom Ambroise | Janvier | 1613 | 1682 | |
Dom Luc d' | Achery | 1609 | 1685 | |
Dom Jacques | Du Frische | 1640 | 1693 | |
Frère Louis | Bulteau | 1625 | 1693 | |
Dom Claude | Bretagne | 1625 | 1694 | |
Dom Claude | Martin | 1619 (2 avril) | 1696 | Né à Tours, fils de la bienheureuse Marie de l'Incarnation. |
Dom Robert | Wiard (Wyart, Wuyard, Guiard ou Huyard)[10] | 1638 (17 avril) | 1714 (23 mai) | Né à Étaples (Pas-de-Calais), fils de Jean Wyart, mayeur de la ville, et mort à Saint-Valery (Somme) ; écrivit l'histoire de plusieurs abbayes. |
Dom Claude | Estiennot de la Serrée | 1639 | 1699 | |
Dom Eustache | Estiennot de la Serrée | 1643 (vers) | 1700 (après) | Frère de Claude Estiennot de la Serrée, procureur de l'abbaye Saint-Bénigne à Dijon. |
Dom Paul | Briois | 1666 | 1700 | Socius de Dom Bernard de Montfaucon |
Dom Noël | Mars | 1612 | 1702 | Né à Orléans, historien. |
Dom Jean | Mabillon | 1632 | 1707 | |
Dom Thierry | Ruinart | 1657 | 1709 | |
Dom Simon | Bougis | 1630 | 1714 | Abbé et supérieur général de la Congrégation. |
Dom Robert | Guérard | 1641 | 1715 | |
Dom Michel | Félibien | 1666 | 1719 | |
Dom Pierre | Coustant | 1654 | 1721 | |
Dom Denis de | Sainte-Marthe | 1650 | 1725 | Père abbé. |
Dom Jean-Maur | Audren de Kerdrel | 1651 | 1725 | |
Dom Guy Alexis | Lobineau | 1626 | 1727 | |
Dom Nicolas | Alexandre | 1654 | 1728 | Médecin. |
Dom François | Louvard | 1661 | 1729 | |
Dom Claude | DeVic | 1670 | 1734 | |
Dom Edmond | Martène | 1654 | 1739 | |
Dom Charles de | La Rue | 1684 | 1740 | |
Dom Bernard de | Montfaucon | 1655 | 1741 | |
Dom Jacques Étienne | Duval | 1705 | 1742 | |
Dom Maur | Dantine | 1688 | 1746 | |
Dom Jean | Liron | 1665 | 1748 | |
Dom Jean-Philippe | Le Cerf de La Viéville | 1677 | 1748 | |
Dom Pierre-Hyacinthe | Morice de Beaubois | 1693 | 1750 | |
Dom Jacques | Martin | 1684 | 1751 | |
Dom Joseph | Vaissète | 1685 | 1756 | |
Dom Vincent de | La Rue | 1707 | 1762 | |
Dom Pierre | Carpentier | 1697 | 1767 | |
Dom Ursin | Durand | 1682 | 1771 | |
Dom Léger Marie | Deschamps | 1716 | 1774 | |
Dom René Prosper | Tassin | 1697 | 1777 | |
Dom Charles | Clémencet | 1703 | 1778 | Professeur de rhétorique puis historien. |
Dom François | Bédos de Celles | 1709 | 1779 | Facteur d'orgues et gnomoniste. |
Dom Ambroise | Chevreux | 1728 | 1792 | Dernier supérieur de la Congrégation, béatifié. |
Dom Louis Barreau de | La Touche | 1792 | Béatifié. | |
Dom Jacques-Louis | Le Noir | 1720 | 1792 | |
Dom George François | Berthereau | 1732 | 1794 | |
Dom Jean-Pierre | Deforis | 1732 | 1794 | |
Dom Antoine-Joseph | Pernety | 176? | 1796 | |
Dom Germain | Poirier | 1724 | 1803 | Membre de l'académie des inscriptions et belles-lettres. |
Dom Michel Jean Joseph | Brial | 1743 | 1828 | |
Dom Charles-Joseph de | Bévy | 1738 | 1830 | Père abbé. |
Notes et références
- « Abbayes et prieurés bénédictins mauristes », sur www.mauristes.org (consulté le )
- « Français 9050-9080 », sur Bibliothèque nationale de France.
- Paul Riant, « Inventaire des matériaux rassemblés par les Bénédictins au XVIIIe siècle pour la publication des historiens des Croisades (Collection dite de Dom Berthereau, Paris, Bibl. nat. fr-9050-9080) », dans Archives de l'Orient latin, 1882, tome II, p. 105-130.
- Henri Dehérain, « Les origines du recueil des "historiens des croisades" », dans Journal des savants, septembre-octobre 1919, p. 260-266 lire en ligne.
- Dom Tassin, « Histoire littéraire de la Congrégation de Saint-Maur », 1884.
- A ne pas confondre avec les Acta Sanctorum des Bollandistes
- « Histoire de Montolieu », sur montolieu-livre.fr (consulté le ).
- Dom Paul Denis, « Dom Charles de l'Hostallerie, 9e Supérieur général de la congrégation de Saint-Maur (1714-1720) Sa vie et ses lettres », dans Revue Mabillon, 1908, p. 3-65, p. 336-403, p. 429-458.
- Gazette de France, vol. 2, 1767, p. 114.
- Voir sur data.bnf.fr.
Voir aussi
Sources et bibliographie
- Y. Chaussy, Les Bénédictins de Saint-Maur, 2 vol., Paris, Institut d'études augustiniennes, 1989 et 1991, 384 p. et XIV-228 p.
- Dom René Hesbert, « La congrégation de Saint-Maur », dans Revue Mabillon, avril-septembre 1961, p. 109-156 [lire en ligne]
- G. Jacquemet (dir.), Catholicisme hier aujourd’hui demain, vol. 8, Paris, [détail des éditions], col. 966-980
- René-Prosper Tassin, Histoire littéraire de la Congrégation de Saint Maur, ordre de Saint Benoît, Paris, Humblot, 1770, 800 p. [lire en ligne]
Articles connexes
Liens externes
- Abbayes et prieurés mauristes
- Abbayes et prieurés mauristes - Historique, présentation, orientation bibliographique
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