Altenheim
Altenheim est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Pour l’article homonyme, voir Altenheim (Neuried).
Altenheim | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Saverne |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Saverne |
Maire Mandat |
Laura Ritter 2020-2026 |
Code postal | 67490 |
Code commune | 67006 |
Démographie | |
Gentilé | Altenheimois |
Population municipale |
213 hab. (2019 ) |
Densité | 79 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 43′ 13″ nord, 7° 27′ 52″ est |
Altitude | Min. 187 m Max. 254 m |
Superficie | 2,71 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saverne |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
Village situé à quelques kilomètres à l'est de Saverne.
Urbanisme
Typologie
Altenheim est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (99,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,2 %), prairies (35,9 %), zones urbanisées (10 %), cultures permanentes (4,7 %), forêts (0,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Althaim en l'an 774; Altenheim en 1120, forme identique à la forme contemporaine; Althaim zur Truwen en 1530.
Ce toponyme signifierait « vieux hameau », « vieux domicile ».
Àltene en alémanique .
Histoire
Comme son nom l'indique, le village d'Altenheim est très ancien. On y a découvert (en 1923) une tombe néolithique et de nombreux vestiges romains (fondations de maisons, monnaies et tuiles). Le village n'est cependant cité qu'à partir du VIIIe siècle dans des chartes des abbayes de Wissembourg (774), de Murbach (792) et de Marmoutier (Xe siècle). Des manses d'Altenheim faisaient partie des domaines de l'abbaye de Marmoutier, et l'évêque de Metz - seigneur temporel de l'abbaye - inféode en 1320 le village aux Géroldseck. Il passe dès lors entre diverses mains pour finalement revenir, en 1650, à l'abbaye de Marmoutier. L'évêque de Strasbourg y exerçait la juridiction territoriale[8]. Le village est très touché par la guerre de Trente Ans. La population n'a cessé de croître du XVIIIe siècle jusqu'au début du XIXe siècle, puis de décroître.
Du XVe au XVIIe siècle, le nom du village était complété par le qualificatif « au pigeon » (Altenheim zu der Taube) pour le distinguer de son homonyme en Allemagne[8].
Le , le bombardier B 17 américain Princess Pat, touché par la flak de retour d'une mission sur Heilbronn, s'est posé sur le ventre près de la D 230 entre Altenheim et Furchhausen[9].
Politique et administration
Démographie
Les habitants sont nommés les Altenheimois[12]. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].
En 2019, la commune comptait 213 habitants[Note 3], en augmentation de 1,43 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Église paroissiale Saint-Lambert
La mention la plus ancienne se rapportant à un édifice religieux ne remonte qu'au début du XIVe siècle. Au début du XVIIe siècle, un litige entre le décimateur (abbaye de Marmoutier) et la commune nous renseigne sur la nécessité d'une restauration de l'église.
La reconstruction de l'édifice est décidée au XVIIIe siècle. Les plans et devis sont demandés à l'inspecteur des Ponts et Chaussées Christiani père. L'adjudication des travaux a lieu en 1764 et la construction est sans doute achevée en 1766 comme semble l'indiquer la date gravée sur le bénitier encastré dans le mur Sud de l'édifice[8].
Altenheim était une filiale de la paroisse de Waldolwisheim jusqu'à sa séparation en 1802.
L'église est placée sous le patronage de saint Lambert. Le second patronage est celui de sainte Pudentienne.
L'église dispose d'un clocheton en ardoises, situé sur le toit du chœur. Une statue en grès de saint Lambert (d'une hauteur de 1,50 m) occupe le sommet du pignon de la façade principale. L'édifice est percé de fenêtres en plein cintre ornées de vitraux de 1947 signés du peintre-verrier Alphonse Ehret (1886-1963).
Le mobilier liturgique (maître-autel et deux autels latéraux) est en bois peint et doré de style néo-roman. La porte du tabernacle représente Jésus attablé avec les disciples d'Emmaüs. Les fonts baptismaux, en grès jaune, sont datés de 1690.
Chaque année, la paroisse d'Altenheim organise une belle et fervente célébration de la Fête-Dieu : à l'issue de la messe solennelle, les fidèles participent à la procession eucharistique à travers les rues du village. Les quatre reposoirs sont installés et décorés avec l'aide des fidèles des autres paroisses de la communauté de paroisses de « Dettwiller et les collines de Wundratzheim » regroupant les paroisses d’Altenheim, Dettwiller, Littenheim, Lupstein et Rosenwiller.
Chapelle du cimetière
Le cimetière du village, autour de l'église paroissiale, abrite une chapelle. Ce modeste édifice abrite les statues de sainte Bernadette et de Notre-Dame de Lourdes, cette dernière trouvant place dans un charmant décor rocailleux. L'ensemble est complété de deux vitraux représentant sainte Cécile et sainte Thérèse d'Avila. La voûte de la chapelle est peinte en bleu ciel et ornée de multiples étoiles.
Une plaque de marbre perpétue le souvenir du curé Joseph Four qui est à l'origine de cette construction. Né le à Dieffenbach, ordonné prêtre en 1894, l'abbé Four arrive à Altenheim en 1929. Il restera le curé de cette paroisse jusqu'à sa mort, en 1943. Ayant exprimé le désir d'être inhumé dans ce village, le prêtre obtient d'un villageois la mise à disposition gracieuse d'un bout de terrain jouxtant l'angle Nord-Est du cimetière. Les travaux de construction de cette chapelle, destinée à la dévotion des paroissiens et à abriter ultérieurement le tombeau du curé Four, peuvent débuter. Dès 1935, deux maçons du village et une équipe de bénévoles se mettent à l'œuvre. Endormi dans l'espérance de la résurrection, le , l'abbé Joseph Four sera inhumé dans son tombeau le , jour de la fête de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs.
Héraldique
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Les armes d'Altenheim se blasonnent ainsi :
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Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Strasbourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Secrétariat d'Etat à la Culture, Inventaire topographique du canton de Saverne, .
- monsite.wanadoo.fr/bombercrash
- [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- https://www.habitants.fr/bas-rhin-67
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
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