Littenheim
Littenheim est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Littenheim | |
L'église Saint-Pierre. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Saverne |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Saverne |
Maire Mandat |
Bernard Sonnenmoser 2020-2026 |
Code postal | 67490 |
Code commune | 67269 |
Démographie | |
Gentilé | Littenheimois, Littenheimoise [1] |
Population municipale |
297 hab. (2019 ) |
Densité | 71 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 43′ 46″ nord, 7° 29′ 21″ est |
Altitude | Min. 168 m Max. 258 m |
Superficie | 4,21 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saverne |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
Urbanisme
Typologie
Littenheim est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (93,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (86,3 %), zones urbanisées (7,5 %), cultures permanentes (5,9 %), forêts (0,3 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Luotenheim au Xe siècle[9], Luttenheim en 1178, Leutenheim en 1474.
Littne en alémanique.
Histoire
L'origine du village de Littenheim remonterait au VIe ou VIIe siècle, mais il n'est cité qu'à partir du Xe siècle (dans l'inventaire des domaines de l'abbaye de Marmoutier) sous le nom de Luotenheim.
Au XIIe siècle, il fait partie des vingt-huit villages du landgraviat de Basse-Alsace (Grafschaftsdörfer), dont la suzeraineté est partagée entre l'Empereur et l'évêque de Strasbourg. Ce dernier est seul seigneur de Littenheim de 1474 à la Révolution. Les décimateurs sont, pour un quart, l'abbaye de Neuwiller qui détient également le droit de patronage, et pour trois quarts l'abbaye de Seltz, puis les comtes palatins, les comtes de Hanau et enfin les Wangen (en 1666).
La commune pratique dès le XVIe siècle une culture exceptionnellement intensive des céréales, et les paysans plantent du tabac dès 1600. L'étude des budgets et du relevé des dîmes indique que les habitants ont de grosses récoltes de céréales[10].
Héraldique
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Les armes de Littenheim se blasonnent ainsi :
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Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].
En 2019, la commune comptait 297 habitants[Note 3], en augmentation de 1,02 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
Église Saint-Pierre
Historique
La première mention relative à un édifice religieux remonte au et se trouve sur un document signé du pape Alexandre III confirmant à l'abbaye de Neuwiller le droit de patronage de l'église paroissiale de Luttenheim.
De l'édifice du Moyen Âge subsiste la tour qui pourrait remonter au XIIIe siècle. La nef, détruite au XVIIIe siècle, avait été endommagée en 1676, par les troupes du baron Montclar. D'après un plan et deux élévations conservées aux archives départementales du Bas-Rhin, cette nef avait la même largeur et la même hauteur que le rez-de-chaussée de la tour. Celui-ci était voûté d'ogives.
La nef actuelle est construite en 1776 par Le Roy, inspecteur des Ponts et Chaussées de Basse-Alsace, après plusieurs projets de Pétin (1770), prédécesseur de Le Roy, du maître charpentier Jean Roll (1776) et de Le Roy (1772 et 1774). Le projet d'exécution de 1774 diffère cependant, par la façade occidentale, de la construction définitive. La voûte de la tour est remplacée par un plafond surélevé et les baies en arc brisé sont remplacées par des baies en plein-cintre[10].
Mobilier de l'église
Maître-autel et retable
Le maître-autel en bois peint façon marbre, avec des sculptures en bas reliefs et des dorures, date de 1847. Il comporte divers décors : arma Christi et voile de sainte Véronique (tombeau), Christ debout tenant le calice et l'hostie (porte du tabernacle), trophées d'objets liturgiques et ecclésiastiques (parcloses), rinceaux et volutes. Deux statues d'anges complètent l'ensemble. Le grand tableau représente Jésus remettant les clés du Royaume à saint Pierre agenouillé. Cette huile sur toile mesure 2,10 m de haut sur 1,50 m de large.
Autels latéraux
Deux autels en pendant, côtés sud et nord de la nef. Ils sont, eux aussi, peints façon marbre, avec des sculptures en bas reliefs et des dorures (1847). Chaque autel comporte un tableau (huile sur toile 1,65 × 1,15 m) : Vierge Marie debout sur le globe, croissant et serpent, encadrée par deux anges (côté nord) ; saint Jean (patron secondaire de la paroisse) debout tient un parchemin, calice sur un rocher et l'aigle (côté sud).
Personnalités liées à la commune
Eyler Jean
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Le nom des habitants du 67 - Bas-Rhin - Habitants », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Dans le cartulaire de l'abbaye de Mamoutier.
- Secrétariat d'Etat à la Culture, Inventaire topographique du canton de Saverne, .
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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