Ingenheim

Ingenheim (prononcé [iŋənajm]) est une commune française de la plaine d'Alsace située à 24,1 km au nord-ouest de Strasbourg dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Pour l’article homonyme, voir Billigheim-Ingenheim.

Ne pas confondre avec Innenheim, commune du canton d'Obernai, ni avec Ingersheim, commune du Haut-Rhin

Ingenheim

Vue de la commune et de l'église.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Saverne
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de la Zorn
Maire
Mandat
Gérard Schweitzer
2020-2026
Code postal 67270
Code commune 67220
Démographie
Gentilé Ingenheimois [1]
Population
municipale
327 hab. (2019 )
Densité 61 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 44′ 07″ nord, 7° 31′ 17″ est
Altitude Min. 157 m
Max. 229 m
Superficie 5,37 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Strasbourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bouxwiller
Législatives Septième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Ingenheim
Géolocalisation sur la carte : France
Ingenheim
Géolocalisation sur la carte : Bas-Rhin
Ingenheim
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Ingenheim

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

    En 2013, la population légale est de 325 habitants. Village de milieu rural, Ingenheim est intégrée dans la communauté de communes du pays de la Zorn qui regroupe 27 localités autour de Hochfelden.

    Géographie

    Urbanisme

    Typologie

    Ingenheim est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74,3 %), prairies (20,4 %), zones urbanisées (5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,3 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Historique

    Toponymie

    Ingenhaim en 739. Provient peut-être du prénom germanique « Ingo » + heim.

    Archives de la commune

    739 : Boron fait don à Inginhaime de l'héritage de son père Badoco à l'abbaye de Wissembourg, par testament.

    1176 : le chevalier Kuno von Ingenheim, partant en Palestine, offre à l'abbaye de Marmoutier des biens qu'il possède à Ingenheim

    1197 : le village est retenu comme appartenant au Saint-Empire romain germanique

    1224 : à la suite d'un accord avec le Saint Empire Romain Germanique, Ingenheim devient la propriété de l'évêché de Strasbourg. Berthold Ier de Teck devient alors le suzerain du village

    1272 : l'évêque de Strasbourg Henri IV de Geroldseck récupère la moitié du village qui avait été engagé aux seigneurs de Lichtenberg

    1289 : Margaretha, fille de Eberhar de Hattmatt, fait don de biens à Ingenheim aux frères prêcheurs de Strasbourg

    1316 : l'évêque de Strasbourg Jean Ier de Dirpheim inféode le village aux Greifenstein en échange de leurs droits d'avouerie à Saverne

     : Simon de Lichtenberg achète Ingenheim à Eberhar von Greifenstein

    1367 : l'abbaye de Saint-Jean-Saverne y possède des biens

    1378 : Goetzo von Utweiler vend ses droits à Ingenheim. Un an plus tard, avec son épouse Klara von Waltenheim, ils vendent à Voltz Blochholtz, receveur d'Ingwiller, un tiers de la « maison de pierre » d'Ingenheim et du jardin attenant ainsi que le pigeonnier. Veuve, Klara von Waltenheim vend tous ses droits à Ingenheim

    1383 : Voltz dit Blochholtz offre la "maison de pierre" et toutes les dépendances à son seigneur Jean IV de Lichtenberg

    1385 : Greda von Waltenheim, épouse Stroseil, rachète une rente à Ingenheim

    1386 : Jean IV de Lichtenberg vend le château à l'abbé de Neuwiller puis le rachète en 1424

    1405 : accord familial entre les Lichtenberg laissant la jouissance du village à Ulrich et Simon, chanoines de Strasbourg

    1440 : à la suite d'un partage, le village revient à Ludwig V -bailliage d'Ingwiller

    1444 : le château est ouvert aux Armagnacs et sans doute incendié

    1453 : Ludwig V engage le village à un bourgeois de Strasbourg

    1479 : en tant que suzerain, l'évêque Albert permet à Emerich Ritter de racheter le fief du village aux héritiers de Johann von Colmar, auquel il était engagé, avec l'accord de Jacob von Lichtenberg

    1480 : à l'extinction des Lichtenberg, Ingenheim passe aux comtes de Zweibrücken-Bitsch

    XVIe siècle : l'abbaye de Seltz a la plus grande partie des dîmes qu'elle partage avec le curé

    1570 : décès de Jakob de Zweibrücken-Bitsch, ses possessions passent à son gendre Philippe V de Hanau-Lichtenberg

    1571 : Ingenheim passe à la réforme protestante

    1573 : Philippe IV et son fils Philippe V firent rédiger la première "Hanauische KirchenOrdnung"

    Buffet polychrome d'Ingenheim (1833[9]).

    XVIIe siècle : importante immigration suisse vers Ingenheim notamment les familles Anihaüslin, Bietiger, Bösiger, Bollinger, Brunner, Frey, Friedrich, Haury, Hauser, Hof, Jakob, Kocher, Langecker, Loffel, Meng, Minger, Niederhaüser, Schaub, Schneider, Schweizer, Stahl, Steinmann, Stimmer, Studer, Zimmermann

    1789 : la révolution française dépouille Louis IX de Hesse-Darmstadt, dernier descendant et résidant à Pirmasens de toutes les possessions alsaciennes. Ingenheim fait alors partie de l'intendance d'Alsace, subdélégation Strasbourg

    1790 : rattachement à l'arrondissement de Haguenau

    1802 : rattachement à l'arrondissement de Saverne

    1871 : rattachement à l'arrondissement de Strasbourg et canton de Hochfelden

    Consistoire

    De 1802 à 1853, le village fut le chef-lieu du consistoire qui regroupait autour de lui les communautés protestantes de Dettwiller, Ernolsheim-lès-Saverne, Schwindratzheim, Alteckendorf, Waltenheim-sur-Zorn et Duntzenheim. Ingenheim perdit son statut au profit de Schwindratzheim quand en 1852 la paroisse locale remplaça le consistoire en tant que cellule de base de l'Église protestante.

    Description d'Ingenheim en 1702

    « Ingenheim est un lieu situé dans un fond dont l'église a un clocher vouté, son cimetière renfermé d'une bonne muraille haute de six à sept pieds. »

    Héraldique

    Les armes d'Ingenheim se blasonnent ainsi :
    « De gueules au fer de lance d'argent. »[10].


    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 2014 Jean Vix[11]    
    2014 En cours
    (au 31 mai 2020)
    Gérard Schweitzer [12]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
       
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].

    En 2019, la commune comptait 327 habitants[Note 3], en augmentation de 0,62 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    517500622680760775680688651
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    539510531545543538483509541
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    529513517444456442419375358
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    335307304302296301360333326
    2019 - - - - - - - -
    327--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • L'église protestante :
      • La nef et le chœur furent construits en 1884, après qu'un incendie eut ravagé l'ancienne construction. La tour-chœur datant de la fin du Moyen Âge fut transformée en tour-porche et surélevée de deux niveaux.
      • Cloche de 1700 qui indique les noms de ses fondeurs : « BENEDICTUM SIT NOMEN DOMINI ZACHARIAS ROHR UND IOHANNES GUNTHER GOSEN MICH IN STRASBURG ANNO 1700 » ainsi que les noms du Schuldtheiss, du Heimburger et des échevins de cette époque : « HERR IOHANN CHRISTIAN BRANDT PFARRER ZU INGENHEIM. MICHELS HANS SHULDHEIS. GEORG EBERLIN HEIMBURGER UND DES GERICHTS. GEORG LIENHARDT. HANS WECKEL. HANSEN PAULEN. CLAUS SCHWARTZ. IOHANNES GITZ. IACOB RUMANN. LEONHARDT RIETINGER. ALLE DES GERICHTS »
    • Cimetière de 1890.

    Personnalités liées à la commune

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/bas-rhin-67
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Strasbourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Musée alsacien
    10. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
    11. [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
    12. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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