Bataille de Mga
La bataille de Mga, également appelée offensive de Mga, troisième bataille du lac Ladoga (Allemand: Dritte Ladoga-Schlacht), où encore cinquième offensive Siniavino oppose les troupes soviétiques aux troupes allemandes, au sud du lac Ladoga sur le front de l’Est germano-soviétique pendant la Seconde Guerre mondiale en juillet, août et septembre 1943.
Date |
du au du 15 au |
---|---|
Lieu | Mga, URSS |
Issue |
succès soviétique tactique et stratégique limité victoire allemande défensive |
Georg Lindemann Georg von Küchler | Kirill Meretskov Leonid Govorov Filipp Starikov (en) Mikhail Dukhanov (en) |
26 000 tués, blessés et prisonniers | 80 000 tués, blessés et prisonniers |
Batailles
Front de l’Est
Prémices :
Guerre germano-soviétique :
- 1941 : L'invasion de l'URSS
Front nord :
Front central :
Front sud :
- 1941-1942 : La contre-offensive soviétique
Front nord :
Front central :
Front sud :
- 1942-1943 : De Fall Blau à 3e Kharkov
Front nord :
Front central :
Front sud :
- 1943-1944 : Libération de l'Ukraine et de la Biélorussie
Front central :
Front sud :
- 1944-1945 : Campagnes d'Europe centrale et d'Allemagne
Allemagne :
Front nord et Finlande :
Europe orientale :
Campagnes d'Afrique, du Moyen-Orient et de Méditerranée
Coordonnées 59° 45′ 27″ nord, 31° 03′ 42″ est
Le , l'Armée rouge commence une offensive afin de soulager Leningrad qui était assiégée, contre le groupe d'armées Nord de la Wehrmacht. L’objectif soviétique était de prendre la liaison ferroviaire vers la métropole, mais surtout la jonction ferroviaire de Mga avec les hauteurs en amont de Siniavino. Du 22 juillet jusqu'à la fin des opérations le , les troupes soviétiques n'ont pu obtenir que des succès partiels mineurs, mais ont subi, comme les troupes allemandes, des pertes élevées.
Contexte
Avec la prise de Mga par les troupes allemandes le , la dernière ligne de chemin de fer reliant Leningrad au reste du pays est paralysée. À la suite de la percée du siège de Leningrad lors de l'opération Iskra le un corridor terrestre, d'une largeur de 8 à 11 kilomètres, est ouvert entre Leningrad et le reste de l'Union soviétique. Cependant, ce couloir terrestre restant à portée de l'artillerie allemande positionnée sur les hauteurs de Siniavino, le quartier général du Haut Commandement Suprême (en) charge les troupes soviétiques de repousser les unités allemandes dans la région de Mga pour rétablir le contrôle du chemin de fer de Kirov et assurer une liaison ferroviaire fiable entre Leningrad et le reste de l'Union soviétique.
L'attaque devait être menée par la 8e armée du front de Volkhov sous les commandements de Filipp Starikov (en) et Kirill Meretskov et la 67e armée (ru) du front de Léningrad sous les commandements de Mikhail Dukhanov (en) et Leonid Govorov contre les troupes de la 18e armée allemande du groupe d'armées Nord sous les commandements de Georg Lindemann et Georg von Küchler.
Première offensive : 22 juillet-22 août 1943
Le , à 6 h 35, après une heure et demie de préparation d'artillerie et une frappe aérienne massive, les troupes soviétiques passent à l'offensive.
Les unités du premier échelon de la 8e armée parviennent immédiatement à capturer la première ligne de défense de l'ennemi, mais l'offensive n'avance pas plus loin. Fin juillet, le commandement soviétique engage au combat les 379e (en) et 165edivisions de fusiliers (ru), qui remplacent les 18e (en) et 256edivisions de fusiliers (ru), mais cela ne change pas la donne en faveur de l'Armée rouge. Les divisions qui sont entrées dans la bataille ont subi de lourdes pertes, car les unités allemandes ont opposé une résistance féroce et ont constamment contre-attaqué.
Le 12 août, lors d'une nouvelle attaque, la 8e armée soviétique a réussie à prendre une forte tête de pont à l'est de la rivière Nasija près de Porechye, mais elle n'a pas réussi à percer vers Mga, malgré l'apport dans la bataille de la 311edivision de fusiliers (en), qui était la dernière réserve de la 8e armée. Le commandement allemand a pu renforcer rapidement la défense et pendant plusieurs jours, les troupes soviétiques ont tenté d'avancer davantage, mais n'ont pas obtenu de résultats significatifs.
Le , en même temps que les troupes de la 8e armée du front de Volkhov, des unités de la 67e armée (ru) passent à l'offensive et brisent partiellement les défenses ennemies, mais ne parviennent pas à exploiter le succès initial. Le commandement allemand renforce ses défenses avec des réserves, et envoie les 58e et 126e division de la 16e armée, et à la fin de l'opération la 61e division d'infanterie permettant de stopper l'offensive soviétique. Toutefois des combats acharnés ont duré plusieurs semaines et les deux camps ont subi de lourdes pertes.
À la fin du mois d'août, les combats se sont progressivement apaiser.
Malgré des combats acharnés, les troupes soviétiques n'ont pas réussi à atteindre les objectifs fixés avant le début de l'opération, et la ligne de front dans la région des hauteurs de Siniavino ne différait que légèrement de la ligne de front au début de l'offensive soviétique.
Deuxième offensive : 15 au 25 septembre 1943
Sur ordre de la Stavka, les commandants des fronts de Volkhov (Kirill Meretskov) et de Léningrad (Leonid Govorov) préparèrent une nouvelle offensive quelques semaines seulement après l’échec de leurs premières opérations.
Cette fois, les objectifs étaient beaucoup plus réduite car ils comprenaient que la prise des hauteurs de Siniavino.
Le front de Leningrad avait envoyé le 30e corps de fusiliers de la Garde (en) dans la région de Leningrad, puis l'avait déplacé dans la région au sud de Shlisselburg ou il était subordonné à la 67e armée (ru) du général Mikhail Dukhanov (en).
Le plan était d’utiliser cette unité pour attaquer les hauteurs de Siniavino directement du nord. À gauche du corps, il devait être soutenu par les 43e et 123e divisions de fusiliers (ru), et à droite par les 120e (ru), 124e (ru) et 196e divisions de fusiliers (ru). De plus, les 11e (ru) et 268e divisions de fusiliers (ru) étaient déjà positionnées devant les hauteurs de Siniavino.
La 8e armée du front de Volkhov sous le commandement du général Filipp Starikov (en) devait soutenir l’offensive par une attaque entre Voronovo (ru) et Gaitolovo sur une section de front de 13,5 km de large le long du chemin de fer de Kirov, d’abord à Slavyanka , colonie de Mikhaïlovski[1], puis à Mga.
Le matin du , l'attaque recommence. À cette occasion, l’Armée rouge met en œuvre un nouveau concept d’artillerie. Cette fois, l'artillerie soviétique n'arrête pas son bombardement lorsque l’infanterie soviétique avance. L’attaque du 30e corps de fusiliers de la Garde (en) avec ses trois divisions a plus de succès que quelques semaines auparavant. Les 11e et 290e divisions d’infanterie allemandes ont été surprises par le nouveau concept d'artillerie et les unités d’attaque soviétiques ont réussi à gagner plusieurs centaines de mètres de terrain sur les hauteurs de Siniavino. Mais le commandement de la 18e armée allemande déplaça la 28. Jäger-Division ainsi que les 215e et 61e divisions d’infanterie au front. Avec cette mesure, les allemands ont rapidement arrêté l'intrusion soviétique. Dans les jours qui ont suivi, les unités de la 67e armée soviétique (ru) ont continué à attaquer la défense allemande afin d’avancer jusqu’à Mga. Cependant, ces tentatives ont échoué. L’attaque de la 8e armée soviétique par l’est peine également à gagner du terrain.
Le , la Stavka permet la cessation des opérations offensives. Le 24 septembre, des combats pour les hauteurs reprennent brièvement avant que le front ne se stabilise de nouveau.
Notes et références
- (en)/(ru) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en anglais « Mga offensive » (voir la liste des auteurs) et en russe « Мгинская наступательная операция » (voir la liste des auteurs).
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