Bataille des Saules
La bataille des Saules a eu lieu vers au lieu dit de « la ville aux saules » (en latin ad Salices), probablement située à 15 km de Marcianopolis (aujourd'hui Devnya en Bulgarie), bien que sa localisation exacte soit inconnue. Celle-ci a opposé une armée constituée de troupes de l'Empire romain d'Orient et de l'Empire romain d'Occident à une armée de Goths commandée par Fritigern, sans qu'aucun des deux camps ne puisse l'emporter.
Date | apr. J.-C. |
---|---|
Lieu | Ad Salices, près de Marcianopolis |
Issue | Indécise |
Empire romain d'Occident Empire romain d'Orient | Goths |
Richomer (général franc) Trajan Profuturus | Fritigern |
Inconnu | Inconnu |
Lourdes pertes | Lourdes pertes |
Batailles
Coordonnées 43° 13′ nord, 27° 35′ estSources
L'historien et militaire romain Ammien Marcellin, contemporain de la bataille, est le seul à en avoir donné une description au livre XXXI de son Res Gestae[1]. Son récit est cependant imprécis, et se concentre davantage sur une description rhétorique des morts et des mourants que sur les détails de la rencontre[2].
Déroulement de la bataille
Avant la bataille
Après la révolte des fédérés Goths conduits par Fritigern en 376 dans les Balkans, l'empereur romain d'Orient Valens sollicite l'aide militaire de son neveu Gratien, empereur de la partie Occidentale.
Gratien envoie au secours de l'Empire romain d'Orient le chef de sa garde du corps, le comte des Domestiques Richomer. Le général d'origine franque est à la tête d'un faible contingent, constitué selon Ammien Marcellin de quelques « cohortes qui n'en avaient que le nom », issues de l'armée des Gaules[1],[3].
Avant la bataille, les troupes de l'Empire romain d'Occident traversèrent le col du Succi pour faire leur jonction avec l'armée de l'Empire romain d'Orient, constituée des légions d'Arménie - au nombre de trois selon la Notitia Dignitatum - représentant tout au plus 3 000 hommes[3]. Celle-ci était placée sous le commandement du magister peditum Trajan et de Profuturus, jugés par Ammien ambitieux et incompétents.
Pendant la bataille
En nette infériorité numérique, les troupes romaines engagèrent les Goths. Ammien Marcellin rapporte qu'à un certain point de la bataille, l'aile gauche de l'armée romaine céda, mais fut renforcée et tint bon.
La bataille s'acheva à la nuit tombée et se conclut par des lourdes pertes des deux côtés. Les Goths demeurèrent retranchés derrière le cercle de leurs chariots pendant plus d'une semaine après la bataille[2].
Après la bataille
Les Romains profitèrent de la bataille pour reprendre l'initiative et fortifier les cols qui traversaient les monts Hémus[2].
Notes et références
- (la) Ammien Marcellin, Res Gestae (lire en ligne), p. 31.VII.4
- Peter Heather, Rome et les Barbares, Paris, Alma Editeur, , 631 p. (ISBN 978-2362792311), p. 210
- Philippe Richardot, La fin de l'armée romaine 284-476, Paris, Economica, , 408 p. (ISBN 978-2717848618), p. 305
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Articles connexes
- Portail de l’histoire militaire
- Portail de la Rome antique • section Empire romain