Bathernay

Bathernay est une commune française située dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Bathernay

L'église Saint-Étienne.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Valence
Intercommunalité Arche Agglo
Maire
Mandat
Denis Deroux
2020-2026
Code postal 26260
Code commune 26028
Démographie
Gentilé Baternois, Baternoises
Population
municipale
235 hab. (2019 )
Densité 41 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 10′ 49″ nord, 4° 59′ 42″ est
Altitude Min. 267 m
Max. 466 m
Superficie 5,71 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Romans-sur-Isère
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Drôme des collines
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Bathernay
Géolocalisation sur la carte : France
Bathernay
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Bathernay
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Bathernay
Liens
Site web bathernay.fr

    Ses habitants sont dénommés les Bathernois et les Bathernoises.

    Géographie

    Localisation

    Bathernay est située à 20 km de Romans-sur-Isère et à 30 km de Valence.

    Saint-Avit Tersanne Montchenu
    Ratières N Charmes-sur-l'Herbasse
    O    Bathernay    E
    S
    Ratières Charmes-sur-l'Herbasse Charmes-sur-l'Herbasse

    Urbanisme

    Typologie

    Bathernay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Romans-sur-Isère dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (34,3 %), forêts (30,3 %), zones agricoles hétérogènes (20,2 %), terres arables (15,3 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Morphologie urbaine

    Village perché[7].

    Toponymie

    Attestations

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[8] :

    • 942 : villa de Basternaco (cartulaire de Romans, 131).
    • 1050 : mention de l'église Saint-Étienne : ecclesia Sancti Stephani de Baternaïco (cartulaire de Romans, 2).
    • 1095 : Basternay (cartulaire de Romans, 7).
    • 1386 : Batarnay (choix de docum., 205).
    • 1393 : Basternas (choix de docum., 226).
    • XIVe siècle : Bastarnay (pouillé de Vienne).
    • XIVe siècle : mention du prieuré : prioratus de Baternay (pouillé de Vienne).
    • 1459 : Batherna (terrier de Vernaison).
    • 1521 : mention du prieuré : prioratus et ecclesia de Baternay (pouillé de Vienne).
    • 1568 : Balternay (Bull. archéol., XIX, 215).
    • 1788 : Baternay / Bartenai (Alman. du Dauphiné).
    • 1891 : Bathernay, commune du canton de Saint-Donat.

    Étymologie

    Le toponyme serait formé sur la base d'un anthroponyme Basterna avec le suffixe de lieu -acum. Il nous informerait de l'existence d'un domaine gallo-romain[9].

    Histoire

    Du Moyen Âge à la Révolution

    XIIIe siècle : possession de la baronnie de Clérieux[7].

    Sur le plan féodal, la terre est un arrière-fief de la baronnie de Clérieux[8] :

    • 1255 : possession des Bathernay. Ils en feront hommage à l'église de Vienne.
    • L'église de Vienne.
    • Fin du XVIe siècle : elle passe aux (d')Ailly.
    • 1602 : vendue aux Coste.
    • 1652 : les Coste obtiennent l'incorporation de la seigneurie de Bathernay au comté de Charmes.

    Imbert de Batarnay (ca. 1438 à 1523) (seigneur du Bouchage[7]) fut chambellan et conseiller du roi Louis XI. Il conservera les mêmes fonctions sous les règnes de Charles VIII, Louis XII et François Ier[réf. nécessaire].

    Avant 1790, Bathernay était une communauté de l'élection et subdélégation de Romans, et du bailliage de Saint-Marcellin.
    Elle formait une paroisse du diocèse de Vienne. Son église, dédiée à saint Étienne, était celle d'un prieuré de la dépendance de l'abbaye de Romans à qui les dîmes appartenaient depuis le Xe siècle[8] :

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1789 1792 Jean Genevier-Balmet    
    1792 1797 François Tivolle-Morand    
    1797 1816 Jean Nivon    
    1816 1825 Jean Gay    
    1825 1839 Jean-Pierre Nivon    
    1839 1843 Jean-Romain Rebettet    
    1843 1848 Jean-Joseph Deroux    
    1848 1891 Jean Charrin    
    1891 1925 Jean-Joseph Deroux    
    1925 1934 Jean-P-Valérie Chuilon    
    1934 1945 Marie-Alphonse Deroux    
    1945 1945 François-J-Jph Chaléon    
    1945 1959 Alfred-François Vivier    
    1959 1971 Louis-Victor Betton    
    1971 1973 Adrien Pernot    
    1973 1975 Maurice Pralon    
    1975 1995 Aimé Chaléon[10]    
    1995 2000 Danielle Chaléon-Robin    
    2000 2014 Denis Deroux    
    2014 2020 Françoise Ducros   agricultrice
    2020 En cours Denis Deroux[11]    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13].

    En 2019, la commune comptait 235 habitants[Note 3], en diminution de 7,48 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,46 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    160160190138244228270311318
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    308293285292273283289295269
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    239227207188196194187177150
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    143165154154191205235232251
    2015 2019 - - - - - - -
    247235-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête : , ou dimanche suivant[7].

    Économie

    En 1992 : céréales, asperges, bovins, caprins[7].

    • Foire : [7].

    Tourisme

    • Gîtes ruraux[7].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Ruines du château[7].
    • Restes de l'enceinte du village[réf. nécessaire].
    • Presbytère, restes de l'ancien château médiéval près de l'église. Bâtiment remanié ultérieurement[réf. nécessaire].
    • Église Saint-Étienne, datant des IXe et XIe siècles[réf. nécessaire] ou XIIe siècle : clocher massif carré, chœur du IXe siècle. Classée (MH)[7].
    • Habitats troglodytiques[7].

    Patrimoine naturel

    • Panorama sur le Vercors, les Alpes et le Pilat du Mont Froid (460 m).
    • Table d'orientation de Mont Froid[7].

    Héraldique, logotype et devise

    Bathernay possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.


    Annexes

    Bibliographie

    • Michèle Bois et Chrystèle Burgard, Fortifications et châteaux dans la Drôme, éditions Créaphis, 2004, 192 pages.
    • Denis Deroux, ouvrage (2006) sur Imbert de Batarnay, homme d'État français du Moyen Âge tardif et de la Renaissance, qui fut successivement conseiller de quatre rois de France : Louis XI, Charles VIII, Louis XII et François Ier[réf. nécessaire].

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Bathernay.
    8. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 22.
    9. Pierre Palengat, La Drôme insolite: d'Aix-en-Diois à Volvent : les 370 communes du département : La Drôme historique, monumentale, anecdotique, légendaire, statistique, culturelle, page 43, (id).
    10. Mémoire de la Drôme Photo M. Chaléon
    11. Bathernay sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le 22 novembre 2020).
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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