Beaumont (Hainaut)

Beaumont (en picard : Biômont) est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Hainaut.

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Beaumont

Photo prise à Beaumont

Héraldique

Drapeau
Administration
Pays Belgique
Région  Région wallonne
Communauté  Communauté française
Province  Province de Hainaut
Arrondissement Thuin
Bourgmestre Bruno Lambert (cdH)
(ICI)
Majorité Intérêts Communaux Indépendants (ICI)
Sièges
ARC
UNI
ICI
19
3
2
14
Section Code postal
Beaumont
Barbençon
Leugnies
Leval-Chaudeville
Renlies
Solre-Saint-Géry
Thirimont
Strée
6500
6500
6500
6500
6500
6500
6500
6511
Code INS 56005
Zone téléphonique 071 & 060 (sud de beaumont)
Démographie
Gentilé Beaumontois(e)
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
7 137 ()
50,19 %
49,81 %
77 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
22,61 %
61,36 %
16,02 %
Étrangers 3,37 % ()
Taux de chômage 16,45 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 11 795 €/hab. (2011)
Géographie
Coordonnées 50° 14′ 08″ nord, 4° 14′ 18″ est
Superficie
– Surface agricole
– Bois
– Terrains bâtis
– Divers
92,97 km2 (2005)
78,30 %
14,43 %
6,39 %
0,88 %
Localisation

Situation de la ville dans l'arrondissement de Thuin et la province de Hainaut
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Beaumont
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Beaumont
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Beaumont
Géolocalisation sur la carte : Hainaut
Beaumont
Liens
Site officiel www.beaumont.be

    Géographie

    La ville compte un peu plus de 9 700 hectares. La commune est constituée des sections de Barbençon, Beaumont, Leugnies, Leval-Chaudeville, Renlies, Solre-Saint-Géry, Strée et Thirimont. Cette commune de la Botte du Hainaut, limitrophe de la France, est plus proche des villes françaises d'Avesnes-sur-Helpe, de Jeumont et de Maubeuge que de Mons, chef-lieu de la province.

    Les communes limitrophes sont : Erquelinnes - Froidchapelle - Merbes-le-Château - Sivry-Rance - Thuin - Walcourt, Hestrud[1].

    Histoire

    Beaumont, la poterne et la tour « Salamandre ».

    Ville-étape, Beaumont est célèbre pour sa Tour Salamandre (qui fut brûlée par les Français en 1655 et les Anglais en 1691), ses macarons, mais aussi pour sa légende des Trois Auvergnats : En août 1549, le Comte Charles II de Croÿ reçoit, en son château de Beaumont l'empereur Charles Quint. Les trois larrons, ne le reconnaissant pas, lui auraient manqué de respect. Une heure après leur arrivée en ville, l'empereur les aurait fait pendre. D'où la maxime, « Beaumont, ville de malheur. Arrivés à midi, pendus à une heure ». Cette légende fait l'objet d'une reconstitution historique tous les cinq ans (la dernière a eu lieu en octobre 2015).

    Au XVIe siècle, la seigneurie de Beaumont est détenue par la famille de Croÿ (Maison de Croÿ). En janvier 1518, la baronnie de Beaumont est érigée en comté, par lettres données à Saragosse, au profit de Guillaume de Croÿ, chevalier de la Toison d'Or, marquis d'Aerschot (Aarschot), seigneur de Chièvres et de Beaumont, premier chambellan du roi Charles de Castille (Charles Quint). Le comté comprend les villes, terres, seigneuries de Beaumont, Fumainy, Renin, Rausse, avec celles du Val, de Therimont, Bersillies, L'Abbaye avec les bois de Martinpret et de Goulot[2].

    Août 1914 — La Ve Armée de Lanrezac à Beaumont —Près de 100 000 Français passent par la ville pour gagner la Sambre, où vont se dérouler de terribles combats.

    La première unité qui franchit la frontière est le 1er Régiment de Zouaves à Beauwelz le 13 août ; elle est suivie par le IIIe Corps d’Armée entre le 14 et le 18 août, en provenance de Rethel, soit une marche de 70 à 80 kilomètres sous un soleil de plomb avec 40 kg d’équipement. D’autres troupes arrivent par Agimont et Gué d’Hossus.L'auteur[Qui ?] estime à près de 8.000 le nombre de soldats français tombés dans l’Entre-Sambre-et-Meuse à partir des 1ers combats (à Dinant, le 15) soit une moyenne journalière de 727 [3].

    Après 5 organigrammes très clairs des composantes de la Ve armée, est détaillé le passage dans chaque village de l’entité des diverses unités avec les dates de leur entrée en Belgique. Suivent les positions et les mouvements des États-Majors et de chaque unité avec l’heure d’arrivée et de départ, la progression, les combats et les pertes.

    L’auteur cite la lettre poignante d’un soldat du 74e R.I. écrite le 19 août à Solre-Saint-Géry, qui, sentant proche sa fin tragique, fait des adieux déchirants à sa femme en lui demandant d’avoir beaucoup de courage et d’élever convenablement leur fils qu’il aurait bien aimé voir grandir. Il mentionne également, entre autres, des extraits de lettres de Poilus qui racontent l’accueil délirant des populations comme à Macquenoise le 17 août où le régiment défile baïonnette au canon, aux accents de la Marseillaise et de la Brabançonne, au milieu des acclamations tandis qu’on distribue à profusion vin, bière, lait, café et tabac. Des scènes identiques se déroulent à Rance, à Beaumont, à Walcourt.

    Succède alors la retraite avec son cortège de misères : « Les longs et pitoyables convois des habitants, qui fuient à l’approche de l’Allemand exécré, se mêlent aux colonnes : les convois d’artillerie se croisent, se coupent, se dépassent et ajoutent encore au désordre »[4].

    Armoiries

    Blason de Beaumont. Il avait été originellement octroyé le 26 juin 1822. Aucune donnée n'a été retrouvée. Il a de nouveau été octroyé le 30 juin 1838 et le 5 septembre 1978. Beaumont avait déjà un château au XIe siècle et reçut ses droits de cité en 1246. Dans le même temps, un sceau a été créé montrant un château fortifié. Les armoiries étaient basées sur ce sceau et étaient utilisées depuis le XVe siècle. Elles avaient été orginellement octroyées en 1822 et n'ont pas changé depuis lors, bien que le blasonnement soit devenu plus détaillé après les fusions de 1977[5].
    Blasonnement : De gueules à un château d'argent ouvert du champ, la herse levée, doublement crénelé, soutenant un bâtiment en retrait ajouré au toit en bâtière, le portail accosté de deux tourelles à deux étages, ajourées, couvertes en poivrière et accompagné à dextre et à senestre d'une tour en saillie, à deux étages ajourés, la toiture desdites tours prolongées d'une bâtisse vue en perspective et appuyée au pignon central. L'écu sommé d'une couronne d'or à cinq fleurons[6].



    Communes limitrophes

    Démographie

    Elle comptait, au , 7 147 habitants (3 589 hommes et 3 558 femmes), soit une densité de 76,87 habitants/km²[7] pour une superficie de 92,97 km².

    Le graphique suivant reprend sa population résidente au 1er janvier de chaque année[8]

    Les chiffres des années 1846, 1900 et 1947 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.

    • Source : DGS - Remarque: 1806 jusqu'à 1970=recensement; depuis 1971=nombre d'habitants chaque 1er janvier[9]

    Lieux et monuments

    Beaumont

    Barbençon

    • L'Église Saint-Lambert,
    • Les chapelles (17/18/19e s.),
    • L'ancien château (ruines).

    Renlies

    Spécialité

    Une des spécialités de Beaumont est un macaron dont la recette aurait été donnée par un cuisinier de Napoléon, qui logea sur place le 14 juin 1815 avant de se rendre à Waterloo.

    Proverbe célèbre à Beaumont : « Ville de Beaumont, ville de malheur : arrivé à midi, pendu à une heure[15] ». Cette phrase aurait été prononcée par un des trois chaudronniers auvergnats qui auraient molesté l'empereur Charles Quint lors de sa venue à Beaumont en août 1549.

    Galerie photos

    Légende des trois Auvergnats

    « Beaumont, ville de malheur ! Arrivés à midi, pendus à une heure ! »

    Ce devait être en ... 1549, trois Auvergnats, chargés de brocs, chaudrons, enclumettes et autres apertintailles nécessaires à leur métier, cheminaient sous un soleil de plomb vers la ville où la foire de la Saint-Jean allait encore amener dans les murs des centaines de chalands à la bourse arrondie ... S'étant moult fois désaltérés, ils étaient d'excellente humeur; aussi, en apercevant un bourgeois bien mis, montant un fringant cheval noir, ils n'hésitèrent pas et se lancèrent à la bride de l'animal pour désarçonner sans ménagement le cavalier qui dut porter une partie des ballots sous les quolibets des hommes à demi-éméchés. Que voulez-vous qu'un homme seul fasse contre trois forts gaillards ?

    Aux abords immédiats de la place-forte, ils furent tout étonnés de voir arriver un cortège formé des corporations, des bourgeois et des autorités entourées d'hommes en armes. Leur portefaix d'occasion cria aussitôt: « A l'arme! Emparez-vous de ces vauriens et garottez-les moi, loyaux sujets de Beaumont !». À cet ordre, archers et arbalestriers, placés sous les étendards respectifs de saint Sébastien et de saint Georges, saisirent illico nos drôles qui, hagards, comprirent en un éclair leur bévue majuscule ...

    Et bien oui ! Manque de pot, le bourgeois bien mis n'était autre que l'empereur Charles-Quint, prince des Pays-Bas, roi d'Espagne et de Sicile, qui chevauchait à son aise à deux jets d'arquebuse de sa bonne ville de Beaumont qui s'apprêtait à le recevoir en grande pompe.

    Ce crime de lèse-majesté ne fut pas longtemps impuni; pendant que se déroulait la réception en l'honneur du souverain, le prévôt fut chargé d'instruire l'affaire qui ne tarda pas à être résolue : les trois Auvergnats irréfléchis seraient pendus immédiatement au Champ de la Justice où se dressait une lugubre potence. Une heure ne s'était pas écoulée depuis leur arrivée en ville ...

    C’est la légende des trois Auvergnats, vue par Georges Ducarme, fondateur de la Société d’Histoire de Rance. Un bas-relief en bronze représentant ces trois gaillards, d’après un grès d'Andenne réalisé et offert en 1952 par Marie-Louise Albessart, figure en bonne place à l’hôtel de ville du lieu[16].

    Personnalités liées à la ville

    • Philippe François Joseph Saladin, vicaire d'Ascq et d'Halluin, curé de La Madeleine, né à Beaumont (Belgique) le et assassiné à La Madeleine le alors qu'il tentait de fuir en Belgique déguisé en femme ; il fut pendu à la lanterne du coin de la rue des Jardins[17].
    • Fernand Jacquet, né à Chimay le 2 novembre 1888 et décédé à Leval-Chaudeville (Beaumont) le 7 octobre 1947. Il fut un as de l'aviation belge de la Première Guerre mondiale avec 7 victoires homologuées. Il fut le 17 avril 1915, le premier pilote belge à remporter un combat aérien et devint le 1er février 1917, le tout premier as belge. Il fut également en 1917 le premier pilote belge à transporter sur le front le roi Albert, avec lequel il noua des liens d'amitié sincère. Qui plus est, il est le seul Belge à avoir été décoré de la Distinguished Flying Cross britannique lors de la Première Guerre mondiale.

    Notes et références

    1. http://www.web.be/communes/com02300.htm
    2. Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 147, lire en ligne
    3. Les soldats français † en août 1914 dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, Cahier du Musée de Cerfontaine n° 326, 112 pages
    4. Marcel Houyoux, 16-27 août 1914 - La Ve Armée française à Beaumont (voir Bibliographie)
    5. Heraldy of the World (https://www.heraldry-wiki.com/heraldrywiki/index.php?title=Beaumont)
    6. Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, , p. 147
    7. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf
    8. 3_Population_de_droit_au_1_janvier,_par_commune,_par_sexe_2011_2014_G_tcm326-194205 sur le site du Service Public Fédéral Intérieur
    9. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/population-bevolking-20190101.pdf
    10. Patrimoine monumental de Belgique, tome 10-1, p. 59
    11. Patrimoine monumental de Belgique, tome 10-1, p. 84-86
    12. Patrimoine monumental de Belgique, tome 10-1, p. 60-61
    13. Patrimoine monumental de Belgique, tome 10-1, p. 57-59
    14. Patrimoine monumental de Belgique, tome 10-1, p. 72-74
    15. http://www.legende-beaumont.com
    16. André Lépine, 80 monuments insolites d’Entre-Sambre-et-Meuse, Cahier du Musée de Cerfontaine n° 520, 80 pages, 76 photos, 1989.
    17. « L'abbé Philippe Saladin », « Première victime de la Révolution française », Part. 2, Appendice, pages 101 à 121, Essai de l'histoire d'Ascq et de ses environs, Pierre Delebart, Imprimerie R. Boulonnais, Ascq, 1952.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Bibliographie

    • Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 10, t. 1 : Wallonie, Hainaut, Thuin (A-E), Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 906 p. (ISBN 2-8021-0045-9)
    • Marcel Houyoux, 16-27 août 1914 - La Ve Armée française à Beaumont, Cahier du Musée de Cerfontaine n° 382, 50 pages, 2014.
    • Théodore Bernier, Histoire de la ville de Beaumont, Beaumont, Ed. Culture et Civilisation, 1982.
    • Michel De Waha, Beaumont, fer de lance du Hainaut dans l'Entre-Sambre-et-Meuse, Agence Wallonne du patrimoine, coll. « Carnets du patrimoine » (no 78), , 64 p. (ISBN 978-2-87522-054-7)
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