Longueil-Sainte-Marie
Longueil-Sainte-Marie est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.
Pour les articles homonymes, voir Longueil (homonymie).
Longueil-Sainte-Marie | |||||
La mairie, rue du Grand Ferré. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Oise | ||||
Arrondissement | Compiègne | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Plaine d'Estrées | ||||
Maire Mandat |
Stanislas Barthelemy 2020-2026 |
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Code postal | 60126 | ||||
Code commune | 60369 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
2 004 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 118 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 21′ 27″ nord, 2° 43′ 07″ est | ||||
Altitude | Min. 28 m Max. 129 m |
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Superficie | 17 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Estrées-Saint-Denis | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Oise
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | www.mairiedelongueilsaintemarie.fr | ||||
Elle est célèbre pour abriter depuis 2017 le plus imposant ralentisseur de France (8 m de long pour 70 cm de haut), surnommé localement « la colline de la muerte »[1].
Géographie
Localisation
La commune est située dans le département de l'Oise, près de la rive droite de l'Oise, entre Creil et Compiègne, sur l'itinéraire de l'autoroute A1 et de la LGV Nord qui traverse la commune sur le viaduc de Verberie.
Longueil-Sainte-Marie est une commune industrielle et résidentielle à caractère rural, en dehors de toute agglomération[2]. La distance orthodromique avec la capitale, au sud-ouest, est de 60 km. Le chef-lieu d'arrondissement de Compiègne est éloigné de 11 km, et le chef-lieu de département Beauvais de 47 km. L'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle est situé à 42 km au sud.
D'une superficie de 17,00 km2, Longueil-Sainte-Marie est la quarantième commune la plus étendue du département[3]. Le développement nord-sud, de 7,4 km environ, est beaucoup plus important que le développement est-ouest.
À mi-chemin entre les extrémités nord et sud, la voie ferrée de Creil à Aulnoye-Aymeries traverse la commune et partage son territoire en deux parties aux vocations totalement différentes : au nord, se situent le village, des bois et des terres agricoles, et au sud, des vastes zones de sablières, partiellement reconverties en étangs de pêche, ainsi que des terrains industriels (dont notamment la ZAC « Paris-Oise » près de l'échangeur entre l'A1 et la RD 200).
S'y trouve également le hameau de Bois-d'Ageux, sur la RD 26 à mi-chemin entre le village et Verberie et près de l'autoroute. La limite sud de la commune se trouve au milieu de la rivière Oise. Quant à la limite ouest, elle est en partie matérialisée par la LGV Nord, grand axe ferroviaire nord-sud.
L'Île de Longueil-Sainte-Marie se trouve au sud-est de la commune et sépare l'Oise en deux bras
Communes limitrophes
Hydrographie
Le sud de la commune est limité par le cours de l'Oise (rivière), affluent de la Seine, et ses gravières et étangs.
La municipalité propose en 2017 d'utiliser les gravières remblayées par des matériaux de démolition pour les transformer en marais, favorisant ainsi la biodiversité du territoire[6],[7],[8].
Transports et déplacements
Le village est desservi en premier lieu par la RD 26 déjà mentionnée, menant à Canly et à la RN 31 Rouen – Reims au nord, et à Verberie au sud. Puis, à hauteur du hameau de Bailly, le village est traversé d'est en ouest par la RD 13 perpendiculaire à la RD 26. C'est une liaison secondaire entre Pont-Sainte-Maxence et Compiègne. Les grands flux est-ouest passent par la voie rapide de la RD 200 Creil – Compiègne, qui traverse le territoire communal au sud, loin du village. N'étant pas interconnectée avec la RD 26, il faut emprunter la RD 156 pour l'atteindre, ou bien la 155 qui se croise avec la RD 13 à Chevrières. La RD 200 est quant à elle le passage obligatoire pour atteindre l'autoroute par l'échangeur no 9 « Pont-Sainte-Maxence / Compiègne sud ».
La gare de Longueil-Sainte-Marie se situe légèrement à l'écart du village, au sud, sur la RD 26. Elle est desservie par les trains omnibus TER Picardie de la relation no 12 Compiègne – Paris. Du lundi au vendredi, s'y arrêtent neuf trains dans chacun des deux sens, la fréquence étant moindre le week-end. Le temps de parcours est de 54 min pour Paris et de 13 min pour Compiègne[9].
Longueil est également desservi par une ligne d'autocars du réseau du Conseil général de l'Oise : la ligne 33B Clermont – Compiègne, à vocation essentiellement scolaire. Elle propose toutefois deux aller-retours pour Compiègne en transport sur réservation pendant les vacances scolaires, du lundi au samedi[10].
Longueil-Sainte-Marie dispose également depuis 2015 d'un port fluvial spécialisé notamment dans le trafic des conteneurs en provenance du port maritime du Havre, raccordé à l'Autoroute A1 ainsi qu'à la RD 200, et, à terme, aux voies ferrées de la ligne de Creil à Jeumont[11],[12].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[13]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[14].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[17] complétée par des études régionales[18] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Margny-les-Compiègne », sur la commune de Margny-lès-Compiègne, mise en service en 1994[19] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[20],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 662,2 mm pour la période 1981-2010[21]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Beauvais-Tillé », sur la commune de Tillé, mise en service en 1944 et à 45 km[22], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[23] à 10,6 °C pour 1981-2010[24], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[25].
Urbanisme
Typologie
Longueil-Sainte-Marie est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[26],[27],[28].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire regroupe 1 929 communes[29],[30].
À l'instar de son territoire, le village se développe également dans un sens nord-sud, le long de la RD 26, sur 2 km environ, et se présente ainsi comme un village-rue. Le hameau et ancienne commune de Rucourt au nord et le hameau de Bailly au sud se sont fondus avec le chef-lieu. À l'est, le village est dominé par une butte dite La Montagne, couverte de bois et culminant à 124 m au-dessus du niveau de la mer.
Une voie verte issue de la section abandonnée de la ligne d'Ormoy-Villers à Boves longe le village sur toute sa longueur, au pied de La Montagne. Au sud de Longueil et jusqu'à Ormoy-Villers, cette ligne est toujours ouverte au trafic de marchandises et reliée à la ligne principale de Creil à Jeumont par trois raccordements, situés pour partie sur le territoire communal, et pour partie sur Rivecourt.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (30,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (19,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (28,4 %), eaux continentales[Note 8] (19,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (19,6 %), forêts (17 %), mines, décharges et chantiers (5,6 %), zones urbanisées (5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,1 %), zones agricoles hétérogènes (1,7 %)[31].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[32].
Toponymie
La localité a été connue sous les noms de Longueil, Longueil-la-Montagne pendant la Révolution française[33], Longueul (Longolium Sanctæ Mariæ)[34].
Voir Longueil.
Histoire
Émile Coët indiquait en 1883[35] : « Au XIVe siècle, la paroisse de Longueil appartenait au comté de Clermont, pour un demi-muid de terre, quelques redevances en nature et des cens, sur des hostises (fermes), tenus en fief du comté, par le sire Vathieu de Baing, et pour deux muids de vin de rente,tenus en fief par la dame Isabeau, femme du sire Jean Requignard, de Chevrières.
Il y avait à Longueil-Sainte-Marie un château-fort, appartenant à l'abbaye Saint-Corneille de Compiègne, et que les religieux avaient fait élever pour protéger ses vassaux, et ses nombreuses possessions.
Ce château fut, en 1538, le théâtre de faits militaires, à l'époque où les Anglais et les Navarrais, retranchés dans le fort de Creil, ravageaient les environs.
Les habitants de Longueil ne voulant pas laisser l'ennemi s'emparer de cette place, obtinrent du seigneur Régent, et de l'abbé de Saint-Corneille, l'autorisation de se retirer dans le château, avec des armes et des munitions. Ils choisirent entre eux un capitaine, et tous élurent Guillaume-aux-Alouettes. Il choisit pour son lieutenant un autre compagnon de haute taille, et d'une force extraordinaire, appelé : Le Grand Ferret[36].
Ils étaient environ deux cents laboureurs, résolus à vendre chèrement leur vie. Les Anglais ayant eu connaissance de ces préparatifs, voulurent chasser les paysans de leur forteresse ; ils s'avancèrent près de la porte, mal gardée, et pénétrèrent jusque dans la cour intérieure. Les défenseurs, frappés de stupeur étaient prêts à s'enfuir, lorsque Guillaume, descendant avec quelques-uns des siens, se mit à fondre sur les Anglais ; mais il fut frappé mortellement. À cette vue, ses compagnons accoururent, ayant à leur tête le Grand Ferret ; ils s'élancèrent sur les ennemis : le lieutenant, armé d'une hache, abat tous les Anglais qu'il peut frapper. Un officier se présente à lui, armé de. toutes pièces, la tête couverte d'un casque de fer ; le Grand Ferret, le reçut ; d'un coup de sa hache, lui fendit le casque, et partagea la tête jusqu'au cou. Animés par son exemple, ses compagnons firent des prodiges de valeur, et les Anglais prirent la fuite. Le Grand Ferret s'empara d'un étendard ennemi et tua, dit-on, à lui seul, quarante-cinq Anglais, sans compter les blessés.
Furieux de cette défaite, le commandant de Creil envoya un détachement plus fort que le précédent; mais enhardis par le succès de la veille, Grand Ferret et ses compagnons font une sortie, atteignent les ennemis entre Longueil et Chevrières, et leur font éprouver une honteuse défaite. Harassé de fatigue, le Grand Ferret but de l'eau froide en excès, et attrapa la fièvre dont il mourut à Rivecourt, non sans avoir fait éprouver de nouvelles pertes aux ennemis.
Le château était en 1414, au pouvoir du roi, alors que les Anglais et les Bourguignons infestaient le Valois. Il fut repris par les Anglais ; en 1419, il rentra sous l'obéissance du roi.
Pendant le siège de Compiègne, le château mal défendu tomba au pouvoir du comte Hundington. Mais peu après les Anglais furent chassés de la place, par un détachement de l'armée du maréchal de Boussac, qui marchait sur Compiègne.
Afin que cette forteresse ne servit plus de repaire aux ennemis, Charles VII en ordonna la démolition, en 1431.
Les débris du château se voient encore dans une ferme, élevée sur l'emplacement des anciennes fortifications rasées, en 1750 ; il reste de grands murs, décorés de sculptures, et la base d'un donjon très élevé, puis la trace des fossés d'enceinte.
Sur l'emplacement de la ferme, que possédait l'Abbaye de Saint-Corneille, il y avait un palais que Charlemagne habita quelques fois, et dans lequel il prodigua des richesses artistiques, et fit des embellissements de tous genres. Louis-le-Débonnaire aimait le séjour de ce château.
Après la donation du manoir à l'abbaye de Saint-Corneille par Charles-le-Chauve, il devint un lieu de plaisir pour les religieux, ils y venaient de Compiègne en barque, par le canal de la Conque[37].
En 1740, en reconstruisant les bâtiments de la ferme de l'abbayê, on trouva dans les fondations des débris de marbre, de dorure, et des morceaux de mosaïque d'une grande richesse ».
Si Longueil-Sainte-Marie était déjà une commune au sens médiéval, puisqu'elle « acquit au mois de juin 1220, des religieux de Saint-Corneille, soixante-six arpents de terrain situés près du Bois d'Ajeux ; la vente fut faite à la charge d'une rente, et à la condition, que le mardi des Rogations, les hommes de la commune de Verberie enverraient un des leurs à Compiègne, présenter à l'abbé un cierge de neuf livres. Les religieux, de leur coté, devaient défrayer l'envoyé, et lui donner un dîner, composé d'un poisson de mer, d'un pain et de deux lots de vin », c'est la Révolution française qui l'instaura dans son sens actuel de commune. Celle-ci a absorbé celle du Le Bois-d'Argeux en 1825 et celle de Rucourt en 1827[33].
Vers 1830, on compte dans la commune deux briqueteries et trois moulins à vent[34].
Le chemin de fer passe dans la commune dès 1848 avec la mise en service de la ligne Paris-Bruxelles, qui sépare le village et ses terres agricoles fertiles de la zone marécaggeuse des bords de l'Oise, suivie en 1882 par la ligne d'Ormoy-Villers à Boves[38].
Une féculerie est implanté dans le hameau de Port-Salut à Longueil-Sainte-Marie en 1846 par Jean-Pierre Hongre. Détruite par un incendie vers 1883, elle est reconstruite et agrandie pour Désiré Hongre qui poursuivit l'exploitation de l'activité jusqu'en 1914[39].
Au début du XXe siècle, on compte dans la commune, outre la féculerie, une râperie, deux sucreries, une brasserie, une usine d’engrais et une coopérative agricole avec ses silos[38].
Les locaux de la féculerie ont été utilisés à partir de 1973 par Marcel Bich qui y installe une usine pour y fabriquer rasoirs et briquets jetables[40].
Dans les années 1980 se développent les carrières de sables alluvionnaires au sud de la ligne ferroviaire, devenus, après leur exploitation des étangs utilisés pour de nombreuses activités : pêche, nautisme, baignade, jet-ski[38]…
L'importante zone d'activité « ZAC Paris Oise » est créée en 1992 sur le site d'autres de ces sablières permet l'accueil d'entreprises comme Danzas et Stock Alliance en 1994, Faure et Machet en 1998, Codifrais en 1999[38].
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune se trouve dans l'arrondissement de Compiègne du département de l'Oise. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la cinquième circonscription de l'Oise.
Elle fait partie depuis 1802 du canton d'Estrées-Saint-Denis[33]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, qui n'est plus qu'une circonscription électorale, et dont la commune est toujours membre, est modifié, passant de 15 à 71 communes.
Intercommunalité
La commune est membre de la Communauté de communes de la Plaine d'Estrées, créée en 1997 et qui succédait à un SIVOM.
Liste des maires
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[44].
En 2019, la commune comptait 2 004 habitants[Note 9], en augmentation de 5,25 % par rapport à 2013 (Oise : +1,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 16,7 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 985 hommes pour 938 femmes, soit un taux de 51,22 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,89 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Principaux équipements
- La salle des fêtes
- La médiathèque
Économie
La commune dispose d'une importante zone d'activité en bord de l'Oise, la ZAC Paris-Oise, une des plus grandes zones logistiques de Picardie, qui accueille par exemple l'entreprise fabricante de mats d’éoliennes Enercon[48],[49].
Le port fluvial, exploité par Terminaux de Seine qui gère également le port de Gennevilliers est spécialisé dans le trafic des conteneurs, est en développement. Constitué de trois zones, l'une destinée au déchargement et au stockage des conteneurs, sur 3 ha, la seconde dédiée au vrac et aux granulats, qui pourront également être stockés sur place sur une superficie de 7,5 ha. Enfin, une troisième zone, de 3 ha, est réservée à un espace écologique destiné à des espèces protégées qui occupaient le site, il a reçu 1 200 containers sa première année d'exploitation en 2015, 5 000 en 2019 et en vise un doublement de ce trafic pour 2021-2022[11],[12].
On compte également dans la commune le site logistique de Stokomani [50] ou une usine de fabrication des rasoirs Bic, qui y réalise en 2014 le tiers de sa production mondiale de ces produits[51].
En matière de commerce de prioximité, la commune compte un supermarché repris pas l'enseigne Coccinelle en 2017[52], et, sur son parking, une nano station-service. À proximité se trouve une pharmacie[53].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Longueil-Sainte-Marie compte deux monuments historiques inscrits sur son territoire :
- le manoir avec sa porte fortifiée du XVIe siècle, à côté du portail de l'église, place Charles-de-Gaulle (inscrite monument historique en 1949[54]) : la porte et quelques autres éléments du manoir proviennent de l'ancien château de Longueil, dont les fortifications ont été démolies en grande partie en 1750, quand le château a été transformé en ferme. Des ruines importantes de bâtiments non concernés par cette transformation subsistent encore au XIXe siècle, dont de hauts murs décorés de sculptures et la base d'un donjon, ainsi que les traces des fossés d'enceinte.
Le château de Longueil est un lieu hautement symbolique pour l'histoire de la région. Propriété de l'abbaye Saint-Corneille de Compiègne, il occupe un emplacement stratégique et joue un rôle important dans la guerre de Cent Ans. En 1358, quand les Anglais habitent le château de Creil qu'ils utilisent comme base militaire pour la conquête de la région, une garnison de deux cents soldats est stationnée à Longueil, commandé par le capitaine Guillaume Allaud qui choisit comme lieutenant le Grand Ferré. Son implication est décisive pour la défense du village et de son château, en dépit de l'avantage des Anglais quant au nombre et à l'armement. Les habitants participent activement à la défense, craignant qu'une fois le château occupé, il deviendra difficile de bouter l'adversaire hors du pays. Quoi qu'il en soit, le château sera à deux reprises occupé par les Anglais, vers 1420/1429 et pendant le siège de Compiègne, au printemps de 1430. Ces occupations ne seront possibles qu'avec une population et une garnison se soumettant sans résistance à l'envahisseur, ayant épuisé les ressources[34], et n'étant plus persuadé que le roi de France saura réinstaurer son pouvoir un jour ; - le site archéologique de « La Butte de Rhuis III », groupe de Villeneuve-Saint-Germain (VSG), Néolithique ancien (inscrite monument historique en 1993[55]) :
ce site se trouve sur le domaine d'une sablière de la société Gobitta, à environ 400 m de la rive droite de l'Oise, et a livré des tessons de pièces de poterie. Soixante-cinq exemplaires ont pu être reconstitués partiellement et dessinés, dont vingt-huit se sont prêtés à une reconstitution graphique totale. Il s'agit de céramiques utilitaires (bols, bouteilles, tasses, bassins etc.) décorées par impression au doigt, au peigne ou à la spatule. La forme des décors a permis une datation grâce à une confrontation avec les trouvailles sur les dix autres sites du Néolithique ancien identifiés dans la moyenne vallée de l'Oise. « La Butte de Rhuis III » serait donc à attribuer à la fin de la période VSG III[56], soit 5100-4700 av. J.-C.
L'ouverture des fouilles a également donné lieu à une étude des vestiges de la faune locale à l'époque concernée[57]. Le site n'est pas accessible au public.
On peut également signaler :
- L'église Saint-Martin, place Charles-de-Gaulle : en fort mauvais état en 1891, avec une nef qui se lézarde et des plafonds qui tombent[58], l'église a été reconstruite peu de temps après dans le style néogothique. Ces travaux sont achevés avant 1904[59].
- En 1832, Louis Graves décrivait une église de plan cruciforme, vaste, large, élevée mais très sombre, la plupart des fenêtres étant bouchées. La nef serait plus récente et plus étroite que le chœur, voûté et éclairé par de larges baies, évoquant le style gothique flamboyant. Graves mentionne en outre une petite fenêtre au-dessus du portail, orné par des dents de scie, et un clocher latéral recouvert d'ardoise[34].
- Le clocher actuel étant également latéral et l'ensemble de l'église couvert d'ardoise, il n'est pas certain s'il s'agit du clocher actuel, mais étant donné que la façade occidentale somptueuse n'a pas retenu l'attention de l'auteur et que la fenêtre qu'il mentionne n'y figure point, elle a vraisemblablement été construite de toutes pièces autour de 1900. L'archivolte du portail occidental est presque aussi haute que l'intérieur de la nef. Le trumeau entre ses deux petites portes surmontées par des arcades en anse de panier arbore une statue de la Vierge à l'Enfant sous un dais. La cloche date de 1731[60].
- Au-dessus du portail, une très grande baie présente un remplage de cinq lancettes dont les extrémités supérieures s'entrelacent pour former le décor de la partie supérieure. Les contreforts aux extrémités occidentales de la nef et des bas-côtés se terminent par des clochetons. Ce faste contraste avec la simplicité des baies ogivales des bas-côtés et des oculi de la nef, qui se développe sur trois travées. Le transept atteint au niveau de la gouttière la même hauteur que la nef, mais la hauteur moindre du faîtage par rapport à cette dernière indique une largeur légèrement moindre. Par contre, l'on ne constate plus de différence de largeur entre la nef et le chœur polygonal. Les deux sont éclairés par des baies au remplage flamboyant.
- Le clocher carré se situe entre le croisillon sud du transept et le chœur et, se singularise par son faible diamètre et les faux pignons en haut de l'étage supérieur, présentant par ailleurs des horloges. Les clochetons, aux quatre extrémités, reproduisent le modèle rencontré sur la façade, aux extrémités des bas-côtés. Le petit toit pyramidal octogonal prend naissance à la base des pignons et semble ainsi prendre du recul. Il est à noter l'absence de tout décor sculpté figuré ou ornemental à l'extérieur de l'église, hormis les exceptions déjà signalées ;
- le monument du Grand Ferré, place Charles-de-Gaulle : le héros local de la guerre de Cent Ans a dû attendre 1889 pour avoir son monument, offert par l'ancien conseiller général du canton d'Estrées-Saint-Denis, G. Meurinne. C'est un bronze du sculpteur Félix Martin, exposé préalablement au salon des Beaux-Arts de 1886 et mesurant 130 cm de haut. Il représente le Grand Ferré en cotte de mailles, terrassant un soldat anglais qu'il écrase sous ses pieds, et s'apprêtant à frapper des deux mains, de sa hache, pour assommer un autre soldat ennemi ;
- L'ancienne féculerie Hongre, 5 rue de Picardie, reconstruite en 1883 après un incendie et agrandie de deux autres bâtiments parallèlese. L'usine cesse toute activité pendant la Première Guerre mondiale[39]. La commune, qui avait acquis le site en 2002, l'a revendu en 2017 à un bailleur social pour qu'il soit réhabilité et transformé en logements et commerces[61].
- le monument aux morts, place Charles-de-Gaulle, inauguré fin 1920 se présente sous la forme d'une obélisque, d'un style habituellement adopté pour ce type de monument[62] ;
- le calvaire de Bailly, RD 13, près du carrefour représente une grande croix en pierre à base pyramidale, placée sur un gros socle cubique gravé de deux vers d'Évangile.
- La mairie, l'église et la porte fortifiée
- Le monument aux morts
- Le Grand Ferré et le côté de l'église
- Maison, rue du Grand Ferré
Personnalités liées à la commune
- Georges Ijlopon, dit le Grand Ferré (vers 1330-1358), héros populaire de la guerre de Cent Ans[36].
Héraldique
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Les armes de Longueil-Sainte-Marie se blasonnent ainsi : Parti : au 1er d'argent à la hallebarde d'or, le fût d'azur, au 2e coupé au I de gueules à deux haches d'armes d'argent passées en sautoir, au II d'azur au mur de ville d'argent ouvert du champ avec une tour à dextre crénelée et couverte d'argent.
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Voir aussi
Bibliographie
- Pascal Lenoir, « En passant par… Longueil-Sainte-Marie », La revue du pays d'Estrées, Grandfresnoy, Association des Deux Montagnes, no 43, , p. 12-19 (ISSN 1637-5858).
- Pascal Lenoir, « La construction de la mairie-école des garçons de Longueil-Sainte-Marie », La revue du pays d'Estrées, Grandfresnoy, Association des Deux Montagnes, no 27, , p. 9-13 (ISSN 1637-5858).
- Jean-Marc Popineau, « Les moines de Saint-Corneille de Compiègne et la région de Longueil-Sainte-Marie », La revue du pays d'Estrées, Grandfresnoy, Association des Deux Montagnes, no 17, , p. 12-19 (ISSN 1637-5858).
- David Labadie, Denis Maréchal et Philippe Marinval, « Arbres fruitiers et cultures jardinées gallo-romains à Longueil-Sainte-Marie (Oise) », Gallia, vol. 59, no 59, , p. 253-271 (ISSN 2109-9588, lire en ligne, consulté le ).
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel.
- Longueil-Sainte-Marie sur le site de l'Institut géographique national.
- Les dossiers de l'Inventaire du patrimoine culturel sur le patrimoine industriel de l'arrondissement de Compiègne.
- « Dossier complet : Commune de Longueil-Sainte-Marie (60369) », Recensement général de la population de 2016, INSEE, (consulté le ).
- « Longueil-Sainte-Marie », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[15].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[16].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
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- Stéphanie Forestier, « Oise : avec la dépollution des sols Brézillon devient acteur du Grand Paris : L’entreprise de BTP basée à Margny-lès-Compiègne a investi Longueil-Sainte-Marie en février dernier. Elle y a inauguré mercredi une plate-forme de transit, de tri et de valorisation des terres polluées issues principalement des chantiers », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
- Élie Julien, « Longueil-Sainte-Marie : Brézillon veut agrandir son site de dépollution : Jusqu’à 250 000 t de terres de chantiers y transiteront. La hausse du trafic routier et la présence de terres polluées dangereuses ne plaisent pas aux riverains », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
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