Canadiens français

Le terme Canadien français (adjectif canadien-français[3]) (en anglais : French Canadian) ou Franco-Canadiens[3],[4],[5],[6],[7] (en anglais : Franco-Canadians) désigne les citoyens canadiens d'ascendance et de culture françaises. De 1763 au milieu du XXe siècle, les Canadiens français forment une population[8],[9],[10] aspirant à une plus grande émancipation et reconnaissance de la part du gouvernement fédéral canadien[11]. La Chambre des Communes du Canada et l'Assemblée nationale du Québec reconnaissent comme une nation le Québec, seule province du Canada où les Canadiens d'origine française sont majoritaires. Aujourd'hui, les Canadiens français sont plutôt considérés aujourd'hui comme une origine ethnique dont les ancêtres ont fondé le Canada de la Nouvelle-France (appelé aussi Canada français[12],[13],[14]) aux XVIIe et XVIIIe siècles. Avec les Acadiens, Brayons, Cadiens et Métis, ils composent la francophonie nord-américaine issue de l'Amérique française[15],[16],[17],[18]. Les Canadiens français comptent parmi les nations fondatrices de la Confédération canadienne et représentent l'un des grands groupes ethniques du Canada avec les Premières Nations et les Canadiens anglais[19]. Ils constituent toujours l'ethnie majoritaire au Québec[20].

Canadiens français
Populations importantes par région
Canada 4 680 820 (2016)[1]
États-Unis 2 109 242 descendants compris (2017)[2]
Autres
Régions d’origine France
Langues Français, Français québécois
Religions Catholicisme
Ethnies liées Québécois
Canadiens francophones
Diaspora québécoise
Franco-Américains, Acadiens, Brayons, Cadiens

Depuis 1969, et l'adoption de la loi sur les langues officielles[21], le terme « Canadiens français » laisse place à « Canadiens francophones ». Au Québec, c'est plutôt à la faveur du développement du nationalisme québécois et du mouvement pour l'indépendance du Québec centrés sur une identification exclusive à un État québécois, que le terme « Québécois » remplace celui de « Canadiens français ».

Ethnonymie

Formé de l'ethnonyme « Canadiens » qui désigna, à partir des explorations de Jacques Cartier certaines Premières Nations de la vallée du Saint-Laurent (en concurrence avec l'ethnonyme « Canadois[22] ») et du nom « Français » désignant les sujets du royaume de France, le vocable « Canadiens français » apparaît au tournant du XVIIIe siècle[23] pour identifier les Français nés au Canada. Faisant suite à l'expression « François-Canadois[24] », il fut utilisé tout comme « Français du Canada[25] », « Français-Canadiens[26] » ou le plus souvent « Canadiens[27]» jusqu'à la fin de la Nouvelle-France.

Si le vocable « Canadiens » fut généralement préféré par les Canadiens français pour évoquer entre eux leur réalité nationale, l'expression Canadiens français s'impose rapidement à l'écrit, puis de manière générale, avec la mise en minorité progressive des Canadiens français au Canada durant le XIXe siècle de même que l'émergence et l'affirmation toujours plus grande d'un nationalisme étatique canadien à la suite de la création de la fédération canadienne. On situe généralement à l'époque de la Première Guerre mondiale, l'appropriation par les populations d'origine anglo-saxonne d'une identité canadienne étendue « d'un océan à l'autre ». L'appellation de « Canadiens français » dominera ainsi jusqu'aux années 1970.

Le peuplement canadien-français, d'abord localisé dans la vallée du Saint-Laurent (aujourd'hui au Québec), s'étendit dès la Nouvelle-France à l'intérieur du continent, notamment au pourtour des Grands Lacs[28]. Au XIXe siècle, cette expansion atteint l'Ouest américain et l'Ouest canadien, de même que plusieurs États de Nouvelle-Angleterre où les Canadiens français prennent le nom de « Franco-Américains ». La diaspora canadienne-française couvre ainsi l'ensemble de l'Amérique du Nord. Notons que les Acadiens et les Métis ont parfois été englobés dans la dénomination « Canadiens français » prise dans son acception nationale la plus large.

Orthographe

L'orthographe de l'expression « Canadiens français » a varié dans le temps, tant du fait d'une certaine liberté orthographique admise avant le XIXe siècle que, par la suite, de choix étymologiques non exempts de considérations politiques ou idéologiques. Dans son sens premier de « Français du Canada », l'expression commandait des majuscules étant simplement la combinaison des deux substantifs « Canadiens » et « Français » qu'on reliait ou non d'un trait d'union (Canadiens-Français)[29]. Vers la fin du XIXe siècle, avec le développement d'un nationalisme pan canadien, notamment chez les intellectuels libéraux, on voit apparaître la forme « Canadiens français » pour exprimer moins une nationalité qu'un simple qualificatif de culture. Cette forme orthographique sera normalisée vers l'époque de la Première Guerre mondiale jusqu'à ce qu'on lui préfère, dans les années 1970, le qualificatif « francophones » afin de marquer une préférence linguistique propre à certains citoyens canadiens.

Caractéristiques nationales

Si on dénote dès l'époque du Canada de la Nouvelle-France un caractère singulier qui distingue les Canadiens français des Français métropolitains[30], cela relève davantage d'un régionalisme. Le Canada français est une province de France[31] au même titre que l'Alsace ou la Bretagne. Il aura fallu le choc de l'abandon du pays par la France à la Grande-Bretagne pour que naisse la nation canadienne-française. Cette cession, survenue à la suite de la signature du traité de Paris de 1763, pose en effet problème. Les Canadiens français sont catholiques alors que l'Empire britannique proscrit le catholicisme. Or, par volonté de Louis XV, un article spécifique[32] du traité leur garantit la libre pratique de leur religion.

La religion catholique est ainsi, d'un point de vue légal, le premier des éléments positifs qui définissent la nationalité canadienne-française et qui assurent son droit à l'existence. Les institutions canadiennes-françaises qui seront fondées aux cours des siècles suivants seront ainsi pour la plupart de confession catholique.

Le deuxième élément reconnu par la couronne britannique sera le maintien du droit civil français par l'Acte de Québec de 1774. Tous les aspects légaux entourant notamment la famille, la propriété et le travail pourront continuer d'être réglementés dans la « Province of Quebec » selon la tradition civiliste propre aux Canadiens français.

Simultanément à la reconnaissance du droit français, le pouvoir britannique reconnaît aussi le statut officiel de la langue française qui constitue un troisième élément positif de la nationalité canadienne-française. Ce statut sera d'ailleurs confirmé en 1793 par l'Assemblée législative[33] du Bas-Canada, puis par le Parlement du Canada-Uni et par l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867.

Quatrième élément, un ensemble de référents socioculturels transmis par la famille et par l'école, notamment une histoire et une culture française enrichies des savoirs et des pratiques hérités d'un enracinement en sol canadien depuis 1534.

Enfin, la connaissance intime d'un territoire où ces éléments positifs ont pu se déployer dans leur plénitude par une mise en valeur séculaire, un territoire successivement appelé Canada, Province of Quebec, Bas Canada, Canada East, puis Province de/du Québec et qui est considéré, du moins jusqu'aux années 1970, patrie des Canadiens français.

Histoire

Nouvelle-France (1534-1763)

L'histoire des Canadiens français et du Canada français débute avec les voyages de Jacques Cartier (1534-1542) au cours desquels l'explorateur reconnait un territoire qu'il nomme Canada et qu'il place sous juridiction du roi de France. La colonie de Cap-Rouge (appelé Charlesbourg-Royal, puis France-Roy) fondée à l'occasion du troisième voyage de Cartier et qui abrita plusieurs centaines de colons entre août 1541 et juillet 1543[34] constitue ainsi une première tentative de peuplement français au Canada.

La mort de François Ier, commanditaire de Cartier, puis les Guerres de religion qui divisent la France jusqu'à la fin du XVIe siècle, détournent les mouvements de colonisation française du Canada. Seuls les pêcheurs, basques et bretons notamment, ainsi que les marchands de fourrures continuèrent à remonter le Saint-Laurent.

Si en 1600, un premier poste de traite permanent est établi à Tadoussac par François Dupont-Gravé et Pierre de Chauvin, il faut attendre la fondation de Québec en 1608 par Samuel de Champlain pour qu'une nouvelle colonie de peuplement puisse être établie au Canada français. Rappelons que l'histoire du peuplement de l'Acadie débute en 1604 avec la fondation d'une colonie sur l'île Sainte-Croix.

Le peuplement du Canada français connaît des débuts très lents. D'une part, la mort d'Henri IV en 1610 et la minorité de Louis XIII ne favorisent pas une intervention directe du pouvoir royal, et d'autre part, l'acclimatation assez rude, l'insécurité face à la menace iroquoise et l'opposition profonde qui existe entre un commerce des fourrures lucratif et une colonisation agricole qui demande de coûteux investissements, constituent les principaux obstacles au développement de la colonie. Une première famille, celle de Louis Hébert et de Marie Rollet, s'établit tout de même à Québec en 1617.

En 1627, on établit la Compagnie des Cent-Associés[35] qui devait assurer sur 15 ans l'établissement de 4000 colons. Malheureusement, la flotte de 1628 avec 300 colons à son bord devait être capturée par les frères Kirk, des marchands rivaux à la solde de l'Angleterre en guerre contre la France depuis 1627. Québec, sans ressources, doit capituler en 1629 alors même qu'un traité de paix est signé entre les belligérants. Québec ne sera rendu à la Couronne française qu'en 1632. La Compagnie des Cent-Associés est ruinée et le retour des autorités coloniales n'y peuvent guère rien y changer. La population se limitera encore pour dix ans à quelques centaines d'individus[36].

Néanmoins, l'expansion territoriale reprend. Champlain charge le Sieur de Laviolette d'établir un fortin plus haut sur le cours du Saint-Laurent à l'embouchure du Saint-Maurice marquant ainsi les débuts des Trois-Rivières en 1634. Cette fondation rapproche les Français de leurs alliés amérindiens dans la lutte qui les opposent aux Iroquois. Une guerre qui s'intensifiera au tournant des années 1640. Sous l'impulsion de la Société de Notre-Dame de Montréal pour la conversion des Sauvages de la Nouvelle-France, un poste est fondé sur l'île de Montréal en 1642. Pendant près de 20 ans, et surtout après la destruction de la Huronie en 1649-50, les premiers montréalais -les Montréalistes- vivront dans des conditions précaires, en butte aux expéditions punitives iroquoises. Cela dit, la fondation de Ville-Marie présente l'avantage de détourner les incursions de Québec et d'y faciliter ainsi les progrès de la colonisation.

Il faudra attendre l'exploit du Long-Sault de Dollard des Ormeaux, de ses compagnons et de leurs alliés algonquins en 1660 pour la pression se relâche sur Montréal. En 1665, Louis XIV, qui en 1663 a fait de la Nouvelle-France une province royale[37], envoie le Régiment Carignan-Salières fort de 1 200 hommes pour pacifier le pays. Cette pacification réussie ouvrira une période de fort développement orchestré par l'intendant Jean Talon et le gouverneur Frontenac, un développement marqué par l'arrivée des Filles du Roi dont la fécondité assurera la pérennité du peuplement canadien-français.

Une seconde période sera cruciale pour l'enracinement des Canadiens français, celle de l'intendance de Gilles Hocquart sous l'administration duquel (1729-1748) la population passe de 30000 à 50000 environ[38].

Régime britannique (1763-1867)

Les Britanniques, qui avaient obtenu l'Acadie par le traité d'Utrecht en 1713, avaient déporté 75 % des Acadiens vers d'autres colonies britanniques en 1755. Ailleurs en Nouvelle-France les habitants échappèrent à ce sort en partie grâce aux articles de la capitulation, qui firent d'eux des sujets britanniques sans qu'ils ne soient pour autant dénaturalisés en France[39]. En 1763, la signature le 10 février 1763 du Traité de Paris par George III mettant fin à la Guerre de Sept Ans « cède » la Nouvelle-France à la Couronne d'Angleterre à l'exclusion de la Louisiane (L'Espagne reçoit l'ouest du Mississippi, donc la Louisiane, et le delta et la Nouvelle-Orléans (Nouvelle-France). Cette même année 1763 la Proclamation royale signée par George III du Royaume-Uni crée la Province of Quebec par Proclamation royale du 7 octobre 1763 Indian Bill of Rights » ou « Magna Carta for Indian affairs »). Puis, l'Acte de Québec de 1774, toujours sous George III, fait le de la Province of Quebec (1763–1791), un vaste territoire s’étendant du Labrador jusqu’aux confins des Grands-Lacs jusqu’en Haute-Louisiane et permet d'utiliser à nouveau le code civil français dans cette Province of Quebec. Après la signature du Traité de Paris le 3 septembre 1783 par le même George III qui reconnaissait la nouvelle indépendance des États-Unis fait perdre à la Province of Quebec sa partie sud près des Grands-Lacs. L’Acte constitutionneldu 10 juin 1791 adopté par le Parlement britannique et signé toujours par George III scinde la Province of Quebec en créant le Haut-Canada et le Bas-Canada pour satisfaire les demandes des sujets loyalistes ayant quitté les États-Unis à la faveur de la guerre d’indépendance américaine de 1775-1783 et instaure le parlementarisme de type britannique, accordant à certains mâles, propriétaires terriens, le privilège de participer à l’élection des membres de l’Assemblée législative dont les lois devaient être d’abord entérinées par un conseil législatif nommé par le gouverneur ; de même que le système des comtés. Les Bas-Canadiens firent connaissance avec le système parlementaire britannique à partir de 1791, avec la création d’une assemblée législative composée de députés élus.

Cette assemblée législative n'ayant pas de pouvoirs réels, cette situation aboutit à la révolte des Patriotes de 1837–1838, qui fut plus virulente dans le Bas-Canada que dans le Haut-Canada et à l'issue de laquelle les deux provinces furent unifiées. Cette union avait notamment pour but de restreindre les pouvoirs politiques des Canadiens d'origine française. En 1840 (sous la jeune reine Victoria, qui a régné du 20 juin 1837 au 22 janvier 1901 (63 ans, 7 mois et 2 jours), l’Acte d’Union des Haut-Canada et Bas-Canada est adopté par le Parlement du Royaume-Uni en juillet 1840 pour donner suite au Rapport Durham (John George Lambton) commandé après l’écrasement des rébellions des Patriotes de 1837-1838 et prônant l’assimilation de sujets britanniques originaires de Nouvelle-France vivant dans les Haut et Bas-Canada et imposant l’unilinguisme anglais dans les institutions législatives (Article 41) ; article finalement abrogé le 18 janvier 1849 grâce notamment à l’action de Louis-Hippolyte La Fontaine (premier chef de gouvernement démocratiquement désigné à travers l’ensemble du monde colonial, tous empires confondus). Au cours des années 1850, après plusieurs décennies d'immigration britannique, les Canadiens d'origine française devinrent minoritaires au Canada-Uni. Cette immigration majoritairement irlandaise et écossaise commença à se nommer « Canadian » et non plus britannique.

Progressivement, dans la foulée de l'accroissement des populations de langue anglaise au Canada depuis 1840 et, notamment, à compter de la pendaison de Louis Riel (16 novembre 1885), l'expression « Canadiens français » se substitua à « Canadiens » dans la langue française, pour désigner l'identité nationale de la collectivité canadienne originaire de Nouvelle-France ayant survécu au traité de Paris de 1763. Ainsi, ils se distinguaient des Canadiens anglais qui, dès 1867, année de naissance de la Confédération, faisaient leur l'identité canadienne dans la désignation de leur citoyenneté et lieu de résidence.

En 1844, la population canadienne française se chiffre à 524 000 âmes[40]. En 1851, en raison principalement de l'immigration britannique, la population francophone devient minoritaire au Canada[41].

Confédération canadienne (1867-1945)

Chez les francophones hors Québec, le terme « Canadiens français » est parfois utilisé, dans un contexte contemporain, pour faire référence à tous les Canadiens francophones, se confondant ainsi avec l'expression « Franco-Canadiens »[réf. nécessaire]. Au Québec, depuis que s'est développée l'identité québécoise avec la montée du nationalisme québécois dans les années 1960, les termes « Canadiens français » et « Québécois » se complètent, notamment dans les documents officiels de l'État, afin de distinguer précisément l'ethnicité canadienne-française de la citoyenneté québécoise[réf. nécessaire]. Dans la langue anglaise, toutefois, les vocables « Canadiens » et « Québécois » désignent proprement l'origine française selon qu'il est question de l'ensemble des Canadiens francophones ou, précisément, de ceux du Québec — par opposition à « Canadians » et « Quebeckers » qui désignent respectivement l'ensemble des citoyens du Canada et du Québec.

Par extension, les Franco-Américains sont des habitants des États-Unis d'ascendance française ou, simplement, de langue française. Cependant, en Nouvelle-Angleterre, le terme « Franco-Américains » réfère précisément aux Canadiens français et à leurs descendants. En 2008, le Connecticut déclara la date du 24 juin, journée franco-américaine, pour reconnaître la culture et l'influence des Canadiens français dans cet État. Puis, les États du Maine, New Hampshire, et Vermont emboîtèrent le pas[42].

Les Acadiens des Provinces maritimes et les Métis forment des communautés francophones distinctes. À l'origine, les termes Canadien et Acadien référaient aux habitants de ce qui était les « provinces » françaises du Canada et d'Acadie en Nouvelle-France. Après la Conquête, la « province » française du Canada est appelée Province of Québec, plus tard appelé Bas-Canada, puis Canada-Uni, puis Québec. L'Acadie était l'une des trois régions de la Nouvelle-France. Une partie de l'Acadie a été rattachée aux 13 colonies anglaises à compter de 1713.

Le traité d'Utrecht est signé en 1713. L'article 12 rend définitivement l'Acadie au Royaume-Uni, de même que la Terre de Rupert et Terre-Neuve. La France conserve tout de même l'île Saint-Jean (île du Prince-Édouard) et l'île Royale (île du Cap-Breton). De plus, la France considère que toute l'Acadie (l'actuel Nouveau-Brunswick ainsi que l'est du Maine et la Gaspésie) lui appartient toujours.

Après la Conquête de 1759-1760, la Grande-Bretagne obtient de la France ses possessions en Nouvelle-France, à savoir, l'Île Royale, l'Isle Saint-Jean (Île-du-Prince-Édouard), une partie de l'Acadie appartenant toujours à la France, et sa « province » de Nouvelle-France appelée le Canada, y compris le bassin des Grands Lacs et la rive gauche du Mississippi, une partie de la « province » de Nouvelle-France appelée Louisiane.

Néanmoins, depuis ce temps (où le terme « Canada » ne désigne plus uniquement les basses-terres du Saint-Laurent, appelées Province of Québec après la Conquête, mais bien l'ensemble des provinces appartenant à la Confédération), les Acadiens sont évidemment considérés comme des Canadiens de langue française.

Les États-Unis comptent également une communauté franco-américaine. Présente surtout en Nouvelle-Angleterre, mais également au Michigan et dans les autres États du Midwest, elle est principalement issue des Canadiens de Nouvelle-France, mais parfois aussi des Acadiens, surtout près de la frontière entre le Maine et le Nouveau-Brunswick. Les Cadiens de Louisiane descendent essentiellement de la population de la Nouvelle-France, dont de nombreux Acadiens déportés de Nouvelle-Écosse dans les années 1750, peu avant la Conquête, mais aussi provenant des possessions françaises de Saint-Domingue (Haïti), de l'Alabama ou directement de la France. Dans L'Avenir du français aux États-Unis, Calvin Veltman constate que la langue française a été délaissée si massivement que le terme « Canadien français » fait davantage référence à l'ascendance française qu'à l'usage de la langue française au XXIe siècle.

Canada contemporain (1982-)

L'assimilation linguistique et le remplacement des générations francophones au Québec et au Canada demeure un sujet de préoccupation[43],[44],[45].

Distinction et stigmatisation des Canadiens d'origine française

Pour se distinguer des « Canadiens » d'origine française, l'appellation French Canadian a commencé à être utilisée dans les journaux de Toronto pour stigmatiser les Métis de l'Ouest qui voulaient protéger leurs territoires et pour susciter l'appui des « Canadians » (l'immigration d'origine écossaise, irlandaise et britannique)[46]. Au début du siècle dernier, l'appellation « French Canadian » avait toujours ce caractère dénigrant, comme le démontrent les films tournés à Hollywood à cette époque quand ils avaient trait à l'histoire du Canada. Les vilains étaient des French Canadians.

« En 1975, le journaliste et historien populaire Pierre Berton publie Hollywood’s Canada, the Americanisation of Our National Image. Cette magistrale étude recense 575 productions hollywoodiennes se déroulant au Canada depuis 1907 et elle révèle les caractéristiques thématiques, presque constantes, dans l'ensemble des films : le rôle négatif, le « vilain », est attribué à des Canadiens français frustrés, laids, barbus, puants, gros bras sans intelligence, retors, souvent violeurs, alors que l'agent de la « Police montée » « qui attrape toujours son homme », bel homme, propre, intelligent, séducteur, a toujours un nom anglais. L'héroïne, la jeune fille toujours séduisante et tentation pour le héros, parfois très pure, mais souvent un peu putain, est généralement une Canadienne française. Quant aux Métis, toujours engendrés par des francophones, ils sont doublement dangereux puisqu'ils allient la sauvagerie des Indiens et de celle des Canadiens français »

 Dictionnaire de la Censure : littérature et cinéma[47]

La représentation dénigrante des Canadiens français par Hollywood est toujours d'actualité. Le film The Revenant, contrairement au livre dont il est inspiré, perpétue leur représentation en d'affreux barbares[48],[49],[50],[51].

L'expression dénigrante a choqué les Canadiens d'origine française, mais pour se montrer solidaires des Métis et de Louis Riel, ils endossèrent progressivement cette appellation après la pendaison de Louis Riel le , et ce, jusque dans les années 1960, soit plus ou moins pendant 75 ans.

La contribution des Canadiens d'origine française fut essentielle pour assurer l'établissement d'un « gouvernement responsable » et la mise en place de la Confédération canadienne en 1867. Cependant, vers la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, le mécontentement des Canadiens d'origine française s'accentue au sujet de leur rôle au sein du Canada.

Durant cette période, environ un million de Canadiens d'origine française quittèrent le Québec pour s'établir aux États-Unis, principalement en Nouvelle-Angleterre. Les raisons de cet exode furent principalement économiques, mais également politiques. Le Premier ministre Wilfrid Laurier avait nommé comme ministre de l'Immigration Clifford Sifton, qui voyait d'un mauvais œil l'immigration de francophones dans les provinces de l'Ouest. Il préférait recruter les immigrants anglais, allemands, ukrainiens et américains pour défricher les terres des provinces de l'Ouest. Le coût du transport étant deux fois plus élevé que pour les immigrants venant de l'Angleterre, les Canadiens français ont préféré se rendre en Nouvelle-Angleterre pour travailler dans l'industrie du textile, les entreprises assumant le coût du transport[52].

Schéma historiographique

Ci-dessous, un schéma historiographique relatif au terme « canadiens-français » et ses équivalents, de son apparition jusqu'au XXIe siècle.

De la Nouvelle-France au XXIe siècle

Généalogie

Outre les archives diocésaines et nationales, divers organismes et ouvrages généalogiques permettent à d'aucuns de retracer l'origine françaises depuis l'époque de la colonie française. Parmi les documents écrits se trouvent, certes, les actes de baptême, mariage et sépulture, mais aussi les recensements entre autres choses. Mais, si tous les canadiens d'origine française, comme les Acadiens, peuvent produire au XXIe siècle leur arbre généalogique en remontant jusqu'aux premiers temps de la colonie, c'est grâce à l’ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539, qui oblige les paroisses et les diocèses du royaume de France, y compris, en l'occurrence, du vice-royaume de Nouvelle-France, à tenir un registre des baptêmes. En 1579, l’ordonnance de Blois étendit cette obligation aux mariages et sépultures. Quant au Code Louis de 1667, celui-ci exigea la tenue des registres en double exemplaire.

En moyenne, une douzaine de générations se sont succédé depuis l'installation de la colonie française jusqu'au début du XXIe siècle. En général, l'endogamie est de rigueur, mais l'on retrouve parfois des ascendances communes, cousinages et fraternités avec les Acadiens. Aussi l'île d'Orléans est-elle surnommée le « berceau de l'Amérique française » et le« microcosme traditionnel du Canada français ». En effet, située dans la région immédiate de la « vieille capitale » de la Nouvelle-France, l'île est un des premiers lieux où s'établirent les colons venus d'Europe. Elle abrita dans les premiers temps de la colonie les ancêtres d'une large partie des Canadiens français d'aujourd'hui.

Organismes

Ci-dessous une liste des principaux organismes permettant à d'aucuns de retracer l'origine française des familles canadiennes :

Ouvrages

Ci-dessous une liste des principaux ouvrages généalogiques retraçant l'origine française des familles canadiennes :

  1. Charbonneau, Hubert et Jacques Legaré. 1980. Répertoire des actes de baptême, mariage et sépulture et des recensements du Québec ancien, vol. I-XLVII. Montréal : Les Presses de l'Université de Montréal. (ISBN 2-7606-0471-3).
  2. Jetté, René et collab. 1983. Dictionnaire généalogique des familles du Québec. Des origines à 1730. Montréal : Les Presses de l'Université de Montréal. (ISBN 9782891058155).
  3. Montgomery Elliot, Noël. 1992. Les Canadiens français 1600-1900, vol. I-III. Toronto : 1re éd., La Bibliothèque de recherche généalogique. (ISBN 0-919941-20-6).
  4. Tanguay, Cyprien. 1871-1890. Dictionnaire généalogique des familles canadiennes. Depuis la fondation de la colonie jusqu'à nos jours, vol. I-VII. Nouvelle édition, 1975, Montréal : Éditions Élysée. (ISBN 0-88545-009-4).

Anthropologie physique

Au début du XIXe siècle, le visage des Français du Canada est long et mince ; leur teint brunâtre et hâlé, devient quelquefois plus foncé que celui des Amérindiens ; les yeux petits et noirs ont beaucoup de vivacité ; le nez avancé tend à la forme aquiline ; les joues sont maigres, les lèvres peu épaisses et les pommettes saillantes. Tel est le portrait des cinq-sixièmes des Canadiens[53].

Ethnologie

Le vieux Québec et ses maisons coloniales, cœur historique de la nation canadienne-française et « vieille capitale » de toute la Nouvelle-France.
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Affirmation nationale

Bien que le terme canadien-français fasse référence à une ascendance française, depuis la Révolution tranquille des années 1960, l'affirmation canadienne-française[réf. nécessaire] tend à se différencier de l'affirmation québécoise depuis 1982, puisque cette dernière revêt un caractère strictement civique contrairement à la première qui est d'ordre culturel et linguistique. Autrement dit, l'affirmation canadienne-française dépend uniquement de la communauté historique établie sur les terres du Québec[réf. nécessaire]. À l'opposé, dans la dynamique multiculturelle imposée en 1982 par la Charte canadienne des droits et libertés, l'affirmation québécoise, proprement dite, dépend de la confrontation entre Canadiens français et minorités ethniques dont les effets de l'immigration se développent de plus en plus depuis les dernières années[réf. nécessaire].

Au cours des derniers siècles, de génération en génération, se développèrent diverses formes d'action nationale qui, notamment, sous Honoré Mercier, Henri Bourassa, Lionel Groulx et Maurice Duplessis, assurèrent la cohésion et le rapport de force du peuple canadien-français, dans une volonté collective de sauvegarder la culture de langue française en Amérique, malgré l'isolement et la faible condition économique des Canadiens français devant la forte immigration britannique[style à revoir].

Canada français

Proportion de Canadiens français dans les provinces canadiennes.
Aire territoriale des Canadiens français et Franco-Américains aux États-Unis (voir les teintes de rouge), selon le recensement de 2000.
Aire territoriale des « Canadiens » (en rouge) et des « Français » (en bleu) au Canada, selon le recensement de 2006.
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Le terme Canada français, par opposition au Canada anglais, représente généralement les territoires où sont majoritaires les Canadiens français : le Québec et l'Acadie principalement. Il est distint des anciennes frontières coloniales, puisque l'Acadie y est par exemple souvent inclus.

La dénomination des Canadiens francophones varie en fonction de leur province d'origine :

Un nombre significatif de Canadiens d'origine française est recensé :

  • Ottawa, Ontario
  • Cornwall, Ontario
  • Hawkesbury, Ontario
  • Sudbury, Ontario
  • Hearst, Ontario
  • Windsor, Ontario
  • Winnipeg, Manitoba
  • Gravelbourg, Saskatchewan
  • Prince Albert, Saskatchewan
  • Regina, Saskatchewan
  • Falher, Alberta
  • Peace River/St-Isidore/Marie-Reine, Alberta

Sont également recensées des communautés francophones importantes dans les localités suivantes, mais il ne s'agit pas de Canadiens français si l'on considère que les Acadiens ne font pas parti des Canadiens français :

  • Péninsule de Port-au-Port, Terre-Neuve-et-Labrador (Franco-terre-neuvien)
  • Grand-Sault, Nouveau-Brunswick (Cadiens)
  • Edmundston, Nouveau-Brunswick (Acadiens)
  • Moncton, Nouveau-Brunswick (Acadiens)

Associations générales

Associations liées à la francophonie au Canada

Centre-ville du Grand Sudbury, foyer culturel principal des Franco-Ontariens.

Au Québec

Symbole des Québécois.

Au Québec, le terme « Canadien français » a été de plus en plus massivement renié depuis la Révolution tranquille des années 1960. À un point tel que depuis lors toutes les institutions publiques de la province de Québec ont adopté le terme « Québécois » pour désigner les habitants du Québec. Le gouvernement fédéral a aussi adopté ce terme pour parler des gens du Québec[66].

L'ex-ministre péquiste Rodrigue Tremblay résume ainsi la distinction de point de vue fondamental entre les deux termes : « On voit là toute la différence pratique entre un “Québécois” appartenant à une nation majoritaire au Québec, et un “Canadien français” faisant partie d'un groupe ethnique minoritaire dans le reste du Canada. Le Québécois est politiquement majoritaire chez lui et il a les moyens d'organiser sa survie et son développement; le Canadien français est minoritaire et il doit compter, pour sa survie et son développement en tant que francophone, sur la bienveillance possiblement changeante d'une majorité anglo-canadienne[67]. »

Religion

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Cour intérieure du Séminaire de Québec, fondé en 1663 par Mgr François de Montmorency-Laval.

L'Église catholique a longtemps exercé l'autorité morale dans la vie sociale et politique des Canadiens d'origine française, selon la doctrine ultramontaine. L'omniprésence et la distinction du clergé catholique était telle que l'on reconnaissait l'organisation de la société d'ordres. Cependant, si la religion chrétienne de confession catholique imprime foncièrement sa spécificité dans le cœur de la collectivité, c'est grâce à l’édit de Fontainebleau de 1685, qui interdit à tous non-catholiques de s’établir dans la colonie de Nouvelle-France.

Sans le clergé, l'assimilation culturelle des Canadiens d'origine française aurait probablement été une réalité plus importante qu'elle ne l'a été réellement. Malgré la Grande Hémorragie entre 1840 et 1930, les Canadiens d'origine française aux États-Unis continuèrent à concrétiser leur profond attachement à la religion catholique. Comme au Canada, ils construisirent des écoles primaires, secondaires et post-secondaires à vocation catholique, ainsi que des hôpitaux appelés Hôtel-Dieu, pour les amérindiens et eux.

Durant les années 1960, au Québec, l'État québécois prend forme et remplace dès lors l'Église dans ses fonctions civiques; notamment, en matière de culture, d'éducation, de langue et de santé. Cependant, dans les autres provinces canadiennes et aux États-Unis, l'Église catholique continua à exercer son rôle de protecteur de la langue et de la culture d'origine française, mais à un degré moindre qu'auparavant, bien que toutefois important, puisque l'Église s'était déjà adaptée au milieu anglophone, là où la séparation des pouvoirs temporel et spirituel existait depuis longtemps[réf. nécessaire].

Par conséquent, au Québec, depuis la Révolution tranquille, la sécularisation a été très rapide.

Culture

La place d'Armes de Montréal, lieu historique de rassemblement public des Canadiens français.

La fête nationale des Canadiens d'origine française correspond traditionnellement à la fête de la Saint-Jean, le 24 juin de chaque année, qui est aussi Fête nationale du Québec.

Le Carillon Sacré-Cœur est un drapeau conçu vers 1902 par l’abbé Elphège Filiatrault dans le but de doter les Canadiens français d’un drapeau national[68]. Drapeau ethnique à l'instar du tricolore étoilé, il coexiste depuis la seconde moitié du XXe siècle avec le fleurdelisé et les autres drapeaux civiques des Canadiens francophones.

Littérature

La littérature patriotique comprend, notamment :

Journaux et revues :
Romans :

Bonheur d'occasion (roman) de Gabrielle Roy, 1945

Romans du terroir :
Chants patriotiques
Chanson populaire
Interprètes

Folklore

Personnalités notoires

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Conceptions françaises des rapports entre la France et les Canadiens d'origine française

La perte de la qualité du français par les Canadiens français a été remise en cause implicitement par l'État français après 1763[69]. Plusieurs auteurs, parmi lesquels Tocqueville, affirment le maintien de la qualité de leur français malgré la subjugation par les Britanniques. Après 1870, l'abbé Raboisson, auteur nationaliste français, assimile leur cas à celui des Alsaciens-Lorrains, c'est-à-dire des Français arrachés de force à leur nation.

Ces conceptions, réactualisées dans le contexte de la montée de l'indépendantisme québécois, furent à l'origine de la politique française d'émancipation des Canadiens français[Quoi ?] menée par Charles de Gaulle à partir de 1967 et de son fameux discours à Montréal[réf. nécessaire]. Elle se formalisa dans l'affirmation du slogan Français du Canada, qui visa à affirmer les devoirs de la France envers ce peuple du Canada. L'année 1967 vit ainsi la rédaction d'un avant-projet de loi du retour, réaffirmant la nationalité française rémanente des Canadiens d'origine française[70]. Ce projet fut laissé en déshérence à la suite du départ de De Gaulle de la présidence en 1969. Cette vision d'une communauté nationale française comprenant les Français et les Canadiens français trouve des échos chez Louis-Joseph Papineau, Georges-Antoine Belcourt, Laurent-Olivier David et Henri Bourassa[71].

De Nouvelle-France

Après la Conquête

Des groupes francophones situés en terre d'origine
Des groupes francophones formés de l'émigration canadienne-française

Des autres peuples issus de la colonisation de Nouvelle-France

Notes et références

  1. « Profil du recensement, Recensement de 2016 - Canada [Pays] et Canada [Pays] », sur statcan.gc.ca, (consulté le ).
  2. (en) « PEOPLE REPORTING ANCESTRY », sur factfinder.census.gov (consulté le ).
  3. Office québécois de la langue française, « Majuscule aux noms de peuples et d’habitants », sur vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca (consulté le ).
  4. « Franco-Canadien », sur TERMIUM Plus, Bureau de la traduction (consulté le ).
  5. « franco-canadien », sur Usito (consulté le ).
  6. « franco-canadien », dictionnaire Larousse (consulté le ).
  7. Le Grand Robert de la langue française (version numérique , 2022) : « franco-canadien, ienne : ◆ N. Canadien(ne) francophone. Les Franco-Canadiens de la Saskatchewan. ».
  8. « Nos droits à l'indépendance politique / Wilfrid Morin ; préface du T.R.P. Yves de La Brière... », sur numerique.banq.qc.ca (consulté le ).
  9. « L'accession à la souveraineté et le cas du Québec : conditions et modalité politico-juridiques Brossard, Jacques, 1933-2010Montréal : Presses de l'Université de Montréal, 1976. Pp. 160-187. », sur cap.banq.qc.ca (consulté le )
  10. « L'Action nationale, v. 1(1933), n°1, pp. 3-5. », sur numerique.banq.qc.ca (consulté le ).
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  12. « Elemens d'astronomie et de geographie - Canadiana en ligne », sur www.canadiana.ca (consulté le ).
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  16. La Société généalogique canadienne-française.
  17. Musées de la civilisation et de l'Amérique française.
  18. Le Québec : une histoire de famille.
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  25. « Nouveau voyage d'un pais plus grand que l'Europ... - Canadiana en ligne », sur www.canadiana.ca (consulté le ).
  26. « Relations de la Louisiane, et du fleuve Mississipi - Canadiana en ligne », sur www.canadiana.ca (consulté le ).
  27. « Histoire d’un mot L’ethnonyme Canadien de 1535 à 1691 – Celat » (consulté le ).
  28. Jean Lamarre, « Migration et présence des Canadiens français dans le Midwest : bilanhistorique et historiographique », Bulletin d'histoire politique, volume 24, numéro 2, hiver 2016 (lire en ligne)
  29. Hercule Beaudry, « Le conseiller du peuple, ou, Réflexions adressées aux Canadiens-Français / par un compatriote », sur numerique.banq.qc.ca (consulté le )
  30. « Travels into North America - Canadiana en ligne », sur www.canadiana.ca (consulté le )
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  40. Patrice Groulx, François-Xavier Garneau, poète, historien et patriote, Boréal, , p. 144.
  41. Gérard Bouchard, Les nations savent-elles encore rêver?, Boréal, , p. 238.
  42. Edmonton Sun, 21 avril, 2009.
  43. « Cinquante ans de gestion hypocrite du déclin des francophones », sur Le Devoir (consulté le )
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  58. Association franco-yukonnaise.
  59. Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse.
  60. Fédération des francophones de la Colombie-Britannique.
  61. Fédération des francophones de Terre-Neuve et du Labrador.
  62. Fédération franco-ténoise.
  63. Société de l'Acadie du Nouveau-Brunswick.
  64. Société franco-manitobaine.
  65. Société Saint-Thomas-d'Aquin.
  66. Exemple : Le premier ministre a présenté aux Communes sa propre motion reconnaissant que les Québécois forment une nation au sein d'un Canada uni.
  67. Rodrigue Tremblay, La régression tranquille du Québec, Fides, 2018, p. 91.
  68. Ministère de la Culture et des Communications, « Communiqués », sur mcc.gouv.qc.ca, (consulté le ).
  69. Baraton Edouard, De Gaulle ou l'hypothèque française sur le Canada, Paris, Harmattan, , 218 p. (ISBN 978-2-343-01884-3, lire en ligne), p. 71-77.
  70. Baraton Edouard, De gaulle ou l'hypothèque française sur le Canada, Paris, Harmattan, , 218 p. (ISBN 978-2-343-01884-3, lire en ligne), p. 171-174, 215.
  71. Baraton Edouard, De Gaulle ou l'hypothèque française sur le Canada, Paris, Harmattan, , 218 p. (ISBN 978-2-343-01884-3, lire en ligne), p. 81-85.

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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