Cercy-la-Tour

Cercy-la-Tour est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Cercy-la-Tour

Blason
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Château-Chinon (Ville)
Intercommunalité Communauté de communes Bazois Loire Morvan
Maire
Mandat
Sébastien Descreaux
2020-2026
Code postal 58340
Code commune 58046
Démographie
Gentilé Cercycois
Population
municipale
1 713 hab. (2019 )
Densité 38 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 52′ 10″ nord, 3° 38′ 45″ est
Altitude Min. 191 m
Max. 253 m
Superficie 45,57 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Luzy
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Cercy-la-Tour
Géolocalisation sur la carte : France
Cercy-la-Tour
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Cercy-la-Tour
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Cercy-la-Tour
Liens
Site web www.cercylatour.fr

    Géographie

    Cercy-la-tour se trouve dans le sud-Nivernais, à :

    Hydrographie

    Cercy-la-Tour est parcourue par de nombreux cours d'eau :

    Villages, hameaux, lieux-dits, écarts

    (liste non exhaustive)

    • Briet, Champlevois, Coddes, Martigny...

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Cercy-la-Tour est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (65,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (50,2 %), forêts (28,2 %), zones agricoles hétérogènes (14 %), zones urbanisées (4,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1 %), terres arables (0,8 %), eaux continentales[Note 2] (0,6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Les plus anciennes traces de civilisations connues à Cercy-la-Tour, remontent au paléolithique, (-250 000 ans, silex taillé trouvé à Champlevois), puis au néolithique (-6 000 à -4 000 ans, silex taillé découvert dans le bourg).

    L'époque gallo-romaine a laissé également quelques vestiges à Cercy : voies, gué, pièces de monnaie. Cercy-la-Tour était à cette période « l'Oppidum de Cerciacum » c'est-à-dire une place forte, que l'on retrouve ensuite au Moyen Âge avec une enceinte longue de 820 mètres dans laquelle s'ouvraient quatre portes :

    • la porte d'Aron, qui se situait en haut de la rue d'Aron, là où aujourd'hui on trouve des escaliers ;
    • la porte de Coulonges, qui se dressait à l'opposé, en bas de la rue Pasteur ;
    • la porte de Bourgogne, qui avait été construite au carrefour formé par la rue Louis-Albert-Morlon et la rue des Vignes ;
    • la porte de Paris, qui existait au carrefour de la rue de Bourgogne avec la rue Saint-Vallier.

    La commune voisine de Coddes a été absorbée entre 1790 et 1794[8].

    La paroisse de Coddes était le siège d'une seigneurie. En 1327, elle est la propriété du chevalier Guiot de Digoine, époux de Yoland de Boichivau. En 1314, il fait partie de la ligue des nobles qui s'élèvent contre les dérives du règne de Philippe le Bel. Il est le fils du chevalier Gui de Digoine, décédé avant 1270, seigneur de Ternant et de Nant-sous-Thil, et de Jehanne de Limanton décédée après 1328.

    Son fils Jehan de Digoine quittera le Nivernais pour se fixer au Palais (paroisse de Mailly), près de Marcigny, dans le Sud du Brionnais.

    On notera qu'une autre branche de la famille de Digoine s'est fixée en Nivernais : les seigneurs de Demain, en la paroisse de La Colancelle au Sud de Corbigny, à 41 km. (fin du XIVe), et les seigneurs de Thianges. La famille de Digoine, de la plus haute noblesse dès le Xe siècle, tient un rôle considérable dans le Charolais.
    Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté provisoirement le nom de Cercy-sur-Aron[8].

    Héraldique

    Les armes de Cercy-la-Tour se blasonnent ainsi :

    Palé d’argent et d’azur au croissant de gueules brochant le tout.

    Ce blason est également celui de la famille de Reugny.


    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2014 en cours Sébastien Descreaux SE-DVD  
    juin 1979 mars 2014 Gérard Genty PS Conseiller général
    mars 1971 mai 1979 Pierre Charleuf PS Conseiller général
    mars 1965 mars 1971 J. Ligonie    
    février 1958 mars 1965 A. Terrier    
    mai 1953 février 1958 Louis Coudant UDSR Conseiller général
    octobre 1947 mai 1953 G. Millet    
    octobre 1944 octobre 1947 A. Lambert    
    mai 1929 octobre 1944 L. Lepas    
    1914 1918 A. Simon    
    mai 1912 mai 1929 C. Jault    
    mai 1908 mai 1912 A. Pion    
    mai 1904 mai 1908 L. Laudel    
    octobre 1876 mai 1904 L. Loriot    
    mai 1876 octobre 1876 J. Blondeau    
    août 1874 mai 1876 A. Choumery    
    février 1874 août 1874 J. Anceau    
    juin 1872 février 1874 V. Brierre    
    septembre 1870 juin 1872 H. Hanoteau    
    janvier 1855 septembre 1870 J. Anceau    
    août 1848 janvier 1855 Dr Danfossy    
    mars 1846 août 1848 G. Thévenet    
    octobre 1842 mars 1846 J.-M. Jaubert    
    novembre 1840 octobre 1842 P. Lefort    
    juin 1836 novembre 1840 J.-M. Quoy    
    août 1830 juin 1836 J. Massin    
    mars 1823 août 1830 J.-CH. Lault    
    mai 1816 mars 1823 J.-CH. Lault    
    janvier 1803 mai 1816 J.-M. Charpin    
    avril 1801 janvier 1803 L. Cartelat    
    juin 1800 avril 1801 J. Lault    
    avril 1797 juin 1800 P. Charpin    
    novembre 1795 avril 1797 P. Godin    
    mai 1795 novembre 1795 G. Michaux    
    mai 1794 mai 1975 J.-B. Thévenet    
    mai 1793 mars 1794 L. Cartelat    
    janvier 1793 mai 1793 J. Lault    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelages

    Jumelages et partenariats de Cercy-la-Tour.
    VillePaysPériode
    Vallendar[9]Allemagnedepuis

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[11].

    En 2019, la commune comptait 1 713 habitants[Note 3], en diminution de 7,95 % par rapport à 2013 (Nièvre : −5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8691 5029601 3321 3051 5461 5581 5801 576
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 5271 6471 9672 2012 3732 5592 3562 4352 392
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 4432 5322 3532 2062 2572 1042 1142 0902 046
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    2 1502 2092 3202 3722 2582 1082 0912 0741 952
    2015 2019 - - - - - - -
    1 7721 713-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13]. |recens-prem=2005 .)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Religieux
    Maison forte de Champlevois.

    réalisée en béton de 6 mètres de haut qui fut installée au sommet de la Tour de Cercy en 1958. Cette réalisation est due à la volonté de l'abbé Maldent qui voulait ainsi célébrer le centenaire des apparitions de Lourdes. Elle fut conçue par l'architecte de Decize M. Cristo et réalisée par le sculpteur parisien Poutriquet qui fut assisté de deux autres artistes M. Tuduri sculpteur-décorateur et M. Fouche tailleur de pierre. Comme le béton avec le temps se désagrégeait, elle fut remplacée par une statue en pierre calcaire de Lens que sculpta Joël Dasvin, sculpteur à Chaulgnes et fut inaugurée le .

    Civils et naturels
    • Château de Briffault
    Ancien rendez-vous de chasse des Mazarin, ducs du Nivernais, le château de Briffault date des XVIIe et XVIIIe siècles. Il a été remanié au XIXe siècle pour devenir une belle demeure de plan rectangulaire d'un étage carré avec des combles aménagés et percés de lucarnes. Une tourelle octogonale en pierre située au bout du bâtiment abrite un escalier tournant. Dans le parc se trouve une petite chapelle (du XIXe siècle) de plan rectangulaire avec une absidiole en cul-de-four.
    À l'origine, sur les terres du château se trouvaient également une forge et un fourneau, rapidement transformés en usine métallurgique confisquée à la Révolution. Le fourneau et la forge ont cessé de fonctionner entre 1830 et 1840 et les anciens bâtiments de forge sont devenus une ferme.

    Une maison forte est mentionnée à Champlevois dès 1256. On sait qu'au début du XIVe siècle elle appartenait à Guillaume de la Perrière. Ruinée, elle fut remaniée vers 1475 pour Jean de Ferrières et au début du XVIe siècle pour son petit-fils. On peut y voir un blason avec des armoiries qui n'ont pas été identifiées.

    Personnalités liées à la commune

    • Antoine-Sylvestre Receveur, (1750-1804), prêtre, fondateur de la communauté des sœurs de la Retraite Chrétienne.
    • Hector Hanoteau (1823-1890), artiste peintre, fut également maire de la commune de septembre 1870 à juin 1872 ; il y est décédé.
    • Louis-Albert Morlon (1846-1920), magistrat, bibliophile et érudit, qui a pris sa retraite à Cercy-la-Tour.
    • Charles Antonin (1888-1967), né dans la commune, président de la Fédération française de cyclotourisme (novembre 1942-décembre 1944 et mai 1945-février 1949), rédacteur en chef du mensuel Le Cycliste de 1946 à 1967.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Cercy-la-Tour », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    9. « Jumelage » (consulté le )
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Topographie botanique des environs de Cercy-la-Tour (Nièvre), François Gagnepain, Société d'histoire naturelle d'Autun, 1900
    • Yves Ducroizet, Robert Pommery (illustrateur), Le canton de Fours, dans : La Camosine, les Annales des Pays nivernais, 2013, n°154, pp. 2-11/40.p.

    Articles connexes

    Liens externes

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