Cessy-les-Bois

Cessy-les-Bois est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Cessy-les-Bois

Église de Cessy-les-Bois.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Cosne-Cours-sur-Loire
Intercommunalité Communauté de communes Loire, Vignobles et Nohain
Maire
Mandat
Sandra Tixier-Maudry
2020-2026
Code postal 58220
Code commune 58048
Démographie
Population
municipale
107 hab. (2019 )
Densité 6,1 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 20′ 13″ nord, 3° 12′ 23″ est
Altitude Min. 210 m
Max. 355 m
Superficie 17,49 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Cosne-Cours-sur-Loire
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pouilly-sur-Loire
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Cessy-les-Bois
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Cessy-les-Bois
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Cessy-les-Bois
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Cessy-les-Bois

    Ses habitants sont appelés les Cessycois (Cessycoises).

    Géographie

    Cessy-les-Bois est un village nivernais de 107 habitants (recensement de 2019), situé à une dizaine de kilomètres de Donzy.

    Hydrographie

    Le village est traversé par une rivière : la Talvanne.

    Hameaux

    Outre le bourg, Cessy-les-Bois regroupe quelques hameaux et habitations isolés : Bondieuse, Chevenet, les Dubois, Montignon, Paray, la Redouterie...

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Cessy-les-Bois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cosne-Cours-sur-Loire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (57,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,7 %), prairies (28,2 %), terres arables (14,2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    On relève les formes suivantes du nom de la commune : Sassiacense monasterium (vers 600), Agrum Sessiacum (IXe siècle), Cenobium Saxiacense (IXe siècle), Monasterium de Saxiaco (1152), Prior de Sessyaco (1271), Prioratus de Sessiaco in Nemoribus (1534), Cessy (1538), Prioratus Sancti Baudelii de Cessiaco in Nemoribus (1540), Cessuy (1687) et Cissy-les-Bois (1755)[8].

    Le nom de la commune, anciennement Saissy-les-Bois, viendrait d'un nom de personne latin, Sassius ou Sattius, et du suffixe acum[9].

    Histoire

    Moyen Âge

    Selon la croyance du IXe siècle, saint Didier, 19e évêque d'Auxerre 605-621, aurait convaincu une reine nommée Ingonde de donner à l'abbaye Saint-Germain d'Auxerre la terre de Saissy ; il en aurait obtenu une charte de donation, sous condition que Didier en aurait la jouissance et que la terre irait à l'abbaye seulement après son décès. Lebeuf, qui cite la chose, note que pour que cette histoire soit vraie il faudrait que Clotaire II (roi de Neustrie 584-613, roi des Francs 613-629) ait eu une épouse de ce nom[10] - ce qui, pour autant que l'on sache, n'a pas été le cas.

    La première mention connue de Saissy est celle de son monastère, Sassiacense monasterium, vers l'an 600[8] dans la règle d'Aunaire. 18e évêque d'Auxerre (572-605), Aunaire y associe le monastère de Saissy au monastère Saint-Marien d'Auxerre pour assurer les vigiles de la nuit du mardi dans l'église Saint-Étienne[11] ; de plus le monastère de Saissy doit assurer les prières du premier jour des calendes de novembre[12]. L'abbé de Saissy est l'un des huit abbés pour les huit abbayes du diocèse de l'époque, présents au concile d'Auxerre convoqué par saint Aunaire[13].

    En 878 une translation des reliques de sainte Baudèle est effectuée au monastère. Le manuscrit qui relate cette translation mentionne également le vénérable Wibaud, 38e évêque d'Auxerre 879-887, donnant le voile d'entrée en religion à une jeune fille auparavant aveugle et qui a été guérie (du temps de l'évêque) dans l'église de Saissy[14].

    De La Rochelle mentionne un manuscrit daté aux environs de l'an 1000, qui indique que des religieux de Saint-Baudèle à Nîmes auraient fui les incursions de barbares et seraient arrivés jusqu'au lieu où se trouve Cessy. Accompagnés de leur abbé saint Romule, ils y auraient construit une église début VIe siècle. Au début du VIIe siècle le monastère est bien connu[15]. Vers l'an 910 les Normands le brûlent[16],[17]. Gaudry, 42e évêque d'Auxerre 918-933, le rebâtit à ses frais en 920 et lui restitue les reliques de sainte Baudèle qu'il fait placer dans une châsse ornée ; il fait aussi plusieurs riches dons à l'église abbatiale[18],[19].

    Après Gaudry, le monastère est aliéné et tombe dans les mains de seigneurs laïcs. Vers l'an 1000[19] Hugues de Chalon, évêque d'Auxerre 999 – 1030, réussit à récupérer l'abbaye des mains des laïcs et la réunit à l'abbaye Saint-Germain d'Auxerre[20], dont Hilderic est alors l'abbé. L'abbaye devient prieuré à cette occasion.

    Geoffroy premier seigneur de Donzy s'en empare ensuite vers 1030 ; Hugues de Chalon la lui fait restituer[19].

    Geoffroy, deuxième seigneur de Donzy et fils du premier, s'en empare à son tour. Geoffroy de Champallement (év. 1052-1076) et Boson prieur de Saint-Germain, font intervenir Philippe Ier et Geoffroy II de Donzy doit restituer le prieuré en 1065 ; mais il en conserve la garde spéciale, que ses successeurs retiennent pendant plus de 300 ans[19].

    Au XIIIe siècle les religieux sont au nombre de six[19]. Pendant une période indéterminée, le prieuré doit une rente annuelle de 8 francs au couvent bénédictin de La Charité[21].

    Le prieuré est complètement détruit par les calvinistes en 1569 pendant les guerres de religion ; les moines sont dispersés et il devient un simple bénéfice[19], dont le poète Carpentier de Marigny a été titulaire[21].

    Gilles de Souvré, 98e évêque d'Auxerre 1626-1631, aurait donné ce bénéfice à Edmond Richer (1560-1631), professeur de Sorbonne tenant très publiquement des propos réfutant la souveraineté des rois et des papes, et dont les écrits bannis au Vatican alarment jusqu'au cardinal de Richelieu ; mais la Ville d'Auxerre s'y est opposé[22].

    Au XVIe siècle François II de Dinteville, 92e évêque d'Auxerre 1530-1554, délègue la dédicace de l'église de Saissy à Filbert de Beaujeu évêque de Bethléem, qui l'effectue le [23].

    Seigneurs

    Armes de la famille de Rabutin.

    1542 : François de Fontenay[24].

    1651 : Roger de Bussy-Rabutin[25].

    1660 : Jacques Carpentier de Marigny, poète, pamphlétaire, prieur de Cessy.

    1685 : Edme-Ravaud de Vieilbourg, prieur de Cessy.

    Époque contemporaine

    • En 1906[26], le nombre d'habitants de Cessy, qui compte 178 maisons, s'élève à 610 individus. La commune compte deux institutrices et un instituteur, trois cantonniers, deux gardes particuliers, un garde champêtre, un garde forestier et un curé. Il y a peu de commerçants : 5 épicières, 1 aubergiste, 1 marchand. Les ouvriers et artisans sont plus nombreux : 39 bûcherons, 32 charbonniers, 25 ouvriers agricoles, 6 fendeurs, 5 maçons, 5 sabotiers, 4 couturières, 2 lingères, 2 cercliers, 2 ouvriers bouchers, 1 tailleur de pierre, 1 empailleur de chaises, 1 meunier, 1 charron, 1 maréchal-ferrant, 1 talonnier, 1 cordonnier, 1 vigneron, 1 tisserand, 1 journalier... La profession la plus représentée est celle de cultivateur-exploitant (54), suivie par les bûcherons (39), les charbonniers (32), les ouvriers agricoles (25) et les domestiques (10). On compte également dans la commune 3 entrepreneurs en battage et 1 régisseur. Au total, on relève à Cessy 33 professions différentes. Il n’y a, selon le recensement de 1906, ni médecin ni notaire ni cabaretier ni sage-femme dans la commune. Enfin, 97 « élèves assistés » et autres nourrissons sont placés dans des familles du village.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1988  ? Gilbert-Raoul Lafond PS  
    mars 2001 2014 Henri Massé   Gendarme retraité
    mars 2014 2020 Martine Pascault Chartier    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[28].

    En 2019, la commune comptait 107 habitants[Note 3], en diminution de 2,73 % par rapport à 2013 (Nièvre : −5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    519477503687659671689682735
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    743768793759783762715702691
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    708648537474425335284271215
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    223196156134113107123123122
    2015 2019 - - - - - - -
    99107-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30]. |recens-prem=2005 .)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Le lavoir sur la Talvanne (bourg).

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Christophe : construction 1re moitié du XVIe siècle et XIXe siècle ; inscrite MH le [31],[32].
    • Prieuré : l'emplacement exact de l'ancien monastère de Cessy reste à déterminer. Deux thèses s'opposent : selon l'une, le prieuré, détruit en 1569, se trouvait à l'emplacement de l'actuelle mairie ; selon l'abbé Charrault, historien local, il se situait à Montignon, à flanc de coteau.
    • Colombier des moines.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Abbé Jean Lebeuf, Mémoires concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre..., vol. 1, Auxerre, Perriquet, , 886 p. (lire en ligne).
    • Noëlle Deflou-Leca, Saint-Germain d’Auxerre et ses dépendances (Ve – XIIIe siècle), PSE, 2010.

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Cosne-Cours-sur-Loire », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique du département de la Nièvre : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, vol. 18, Paris, Imprimerie impériale, , 246 p. (lire en ligne), p. 32.
    9. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, 1963.
    10. Lebeuf 1743, p. 131, vol. 1.
    11. Lebeuf 1743, p. 120, vol. 1.
    12. Lebeuf 1743, p. 118, vol. 1.
    13. Lebeuf 1743, p. 121, vol. 1.
    14. Lebeuf 1743, p. 196, vol. 1.
    15. Rochelle 1827, p. 377.
    16. Lebeuf 1743, p. 215, vol. 1.
    17. Rochelle 1827, p. 377-378.
    18. Lebeuf 1743, p. 215-216, vol. 1.
    19. Rochelle 1827, p. 378.
    20. Lebeuf 1743, p. 237, vol. 1.
    21. Rochelle 1827, p. 379.
    22. Lebeuf 1743, p. 680, vol. 1.
    23. Lebeuf 1743, p. 593, note (a), vol. 1.
    24. Abbé Marolles, Titres de Nevers.
    25. Minutier du notaire Jean Voullereau (Colméry), Archives départementales de la Nièvre, 3 E 8 / 134.
    26. Recensement de 1906, Archives départementales de la Nièvre, 6 M 048/1.
    27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    31. « Église de Cessy-les-Bois », notice no PA00112818, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    32. Plan de l'église sur patrimoine-de-france.com. Photos et description succincte de l'église sur web-croqueur.fr.
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