Château de Néhou
Le château de Néhou est un ancien château fort, élevé sur motte, du début du Xe siècle, qui se dressait sur l'actuelle commune française de Néhou dans le département de la Manche en région Normandie. L'édifice, déjà en ruines, a été détruit au début du XXe siècle.
Type | |
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Fondation |
Xe siècle |
Propriétaire | |
État de conservation |
Adresse |
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Coordonnées |
49° 25′ 12″ N, 1° 31′ 45″ O |
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Localisation
Le château de Néhou était situé sur les bords du fleuve d'Ouve entre les églises de Saint-Georges de Néhou et de Sainte-Colombe[1], au passage de la rivière, coupé par la route, dans le département français de la Manche.
Historique
C'est à la suite d'un acte de fondation d'une chapelle et d'un oratoire par Richard de Reviers vers 1100 qu'est mentionné pour la première fois la présence d'un château sur le site[2].
Au milieu du Xe siècle, Richard Ier de Saint-Sauveur, vicomte de Saint-Sauveur et du Cotentin[3], donne le domaine de Néhou à son fils Néel, qui serait à l'origine de la construction du château. Lors de la guerre de Cent Ans la forteresse est conquise par les Navarrais en 1363 qui dès l'année suivante est reprise par le roi de France[2]. Le château a vraisemblablement été détruit vers 1450[2].
En 1907, le site est vendu d'abord à une compagnie de minoterie, cette dernière achèvera de faire disparaître les dernières ruines qui subsistaient de l’ancienne forteresse[4], puis vendu à la Société industrielle récupération animale Manche (SIRAM) dans les années 1970.
Description
Du château de Néhou, il ne subsiste de nos jours, que la trace d'une forte motte sur laquelle se dressait avant la Révolution un petit château. On en voyait encore des pans de murs au début du XXe siècle[2].
Honneur de Néhou
L'honneur de Néhou est né, vers 1046, du démembrement de l'honneur de Saint-Sauveur. La répartition du XIIe siècle que l'on connaît par les textes avec des paroisses qui étaient en grande partie mitoyennes de celles composant l'honneur de Saint-Sauveur, ce qui donne l'impression de la scission d'un ensemble cohérent et homogène, était la suivante : autour de Néhou, un noyau composé des paroisses de Sainte-Colombe, Golleville, Colomby, Morville, Crosville, La Bonneville, Amfreville. Au nord-ouest et dans la Hague, Omonville-la-Rogue, Gréville, Nacqueville, Vasteville, Flamanville, Benoistville, Hardinvast, Sottevast. Au nord-est dans le Val de Saire, Vrasville, Tocqueville, Canteloup, Gonneville. À l'ouest, Barneville, Canville-la-Rocque, Denneville. À l'est, Fontenay, Foucarville, Audouville-la-Hubert, Écoquenéauville, Amfreville, Émondeville. Enfin au sud de l'honneur, Saint-Jores[5].
Notes et références
- Lebredonchel 1835, p. 23.
- Maurice Lecœur, Le Moyen Âge dans le Cotentin : Histoire & Vestiges, Isoète, , 141 p. (ISBN 978-2-9139-2072-9), p. 39.
- Lebredonchel 1835, p. 17.
- « Le Petit Manchot / histoire patrimoine personnage », sur le-petit-manchot.fr (consulté le ).
- Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècle) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, , p. 184-185.
Voir aussi
Bibliographie
- Abbé Lebredonchel, Histoire de la Paroisse de Néhou, vol. Livre II, Cherbourg, Imprimerie de Noblet, .
Articles connexes
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