Charles-Joseph Carmejane
Charles-Joseph Carmejane, baron de Pierredon ( - Ménerbes (Comtat Venaissin) ✝ - Avignon) est un militaire français des XVIIIe et XIXe siècles.
Charles-Joseph Carmejane | ||
Naissance | Ménerbes (Comtat Venaissin) |
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Décès | (à 58 ans) Avignon |
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Origine | Comtat Venaissin | |
Allégeance | Royaume de France Royaume de France République française Empire français |
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Arme | Artillerie | |
Grade | Maréchal de camp | |
Années de service | 1787 – 1819 | |
Commandement | 5e d'artillerie | |
Conflits | Guerres révolutionnaires Guerres napoléoniennes |
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Distinctions | Baron de l'Empire Légion d'honneur (Officier) Ordre royal et militaire de Saint-Louis (Chevalier) |
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Biographie
Charles-Joseph Carmejane entra comme élève du roi à l'École militaire de Beaumont-en-Auge (Normandie), le , après avoir fait, en 1781, ses preuves de noblesse par-devant d'Hozier de Sérigny, grand juge d'armes de France.
Admis comme cadet gentilhomme sous-lieutenant à l'École militaire de Paris le , Carmejane passa le lieutenant en second dans le régiment d'artillerie de La Fère (1er, où servait alors le lieutenant Napoleone Buonaparte), et le lieutenant en premier dans le régiment de Toul (7e).
Capitaine le , il fit les campagnes de 1792 à l'an II aux armées du Nord, du Centre et de la Moselle. Détaché de sa compagnie, il fut chargé, sous les ordres du général Delaage, du commandement de l'artillerie de l'avant-garde de cette dernière armée. Il assista à la bataille de Valmy, aux combats de Pellingen, de Limbach, de Deux-Ponts et de Merteuzée.
De l'an III à l'an VII, il servit aux armées de Rhin-et-Moselle et de Mayence, commanda ensuite l'artillerie de l'avant-garde de l'armée du Danube, assista au blocus et aux affaires de Mayence, aux combats d'Oggersheim, de Kehl, de Rastadt et de Gambsheim.
Envoyé à l'armée d'Italie en l'an VIII, il prit part aux combats de Gravière, de Suze et d'Avigliano.
Chef de bataillon le 14 thermidor an IX dans le 5e régiment d'artillerie à pied, et nommé sous-directeur d'artillerie à Antibes le 29 ventôse an X, il passa le 18 messidor an XI à la sous-direction de Paris.
Sous-directeur des équipages de siège à l'armée des côtes de l'Océan le fructidor suivant, membre de la Légion d'honneur le 25 prairial an XII, il fut appelé le 30 ventôse an XIII à la sous-direction des forges de la 17e division militaire (Piémont), et nommé colonel directeur d'artillerie à Turin le . Passé au commandement de l'artillerie à Venise le , le prince Eugène le désigna le pour remplir les fonctions de chef d'état-major de son arme à l'armée d'Italie.
Il se trouva à la bataille de Sacile, au combat et à la prise du fort de Malborghetto, à l'affaire de Oznack, aux batailles de Raab et de Wagram. Il reçut le titre de baron de l'Empire, après cette glorieuse bataille, le , avec une dotation de sept mille livres de rente.
Colonel du 5e régiment d'artillerie à pied le , et directeur de l'artillerie de Gênes le , il resta dans cette résidence jusqu'au . Il contribua à la défense de cette ville et se fit remarquer au combat livré sous ses murs le par les Napolitains et les Anglo-Siciliens aux troupes italo-françaises.
Passé à la direction d'artillerie de Montpellier le , nommé chevalier de Saint-Louis le suivant et officier de la Légion d'honneur le , il fut mis en non-activité le 1er septembre, et admis le au « traitement d'expectative » de son grade.
Maréchal-de-camp honoraire le 25 du même mois, il obtint la retraite de ce grade le .
Il vint, après sa retraite, habiter sa terre patrimoniale de Pierredon, commune de Saint-Rémy-de-Provence, et épousa Stéphanie Tron de Bouchony.
Le baron Carmejane est mort à Avignon, le . Inhumé, dans un nouveau tombeau familial érigé par son fils aîné Henri, dans la chapelle de Notre-Dame de Pierredon, il y fut rejoint, trente ans plus tard par sa veuve. Tous deux étaient morts sans laisser de testament.
Titres
- Baron Carmejane et de l'Empire (décret du , lettres patentes du (Saint-Cloud) ;
- Titre de baron confirmé le .
Décorations
- Légion d'honneur :
- Légionnaire (25 prairial an XII), puis,
- Officier de l'ordre royal de la Légion d'honneur () ;
- Ordre de la Couronne de fer :
- Chevalier () ;
- Ordre royal et militaire de Saint-Louis :
- Chevalier ().
Vie familiale
La famille de Carmejane, anciennement originaire de la province de Guyenne et Gascogne (Fumel, aujourd'hui en Lot-et-Garonne), vint s'établir à Ménerbes, au Comté Venaissin, à la fin du XVe siècle, quittant un pays ravagé par les guerres civiles et attirée, comme tant d'autres familles étrangères, par la douceur du gouvernement des Papes[1].
Fils ainé de François Augustin de Carmejane ( - Ménerbes ✝ après 1784), capitaine au régiment de Hainaut-Infanterie, Charles-Joseph épousa, à Avignon le , après contrat de mariage du , passé devant Me Pons, notaire, Stéphanie (Camille Marie Stéphane Thérèse) Tron de Bouchony de Montalet ( - Avignon ✝ ), fille de noble messire Ignace François Joseph Honoré Tron de Bouchony[2] ( - Avignon ✝ - Avignon), chevalier, ancien capitaine au régiment de Bourgogne-Infanterie, major de l'infanterie pontificale avignonnaise, gouverneur d'Oppède et de Mornas.
Ils avaient eu pour enfants :
- Alexis Henri Marie Paul ( - Avignon ✝ ), baron Carmejane de Pierredon, polytechnicien (X 1842), chef d'escadron d'artillerie, marié, le à Avignon, avec Marie Joséphine du Perron de Revel de Vesc ( - Lyon ✝ ), dont :
- Henri-Augustin Marie ( - Avignon ✝ avant 1932), baron Carmejane de Pierredon, polytechnicien (X 1877), colonel d'artillerie, marié avec la fille de Frédéric ( - Paris ✝ - Rœux), marquis de Chérisey, colonel de cavalerie, dont :
- six filles ;
- un fils, marié, dont six enfants ;
- Charles Marie Jules Stéphane, dit le « marquis de Vesc »[3] (titre de courtoisie, car venu d'un ancêtre de sa mère) ( - château de l'Estagnol, Suze-la-Rousse (Drôme) ✝ 1941 - Argelès-Gazost (Hautes-Pyrénées), inhumé au cimetière de Contigny (Allier)), polytechnicien (X 1878), colonel d'artillerie, marié le à Contigny, avec Marguerite Imbert de Balorre ( - Versailles ✝ - Clermont-Ferrand, inhumée au cimetière de Contigny), dont :
- deux fils, dont le cadet, saint-cyrien (promotion de Montmirail : 1912-1914), eut postérité de son mariage ;
- Henri-Augustin Marie ( - Avignon ✝ avant 1932), baron Carmejane de Pierredon, polytechnicien (X 1877), colonel d'artillerie, marié avec la fille de Frédéric ( - Paris ✝ - Rœux), marquis de Chérisey, colonel de cavalerie, dont :
- Antoinette Marie Thérèse (née le - Avignon), mariée, en cette ville le , à Auguste Marie Félicien Martin de Boudard (né le - Avignon), chevalier de l'ordre pontifical de Saint-Sylvestre, dont postérité ;
- Christine Marie Stéphanie ( - Avignon ✝ - Avignon) ;
- Albin Charles Marie (né le - Avignon), directeur des lignes télégraphiques, propriétaire de la terre et château de Lagremuse (Basses-Alpes), marié, le à Digne, avec Marie Claudine Jeanne (née le - Digne), fille de Hippolyte Bonaventure Joseph, baron de Blacas-Carros, d'où :
- Marie Thérèse (née le - Digne) ;
- Augustin Marie Charles Joseph (né le - Avignon), religieux de la Compagnie de Jésus, entré au noviciat de la Compagnie à Toulouse le , ordonné prêtre à Aix-en-Provence le , admis à ses vœux de profès à Avignon le ;
- Marie Pauline Thérèse (née le - Avignon), religieuse au monastère des Carmélites d'Avignon (entrée audit monastère le , admise à sa profession le ).
La descendance de Charles-Joseph Carmejane compte parmi les familles subsistantes de la noblesse d'Empire.
Armoiries
Figure | Blasonnement |
Armes anciennes de la famille Carmejane
D'or, au chevron de gueules, accompagné de trois flammes au naturel (alias « du même »), au chef d'azur, chargé de trois étoiles d'argent.[4],[5] | |
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Armes du baron Carmejane et de l'Empire (décret du , lettres patentes du (Saint-Cloud))
Écartelé : au premier d'or au chevron de gueules accompagné de trois larmes du même au comble d'azur, chargé de trois étoiles d'argent en fasce ; au deuxième de gueules, à l'épée haute d'argent posée en pal, qui est des Barons-Militaires ; au troisième de gueules, au lion d'argent tenant une grenade de sable allumée d'argent, qui est de l'artillerie ; au quatrième d'or, à la bande d'azur chargée de trois étoiles, d'argent, qui est d'Antoine de Pierredon.[6],[4],[5],[7] |
Armes modernes de la famille Carmejane
Écartelé : au 1, palé d'argent et d'azur de six pièces, au chef d'or, qui est de Vesc ; au 2, de gueules, à l'épée haute d'argent posée en pal, qui est des Barons-Militaires ; au 3, de gueules, au lion d'argent tenant une grenade de sable allumée d'argent, qui est de l'artillerie ; au 4, d'or, à la bande d'azur chargée de trois étoiles, d'argent, qui est d'Antoine de Pierredon. Sur le tout: d'or, au chevron de gueules, accompagné de trois flammes de même, au chef d'azur chargé de trois étoiles d'argent qui est de Carmejane ancien.[1],[4],[8] |
Annexes
Bibliographie
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 5, Bureau de l'administration, , 2e éd. (lire en ligne) ;
- Henri Gourdon de Genouillac, Nobiliaire du département des Bouches-du-Rhône : historie, généalogies, E. Dentu, Palais-Royal, Galerie d'Orléans, (lire en ligne) ;
- Louis Pierre d'Hozier, Armorial général de la France, vol. 7, Firmin-Didot, (lire en ligne) ;
Notes et références
- Source : La famille de Carméjane-Pierredon sur gillesdubois.blogspot.com
- Antique maison vénitienne qui donné à la république de Venise le doge Niccolò Trono, en 1471, et qui, transplantée à Barcelonnette, dans les États du duc de Savoie, aux [[XVe siècle|XVe]], XVIe et XVIIe siècles, puis à Avignon, au Comtat-Venaissin, à la fin du XVIIe, y a hérité de la famille de Bouchony, à la charge d'en porter le nom et les armes.
- Source
- Charles Marie Jules Stéphane de Carmejane Vesc, abandonna le nom de Pierredon au profit de son frère aîné Henri-Augustin, qui garda la baronnie de Pierredon, tandis que lui gardait le « marquisat de Vesc »
- Source
- Jacques Billioud et Jean-Michel Billioud, Mémorial de Lyon en 1793, t. 9, Éditions lyonnaise d'art et d'histoire, , de Leusse
- Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com
- Nobiliaire de Provence : Armorial général de la Provence, du Comtat Venaissin, de la Principauté d'Orange..., de René Borricand, Éditions Borricand, Aix-en-Provence, 3 vol. : 1974-1976, (ISBN 2853970027) (ISBN 9782853970020) (ISBN 2-85397-002-7) (ASIN B0000E7KFZ).
- PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).
- Henri Gourdon de Genouillac, Nobiliaire du département des Bouches-du-Rhône : historie, généalogies, E. Dentu, Palais-Royal, Galerie d'Orléans, (lire en ligne)
- Louis Pierre d'Hozier, Armorial général de la France, vol. 7, Firmin-Didot, (lire en ligne)
- Extrait de l'État présent de la Noblesse française, Paris, Bachelin-Deflorenne, 1873.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Service Historique de l'Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 8 Yd 2 325.
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