Chenôve
Chenôve (prononcer [ʃə.no.v]) est une commune française appartenant à Dijon Métropole située dans le département de la Côte-d'Or, en région Bourgogne-Franche-Comté dans la banlieue de Dijon.
Pour les articles homonymes, voir Chenôve (homonymie).
Chenôve | |||||
Vue de la ville de Chenôve | |||||
Héraldique |
Logo |
||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Côte-d'Or | ||||
Arrondissement | Dijon | ||||
Intercommunalité | Dijon Métropole | ||||
Maire Mandat |
Thierry Falconnet 2020-2026 |
||||
Code postal | 21300 | ||||
Code commune | 21166 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Cheneveliers, Chenevelières | ||||
Population municipale |
14 025 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 1 893 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 17′ 30″ nord, 5° 00′ 29″ est | ||||
Altitude | Min. 238 m Max. 392 m |
||||
Superficie | 7,41 km2 | ||||
Unité urbaine | Dijon (banlieue) |
||||
Aire d'attraction | Dijon (commune du pôle principal) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Chenôve (bureau centralisateur) |
||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
| |||||
Liens | |||||
Site web | www.ville-chenove.fr | ||||
Géographie
Localisation
C'est une ville de Dijon Métropole.
À l’ouest de Chenôve, au-dessus du vieux bourg, se trouve le plateau de Chenôve qui culmine à 387 m d’altitude. Il offre un point de vue magnifique sur la ville, ses alentours et au loin la plaine de la Saône, le massif du Jura. Par beau temps il nous permet d’apercevoir les contours du mont Blanc.
Le plateau s’étend sur 240 hectares avec une grande diversité de paysages, alternant combes et plaines, forêts de pins noirs d’Autriche, de chênes, de frênes ou d’arbustes de taillis, vastes étendues planes hérissées de bosquets. De nombreuses sentes sont utilisées pour l'usage du VTT en mode Freeride (FR) ou Enduro (DO) par les sportifs locaux. Elles sont balisées d'une discrète peinture jaune et marron.
On peut y observer également une flore très riche à composante méditerranéenne.
De plus, on trouve les anciennes carrières de Chenôve dont la pierre blanche calcaire qui en était extraite a servi à bâtir de nombreux monuments dijonnais.
Communes limitrophes
Dijon | ||||
Corcelles-les-Monts | N | Longvic | ||
O Chenôve E | ||||
S | ||||
Marsannay-la-Côte |
Protection de l'environnement
La côte et l'arrière-côte de Dijon, sur le territoire de la commune de Chenôve, sont des zones protégées classées sous plusieurs titres : Zone de protection spéciale Natura 2000 et Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II. La Combe de Gouville est classée ZNIEFF de type I.
Urbanisme
Typologie
Chenôve est une commune urbaine[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Dijon, une agglomération intra-départementale regroupant 15 communes[4] et 245 875 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (58 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (55,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (29,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (28,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (23,6 %), terres arables (7,3 %), forêts (6,1 %), cultures permanentes (5,2 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire
Antiquité
Le village de Chenôve est un des plus anciens de toute la Côte-d'Or[11]. Il a dû être habité lors de l'époque romaine. Entre Chenôve et Longvic se trouvait un chemin des Romains, qui tirait en droite ligne des bois de Perrigny à la Colombière[12]. L'étymologie de Chenôve vient de "Chenave", terrain planté en chanvre, nom d'une plante qui a été cultivée dans l'antiquité sur certaines parties du territoire.
Moyen Âge
Dans l'histoire de la Bourgogne, le village Chenôve-les-Dijon est cité depuis l'an 600. À l'époque, le territoire dépendait de l'abbaye de Saint-Benigne de Dijon[13]. Le roi mérovingien Gontran, héritiaire de l'ancien royaume de Burgondie, donna en 584 l'abbaye des fonds à Chenôve[14]. Saint Léger céda le village à sa cathédrale en 653[15]. Cette donation est confirmée en 1132 par le pape Innocent III. Cependant, les droits de justice feront l'objet d'un disput entre les ducs de Bourgogne, la ville de Dijon, l'abbaye de Saint-Benigne, le roi de France, et le chapitre d'Autun.
Époque contemporaine
Petit village vigneron au début du XXe siècle, Chenôve commence en 1955 à appliquer un projet d'urbanisation de grande envergure à la suite de l'explosion démographique de Dijon[14].
La commune passe de moins de 4 000 habitants en 1954 à plus de 21 000 en 1977 grâce à la création d'un grand ensemble[16], puis régresse très fortement avec environ 14 000 habitants en 2018.
Les natifs de Chenôve se nomment les « bombis » du patois « le bon pain bis » depuis que Louis XIV en visitant la région vu un vigneron et lui demanda si son pain était bon et celui-ci répondit : le bon pain bis[17]. Les habitants sont les Cheneveliers et les Chenevelières.
Politique et administration
Liste des maires
Politique de développement durable
La ville a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2011[19].
Démographie
Avec environ 14 000 habitants, Chenôve est la 3e commune de la Côte-d'Or et le deuxième pôle économique de l'agglomération dijonnaise
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[20],[Note 3]
En 2019, la commune comptait 14 025 habitants[Note 4], en augmentation de 0,31 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,82 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Économie
Industrie
- société CordenPharma, industrie chimique et chimie médicale ; cette entreprise de 180 p. participe à la fabrication du vaccin COVID-19 de Moderna[23].
Vignoble
Chenôve est une commune viticole du vignoble de Bourgogne ayant l'autorisation de produire l'AOC Marsannay (citée ci-dessus) mais aussi les appellations génériques : AOC Bourgogne, AOC Bourgogne Passe-tout-grains, AOC Coteaux-bourguignons, AOC Crémant de Bourgogne et l'AOC Bourgogne mousseux[24].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Ville fleurie : trois fleurs
- Les Pressoirs des ducs de Bourgogne (1238-XVe siècle).
- L'église Saint-Nazaire du XIIIe siècle.
- La gare de triage et les ateliers SNCF de Perrigny, en grande partie situés sur le territoire de Chenôve.
- Le Jardin public du Clos du Roy avec son parc animalier.
Personnalités liées à la commune
- Antoine Antoine, ingénieur français des ponts et chaussées, est décédé à Chenôve en mai 1818.
- Jean-Jean Cornu (1819-1876), artiste peintre et illustrateur, né et décédé dans cette commune.
- Maxime Guillot, né le 1er janvier 1900, résistant et compagnon de la Libération est enterré à Chenôve.
- Henry Bazin, hydraulicien, est décédé à Chenôve le .
- Roland Carraz, né le 18 mai 1943 à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) et décédé le 9 décembre 1999, est un historien et un homme politique français. Il a été pendant 20 ans le maire de la commune de Chenôve et député de la Côte d'Or.
- Frédérick Thomas[25], écrivain, est né le 18 avril 1958 à Dijon. Il a vécu à Chenôve chez ses parents de sa naissance jusqu'en 1977.
- Christian Gaudin, handballeur, est né à Chenôve le .
- Stéphane Mangione, footballeur, est né à Chenôve le .
- Guillaume Meurice, humoriste, est né le 14 juin 1981 à Chenôve.
- Mark Karpelès, né le 1er juin 1985 à Chenôve, était le directeur général (CEO) de la plateforme d'échange de bitcoins Mt. Gox.
- Hélène Receveaux, judokate française est née le 28 février 1991 à Chenôve.
- Théo Cholbi, acteur, est né le 22 juillet 1991 à Chenôve.
Héraldique
Blasonnement :
« De gueules à la croix d'argent remplie de sable, au chef parti : au I d'azur semé de fleurs de lys d'or et à la bordure componée d'argent et de gueules, au II bandé d'or et d'azur de six pièces et à la bordure de gueules. » |
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Dijon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Marc 1892, p. 18.
- Marc 1892, p. 19.
- Marc 1892, p. 20.
- Marc 1892, p. 21.
- Marc 1892, p. 22.
- « Chenôve est une ville fantastique ! - Au cœur des communes by Rougeot, Écho des Communes », sur www.echodescommunes.fr (consulté le ).
- « Chenôve, Echo des Communes », sur www.echodescommunes.fr (consulté le ).
- « Chenôve : rebondissements au conseil municipal », sur Le Bien Public, .
- « Chenôve », sur Agenda 21 de Territoires (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/covid-19-une-partie-du-vaccin-moderna-fabriquee-a-chenove-1606419722
- Placido Llorca, « Chenôve, commune viticole », sur Vin Vigne, (consulté le ).
- Par Lucile MétoutLe 11 août 2020 à 18h34, « Val-de-Marne : de l’armée au polar, les mille et une vies du capitaine Thomas », sur leparisien.fr, (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Henri Marc, Chenove près Dijon, Dijon, imprimérie Darantière, , 354 p. (lire en ligne).
- Atelier Mémoire Vive, Chenôve Images d’hier et d’aujourd'hui.
- Jean-Luc Duthu, Le clos de Chenôve : Côte-d'Or, Bourgogne Service Régional de l'inventaire.
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à la santé :
- Ressource relative à la musique :
- Ressource relative aux organisations :
- Chenôve sur le site de l'Institut géographique national
- Portail de la Côte-d’Or
- Portail des communes de France