Chevalier Parthon de Von

Le chevalier Édouard Parthon de Von, né le à Nantes et mort le à Ostende, est un diplomate, écrivain et horticulteur français naturalisé belge.

Pour les autres membres de la famille, voir Famille Parthon de Von.

Chevalier Parthon de Von
Nom de naissance Chevalier Édouard Parthon de Von
Naissance
Nantes (France)
Décès (à 89 ans)
Ostende (Belgique)
Activité principale
Distinctions
Conjoint
Jeanne Van de Velde
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres
Fables

Œuvres principales

  • Fables (Recueil de fable, 1843)
  • Généalogie de la famille Moncheur (Monographie familiale, 1850)

Origine familiale

Une famille d'ascendance écossaise

La famille Parthon de Von est une famille de la noblesse belge mentionnée dès 1421, dont la filiation est suivie depuis 1575 et anoblie par Léopold Ier.

D'origine écossaise, elle voyagea en Berry au XVe siècle pour prêter main forte aux français durant la guerre de Cent ans, dans le cadre de la Auld Alliance.

Établie à Châteauroux à partir du XVe

À la suite de la remise de la ville d'Aubigny par le roi français Charles VII au chef de l'armée écossaise John Stewart of Darnley, les Parton s'établirent à Châteauroux. Ses membres y ont occupé des fonctions administratives et judiciaires entre le XVIe siècle et le XVIIIe siècle. Elle y donna trois maires de Châteauroux, un juge à la table de marbre des Eaux et Forêts, etc.

En 1720, Michel Parthon, un des chefs de la milice bourgeoise de Châteauroux, achète la terre de Von à Saint-Maur. Elle reviendra à Sulpice Parthon qui appartenait à l'administration de cette ville en 1776, et donne son nom à la rue de Von et au chemin du Moulin de Von.

Biographie

Il est le fils de François Parthon de Von, officier d'artillerie en 1780, et d'Andrée Thoinnet de La Turmelière, parente de l'homme politique français Charles Thoinnet de La Turmelière.

Il est initié à la Grande Loge de France à l'âge de 26 ans[2]. Il se marie cette même année à Jeanne Van de Velde, d'une famille d'armateurs de Flandre, et eut trois enfants, Émile (1814), Henri (1819) et Jenny (1822)[3].

Un diplomate

D'abord attaché à la maison militaire de Louis XVIII[4] et volontaire royal, il est nommé vice-consul puis consul de France en Belgique. Lorsque la révolution de 1830 éclata et ne souhaitant pas prêter allégeance à la nouvelle dynastie de Louis-Philippe, il s'établit en Belgique.

Les Fables (1843)

Il s'installa à Middelheim près d'Anvers, et y fut l'auteur des Fables, il est édité en 1843 à Bruxelles par la Librairie polytechnique d'Auguste Decq[5]. L'ouvrage comprend 5 livres qui rassemblent près de 200 fables. Préface (extrait) : « Si léger que soit mon bagage littéraire, je crois cependant devoir prévenir mes lecteurs qu'il ne m'appartient pas entièrement. J'ai emprunté à Plutarque, Phèdre, Montaigne, Gay, Lessing, et même à quelques auteurs contemporains, des pensées, des moralités, et, parfois, des sujets entiers de fables; suivant en cela, sans scrupule, l'exemple des fabulistes mes devanciers (...) Qu’une seule de mes fables fasse plaisir, qu’une seule de mes moralités soit utile, et je me féliciterai de n’avoir point cédé au découragement que la supériorité de La Fontaine et le talent de ses imitateurs auraient pu m’inspirer[6]. »

Il écrit une généalogie de la famille Moncheur et de ses membres, dont le ministre des Travaux Publics François Moncheur, ainsi que son fils Ludovic, ambassadeur de S.M. le roi des Belges aux États-Unis.

Contribution à l'horticulture belge

Le botaniste belge Charles Morren lui dédie l'Orchidaceae Parthoni, du genre des malaxis.

Membre fondateur de la Société d'horticulture d'Anvers, «...son jardiner rendra efficace sa sollicitude pour le perfectionnement de la culture de la vigne... comme à Thomery»[7],[8].

Il encouragea Louis Van Houtte à réaliser son projet de voyage au Brésil pour garnir les serres royales de Laeken[9].

Archives

Une partie des documents de la famille sont conservés par l'archiviste d'Ath, actuellement Adrien Dupont. Et ce, à la suite d'un don de son arrière-petit-fils Alphonse, 4e Chevalier Parthon de Von (1881-1945) à la suite de l'intervention de Léo Verriest.

Une partie plus ancienne est conservée aux archives nationales et aux archives départementales de l'Indre.

Armorial

Anoblissement

Il fait l'objet d'une confirmation de noblesse et d'un anoblissement autant que de besoin par lettres patentes de Léopold I en Belgique en 1845. Deux titres de Chevalier[10], transmissibles[11] par ordre de primogéniture, sont concédés à ses deux fils Émile et Henri.

Blasonnement

Armoiries Blasonnement Devise
Couronne : de chevalier surmontée d'un heaume d'argent grillé, colleté et liseré d'or.

Écu : d'azur à la bande d'argent chargé de trois pommes de pin au naturel posées dans le sens de la bande, les queues en haut.

« Cedant arma togae », « Que les armes cèdent à la toge », ou traditionnellement rendue par l'expression : « L'épée le cède à la toge », premier hémistiche d'un vers de Cicéron pour son propre hommage, en souvenir de son consulat. Cette sentence s'emploie pour signifier la supériorité du pouvoir civil sur le pouvoir militaire, le gouvernement militaire, représenté par les armes, cédant le pas au gouvernement civil, qui arbore la toge.


Cette locution est issue du traité politique De officiis paru en 44 av. J.-C.

Sépulture

Il est inhumé dans la concession perpétuelle de la famille Parthon de Von au cimetière de Laeken en .

Références

  1. Oscar Coomans de Brachène, État présent de la noblesse belge, Annuaire de 1979, seconde partie P-Pos, Bruxelles, 1979, p. 199
  2. Marchal-Paul (lire en ligne)
  3. opac.kbr.be, Messager De Gand (Le) 31-01-1847, nécrologie
  4. Oscar Coomans de Brachène, État présent de la noblesse belge, Annuaire de 1979, seconde partie P-Pos, Bruxelles, 1979, p.  199
  5. Worldcat
  6. Fables par Le chevalier Parthon de Von, Aug. Becq, (lire en ligne)
  7. La Pomone française, ou Traité de la culture et de la taille des arbres Gallica, Bnf
  8. Jean-Baptiste Lelieur, La Pomone française ou Traité de la culture et de la taille des arbres fruitiers, Paris, éditions Henri Cousin, (lire en ligne)
  9. Flore des serres et des jardins de l'Europe, ou Descriptions et figures des plantes Gallica.Bnf
  10. Baron Isidore de Stein d'Altenstein, Liste officielle des nobles, in Annuaire de la noblesse de Belgique, 11e année, Bruxelles, 1857, p. 32.
  11. Félix-Victor Goethals, Dictionnaire généalogique et héraldique des familles nobles du royaume de Belgique, Volume 4, 1852.

Liens externes

Articles connexes

Sur l'écriture

Sur l'horticulture

Généalogie

Autres

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