Coalition de centre droit

La coalition de centre droit (italien : coalizione di centro-destra) est une coalition électorale informelle de partis politiques italiens de centre droit, de droite et d'extrême droite résultant d'une alliance électorale.

Coalition de centre droit

Chambre des députés
278  /  630
Sénat de la République
144  /  315
Organisations politiques concernées Ligue
Forza Italia
Frères d'Italie

Idéologie Conservatisme
Libéral-conservatisme
National-conservatisme
Populisme de droite
Couleurs Bleu

Sous différents noms  « Pôle des libertés - Pôle du bon gouvernement », « Pôle pour les libertés », « Maison des libertés » , elle participe aux élections générales de 1994, 1996, 2001, 2006, 2008, 2013, 2018 et 2022

Historique

Lancement

La coalition est fondée par Silvio Berlusconi en vue des élections générales de 1994 avec des partis d’extrême droite tels que Alliance nationale ou la Ligue du Nord et avec la participation de petits partis du centre ou centre droit.

Élections générales de 1994

La coalition appelée Pôle des libertés dans le nord du pays était composée comme suit :

Partis Idéologie Chef de file
Forza Italia (FI) Libéral-conservatisme Silvio Berlusconi
Ligue du Nord (LN) Régionalisme, populisme de droite Umberto Bossi
Centre chrétien-démocrate (CCD) Démocratie chrétienne Pier Ferdinando Casini
Liste Pannella (LP) Libertarianisme Marco Pannella
Union de centre Libéralisme Raffaele Costa


La coalition appelée Pôle du bon gouvernement dans le sud du pays était composée comme suit :

Partis Idéologie Chef de file
Forza Italia (FI) Libéral-conservatisme Silvio Berlusconi
Alliance nationale (AN) National-conservatisme Gianfranco Fini
Centre chrétien-démocrate (CCD) Démocratie chrétienne Pier Ferdinando Casini
Union de centre Libéralisme Raffaele Costa

Élections générales de 1996

La coalition appelée Pôle pour les libertés est composée comme suit :

Partis Idéologie Chef de file
Forza Italia (FI) Libéral-conservatisme Silvio Berlusconi
Alliance nationale (AN) National-conservatisme Gianfranco Fini
Centre chrétien-démocrate (CCD) Démocratie chrétienne Pier Ferdinando Casini
Chrétiens démocrates unis (CDU) Démocratie chrétienne Rocco Buttiglione

Élections générales de 2001

La coalition appelée Maison des libertés est composée comme suit :

Partis Idéologie Chef de file
Forza Italia (FI) Libéral-conservatisme Silvio Berlusconi
Alliance nationale (AN) National-conservatisme Gianfranco Fini
Centre chrétien-démocrate (CCD) Démocratie chrétienne Pier Ferdinando Casini
Chrétiens démocrates unis (CDU) Démocratie chrétienne Rocco Buttiglione
Ligue du Nord (LN) Régionalisme, populisme de droite Umberto Bossi
Nouveau parti socialiste italien (NPSI) Socialisme libéral Gianni De Michelis
Parti républicain italien (PRI) Social-libéralisme Giorgio La Malfa

Élections générales de 2006

La coalition appelée Maison des libertés est composée comme suit :

Partis Idéologie Chef de file
Forza Italia (FI) Libéral-conservatisme Silvio Berlusconi
Alliance nationale (AN) National-conservatisme Gianfranco Fini
Union des démocrates chrétiens et de centre (UDC) Démocratie chrétienne Pier Ferdinando Casini
Ligue du Nord (LN) Régionalisme, populisme de droite Umberto Bossi
Mouvement pour les autonomies (MpA) Régionalisme Raffaele Lombardo
Nouveau parti socialiste italien (PSI) Socialisme libéral Stefano Caldoro
Démocratie chrétienne pour les autonomies (DCA) Démocratie chrétienne Gianfranco Rotondi
Alternative sociale (AS) Néofascisme Alessandra Mussolini
Mouvement social flamme tricolore (FT) Néofascisme Luca Romagnoli
Non à l’Euro (NE) Euroscepticisme Renzo Rabellino

Élections générales de 2008

La coalition est relancée après la dissolution de la Maison des libertés[1],[2]. Lors des élections générales de 2008, la coalition, dont le chef de file et le candidat au poste de président du Conseil est Silvio Berlusconi, comprend les partis suivants :

Partis Idéologie Chef de file
Le Peuple de la liberté (PdL) Libéral-conservatisme Silvio Berlusconi
Ligue du Nord (LN) Régionalisme, populisme de droite Umberto Bossi
Mouvement pour les autonomies (MpA) Régionalisme Raffaele Lombardo

Élections générales de 2013

Aux élections générales de 2013, la coalition se présente avec Berlusconi comme chef de file[3]. Elle comprend, entre autres :

Partis Idéologie Chef de file
Le Peuple de la liberté (PdL) Libéral-conservatisme Silvio Berlusconi
Ligue du Nord (LN) Régionalisme, populisme de droite Roberto Maroni
Frères d'Italie (FdI) National-conservatisme Giorgia Meloni
La Droite (LD) Nationalisme Francesco Storace
Grande Sud[note 1] (GS) Régionalisme Gianfranco Micciché
Parti des retraités (PP) Défense des intérêts des retraités
Carlo Fatuzzo
Modérés en révolution (MiR) Libéral-conservatisme Gianpiero Samorì

Élections générales de 2018

La coalition s'est représentée aux élections générales de 2018. La coalition est composée, entre autres, de :

Partis Idéologie Chef de file
Ligue (Lega) Populisme de droite Matteo Salvini
Forza Italia (FI) Libéral-conservatisme Silvio Berlusconi
Frères d'Italie (Fdl) National-conservatisme Giorgia Meloni
Nous avec l'Italie (NcI)[note 2] Démocratie chrétienne Raffaele Fitto

Élections générales de 2022

La coalition s'est représentée aux élections générales de 2022. La coalition est composée, entre autres, de :

Partis Idéologie Chef de file
Frères d'Italie (Fdl) National-conservatisme Giorgia Meloni
Ligue (Lega) Populisme de droite Matteo Salvini
Forza Italia[note 1] (FI) Libéral-conservatisme Silvio Berlusconi
Nous avec l'Italie (NcI) Libéral-conservatisme Maurizio Lupi
Courage Italie (CI) Libéral-conservatisme Luigi Brugnaro

Pour ces élections, la coalition adopte un programme promettant des baisses d'impôts, la « défense de la patrie », une réforme de l'UE et le soutien à l'OTAN et à l'Ukraine contre la Russie. Les partis, dont certains étaient auparavant eurosceptiques, promettent une « adhésion totale au processus d'intégration européenne », mais souhaitent une « révision » des règles de l'UE en matière de dépenses publiques et de gouvernance économique. Le programme insiste par ailleurs sur la défense et la promotion « des racines historiques et culturelles classiques et judéo-chrétiennes de l'Europe et de son identité », l’arrêt de l’immigration en ouvrant des centres de traitement des demandes d'asile en dehors de l'UE, l’augmentation du taux de natalité via une protection de l'emploi pour les jeunes mères et une réforme judiciaire pour « mettre fin aux procès médiatiques », visant principalement à protéger Silvio Berlusconi[4].

  1. Avec l’Union de Centre

Résultats électoraux

Chambre des députés

Année électorale Voix  % Place Sièges Évolution Chef de file
1994 16,585,516 42.8 1
366  /  630
nouvelle coalition Silvio Berlusconi
1996 15,027,030 40.1 2
246  /  630
26 Silvio Berlusconi
2001 18,398,246 49.6 1
368  /  630
122 Silvio Berlusconi
2006 18,977,843 49.7 2
277  /  630
91 Silvio Berlusconi
2008 17,064,506 46.8 1
344  /  630
67 Silvio Berlusconi
2013 9,923,109 29.2 2
125  /  630
219 Silvio Berlusconi
2018 12,152,345 37.0 1
265  /  630
140 Matteo Salvini

Sénat de la République

Année électorale Voix  % Place Sièges Évolution Chef de file
2008 15,508,899 47.3 1
174  /  315
Silvio Berlusconi
2013 9,405,679 30.7 2
117  /  315
57 Silvio Berlusconi
2018 11,327,549 37.5 1
135  /  315
18 Matteo Salvini

Notes et références

  1. (en) « Italy returns Berlusconi to power », BBC News, (lire en ligne, consulté le ).
  2. (en) Daniele Albertazzi et Duncan McDonnell, Populists in Power, Routledge, , 204 p. (ISBN 978-1-317-53503-4, lire en ligne), p. 80.
  3. (en) « Italian election results: gridlock likely – as it happened », Guardian, (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Italie : les partis de droite présentent leur programme de gouvernement », sur Le Figaro,

Voir aussi


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