Contrisson
Contrisson est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Contrisson | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Bar-le-Duc |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Revigny-sur-Ornain |
Maire Mandat |
François Clausse 2020-2026 |
Code postal | 55800 |
Code commune | 55125 |
Démographie | |
Gentilé | Contrissonnais [1] |
Population municipale |
797 hab. (2019 ) |
Densité | 67 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 48′ 12″ nord, 4° 57′ 23″ est |
Altitude | Min. 130 m Max. 181 m |
Superficie | 11,82 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bar-le-Duc (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Revigny-sur-Ornain |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | contrisson.fr |
Géographie
Contrisson se situe dans l'Est de la France et à l'Ouest du département de la Meuse, en limite du département voisin de la Marne. Située à 17 km de la ville préfecture, Bar-le-Duc, la commune fait partie du canton de Revigny-sur-Ornain.
Le village de 800 habitants environ s'étend sur 11,9 km2 entre les rivières de la Saulx et de l'Ornain.
- Carte de la commune.
- Entrée de Contrisson.
Urbanisme
Typologie
Contrisson est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bar-le-Duc, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 86 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (75,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,9 %), prairies (17,1 %), forêts (16 %), zones urbanisées (5,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,3 %), zones agricoles hétérogènes (0,9 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Dans un cartulaire de l'abbaye de Jeand'heures portant la date de 1126, cette commune est désignée Contreson. En 1180 elle est connue sous le nom de Contressuns et en 1219 sous celui de Contressons.
Au XIIIe siècle, elle est inscrite sur les registres de la chambre des comptes de Bar, Contrixons, puis dans un cartulaire de Jean d'heures daté de 1238 Apud Gondrissons ; enfin Contressonnum (Regestrum tullensis dioececis beneficiarum 1402), Contrissonum (Pouillé, 1711, 1749 et Notice de Dom Calmet, 1756).
Après 1440, Antoine de Bournonville devient seigneur de Contrisson, héritage de sa femme Jeanne de Thourotte[9].
Depuis 1607, époque à laquelle remontent les actes de l'état civil, jusqu'à ce jour, le nom de ce village a toujours été orthographié Contrisson. Tout porte à croire que Contrissonum est bien la désignation latine de Contrisson.
L'étymologie de Contrisson, bien que n'étant pas certaine, permet, d'après les traditions, de supposer que ce nom lui vient de son emplacement à proximité de la rivière de Saulx, d'où l'appellation de Contre-Saulx, et par corruption, Contreson, puis Contrisson.
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13].
En 2019, la commune comptait 797 habitants[Note 3], en augmentation de 3,24 % par rapport à 2013 (Meuse : −4,17 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Économie
Culture locale et patrimoine
Monuments historiques
La commune abrite trois monuments historiques :
- l'église Saint-Quentin avec sa fontaine et ses cloches (la plus grosse s'appelle Charlotte, la plus petite a reçu le nom de Zélie et la dernière le nom de Marie) ; elle a été classée par arrêté du , après avoir été inscrite le [16]. C'est une église à 3 nefs avec de belles voûtes, construite à la fin du XVe et au XVIe siècle. La commune est propriétaire de l'église. Depuis , un nouveau coq protège le village et ses habitants ; celui-ci a été réalisé par les ouvriers de l'entreprise Le Bras Frères et fut béni par l'abbé Poincet ;
- la ferme à pans de bois du XIXe siècle située 98-106 Petite-Rue ; elle a été inscrite par arrêté du [17] ;
- la maison à pans de bois et décor peint des XVIe et XVIIe siècles, située 9 rue Simon ; elle a été classée par arrêté du [18].
- Église Saint-Quentin de Contrisson.
- Maison à pans de bois.
Le château seigneurial
Le château de Contrisson ne présente rien de bien particulier. L'évêque Charles-Bernard Colin l'avait augmenté d'une magnifique façade, laquelle fut démolie vers 1795. La porte d'entrée, en plein cintre, surmontée d'une rangée balustrade à fuseaux en pierre de taille, existe encore aujourd'hui. Ce château habité une partie de l'année par l'évêque des Thermopyles, fut vendu par son frère Jean-Antoine Colin à M. Moinot-Montigneul. De son habitation, le seigneur se rendait à l'église en traversant le Paquis, un jardin appartenant à M. Sanfaute, le ruisseau du Chevol tout cela sous terre par une allée malheureusement pas conservée.
Autres monuments et lieux
- Le monument aux morts
- La décision d'ériger un monument aux morts est prise le par le conseil municipal présidé par Haimon Ronfaut. Il est construit en 1925 pour une somme de 4 000 francs et inauguré en 1926. Les anciens combattants sont présents pour l'événement, avec notamment Georges Guyonnet comme porte-drapeau. Les enfants des écoles des garçons et des filles chantent pour l'occasion La Marseillaise. Sur le devant du monument figure « Gloria Victoribus » et la croix de guerre 1914-1918. Fin 1993, le monument est démoli mais la statue « Le Poilu » est conservée par la commune. Le nouveau monument en granit rose sur socle monolithe est réalisé par l'entreprise Gasperini de Revigny-sur-Ornain. Cet édifice est entouré de petites bornes reliés par des chaînes. 36 noms sont gravés sur le monument, 28 sont des victimes de la Première Guerre mondiale. En 1995, lors des commémorations du 8 mai 1945, le maire y dépose une palme décorative.
- Le monument du cimetière
- Au centre du cimetière, sur une croix centrale, une plaque commémorative de l'Union Nationale des Combattants, avec médaille militaire et croix de guerre, portant l'inscription : « 1914-1918, à la mémoire glorieuse de nos chers camarades morts au champ d'honneur. Priez pour eux. U.N.C Contrisson 1936 ».
- Croix de chemin sculptée : avec peine, on devine plus qu'on ne lit que la croix est due à Jacques Charles Marinier & à son épouse. Le patronyme est vraisemblable: le recensement de la population de 1841 mentionnant en effet, en qualité de propriétaire, le couple Charles Marinier et Marie Lucie Jeannin. Celle-ci se situe au rond-point des rues du lavoir et de la ballastière.
- Le lavoir : autrefois 5 lavoirs existaient dans la commune de Contrisson (ainsi que plusieurs routoirs, pour le chanvre).Trois appartenaient à des particuliers, deux étaient publics. Le lavoir encore actuellement sur pied fût construit en 1909. Le bâtiment est en bois, autrefois entièrement fermé. Les lavandières étaient agenouillées dans un " carosse " en bois. Elles s'aidaient mutuellement afin de tordre les draps qui étaient préalablement déposés sur ces bancs pour leur permettre de s'égoutter. Refait en 2009, le bâtiment du lavoir est désormais ouvert.
- Le Chevol : le ruisseau de Chevol est formé par la réunion des eaux du fossé Conrard, dont la source est au bois de la Haie-Herlin, et celle d'un petit filet d'eau qui sort de la fontaine de la Petite Rue. Avant la construction du canal de la Marne au Rhin, le ruisseau de chevol n'avait qu'un lit, aujourd'hui ce cours d'eau se partage en 2 branches; l'une se confond avec le contre-fossé du lit canal et se rend dans la Saulx"Au derrière de la Daval"; l'autre traverse le canal et va, en serpentant sur les finages de Remenecourt et de Sermaize, déverser ses eaux dans l'Ornain près d'Alliancelles. Depuis 1855, la partie de son cours qui traverse le village est murée, ce qui permet aux eaux d'avoir un courant plus rapide et d'éviter les crues d'hiver.
- La Ballastière, étang de pêche public :
- Les écoles :
- La Poste : autrefois, la poste & la caisse d'épargne étaient dans la Grande Rue, là où s'installera plus tard la succursale des coopérateurs de Lorraine. Puis en 1966, un vaste bâtiment sera édifié dans le jardin du presbytère.
- La supérette (Proxi) qui a fermé en septembre 2016.
- Le Mille Club :
- Le canal de la Marne au Rhin: long de 312 km, il fait la jonction entre la Marne & le Rhin, de Vitry-le-François à Strasbourg. Grâce au canal latéral de la Marne, il est relié au réseau navigable de la Seine. Le tronçon Vitry-Nancy a été réalisé de 1838 à 1844 et mis en service en 1851. Le canal traverse le territoire de Contrisson sur près de 4 km et son creusement a été l'occasion, en 1842, de découvertes archéologiques. La commune compte 3 écluses : écluse de Braux n°56 (vers Revigny), écluse de Contrisson n°57, écluse de Chevol n°58 (vers Sermaize). Depuis un certain nombre d'années, il n'y a plus d'éclusiers, le passage ayant été automatisé. L'écluse de Chevol a été démolie, les 2 autres sont de simples logements.
- Le salon de coiffure : ouverture en août 2010 du salon de coiffure mixte au beau milieu du village, dans les murs de l'ancienne poste (ceux-ci ayant été rachetés par la commune en 2009).
- Croix de chemin, recto.
- Croix de chemin, verso.
Héraldique
Blason | Tiercé en pairle d'azur à l'aigle d'argent, d'or au quintefeuille de gueules au bouton octogonal d'or bordé de cinq triangles d'argent, et de gueules à la roue dentée d'or ; à la terrasse ondée d'azur brochant en pointe. |
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Détails | Blason composé par R.A. Louis avec la Commission Héraldique de l'UCGL et mis à disposition de la commune en 2015. |
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- https://www.habitants.fr/meuse-55
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Bertrand Schnerb, Enguerrand de Bournonville et les siens. Un lignage noble du Boulonnais aux XIVe et XVe siècles, Paris, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, coll. « Cultures et civilisations médiévales » (no 14), , 384 p. (ISBN 2-84050-074-4), p. 215-217
- Emmanuel Ahounou-Thiriot et Agnès Thiriot, Contrisson : images au fil du temps, Bordeaux, Les dossiers d'Aquitaine, , 294 p. (ISBN 978-2-84622-226-6), p. 191.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Notice n°PA00106518 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Notice n°PA00106708 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Notice n°PA00106690 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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