Coulgens
Coulgens (prononcer [kulʒɑ̃]) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Coulgens | |||||
L'église Saint-Jean-Baptiste. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Angoulême | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes La Rochefoucauld - Porte du Périgord | ||||
Maire Mandat |
Véronique Pichon 2020-2026 |
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Code postal | 16560 | ||||
Code commune | 16107 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
534 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 46 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 48′ 44″ nord, 0° 17′ 16″ est | ||||
Altitude | Min. 66 m Max. 126 m |
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Superficie | 11,70 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Angoulême (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Val de Tardoire | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | www.coulgens.fr | ||||
Géographie
Localisation et accès
Coulgens est une commune située à 21 km au nord-est d'Angoulême.
Elle est aussi à 11 km de Mansle, 12 km de Saint-Amant-de-Boixe, 13 km de La Rochefoucauld, chef-lieu de son canton, et de Chasseneuil[1].
La commune est à l'écart des grands axes routiers. Elle est située au carrefour de la D 40 qui va de La Rochefoucauld à Mansle et qui s'appelle la route de la Duchesse, et de la D 45 qui va vers Jauldes et Angoulême au sud-ouest et Chasseneuil au nord-est[2].
Hameaux et lieux-dits
Le principal hameau de la commune est Sigogne, avec les Capus où est situé le château, au nord du bourg. D'autres hameaux de moindre importance occupent le territoire communal, comme l'Aiguille à l'ouest, le Puits de l'Appent et le Vieux Logis près du bourg, Chantoiseau et le Pouzeau au sud, les Combes près de Sigogne[2].
Communes limitrophes
Géologie et relief
Le sol de la commune est constitué d'un plateau calcaire datant du Jurassique supérieur (Oxfordien terminal, Kimméridgien). Il fait partie du plateau de la Boixe et de la Braconne, de nature karstique. Quelques petites zones de grèzes occupent certains endroits, sur les flancs de la vallée de la Tardoire. La vallée elle-même est occupée par des alluvions du quaternaire[3],[4],[5].
Le relief de la commune est celui d'un plateau traversé par la vallée de la Tardoire, large et peu profonde. Le point culminant du territoire communal est à une altitude de 126 m, situé à l'extrémité ouest. Le point le plus bas est à 66 m, situé le long de la Tardoire sur la limite nord. Le bourg, construit sur un léger promontoire au bord de la Tardoire, est à 90 m d'altitude[2].
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[6]. Elle est drainée par la Tardoire[7],[Carte 1].
La Tardoire traverse la commune du sud-est au nord-ouest. d'une longueur totale de 114,1 km, prend sa source en Haute-Vienne, dans la commune de Pageas, et se jette dans la Bonnieure à Saint-Ciers-sur-Bonnieure, après avoir traversé 28 communes[8]. Ses eaux s'infiltrent dans le karst de La Rochefoucauld pour donner les sources de la Touvre près d'Angoulême, et ses eaux ne traversent la commune qu'en hiver. Son cours est jalonné de gouffres.
On trouve aussi la source de Sigogne qui n'alimente qu'un lavoir[2].
Gestion des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[9]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [10].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Urbanisme
Typologie
Coulgens est une commune rurale[Note 1],[11]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[12],[13].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55,7 %), zones agricoles hétérogènes (20,9 %), forêts (11,2 %), prairies (9,5 %), zones urbanisées (2,7 %)[16].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Les formes anciennes sont Colgante en 1281, Colgento en 1290[17], Colganto en 1312[18],[Note 3].
L'origine du nom de Coulgens est assez obscure. D'après Talbert, elle serait Corte Gantone, où le latin cortem signifie domaine, et Ganto est un nom d'homme germanique (wisigoth ou franc)[19],[20].
Limite linguistique
La commune est dans la langue d'oïl (domaine du saintongeais), et marque la limite avec le domaine occitan (dialecte limousin) à l'est[21].
Selon Tourtoulon et Terracher, la commune se trouvait encore au XIXe siècle dans la partie occitane de la Charente qui en occupe aujourd'hui le tiers oriental[22]. Elle se nomme Colgent en occitan[23].
Histoire
La commune est située au carrefour de deux voies romaines : la voie d'Agrippa de Saintes à Lyon, et la voie d'Angoulême à Bourges par Argenton, qui se coupent au lieu-dit l'Aiguille. Le village est situé sur la voie d'Agrippa même (actuelle D.45).
Au Moyen Âge, principalement aux XIIe et XIIIe siècles, Coulgens se trouvait sur une variante nord-sud de la via Turonensis, itinéraire du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle qui passait par Nanteuil-en-Vallée, Lichères, Saint-Angeau, Angoulême, Mouthiers, Blanzac et Aubeterre[24].
Les comtes d'Angoulême attachaient une grande importance stratégique au bourg de Coulgens, paroisse d'Angoumois. Au XIIe siècle, le comte Vulgrin II, après s'être emparé de Mansle, fortifia le bourg et le prit comme base d'opérations, avant d'attaquer le baron de La Rochefoucauld[25].
La seigneurie de Sigogne est attestée avant le XIIIe siècle, elle est passée des Sigogne aux Acarie. Les La Rochefoucauld la vendent au XVIe siècle aux Tizon qui la revendent aux Bordage[26].
Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était desservie par la petite ligne ferroviaire d'intérêt local à voie métrique des Chemins de fer économiques des Charentes allant d'Angoulême à Confolens par Saint-Angeau et Champagne-Mouton, appelée affectueusement par les habitants le Petit Mairat[25].
Politique et administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].
En 2019, la commune comptait 534 habitants[Note 4], en augmentation de 3,69 % par rapport à 2013 (Charente : −0,42 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,5 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,7 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 275 hommes pour 260 femmes, soit un taux de 51,4 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
Agriculture
La viticulture occupe une petite partie de l'activité agricole. La commune est située dans les Bons Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[33].
Commerces
En 2014, il n'y a plus de commerce dans la commune mais le dimanche matin, un marché réunissant plusieurs commerçants est installé place de la Mairie.
Équipements, services et vie locale
Enseignement
L'école est un regroupement pédagogique intercommunal entre Coulgens et Jauldes. Coulgens accueille deux classes à l'école élémentaire Alexis-Desmoulin et Jauldes une classe à l'école élémentaire et deux classes à l'école maternelle[34].
Autres équipements
Il y a un bureau de poste de plein exercice.
Culture locale et patrimoine
Patrimoine religieux
L'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste est une église romane construite aux XIe et XIIe siècles qui a été classée monument historique le 25 mars 1955[35].
Patrimoine civil
Le logis de Sigogne est à l'état de vestiges, classés monument historique le 8 octobre 1986. Il ne reste que la tour d'entrée du XIVe siècle flanquée d'une tour polygonale du XVe siècle, les logis et autres bâtiments ont disparu[26].
La restauration de ces vestiges a été entreprise en 1985 par le Club Marpen et s'effectue lors de chantiers d'été par de jeunes bénévoles.
Patrimoine naturel
Sur Coulgens se trouvent la source de Sigogne et la vallée de la Tardoire.
Personnalités liées à la commune
- Marie Gounin (1885-1973) : célèbre auteur de textes et poèmes sur la Charente, sur Angoulême, sur la campagne charentaise qu'elle affectionnait. Elle est enterrée au cimetière communal. Une rue d'Angoulême est à son nom[36].
- Louis Ferrand : médecin à Coulgens, précurseur de l’accouchement sans douleur[37], nommé maire de Coulgens par le gouvernement provisoire de la République française et sur proposition du Comité départemental de la Libération de la Charente par arrêté du 14 septembre 1944 puis élu en 1945. Maire-adjoint d'Angoulême en 1956.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- En occitan, le o non accentué se prononce ou, la forme écrite actuelle a reflété la forme orale d'autrefois, comme Engolesme.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Coulgens » sur Géoportail (consulté le 21 juin 2022).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- Carte du BRGM sous Géoportail
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Mansle », sur Infoterre, (consulté le )
- « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le )
- « Fiche communale de Coulgens », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le )
- Sandre, « la Tardoire »
- « SAGE Charente », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- « Caractéristiques du SDAGE Adour-Garonne 2022-2027 », sur www.occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 288
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 94,153,186,250
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 217.
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928, p. 192
- Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
- Charles de Tourtoulon et Olivier Bringuier, Limite géographique de la langue d'oc et de la langue d'oil, Paris, Imprimerie nationale (réimprimé en 2007 par Massert-Meuzac, IEO), , 63 p. [[ Carte de la limite oc-oil en France, partie ouest, visualisation en ligne]]
- (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le )
- Joël Guitton et al., Les chemins de Saint-Jacques en Charente, éditions Sud Ouest, , 254 p. (ISBN 978-2-8177-0053-3, présentation en ligne)
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 146
- Association Promotion Patrimoine, Philippe Floris (dir.) et Pascal Talon (dir.), Châteaux, manoirs et logis : La Charente, Éditions Patrimoines & Médias, , 499 p. (ISBN 978-2-910137-05-2 et 2-910137-05-8, présentation en ligne), p. 240
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Coulgens (16107) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
- « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
- Site de l'inspection d'académie de la Charente
- « Église de Coulgens », notice no PA00104341, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Auguste Pierre Garnier, La Muse française, vol. 17, éditions Garnier, (ISBN 2-7483-3465-5, lire en ligne), p. 465-468
- Marianne Caron-Leulliez et Jocelyne George, L'accouchement sans douleur : histoire d'une révolution oubliée, Paris, éditions de l'Atelier, , 254 p. (ISBN 2-7082-3751-9, lire en ligne)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Fiche descriptive de l'église romane Saint-Jean-Baptiste
- Catillus Carol, « Coulgens », (consulté le )
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