Crêches-sur-Saône
Crêches-sur-Saône est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté. Les habitants sont les Crêchois.
Pour les articles homonymes, voir crèche.
Crêches-sur-Saône | |||||
L'église Saint-Jacques-le-Majeur. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Saône-et-Loire | ||||
Arrondissement | Mâcon | ||||
Intercommunalité | Mâconnais Beaujolais Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Roger Thévenot 2020-2026 |
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Code postal | 71680 | ||||
Code commune | 71150 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Crêchois[1],[2], Crêchons[1] | ||||
Population municipale |
3 089 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 331 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 14′ 51″ nord, 4° 47′ 14″ est | ||||
Altitude | Min. 169 m Max. 230 m |
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Superficie | 9,33 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Mâcon (banlieue) |
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Aire d'attraction | Mâcon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de La Chapelle-de-Guinchay | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | creches-sur-saone.com | ||||
Géographie
Communes limitrophes
Voies de communication et transports
Le 11 septembre 2010, le nouveau pont d'Arciat entre Crêches-sur-Saône et Cormoranche-sur-Saône est inauguré. Ce pont d'une longueur de 263 mètres en béton-acier qui a couté 21,5 millions d'euros a été construit par les entreprises Campenon-Bernard et Cimolai[Note 1]. L'ancien pont provisoirement reconstruit après la guerre, sera démoli[3].
Urbanisme
Typologie
Crêches-sur-Saône est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[4],[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Mâcon, une agglomération inter-régionale regroupant 16 communes[7] et 60 022 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Macon dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (68,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (37,7 %), zones urbanisées (22,5 %), zones agricoles hétérogènes (13,4 %), terres arables (7,7 %), eaux continentales[Note 4] (7,2 %), cultures permanentes (4,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,4 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].
Histoire
Le territoire de Crêches-sur-Saône est fréquenté depuis l’Antiquité puisqu’il se trouvait ici une villa romaine, dont nous avons retrouvé quelques rares vestiges. La présence de cette villa ici n’est pas très surprenante : le village se trouve sur la via Agrippa, une des voies romaines les plus importantes, qui reliait Burdigala (Bordeaux) à Lugdunum (Lyon), capitale des Gaules. Cette voie longeait la Saône, et est encore appelée sur le cadastre de Crêches « Vieux chemin de Mâcon à Belleville » De plus il y avait non loin un poste militaire romain à Ludna (Belleville).
En août 880, a lieu la bataille de Crêches-sur-Saône, qui voit la victoire des Carolingiens de Louis III contre les troupes du Lotharingien Boson.
Peu à peu, le territoire s’est peuplé, et au Xe siècle, le village de Cropio existe déjà. On signale la présence d’un marché en ces lieux, et un cartulaire des moines de Cluny, daté de 910, y cite la construction d’une église[réf. nécessaire].
Au Xe siècle, le village dépend de la Bourgogne pour la majeure partie (2/3 de son territoire actuel), dont le château et la seigneurie, mais pour autre partie de Beaujeu et donc du royaume de France, les influences et servitudes des seigneuries et du clergé s’entremêlant, se juxtaposant, se contredisant aussi parfois.
De là une situation longtemps explosive, ce qui explique la présence de deux châteaux défensifs : d’abord Germolles, qui sombra rapidement au profit des seigneurs du château d'Estours, dynastie fondé par les « de Feurs ».
Les seigneurs d’Estours sont liés aux évêques de Mâcon, mais accueillent sur leurs terres la dépendance d’une abbaye beaujolaise. On pense en effet que la création de l’abbaye de Joug Dieu, dépendant d’un ordre dont la maison mère se trouve à Villefranche-sur-Saône, a servi leurs intérêts. Elle sera longtemps un argument de poids dans la gestion de leurs affaires[réf. nécessaire].
Le village a connu de nombreux conflits, de nombreuses rivalités, que ce soit pour des intérêts locaux (justice, propriétés) ou nationaux. La guerre de Cent Ans en fut l’apogée. C’est à la fin de celle-ci que Germolles disparaît de l’histoire de la commune. En 1437, on apprend que ses seigneurs de Germolles ont perdu toutes leurs possessions au profit de ceux d’Estours[réf. nécessaire].
Voie de circulation, Crêches verra passer de nombreuses armées d’invasion, des Ecorcheurs en 1443 jusqu’à l’invasion des troupes alliées contre Napoléon en 1814, qui firent de nombreux dégâts, et jusqu’à l’armée allemande durant la Seconde Guerre mondiale (les Allemands s'installèrent d'ailleurs au château d'Estours). Mais il a vu passer aussi les convois de vin romains, les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, et les commerces de toutes sortes.
Sous la Révolution, la seigneurie de Beaujeu sera incluse au Rhône. Le canton, en majorité de dépendance beaujolaise, sera lui inclus à la Saône-et-Loire, Bourgogne-Franche-Comté : en représailles au comportement résistant des Lyonnais sous la Terreur, on amputa le département du Rhône de ce canton.
Le village verra encore ses frontières redéfinies en 1805. Un décret napoléonien rattachera en effet le hameau de Dracé les Ollières, alors sur Chânes, à Crêches-sur-Saône. Ce décret semble faire suite à de nombreuses disputes et tractations entre les deux villages concernant des droits de passage et les propriétés de l’un ou l’autre[réf. nécessaire].
Durant la Seconde Guerre mondiale, le général de Lattre de Tassigny se cacha au port d’Arciat, un hameau de Crêches-sur-Saône, avant de rallier l'Angleterre[14].
En 1981, Carrefour vient implanter un Centre Commercial dans la commune, le Carrefour Les Bouchardes qui ne cessera de s'agrandir depuis.
En 2019, la commune est traversé par le Tour de France.
Politique et administration
Liste des maires
Démographie
En 2019, la commune de Crêches-sur-Saône comptait 3089 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Les autres chiffres sont des estimations.
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Château d'Estours.
- Château de Thoiriat.
- La chapelle Saint-Roch au hameau de Dracé.
Crêches-sur-Saône dans les arts
Crêches-sur-Saône est citée dans le poème d’Aragon, Le conscrit des cent villages, écrit comme acte de Résistance intellectuelle de manière clandestine au printemps 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale[17].
Personnalités liées à la commune
- Georges Mathey, peintre et sculpteur, naît à Crêches-sur-Saône le 15 mai 1887.
- Jules Pinsard, ancien sénateur de Saône-et-Loire et ancien maire de Crèches-sur-Saône, décédé le 9 décembre 1991 à l'âge de 85 ans.
- Georges Dubœuf (1933-2020), négociant en vins, y est né.
Culte
Crêches-sur-Saône appartient à l'une des sept paroisses composant le doyenné de Mâcon (doyenné relevant du diocèse d'Autun) : la paroisse Notre-Dame-des-Vignes en Sud-Mâconnais, paroisse qui a son siège à La Chapelle-de-Guinchay et qui regroupe quatorze villages du Mâconnais.
Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D’azur à la roue de chariot de huit rayons d’or accompagnée en chef de deux poissons affrontés d’argent et en pointe de deux châteaux du même, à la bordure cousue de gueules chargée de 24 grappes de raisin d’or.
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Pour approfondir
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Cimolai est une entreprise italienne spécialiste de la construction métallique.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Références
- Lex Jacquelot, Le Langage populaire de Mâcon et des environs, Slatkine Reprints, Genève, 1978, p. 54
- habitants.fr
- Le Moniteur no 5576 du 8 octobre 2010.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Mâcon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mâcon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Johan Bozon, « Sur les traces de De Lattre », sur lejsl.com, Le Journal de Saône-et-Loire, (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Louis Aragon, « Le Conscrit des cent villages », publié initialement dans La Diane française, consulté dans Pierre Seghers, La Résistance et ses poètes : France, 1940-1945, Paris : Seghers, 2004 (2e édition). (ISBN 2-232-12242-5), p. 373-375
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