Dampierre-sur-Linotte
Dampierre-sur-Linotte est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Dampierre-sur-Linotte | |||||
Le clocher de l'église de Dampierre. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Haute-Saône | ||||
Arrondissement | Vesoul | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Montbozon et du Chanois | ||||
Maire Mandat |
Frédéric Weber 2020-2026 |
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Code postal | 70230 | ||||
Code commune | 70197 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
794 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 24 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 30′ 44″ nord, 6° 13′ 59″ est | ||||
Altitude | Min. 252 m Max. 393 m |
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Superficie | 32,48 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Vesoul (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Rioz | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Saône
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
Localisation
Dampierre-sur-Linotte est située dans le sud de la Haute-Saône.
La commune est très étendue en superficie (3 339 ha dont 1 330 ha boisés), et ses 725 habitants se répartissent entre le bourg de Dampierre-sur-Linotte, les hameaux rattachés (Trevey et Presle qui étaient à l'origine des communes à part entière et qui se sont réunies avec Dampierre en décembre 1972) ainsi que les fermes des environs (au nord : les Grillardes, les Tannards, les Bégoulots et les Montcuchots (ancienne chapelle), au nord-est : les Gillots, les Marmets, au nord-ouest : la Baume, les Mariottes et les Laurents, au sud : le Moulin Grandgeot).
Communes limitrophes
Géologie
Alluvions modernes dans le cours de la Linotte, calcaires du Bathonien, calcaires de la Dalle-nacrée et marnes oxfordiennes. Le sous-sol de Dampierre remonte donc au Jurassique et s'est formé il y a 160 millions d'années.
Transports et voies de communication
Le territoire est composé essentiellement de forêts et de pâtures, le tout dans un cadre très vallonné. Il est traversé dans un axe nord-est/sud par la Linotte.
La commune est desservie par la ligne de bus Vesoul ↔ Aubertans du réseau Mobigo.
Elle est aussi traversée par la D 26 reliant Noroy-le-Bourg à Clerval.
Le territoire est également traversé par un des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, en provenance d'Allemagne.
Urbanisme
Typologie
Dampierre-sur-Linotte est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vesoul, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,6 %), terres arables (20,3 %), prairies (18,2 %), zones agricoles hétérogènes (14,5 %), zones urbanisées (1,4 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Dampierre-sur-Linotte : dans les archives de la Haute-Saône, on retrouve le nom de de domni Petra en 1183 qui a évolué par Dampna Petra (1275) puis Dampiere (1280) et enfin Dampierre en 1406. Ce nom trouve ses racines dans le bas latin ecclésiastique domnus équivalent de saint sanctus et Pierre : paroisse mise sous la protection de saint Pierre.
Trevey : dans les archives de la Haute-Saône, on retrouve les noms de Trévii, Trivers ou encore Trevirs dans la deuxième moitié du XIIe siècle. Avant de fixer le nom de Trevey, au début du XIIIe siècle, les archives donnent encore les noms de Treve, Treves, voire Treveys et même Treveix. L'origine de ce nom est encore obscure de nos jours.
Presle : la première évocation de Presle dans les archives est Pratellis en 1257. Puis vers la fin du XIVe siècle le nom de Presle semble fixé après être passé par Praelles (1335) ou Preeles (1355). Son origine remonte à l'ancien français où praele ou preels (issu du latin populaire pratella) servent à désigner un pré. Il était à l'origine au pluriel (Presles)[8].
Histoire
- Dampierre : si la date de création du village de Dampierre semble remonter à des temps très anciens, les premières traces permettant de dater son existence remontent au 23 janvier 840, date à laquelle fut assassiné à coups de bâton et de couteau saint Mainboeuf (moine évangélisateur irlandais) venu se désaltérer près d'une fontaine. Il fut enterré dans l'église de Dampierre et les miracles s'y multiplièrent. Mais environ un siècle plus tard, le comte de Montbéliard obtint de ramener le corps dans son château. Des reliques ont existé mais elles ont aujourd'hui disparu.
Au XIIe siècle, il semble qu'une famille noble portait le nom de Dampierre.
Dans la carte de Franche-Comté par Maurice Tissot, un château féodal aurait existé à Dampierre. Il n'en reste ni vestige, ni tradition orale. Il semble plutôt que l'auteur ait voulu signaler la présence de ruines d'une maison de l'Ordre du Temple. En effet, des écrits de 1284 rapportent que les droits des hommes de Dampierre sont passés au commandeur de l'ordre de la Villedieu-en-Fontenette.
Le 16 juillet 1637 au cours de la guerre de Dix ans, l'armée de Louis XIII, composée de mercenaires suédois (Schweds) et allemands, incendie le village de Dampierre[9].
- Presle : Pour ce qui est de Presle, les premières traces écrites évoquent dans un acte de 1251, que l'administration du village a été confiée par l'abbaye de la Chaise-Dieu à Hugues de Bourgogne. En 1320, Presle appartenait au prieuré de Grandson (diocèse de Lausanne) puis fut une annexe des hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem conjointement avec le prieur Grandson et le commandeur de la Villedieu-en-Fontenette. Après les guerres de 1636-1641, le village était entièrement détruit. En 1697, les deux seigneurs du village le vendirent donc à ses habitants pour remonter sa population.
- Trevey : Trevey n'était à l'origine qu'une grange appartenant aux seigneurs d'Avilley. Elle fut donnée par Humbertus Piper à l'abbaye de Bellevaux en 1143 qui n'en eut définitivement la totale propriété qu'en 1285. Progressivement, la grange se transforme en village pour atteindre 16 ménages à la fin du XVIe. Comme Presle, le village fut presque totalement détruit en 1636 pendant la guerre de Dix-Ans.
Par le traité de Nimègue signé en 1678, la Franche-Comté est rattachée à la France.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune fait partie de l'arrondissement de Vesoul du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la deuxième circonscription de la Haute-Saône.
Dampierre-sur-Linotte fait partie depuis 1793 du Canton de Montbozon[10]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est rattachée au canton de Rioz.
Intercommunalité
Dampierre-sur-Linotte était membre de la communauté de communes du Pays de Montbozon, créée le .
Dans le cadre de la mise en œuvre du schéma départemental de coopération intercommunale approuvé en décembre 2011 par le préfet de Haute-Saône, et qui prévoit notamment la fusion la fusion des communautés de communes du Pays de Montbozon et du Chanois, afin de former une nouvelle structure regroupant 27 communes et environ 6 500 habitants[11],[12], la commune est membre depuis le de la communauté de communes du Pays de Montbozon et du Chanois[13].
La commune est également membre du Pays des 7 Rivières
Liste des maires
Population et société
Démographie
En 2019, la commune de Dampierre-sur-Linotte comptait 794 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Les autres « recensements » sont des estimations.
Enseignement
La commune scolarise l'ensemble des enfants durant le cycle maternel et primaire. La rentrée de septembre 2012 a vu l'ouverture d'une 5e classe. 114 élèves sont scolarisés en 2012.
L'accueil des enfants se fait dans le bâtiment du centre village, construit en 1850 à cet effet, et entièrement réhabilité en 2011-12, aux normes BBC rénovation. Outre les 5 classes, il accueille aussi une cantine scolaire, un espace périscolaire et un centre de consultation médicale pour la petite enfance.
Pour les études secondaires (collèges et lycées), les Dampierrois vont à Vesoul.
Santé
Les professions de santé représentées au 8 mars 2010 sont :
- 2 médecins généralistes ;
- 1 cabinet d'infirmière ;
- 1 pharmacie.
L'hôpital le plus proche est celui de Vesoul.
Dampierre-sur-Linotte est la seule commune de l'ex-canton de Montbozon à accueillir une permanence de la Protection maternelle et infantile (PMI), structure médicale départementale qui organise régulièrement des consultations pour les enfants en bas âge.
Activités et loisirs
- Bibliothèque
- Projection cinématographique environ une fois par mois, via l'Écranmobile, au centre socio-culturel
- Piste cyclable. Cette Voie verte le Chemin vert (V630)[18], revêtement enrobé lisse, de 30 km, relie Vesoul à Fontenois-les-Montbozon en passant par Dampierre-sur-Linotte, sur une ancienne voie ferrée [19]. Elle permet également de relier au nord-ouest la Véloroute 50, La Voie Bleue, Moselle-Saône à vélo et au sud-est l'Eurovélo 6[20].
- Boucle cyclable de l'Avant-Doubs de 32 km[20]
- Balades thématiques et randonnées pédestres à partir de Dampierre-sur-Linotte ou à proximité
- Village étape sur le Chemin de Compostelle de Wissembourg (Alsace) vers Vézelay ou Cluny[21],[22],[23]
- Centre nautique de la Linotte : la piscine municipale de Dampierre avait été créée en 1962.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église de Dampierre : Elle a été reconstruite en 1853 sur l'emplacement de la précédente démolie la même année. Elle a de grandes proportions intérieures. Haute façade rectangulaire, portail à linteau plat avec corniche sur consoles surmonté d'un médaillon ovale portant la croix. Elle a un clocher carré à 3 étages avec un fronton arrondi et couverture en dôme atypique dans la région (clocher comtois). À l'intérieur on trouve un crucifix en bois polychrome du XIVe, 2 grandes torchères en bronze du XVIIIe, des boiseries en chêne à bas reliefs, des peintures de Victor Jeanneney Ollans (fondateur du musée et de l’école de dessin à Vesoul en 1882), un tabernacle en bois laqué du XVIIIe, un maître-autel-tombeau en marbre gris et une statue de saint Mainboeuf en pierre naturelle du XVIe[24].
- Fontaine de la Mairie à Dampierre : Entre l'église et la mairie, on trouve une fontaine arrondie avec au centre une colonne cannelée dorique à boule pointue.
- Fontaine Saint-Mainboeuf à Dampierre : Au nord de l'église, au pied d'un rocher, se situe une fontaine lavoir avec une charpente en chêne. Dans le rocher, se trouve une niche abritant une statue de saint Mainboeuf en bois doré du XVIe.
- Fontaine-lavoir à Dampierre : De style plus classique, ce lavoir se situe au sud de l'église. Connu aussi sous le nom de lavoirs des 4 Gouliches, les gouliches étant les bouches par lesquelles coule l'eau.
- Église de Presle : Construite en 1862 sous le titre de Saint-Pierre en remplacement de l'ancienne qui tombait en ruines. À l'intérieur, on trouve quelques anciennes pierres tombales du XVIIIe et des statues datant de la même époque (Notre-Dame des Ermites, Vierge à l'enfant et saint Pierre).
- Chapelle de Trevey. : Chapelle de tolérance dédiée à l'Assomption, construite en 1732.
- Inscriptions « Architecture et patrimoine » par le ministère de la Culture : croix de procession : classée au titre objet le 25/10/1962. Localisation : église paroissiale de Presles. Description : croix de procession en cuivre. Bouton à décor linéaire. Le Christ est surmonté d'INRI inscrit dans un cartouche Renaissance. Au-dessus un médaillon avec trois fleurs de lys. Les trois extrémités de la croix sont ornées de frises encore gothiques et terminées par des boules. Celle du haut est coupée en deux. Sur la face trois médaillons des évangélistes, le 4e est au revers, au-dessus de la statuette de Vierge, sous un dais. Hauteur : 66 cm sans la hampe de bois.
Héraldique
Blason | De gueules à la cotice en barre d’azur accompagnée en chef de deux clés versées entretenues d’or et d’une coupe du même dans une main dextre de sable, le tout rangé en barre et en pointe d’un bouquet de trois glands d’or posé en bande et feuillé de trois pièces de sinople. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Contrairement à ce qui a pu être indiqué, le maire ne figure pas sur la liste exhaustive des maires EELV élus en 2020 (Source officielle : EELV).
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Vesoul », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- d'après le Tome II du nouveau dictionnaire des communes - Société d'agriculture, lettres, sciences et arts de la Haute-Saône
- Jean Lhomme (ill. Flora Contet), Dampierre-sur-Linotte de Charles Quint à l'aube du XXe siècle, J. Lhomme, (ISBN 2-9514503-0-3 et 978-2-9514503-0-1, OCLC 468415359)
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Arrêté préfectoral du 23 décembre 2011, portant définition du schéma départemental de coopération intercommunale du département de la Haute-Saône » [PDF], Préfecture de la Haute-Saône (consulté le ), p. 3.
- « Communauté de communes du Pays de Montbozon : dernier conseil avant la fusion », L'Est républicain, (lire en ligne).
- « Présentation de la CCPMC », Communauté de communes du Pays de Montbozon et du Chanois (consulté le ).
- « Dampierre-sur-Linotte : Gilbert Grangeot n’est plus », L'Est républicain, (lire en ligne).
- Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Martial Marchesini pour un deuxième mandat », L'Est républicain, (lire en ligne).
- « Frédéric Weber élu maire », L'Est républicain, (lire en ligne, consulté le ).
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Voie Verte le Chemin vert ».
- « Carte de l’itinéraire du chemin vert » [PDF], .
- « Les 21 Boucles cyclables ».
- Chemin de Compostelle en Haute-Saône
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