Noroy-le-Bourg

Noroy-le-Bourg est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Noroy dans le département de l'Oise.

Noroy-le-Bourg

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Haute-Saône
Arrondissement Vesoul
Intercommunalité Communauté de communes du Triangle Vert
Maire
Mandat
Jean Desmartin
2020-2026
Code postal 70000
Code commune 70390
Démographie
Population
municipale
502 hab. (2019 )
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 36′ 56″ nord, 6° 18′ 22″ est
Altitude Min. 280 m
Max. 447 m
Superficie 31,78 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Vesoul
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Villersexel
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Noroy-le-Bourg
Géolocalisation sur la carte : France
Noroy-le-Bourg
Géolocalisation sur la carte : Haute-Saône
Noroy-le-Bourg
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Noroy-le-Bourg

    Géographie

    Géologie

    Le territoire communal repose sur le gisement de schiste bitumineux de Haute-Saône daté du Toarcien[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Noroy-le-Bourg est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vesoul, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (61 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,6 %), zones agricoles hétérogènes (27,3 %), prairies (9,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,8 %), zones urbanisées (0,9 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

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    Le nom du village pourrait être issu du latin tardif nucaretum, signifiant un lieu planté de noyers.

    Noroy a changé d’appellation au cours des siècles : Noroy-l'Archevêque du XVIe au XVIIIe siècle, Noroy-le-Bois en 1793, Noroy-le-Bourg en 1795, Noroy-l'Archevêque en 1814, avant de reprendre celui de Noroy-le-Bourg en 1831.

    Histoire

    Antiquité

    Les vestiges d'un établissement gallo-romain ont été signalés en 1852 aux lieux-dits la Thiolère et les Champs de Messire Henry, à l'occasion de travaux de captage d'une source au sud-est du village. La découverte de fragments de mosaïque, de marbre, d'enduits peints et d'une lampe en bronze témoignent de l'existence d'une villa et de l'occupation du site à compter de la fin du Ier siècle de notre ère[9].

    Moyen Âge

    Agnoald, puissant seigneur de la cour de Childebert II, roi d'Austrasie et de Bourgogne, aurait possédé la terre de Noroy et saint Colomban serait venu le rencontrer in villa Honorisiascus pour obtenir l'appui du roi afin de s'établir à Luxeuil[10]. Son fils, saint Agile, après ses études dans ce monastère, fut le premier abbé de l'abbaye de Rebais, dans le diocèse de Meaux, en 638[11].

    Noroy dépendait à l'origine des comtes de Bourgogne, qui y nommaient des maires (villicus) chargés de la perception des revenus, ainsi que des prévôts, officiers de justice. Ceux-ci possédaient ces charges en fiefs.

    Par des acquisitions successives, la seigneurie passe, à partir du XIIIe siècle, aux archevêques de Besançon. Le conflit qui les oppose au chapitre de Saint-Étienne de Besançon conduit Richard d'Auxelles, soutenant la cause de son frère Rodolphe, doyen du chapitre, à la première destruction de Noroy en 1237.

    Cherchant à s'assurer une sécurité contre ces entreprises belliqueuses, les archevêques font bâtir un château (par Guillaume de la Tour en 1245), et fortifier le bourg (par Jean de Vienne entre 1357 et 1360). Les habitants, qui participent à ces constructions, obtiennent ainsi de ce dernier la remise de la mainmorte, l'archevêque ne se réservant que les redevances et les tailles. Ils disposeront ensuite au XVIe siècle du droit de s'assembler en communauté pour désigner des échevins, nommer des procureurs, banvards, forestiers, et élire des prudhommes[12].

    Les fortifications, qui permettent une résistance efficace aux routiers de Jean de Chauffour en 1364, se révèlent toutefois insuffisantes en 1389 lorsque Philippe le Hardi ordonne leur destruction par Jean de Ray, pour contraindre l'archevêque Guillaume de Vergy à ne plus battre monnaie.

    Le château est reconstruit en 1434 mais Noroy subit à nouveau en 1479 les exactions de Charles Ier d'Amboise, lors de la conquête de la Franche-Comté par le roi Louis XI. Le village est repris en 1492 par les troupes de l'empereur Maximilien. Les fortifications ne seront alors plus relevées.

    Époque moderne

    En 1596, Antoine Corvini, recruté par Ferdinand de Velasco pour expulser Louis de Beauvau, seigneur de Tremblecourt, demande une rançon aux habitants mais il met le village à sac sans en attendre le paiement.

    Après la guerre de Dix Ans, Noroy ne compte plus que 173 habitants en 1657.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune fait partie de l'arrondissement de Vesoul du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la deuxième circonscription de la Haute-Saône.

    Elle était depuis 1973 le chef-lieu du canton de Noroy-le-Bourg[13]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est rattachée au canton de Villersexel.

    Intercommunalité

    La commune était le siège de la communauté de communes des grands bois, créée le et qui regroupait 12 communes et environ 3 100 habitants.

    Dans le cadre des dispositions de la loi du de réforme des collectivités territoriales[14], qui prévoit toutefois d'achever et de rationaliser le dispositif intercommunal en France, et notamment d'intégrer la quasi-totalité des communes françaises dans des EPCI à fiscalité propre dont la population soit normalement supérieure à 5 000 habitants, le schéma départemental de coopération intercommunale de 2011 a prévu la fusion des communautés de communes :
    - du Pays de Saulx,
    - des grands bois
    - des Franches Communes (sauf Amblans et Genevreuille),
    et en y rajoutant la commune isolée de Velorcey, afin de former une nouvelle structure regroupant 42 communes et environ 11 200 habitants[15].

    Cette fusion est effective depuis le et a permis la création, à la place des intercommunalités supprimées, de la communauté de communes du Triangle Vert, dont la commune est désormais membre.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
        Ernest Euvrard   Conseiller général de Noroy-le-Bourg (1945 → 1949)
    avant 1981 1983 Gilbert Pfenninger DVG  
    1983 2001 Étienne Philippe UDF Conseiller général de Noroy-le-Bourg (1992 → 1998)
    mars 2001 mars 2014[16] Jacques Jeannin   Président de la CC des grands Bois ( ? → 2014)
    mars 2014[17] 19 août 2016[18] Raymond Kany   Directeur de centre de formation
    Décédé en fonction

    Population et société

    Démographie

    En 2019, la commune de Noroy-le-Bourg comptait 502 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Les autres « recensements » sont des estimations.

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0721 0351 0711 1171 1601 2331 2771 3171 306
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1781 1941 1951 0781 0701 0091 008914855
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    791781770608583571575531551
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    508533508511506485486486481
    2018 2019 - - - - - - -
    503502-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Sports

    Une épreuve des championnats de France de cyclisme sur route 2016 de Vesoul s'est déroulée le 23 juin 2016 sur le territoire de la commune de Noroy-le-Bourg[20].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    • Antoine du Pinet (1510?-1584?) sieur de Noroy, écrivain protestant de la Renaissance, né à Besançon et décédé à Paris. Il a traduit du latin en français.
    • Alexandre Rapin (1839-1889), peintre, y est né.
    • Le botaniste Gustave Malcuit (1882-1960), y suivit le cours complémentaire.
    • Alain Noack, artiste.

    Héraldique

    Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D’or à la bande de gueules, au franc-canton d’azur brochant.


    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.

    Références

    1. Marcel Lanoir, Carburants rhodaniens : les schistes bitumineux, notamment dans la Haute-Saône, vol. 7, coll. « Les Études rhodaniennes », (lire en ligne), p. 328.
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Vesoul », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Carte archéologique de la Gaule La Haute-Saône Académie des Inscriptions et des Belles Lettres Odile Faure-Brac 2002
    10. Histoire des diocèses de Besançon et de Saint-Claude, M. Richard 1847, p. 119
    11. Histoire universelle de l'église catholique, volume 10, René François Rohrbacher 1843 p.139
    12. Dictionnaire des communes de la Haute-Saône Société d'agriculture, lettres, sciences et arts de la Haute-Saône éd. Marcel Bon 1972, tome IV
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Loi n° 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales sur Légifrance.
    15. « Arrêté préfectoral du 23 décembre 2011, portant définition du schéma départemental de coopération intercommunale du département de la Haute-Saône » [PDF], Préfecture de la Haute-Saône (consulté le ), p. 5.
    16. Préfecture de Haute-Saône, Liste des communes de Haute-Saône, publiée le 23 janvier 2013, consultée le 18 juillet 2013
    17. « Noroy-le-Bourg : Raymond Kany, maire », L'Est républicain, édition de la Haute-Saône, (lire en ligne).
    18. « Noroy-le-Bourg : Raymond Kany n’est plus », L'Est républicain, édition de Vesoul - Haute-Saône, (lire en ligne).
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    20. « Championnats de France de cyclisme sur route 2016 » [PDF], sur le site de L'Est républicain (consulté le ).
    21. « Mairie-école-justice de paix », notice no PA70000074, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    22. https://www.noroy-le-bourg.fr/index.php?IdPage=1255361226
    23. « Chemins de fer vicinaux de Haute-Saône Sud » [PDF].
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