Dominic Raab
Dominic Raab, né le dans le Buckinghamshire, est un homme politique britannique, vice-Premier ministre du Royaume-Uni, secrétaire d'État à la Justice et lord grand chancelier depuis le .
Pour les articles homonymes, voir Raab (homonymie).
Dominic Raab | |
Portrait officiel de Dominic Raab en 2020. | |
Fonctions | |
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Vice-Premier ministre du Royaume-Uni Secrétaire d'État à la Justice Lord grand chancelier | |
En fonction depuis le (11 mois et 20 jours) |
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Premier ministre | Boris Johnson |
Gouvernement | Johnson II |
Prédécesseur | Nick Clegg (vice-PM, indirectement) Robert Buckland (Justice et chancelier) |
Député britannique | |
En fonction depuis le (12 ans, 3 mois et 29 jours) |
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Élection | 6 mai 2010 |
Réélection | 7 mai 2015 8 juin 2017 12 décembre 2019 |
Circonscription | Esher and Walton |
Législature | 55e, 56e, 57e et 58e |
Groupe politique | Conservateur |
Prédécesseur | Ian Taylor |
Premier secrétaire d'État | |
– (2 ans, 1 mois et 22 jours) |
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Premier ministre | Boris Johnson |
Gouvernement | Johnson I et II |
Prédécesseur | Damian Green (indirectement) |
Successeur | Vacant |
Secrétaire d'État aux Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement | |
– (2 ans, 1 mois et 22 jours) |
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Premier ministre | Boris Johnson |
Gouvernement | Johnson I et II |
Prédécesseur | Jeremy Hunt |
Successeur | Liz Truss |
Secrétaire d'État à la Sortie de l'Union européenne | |
– (4 mois et 6 jours) |
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Premier ministre | Theresa May |
Gouvernement | May II |
Prédécesseur | David Davis |
Successeur | Stephen Barclay |
Ministre d'État au Logement et à l'Aménagement | |
– (6 mois) |
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Premier ministre | Theresa May |
Gouvernement | May II |
Prédécesseur | Alok Sharma |
Successeur | Kit Malthouse |
Ministre d'État aux Tribunaux et à la Justice | |
– (6 mois et 28 jours) |
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Premier ministre | Theresa May |
Gouvernement | May II |
Prédécesseur | Oliver Heald |
Successeur | Rory Stewart |
Sous-secrétaire d'État parlementaire aux Libertés civiles | |
– (1 an, 2 mois et 4 jours) |
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Prédécesseur | Simon Hughes |
Successeur | Phillip Lee |
Biographie | |
Nom de naissance | Dominic Rennie Raab |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Buckinghamshire (Angleterre, Royaume-Uni) |
Nationalité | Britannique |
Parti politique | Parti conservateur |
Diplômé de | Lady Margaret Hall Jesus College |
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Membre du Parti conservateur, il siège à la Chambre des communes du Royaume-Uni depuis le pour Esher and Walton. Il est secrétaire d'État à la Sortie de l'Union européenne du 9 juillet au , dans le second gouvernement de Theresa May, puis devient Premier secrétaire d'État et secrétaire d'État des Affaires étrangères et du Commonwealth en , fonction qu'il occupe dans les deux gouvernements de Boris Johnson.
Biographie
Jeunesse et études
Dominic Raab est le fils d'un réfugié tchèque, d'origine juive, arrivé en Angleterre en 1938 en raison de la politique expansionniste du Troisième Reich[1]. Sous l'influence de sa mère, il est élevé dans l'anglicanisme. Il est diplômé en droit du Lady Margaret Hall de l'université d'Oxford et obtient ensuite un master de droit international à l'université de Cambridge.
Il rejoint le Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth (Foreign and Commonwealth Office) en 2000, qu'il conseille sur le conflit israélo-arabe, l'Union européenne et Gibraltar. Raab est également déployé à l'ambassade britannique à La Haye, où il dirige une équipe chargée de suivre et aider les avancées de la Cour pénale internationale (CPI) dans sa traque de fugitifs.
Chambre des communes du Royaume-Uni
Après avoir travaillé à partir de 2006 avec les parlementaires David Davis et Dominic Grieve, il est élu à la Chambre des communes lors des élections générales de 2010, au titre de la circonscription d'Esher and Walton, dans le Surrey. Il est réélu en 2015 et 2017.
Parcours ministériel
Le , il est nommé secrétaire d'État à la Sortie de l'Union européenne en remplacement de David Davis, démissionnaire la veille[2]. Il démissionne le , étant en désaccord avec l'accord conclu par Theresa May avec l'Union européenne au sujet du Brexit[3].
Candidat à l'élection à la direction du Parti conservateur de 2019, il est éliminé à l'issue du deuxième tour, avec 30 votes de députés sur 313[4]. Décrit comme intelligent et sérieux, tenant d'une « droite musclée » mais orateur prudent, il est cependant peu apprécié au sein de son parti, où il est perçu comme « cassant, pète-sec et peu aimable » tout en entretenant trop d'arrière-pensées[1]. Le 24 juillet 2019, il est nommé secrétaire d'État des Affaires étrangères et du Commonwealth et Premier secrétaire d'État par le nouveau Premier ministre, Boris Johnson. Il gère à ce titre les tensions diplomatiques avec l'Iran tout en travaillant à neutraliser son principal rival, Michael Gove,présumé responsable des rumeurs sur sa consommation de cocaïne qui ont entaché sa réputation[1].
Le 6 avril 2020, il remplace le Premier ministre Boris Johnson à sa demande, là où nécessaire, à la suite de l'hospitalisation de celui-ci pour Covid-19[5], mais sans disposer des mêmes pouvoirs[6].
Il plaide pour le renforcement de la puissance militaire du Royaume-Uni, ce qui conduit notamment le gouvernement à augmenter de 45 % ses stocks d’ogives nucléaires à partir de 2021, qu'il explique par la nécessité de « maintenir un niveau minimal et crédible de dissuasion » notamment face à la « menace » russe[7].
Il perd le ministère des Affaires étrangères à l'occasion d'un remaniement en septembre 2021. Il lui était notamment reproché son inaction lors de la crise afghane, restant en vacances en Crète lors de la prise de Kaboul par les Talibans. Il avait ensuite semblé rejeter sur l’armée la responsabilité des erreurs commises lors des évacuations. Il devient alors ministre de la Justice et vice-Premier ministre[8].
Prises de position
Il est présenté par Les Échos comme un « pur produit des élites britanniques », d'orientation eurosceptique et libéral[9].
Raab est l'un des plus fervents partisans du Brexit, même s'il déclare qu'il faut « en prendre les risques au sérieux »[10]. Il a fait partie du Comité de campagne du Parti Vote Leave (parti créé en faveur du Brexit), qui a emporté la majorité lors du Référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne.
Il est généralement considéré comme faisant partie de la tendance libérale du parti. En 2011, il qualifie cependant les féministes de « pénibles fanatiques » ou « pénibles bigottes » (« obnoxious bigots »)[11].
Il se décrit comme un « ami » et un « grand partisan » d'Israël. Il apporte son soutien à ce pays lors des bombardements sur la bande de Gaza en mai 2021[12].
Résultats électoraux
Nom | Parti politique | Voix | % | ±% | Maj. | |
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Dominic Raab (sortant) | Conservateur | 31 132 | 49,35 % | −9,3 | 2 743 | |
Monica Harding | Libéraux-démocrates | 28 389 | 45 % | 27,7 | ||
Peter Ashurst | Travailliste | 2 838 | 4,5 % | −15,2 | ||
Kylie Keens | Indépendant | 347 | 0,55 % | 0,6 | ||
Baron Badger | Monster Raving Loony | 326 | 0,52 % | 0,0 | ||
Kyle Taylor | Advance Together (en) | 52 | 0,08 % | 0,1 | ||
Total des votes valides | 63 084 | 100 % | ||||
Électeurs inscrits | 81 184 |
Notes et références
- Marc Roche, « Johnson hospitalisé : qui est Dominic Raab, le mal-aimé qui assure l'intérim », sur Le Point,
- Royaume-Uni : Dominic Raab nommé ministre du Brexit après la démission de David Davis - Europe 1/AFP, 9 juillet 2018.
- (en) « Brexit: Dominic Raab and Esther McVey among ministers to quit over EU agreement », .
- (en) « Dominic Raab out of Tory leadership race », sur Bbc.com, BBC News, (consulté le ).
- « Coronavirus : le Premier ministre britannique Boris Johnson admis en soins intensifs et remplacé par son ministre des Affaires étrangères », sur LaProvence.com, (consulté le )
- avec AFP, « Coronavirus. Avec Boris Johnson en soins intensifs, qui dirige le Royaume-Uni ? », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- Pierre Barbancey, « Royaume-Uni. Boris Johnson relance la course au nucléaire », sur L'Humanité,
- « Royaume-Uni : Boris Johnson remanie son gouvernement pour se refaire une santé politique », Le Monde.fr, (lire en ligne)
- « Coronavirus : Dominic Raab, un jeune loup propulsé au sommet de l'Etat britannique », sur Les Echos, (consulté le )
- (en) « So, yes, let’s take the risks seriously. I don’t want to be cavalier about that. But let’s also grasp the opportunities » — The Guardian
- (en) « Although Raab is a Brexit supporter, he comes from the liberal tradition of the party. However, some of his past gaffes could come back to haunt him, including once branding feminists “obnoxious bigots” in 2011 » — The Guardian
- (en) Matt Kennard, « Former British minister: ‘The Israelis think they control the Foreign Office. And they do!’ », sur Daily Maverick,
- (en) BBC News, « UK results 2019 », sur bbc.com (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) Site officiel
- Ressources relatives à la vie publique :
- (en) C-SPAN
- (en) Democracy Club
- (en) Parlement du Royaume-Uni
- (en) Dan Sabbagh et Jessica Elgot, « Dominic Raab appointed Brexit secretary in cabinet reshuffle », sur The Guardian, .
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