Dreux V de Mello

Il arriva à la succession de Juhel III de Mayenne, en épousant avant 1216 Isabelle, l'aînée de ses filles. De 1233 à 1236, il accorda de nombreux privilèges à l'abbaye de Fontaine-Daniel et aux prieurés de Fontaine-Géhard (à Géard, Châtillon-sur-Colmont) et de Saint-Mars-sur-la-Futaie, puis au mois de juillet 1239, sur le point de partir pour la croisade, fonda son anniversaire à Savigny et au couvent des cisterciennes de Marcilly. De retour dès le mois de mars 1240, il assistait au serment que Jean I^er de Bretagne, duc de Bretagne fit au roi de France.

Il se croisait de nouveau avec saint Louis au mois de juillet 1248. Il aborda Chypre avec lui au mois d'août ; il y mourut avant le départ des croisés, qui ne quittèrent l’île que le 30 mai 1249.

Il était mort à l'île de Chypre dans les premiers jours de janvier 1249. Isabelle s'intitule dès le mois de mars suivant : haeres sui juris, in libera viduitate constituta. Il n'avait pas eu d'enfants.

Pour l'abbé Angot, par son manque d'exactitude, Gilles Ménage a induit en erreur les éditeurs du Cartulaire de Fontaine-Daniel.

S'il n'avait point dit que Dreux V de Mello, seigneur de Mayenne, était mort en 1244, les auteurs de ce travail n'eussent pas été amenés à corriger par une note la date de la charte CXCI où Guy de Mello, évêque d'Auxerre, neveu du seigneur de Mayenne, ratifie, en 1248, une donation faite par son oncle qui vivait encore.

Si Dreux de Mello était réellement mort en 1244, ce n'est pas une charte du même cartulaire, mais trois qu'il eût fallu réformer pour la date. D'ailleurs, Guy de Mello ne pouvait donner avant 1244, avec le titre d'évêque d'Auxerre, l'acte précité, car il ne fut nommé à cet évêché qu'en 1246. Heureusement tout s'arrange.

Dreux de Mello est mort, d'après la généalogie de sa famille donnée par le Père Anselme, en 1248 ; suivant notre manière actuelle de compter, on devrait dire même : dans les premiers jours du mois de janvier 1249.

Car Ménage donne un extrait de l'Obituaire du prieuré de la Primaudière où on lit que Dreux mourut sexto nonas januarii. Il est vrai qu'il y a là encore une inexactitude, les nones de janvier étant le 5, il ne peut y avoir de jour qualifié sexto nonas. L'abbé Angot se devait de relever cette erreur, la charte en question avant rapport aux croisades.

« Dreux V de Mello », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne)

Le frère aîné de notre Dreux, Guillaume I^er de Mello-St-Bris le Jeune ou le Pacifique (Porte-Paix), lui aussi † croisé en 1249, eut de sa femme Elisabeth-Duchesse de Mont-Saint-Jean[1]^,[2] :

• - Guillaume II, aussi † croisé vers 1249, père d'Isabelle/Elisabeth, dame de St-Maurice, qui épouse 1° Guillaume III de Joigny, et 2° Humbert de Beaujeu, seigneur de Montpensier, connétable de France ; - Dreu le Jeune, sire de St-Bris, qui suit ; - Guy (vers 1212-1270), évêque de Verdun et d'Auxerre ; - Marguerite l'Aînée, x le maréchal Guy I^er de Clermont-Nesle ; - Isabelle, x 1° Falco II Robert de Montga(s)con, et 2° Hugues I^er de Châtillon de Jaligny ; - Agnès, x Hugues IV de Plancy ; et - Marguerite la Jeune, † 1254, x Guillaume I^er de Villehardouin de Lézinnes, maréchal de Champagne.

Dreu (II ou III) le Jeune, † vers 1252, sgr. de Saint-Bris, x Helvis de Montbard, dame d'Epoisses, Givry, Lormes et Château-Chinon, sans doute fille d'André III de Montbard d'Epoisses et semble-t-il d'Huguette de Bourgogne-Monta(i)gu (dame de Givry, fille d'Alexandre ?), et probablement nièce héritière d'Helvis de Montbard (la sœur d'André III) et de son époux Hugues III de Lormes et Château-Chinon ; d'où :

• Dreu(x) (III ou IV) de Mello († 1310), x 1° 1246 Adélaïde de Montréal ;
  • x 2° ~ 1255 Eustachie de Lusignan, dame de Sainte-Hermine, Brûlain, Prahecq, Cherveux, héritière de Jarnac et de Châteauneuf : d'où Dreux (IV ou V) de Mello († v. 1317 ; x 1° ~1297 Jeanne de Toucy, fille de l'amiral Othon/Odon de Toucy, et x 2° 1305 Eléonore de Savoie, veuve de Guillaume de Chalon-Auxerre), et la suite des barons de Lormes et Château-Chinon (cf. ci-après Brienne et Chalon), et de Jarnac, Ste-Hermine et Châteauneuf-sur-Charente (cf. l'article Craon) :
    • (du 1°) Jeanne de Mello, dame de Chevannes († 1351), x Raoul I^er de Brienne, connétable de France : Postérité
    • (du 2°) Marguerite de Mello († 1360), x 1° Maurice VI ou VII de Craon, et 2° Jean II de Chalon-Arlay : Postérité ;
  • et x 3° ~1283 Jeanne de Trie, fille de Philippe de Trie-Dammartin (fils de Jean I^er de Trie) ou fille de Philippe de Trie, seigneur du Plessi-Billebaut, de Mouchy et de Mareuil (fils de Mathieu I^er de Trie), d'où :
    • Jeanne de Mello, femme d'Erard I^er de St-Vérain, d'où Jeanne de St-Vérain, femme d'Hugues I^er de Chaumont d'Amboise
    • Mathieu/Mahys de Mello (x 1313 Marguerite d'Arcis, dame de Chacenay et Pacy) fait la suite des sires de St-Bris et St-Parize par ses deux fils :
      • Renaud de Mello-St-Parize,
      • et Dreu (V ou VI) de Mello-St-Bris, époux de Marguerite de St-Vérain ; Parents de :
        • Dreu (VI ou VII) de Mello-St-Bris, marié à Isabelle de Noyers, une petite-fille de Jean I^er de Noyers, comte de Joigny,
        • et d'Isabelle de Mello (x Louis de Plancy) ;
• Guillaume (I^er) de Mello, † vers 1283/1285, x Agnès de St-Vérain, d'où la suite des barons d'Epoisses et Givry, puis d'Uchon et Bourbon-Lancy,
• Isabelle de Mello (x 1° 1266 Richard d'Harcourt de Boissy († 1269), et 2° Guy V Mauvoisin de Rosny) ; et leur sœur Yolande de Mello (x 1250 Robert IV de Bommiers, Montfaucon, Blaison et Mirebeau).

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