Écuras
Écuras (Escuras[1] en limousin, dialecte occitan) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Pour l’article homonyme, voir la commune d'Écurat, en Charente-Maritime.
Écuras | |||||
Mairie d'Écuras. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Angoulême | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes La Rochefoucauld - Porte du Périgord | ||||
Maire Mandat |
Denis Donnary 2020-2026 |
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Code postal | 16220 | ||||
Code commune | 16124 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Écurassiens | ||||
Population municipale |
569 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 23 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 41′ 04″ nord, 0° 34′ 05″ est | ||||
Altitude | Min. 111 m Max. 280 m |
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Superficie | 24,22 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Val de Tardoire | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Géographie
Localisation et accès
Écuras est une commune de la Charente limousine située à 6 km à l'est de Montbron sur la route de Saint-Mathieu (D 699). Elle est limitrophe du département de la Dordogne et est située aussi non loin de celui de la Haute-Vienne.
Le bourg est aussi à 10 km de Montembœuf, 15 km de La Rochefoucauld et de Saint-Mathieu, 19 km de Nontron, 32 km d'Angoulême, la préfecture, 38 km de Confolens, 56 km de Limoges[3].
En plus de la D 699, la commune est sillonnée par les routes départementales D 112, D 163 et D 416. À l'est, la D 699 franchit la Tardoire par une série de lacets et entre en Dordogne (commune de Busserolles), pour entrer dans la Haute-Vienne 3 km plus loin (commune de Maisonnais)[4].
La commune est aussi traversée par le GR 4, sentier qui relie Royan à Cannes, et qui passe dans la vallée de la Tardoire.
Hameaux et lieux-dits
La commune compte de nombreux hameaux assez importants comme :
- les Defaix
- le Maine Pachou
- Châtain-Besson (où est située la salle des fêtes)
- les Limousines
- le Chat (village de vacances hollandais)
- la Borderie
- Perry
et d'autres moins importants : Chez Bonnet, Germanas, etc.
Communes limitrophes
Géologie et relief
Écuras est situé sur les premières hauteurs du Massif central en arrivant de l'ouest et forme avec Eymouthiers l'extrémité sud de la Charente limousine.
Le sol est principalement composé de granit, avec une zone de gneiss à l'est. Les plateaux sont occupés de matériaux d'origine détritique de l'époque éocène à pliocène : galets, sables, argiles[5],[6],[7].
Le dénivelé est important entre le bas de la commune situé au bord de la Tardoire en bas de Perry (111 m) et le sommet situé à la Prèze (280 m). Châtain-Besson est à 234 m d'altitude et le bourg à 222 m.
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[8]. Elle est drainée par la Tardoire et la Renaudie et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 18 km de longueur totale[9],[Carte 1].
La Tardoire, d'une longueur totale de 114,1 km, prend sa source en Haute-Vienne, dans la commune de Pageas, et se jette dans la Bonnieure à Saint-Ciers-sur-Bonnieure, après avoir traversé 28 communes[10]. Elle sert de limite naturelle à la commune au sud et à l'est, la séparant de celle d'Eymouthiers, mais aussi du département de la Dordogne (Périgord vert).
La commune est aussi bordée à l'ouest par la vallée de la Renaudie, profond vallon, zone protégée avec circuits de découverte, que parcourait autrefois l'ancienne voie ferrée métrique d'Angoulême à Roumazières passant par Montbron, le petit Mairat, qui entamait là la longue montée vers l'Arbre, 353 m d'altitude, et Montembœuf[11].
- Réseaux hydrographique et routier d'Écuras.
- La Tardoire au pont de la RD 699 en limite d'Écuras et de Busserolles.
- La Tardoire au pont de la RD 3, en limite d'Écuras et de Bussière-Badil.
Gestion des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[12]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [13].
Climat
Le climat est océanique dégradé. C'est celui de la Charente limousine, plus humide et plus frais que celui du reste du département dû au relief, avec cependant des nuances méridionales du Périgord tout proche.
Urbanisme
Typologie
Écuras est une commune rurale[Note 1],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (59,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (37,6 %), zones agricoles hétérogènes (31,9 %), prairies (24,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,4 %), terres arables (2 %), zones urbanisées (1,6 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Les formes anciennes sont Escuras, Escuriis en 1281[20], Escurato au XIIIe siècle[21].
Selon certains auteurs, l'origine du nom d'Écuras remonterait à un personnage gallo-romain Scurrius auquel a été apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Scurriacum, « domaine de Scurrius ». D'autres auteurs le font dériver du mot germanique skur signifiant grange, d'où l'occitan escura (écurie) est tiré. Il y a aussi las Escuras en Dordogne; on compte cinq les Écures en Charente, sans parler des Hautes Écures et du Moulin des Écures[22],[23].
Le hameau de Châtain-Besson tire son nom de deux châtaigniers jumeaux (bessons signifiant jumeaux en occitan)[24].
Histoire
À la Borderie et au lieu-dit Conan, des tegulae ont été retrouvées, et pourraient indiquer les sites de villas gallo-romaines[27].
Entre Chassagne et Perry (orthographié Peyris au début du XXe siècle), la combe boisée abritait une petite mine de plomb argentifère exploitée pendant peu de temps avant le XIXe siècle. La commune abritait aussi quelques moulins et tuileries[28],[4],[24].
Administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30].
En 2019, la commune comptait 569 habitants[Note 2], en diminution de 4,85 % par rapport à 2013 (Charente : −0,42 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 18,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 47,4 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 306 hommes pour 270 femmes, soit un taux de 53,13 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
Équipements, services et vie locale
Lieux et monuments
- le bourg et Châtain-Besson
- la tuilerie Gaillard située à Rairie près de Châtain-Besson est une tuilerie du début du XXe siècle qui a cessé ses activités vers 1975[36].
- L'église, au bourg.
- Bibliothèque, au bourg.
- Salle des fêtes, à Châtain-Besson.
Patrimoine environnemental
La réserve naturelle régionale de la Vallée de la Renaudie se trouve en partie sur le territoire de la commune ainsi que le site Natura 2000 « val de Tardoire » qui englobe la vallée de la Renaudie.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- « Réseau hydrographique d'Écuras » sur Géoportail (consulté le 21 juin 2022).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- (oc) IEO - Geoccitània, « Mapa occitana »
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- Carte du BRGM sous Géoportail
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Montbron », sur Infoterre, (consulté le )
- « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le )
- « Fiche communale d'Écuras », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le )
- Sandre, « la Tardoire »
- Claude Fils, « Le Petit Mairat », La Motte, (consulté le )
- « SAGE Charente », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- « Caractéristiques du SDAGE Adour-Garonne 2022-2027 », sur www.occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. II, Angoulême, imprimerie Roux et Despujols, , 588 p., p. 312
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 185,186,284
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 260.
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Alcide Gauguié, La Charente communale illustrée, t. I (arrondissement d'Angoulême), Bruno Sépulchre (Paris, 1982), , 411 p., p. 334
- Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
- (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le )
- Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 150
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 154
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune d'Écuras (16124) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
- Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
- « Tuilerie Gaillard », notice no IA00066267, base Mérimée, ministère français de la Culture
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Autour d'Écuras (page perso)
- Catillus Carol, « Écuras », (consulté le )
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