Émile Bernard

Émile Bernard, né le à Lille et mort le à Paris, est un peintre, graveur et écrivain français.

Pour les articles homonymes, voir Bernard et Émile Bernard (homonymie).

Émile Bernard
Émile Bernard, Autoportrait au vase de fleurs (1897),
Rijksmuseum Amsterdam.
Naissance
Décès
(à 72 ans)
Paris
Sépulture
Nom de naissance
Émile Henri Bernard
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Représenté par
Lieux de travail
Mouvement
Mécènes
Influencé par
Fratrie
Madeleine Bernard (d)
Conjoint
Andrée Fort (d)
Distinction
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 672-689 et al, 77 pièces, -)[1]
Œuvres principales
Madeleine au Bois d'Amour (1888), musée d'Orsay, Paris.

Artiste postimpressionniste, il est associé à l'école de Pont-Aven. Il a fréquenté Vincent van Gogh, Paul Gauguin, Eugène Boch et plus tard Paul Cézanne.

Ses œuvres les plus radicales ont été réalisées durant sa jeunesse, dans les années 1887-1892 où il participe aux innovations stylistiques de la fin du XIXe siècle : il inaugure le cloisonnisme avec Louis Anquetin et Paul Gauguin. Ses recherches de simplification de la forme le conduisent vers le synthétisme, puis le symbolisme. Il part habiter en Égypte en 1893 où il vit jusqu'en 1904. À partir de 1893, il évolue progressivement vers un retour au classicisme inspiré par les maîtres anciens, comme les primitifs italiens ou plus tard les peintres vénitiens, mais aussi Raphaël, Nicolas Poussin ou Diego Vélasquez.

Son travail littéraire est moins connu, il a écrit de la poésie sous le pseudonyme de Jean Dorsal, et également de la critique d'art.

Biographie

Enfance

Toulouse-Lautrec, Portrait d'Émile Bernard (1886), Londres, National Gallery.

Émile Henri Bernard naît à Lille le [2]. Il est le fils d'Émile Ernest Bernard, marchand d'étoffes, et d'Héloïse, née Bodin. Sa grand-mère maternelle, Sophie Bodin-Lallement, dirige une blanchisserie. En 1870, la famille fuit à cause de la guerre et s'installe près de Rouen. Sa sœur Madeleine Sophie Héloïse Bernard naît le . La famille déménage à Paris en 1878, où son père dirige la branche parisienne d'une compagnie textile. Le jeune Émile prend des cours de dessin à l’école des Arts décoratifs. En 1881, il entre au collège de Sainte-Barbe à Fontenay-aux-Roses, où il étudie durant trois ans.

En 1884, par l'intermédiaire du peintre russe, Michail de Wylie (1838-1910), un ami de la famille, il entre à 16 ans dans l'atelier de peinture de Fernand Cormon, où il se lie notamment avec Louis Anquetin et Henri de Toulouse-Lautrec. Les deux peintres l'emmènent au musée du Louvre mais aussi dans les cabarets de Montmartre.

L'École de Pont-Aven

Madeleine au Bois d'Amour (1888), Paris, musée d'Orsay.

Exclu de l'atelier Cormon en 1886 pour manque de discipline, il quitte Paris pour un voyage à pied en Normandie et en Bretagne. À Concarneau, il rencontre le peintre Émile Schuffenecker qui lui donne une lettre d’introduction à l’attention de Paul Gauguin. Bernard se rend à Pont-Aven, mais il a peu de contacts avec Gauguin.

Pendant l’hiver 1886-1887, il rencontre Vincent van Gogh à Paris. Il traverse alors une période pointilliste. Au printemps 1887, il visite à nouveau la Normandie et la Bretagne, et décore sa chambre à l'auberge de Mme Lemasson à Saint-Briac, où il passe deux mois avant de se rendre à Pont-Aven. Gauguin et Charles Laval sont alors en Martinique. Émile Bernard abandonne le pointillisme pour le cloisonnisme, élaboré avec Louis Anquetin.

En a lieu la véritable rencontre avec Gauguin. Bernard est à Pont-Aven avec sa sœur Madeleine, de trois ans sa cadette. Gauguin et Bernard sont alors à un moment charnière de leurs évolutions artistiques respectives, ils se dirigent tous deux vers la synthèse conceptuelle et la synthèse formelle d'où naît le symbolisme de Pont-Aven : le synthétisme se traduit par une suppression de tout ce qui n'est pas mémorisé après la visualisation, les formes sont simples et la gamme de couleur est restreinte.

En , a lieu une exposition des peintres du groupe de Pont-Aven, au Café des Arts à Paris, où Emile Bernard présente 25 œuvres, dont deux sous le pseudonyme de « Ludovic Nemo ».

Fin 1889, il perd le soutien financier de sa famille et s'installe chez sa grand-mère, à Lille, où il trouve un emploi de dessinateur chez un fabricant de textile de Roubaix.

De retour à Paris en , il assiste aux obsèques de Vincent van Gogh, avec Théo van Gogh, Paul Gachet, le père Tanguy, Charles Laval, Lucien Pissarro, Marie Auguste Lauzet et d'autres proches.

En , Bernard se brouille avec Gauguin. La rupture sera définitive, Émile Bernard accuse Gauguin de s'attribuer tous les mérites des inventions du groupe de Pont-Aven. Il participe aux salons de la Rose-Croix qu'Antoine de La Rochefoucauld, son mécène, organise et finance. Il participe également à la 1re et 2e expositions des Peintres impressionnistes et symbolistes chez Le Barc de Boutteville (1891-1892).

L'orientalisme

En 1893, Antoine de La Rochefoucauld l'aide financièrement à partir en Égypte. Bernard y séjourne dix ans, s'y marie et y produit des tableaux d'inspiration orientaliste. À son retour, en 1904, il rencontre Cézanne à Aix-en-Provence.

Le retour au classicisme

Après le bain ou Les Nymphes (1908), palais des Beaux-Arts de Lille.

De retour à Paris en 1904, il se dirige vers « un retour à l’art de tradition, à la grande peinture, à l’art classique » qui l'éloigne des expérimentations avant-gardistes de ses débuts[3]. Il reste fidèle à ses amis de toujours, dont le plus proche d'entre eux, Louis Anquetin, pour lequel il réalise un portrait en 1932, quelque temps avant son décès et qu'il lui dédicace : « À Louis Anquetin en témoignage de ma plus profonde admiration. » Sa correspondance des années 1932-1933 énonce également son amitié admirative pour le peintre Auguste Durand-Rosé[4].

En 1933, à la demande de l'abbé Duparc[Note 1], Émile Bernard peint dans l'église Saint-Malo de Saint-Malo-de-Phily une série de peintures murales sur le thème de l'histoire de la récupération des reliques de ce saint[5].

L'homme de lettres

Il publie des poèmes sous le pseudonyme de Jean Dorsal.

Il fonde en une revue avec Théodore Goutchkoff, un jeune Russe résidant à Paris, qui lui propose d'en subventionner la publication pour diffuser ses idées face à ceux qui l'accusent de minimiser le rôle de Paul Gauguin : La Rénovation esthétique dure jusqu'en , et est rejointe en par Louis Lormel, ami d'enfance de Bernard[6],[7].

Guillaume Apollinaire apprécie ses différents talents dans une lettre publiée en préface à son recueil de poèmes La Lumière mythique[Note 2].

Plaque commémorative au 15, quai de Bourbon à Paris.

Il meurt le dans son atelier parisien de l'hôtel Le Charron au 13-15, quai de Bourbon, dans l'île Saint-Louis, qu'il occupait depuis 1926. Il est inhumé au cimetière parisien de Pantin dans la Modèle:43edivision|[8].

Œuvres dans les collections publiques

Peintures et œuvres sur papier

  • Albi, musée Toulouse-Lautrec :
    • Portrait de ma sœur Madeleine, 1888 ;
    • Pont-Aven, 1890, huile sur toile.
  • Amsterdam, musée Van Gogh : Autoportrait, 1888, huile sur toile, dédicacé « à son copaing [sic] Vincent ».
  • Avignon, musée Calvet : Portrait de l'écrivain Paul Léautaud, huile sur isorel[9].
  • Brême, Kunsthalle : La Cafetière bleue, 1888, huile sur toile.
  • Brest, musée des Beaux-Arts :
    • Bord de mer en Bretagne, 1888, huile sur toile marouflé sur contreplaqué[10] ;
    • Étude pour l'église de Locronan, 1928, fusain et crayon sur papier, 36,2 × 29,4 cm[11] ;
    • La Conversation (esquisse de vitrail, Saint-Briac), 1887, aquarelle sur papier, 28,4 × 21 cm[12] ;
    • La Récolte des pommes, 1887, crayon et aquarelle sur papier, 19,3 × 15 cm[13] ;
    • Les Remparts, brou de noix sur papier, 29,6 × 23,1 cm[14] ;
    • Personnage sur fond d'église, encre sur papier, 27 × 21 cm[15] ;
    • Deux femmes sur la passerelle d'Asnières, 1887, huile sur toile, 38 × 46,5 cm[16] ;
    • Autoportrait, 1890, huile sur toile ;
    • Le Christ en croix (ou la Vierge au pied de la croix), 1926, huile sur isorel, 64 × 47,5 cm[17] ;
    • Maisons flamandes, brou de noix sur papier, 32,2 × 24,2 cm[18]
  • Indianapolis, musée d'Art d'Indianapolis :
  • Lille, palais des Beaux-Arts :
    • Autoportrait, 1901, huile sur toile ;
    • Les Cueilleuses de poires, 1888, peinture sous verre ;
    • Après le bain, les nymphes, 1908, huile sur toile.
  • Melbourne, National Gallery of Australia : Bretonnes nourrissant les cochons, 1889, huile sur toile.
  • Nantes, musée des Beaux-Arts : Nature morte, 1891, huile sur toile.
  • Paris, musée d'Orsay :
    • Le Pardon. Les Bretonnes dans la prairie, 1888, huile sur toile[19] ;
    • La Moisson, 1888, huile sur panneau ;
    • Baigneuses à la vache rouge, 1888, huile sur toile ;
    • Madeleine au Bois d'Amour, 1888, huile sur toile ;
    • Autoportrait, vers 1889, huile sur toile[20] ;
    • Moisson au bord de la mer, Saint-Briac-sur-Mer, 1891, huile sur toile ;
    • Les Bretonnes aux ombrelles, 1892, huile sur toile.
  • Philadelphie, Philadelphia Museum of Art : Portrait de femme, 1919, huile sur toile.
  • Quimper, musée des Beaux-Arts :
    • Étude des Bretonnes, La Ronde, 1888, huile sur toile ;
    • Le Bois d'Amour, 1888-1893, aquarelle sur papier ;
    • Bretonneries, trois femmes étendant du linge, 1888-1889, zincographie en noir sur papier.
  • Reims, musée des Beaux-Arts :
    • Femmes felhas au bain ;
    • Toilette de Vénus.
  • Rennes, musée des Beaux-Arts : L'Arbre jaune, 1888, huile sur toile.
  • Valenciennes, musée des Beaux-Arts : Nus dans un paysage, 1890, huile sur toile.

Sculpture

  • Le Paradis Perdu, 1888, meuble bas en pin et chêne sculpté par Paul Gauguin et Émile Bernard, ouvrant à deux portes, signé en bas et au centre et daté, 100 × 119 × 60 cm, localisation inconnue[21].
  • Bas-relief non daté pour décorer un meuble destiné à Ernest de Chamaillard. Gauguin de son côté en fera un également pour le même meuble[22].
  • Le J. Paul Getty Museum de Los Angeles conserve une sculpture[Laquelle ?] réalisée par Émile Bernard et Gauguin[23].
  • Une autre sculpture[Laquelle ?] de Gauguin et de Bernard est répertoriée en 1989 dans la collection Samuel Josefowitz à Lausanne. Localisation actuelle inconnue[23].

Tapisserie

Peinture murale

  • Saint-Briac, rue Croix-des-Marins : L'Adoration des Bergers, La Circoncision, L'Évangile ouvert. Émile Bernard s'installe en 1888 au 1er étage de l'auberge de Mme Lemasson pour y réaliser ces peintures murales. En 1889, il y peint deux fenêtres à la manière de vitraux. Plus tard, ce commerce est devenue une épicerie et ces œuvres ont disparu[24],[Note 3].
  • Saint-Malo-de-Phily, peintures murales de l'église, 1933 :
    • Rociantour et les envoyés d'Aleth implorant Childebert pour le corps de saint Malo ;
    • Épreuve proposée par le roi avec la tête et la main de saint Malo se séparant de son corps ;
    • Félix habitant de la paroisse est guéri par les reliques du saint[25].
  • Villeneuve-lès-Avignon, abbaye Saint-André : cycle de trois peintures représentant l’Annonciation avec deux scènes d’anges musiciens exécuté en 1914 dans la propriété de son ami le peintre Louis Yperman, restaurateur des fresques du Palais des papes.

Estampes

Femmes assemblant des gerbes de paille, zincographie avec gouache et aquarelle, musée d'Art d'Indianapolis.

Dans ses collections Jacques Doucet, la bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art conserve plus de 80 estampes, principalement des lithographies de sujets religieux ou des scènes de genre, ainsi que des gravures sur bois[26]. Le musée d'Art d'Indianapolis possède de Bernard des zincographies, un procédé proche de la lithographie.

Le musée des Beaux-Arts de Brest conserve deux estampes :

  • Judith et Holopherne, 1893, gravure à la manière noire, 34,7 × 25 cm[27] ;
  • La Crucifixion, 1895, gravure sur bois, 35,1 × 14,9 cm[28].

Publications

  • Propos sur l'art, 2 tomes, (ISBN 2-84049-031-5).
  • L'Esclave nue, suivi de La Danseuse persane, roman.
  • Le Parnasse oriental. Le Caire, Beth el Baabri, impr. de E. Messina, 1903. Revue éphémère créée en 1902[29].
  • Le Voyage de l'être, poèmes d'évolution. Susurrements, Cœur nu, Sentimentalités solitaires, Sensualismes, Malaises cordiaux, Foi, Extases et luttes, suivi de Paysages et du Livre d'hommages, Le Caire, Impr. Moussa Roditi, 1898 (Poésies 1886-1898).
  • La Méthode de Paul Cézanne. Exposé critique , Mercure de France, CXXXVIII, , p. 289-318.
  • Une conversation avec Cézanne, Mercure de France, CXLVIII, , p. 372-397.
  • Souvenirs sur Paul Cézanne. Une conversation avec Cézanne, la méthode de Cézanne, Paris, Chez Michel, 1925.
  • La Lumière mythique, Jean Dorsal, Paris, Éditions de la Rénovation Esthétique, 1933.
  • Le Sablier, suivi de Les Regrets, Jean Dorsal, Paris, Éditions de la Rénovation Esthétique, 1933.
  • Les Lettres d’un artiste (1884-1941), Dijon, Les Presses du réel, 2012 (ISBN 978-2-84066-498-7).

Expositions

  • Exposition internationale des Arts décoratifs de 1925 à Paris : Femme dans une prairie, écran en tapisserie d'Aubusson.
  • Exposition « Émile Bernard », Kunsthalle de Brême, du au (en coopération avec le palais des Beaux-Arts de Lille).
  • « Époque de Pont-Aven », exposition Émile Bernard, Paris, du au , à la galerie Malingue, 26, avenue Matignon, 75008 Paris[30].
  • Exposition collective au musée des Beaux-Arts de Quimper, regroupant 29 œuvres dont 9 d'Émile Bernard, printemps 2009.
  • Exposition « Frictions of Ideas: Van Gogh, Gauguin, Bernard » Ordrupgaard, Copenhague (printemps 2014) et musée des Beaux-Arts de Göteborg, Suède (été 2014).
  • Exposition « Émile Bernard (1868-1941)[31] », musée de l'Orangerie, Paris, du au .
  • Exposition « Émile Bernard. Au cœur de l’art moderne », Kunsthalle de Brême, du au (en coopération avec les musées d'Orsay et de l'Orangerie).
  • Exposition « Émile Bernard. De Van Gogh à Gauguin », Centre Cristel Éditeur d'Art, Saint-Malo, du au .
  • Exposition « Émile Bernard, héraut de la peinture moderne », Presbytère, Saint-Briac, à l'occasion de la 20e édition du Festival d'Art de Saint-Briac, du au .

Filmographie

  • Émile Bernard parti de Saint-Briac, film documentaire de Christophe Penot, Cristel Éditeur d'Art, 2015.

Iconographie

Marché de l'art

Les œuvres d'Émile Bernard sont cotées de manière inégale sur le marché de l'art, en fonction de ses époques. Son record mondial[réf. nécessaire] aux enchères est atteint avec Le Salon, huile sur toile de 89 × 116 cm peinte vers 1890-1892, vendue 1 322 500 euros le chez Christie's à Paris[réf. nécessaire].

Hommages

En Bretagne, au moins cinq rues portent son nom[34]. En France, de nombreuses rues portent également son nom[réf. nécessaire].

Annexes

Périodiques

Ouvrages

  • Collectif, Époque de Pont-Aven, catalogue exposition « Émile Bernard », Paris, du au , 48 p., édité par la galerie Malingue, 26, avenue Matignon, 75008 Paris Exposition « Émile Bernard », (ISBN 2-9518323-5-4).
  • Dorothée Hansen, Fred Leeman, Rodolphe Rapetti, Valérie Sueur-Hermel et Marie-Paule Vial, Émile Bernard 1868-1941 (Catalogue d'exposition, Paris, musée de l'Orangerie, 16 septembre 2014-5 janvier 2015), Paris, Flammarion, , 247 p. (ISBN 978-2-08-134304-7). 
  • Fred Leeman, Émile Bernard (1868-1941), Citadelles & Mazenod éditeurs ; Wildenstein Institute Publications, 2013, 495 p. (ISBN 9782850885716).
  • Jean-Jacques Luthi et Armand Israël, Émile Bernard, sa vie, son œuvre, catalogue raisonné, Éditions des Catalogues raisonnés, 2014.
  • Jean-Jacques Luthi et Armand Israël, Émile Bernard, 1868-1941, éditions de l'Amateur, (ISBN 2-85917-387-0).
  • Daniel Morane, Émile Bernard. Catalogue de l'œuvre gravé, musée de Pont-Aven, 2000.
  • Clément Siberchicot, L'Exposition Volpini, 1889. Paul Gauguin, Émile Bernard, Charles Laval. Une avant-garde au cœur de l'Exposition universelle, Classiques Garnier, Paris, 2010 (ISBN 2812402156).
  • Christophe Penot, Émile Bernard. Héraut de la peinture moderne, Cristel éditeur d'art, 2015.
  • Marie-Helène Prouteau, Madeleine Bernard - La Songeuse de l'invisible, Éditions Hermann, 2021[35] (ISBN 9791037006851).

Notes et références

Notes

  1. Curé de l'Église Saint-Louis-en-l'Île, dont Émile Bernard est un des paroissiens.
  2. « Monsieur,
    Pardonnez à un admirateur d'Émile Bernard et de Jean Dorsal sa surprise en apprenant l'identité de ces deux artistes.
    Mon admiration devenue unique, a pris soudain plus de force. J'irai, si vous me le permettez, vous visiter et vous dire quels sentiments je ressens pour le peintre que vous êtes, me contentant de vous écrire à la hâte, que j'aime un poète dont la grande voix n'a rien de barbare.
    Il émane de vos poèmes une puissante et belle volupté. Aucun poète n'a aujourd'hui autant de noblesse ni autant de liberté. La force lyrique de vos images me transporte. Vous les concevez au semblant des plus beaux, des plus riches objets naturels ; votre œuvre a le calme passionné, lumineux et inévitable ; et, cherchant une métaphore touchant votre art poétique, je trouve que chacun de vos vers est un rayon de soleil.
    Vous êtes un homme admirable, vous connaissez la beauté plastique et le lyrisme. Depuis la Renaissance on n'a pas vu d'homme plus complet. Je suis l'admirateur du savant, du peintre et du poète ; d'Émile Bernard et de Jean Dorsal. »

     Apollinaire, Lettre du .

  3. Une plaque commémorative orne le mur de l'ancienne auberge de Mme Lemasson : « C'est dans cette demeure que le peintre Émile Bernard jeta les premières bases picturales de l'École dite de Pont-Aven. Il y séjourna de 1886 à 1891. »

Références

  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom BERNARD Emile (consulté le )
  2. Archives du Nord, commune de Lille, acte de naissance no 1911, année 1868 (page 238/1064).
  3. Bénédicte Bonnet Saint-Georges, « Un tableau d’Émile Bernard préempté par le musée d’Orsay » sur le site de La Tribune de l'Art, .
  4. Maison de vente Alde, Lettres d'Émile Bernard à Auguste Durand-Rosé, 1932-1933.
  5. Notice no IM35009237, base Palissy, ministère français de la Culture.
  6. « Louis Lormel » par Jean Dorsal [Émile Bernard], dans Revue illustrée, Paris, (en ligne sur Gallica).
  7. « Ténébreux compagnons de toute solitude » : Émile Bernard et la littérature par Neil McWilliam, Collections électroniques de l'INHA, en ligne sur openedition.org.
  8. Dans son Journal littéraire, Paul Léautaud écrit, à la date du  : « Paul Fort me dit qu'il vient d'apprendre la mort d'Emile Bernard, son beau-frère, d'une congestion pulmonaire »Journal littéraire, t. III, Mercure de France, 1987, p. 325.
  9. Paul Léautaud
  10. Notice de la base Joconde.
  11. Notice de la base Joconde.
  12. Notice de la base Joconde.
  13. Notice de la base Joconde.
  14. Notice de la base Joconde.
  15. Notice de la base Joconde.
  16. Notice de la base Joconde.
  17. Notice de la base Joconde.
  18. Notice de la base Joconde.
  19. Didier Rykner, « "Le Pardon" d’Émile Bernard acquis par Orsay grâce au mécénat d’Axa », latribunedelart.com, 13 mai 2019 (en ligne).
  20. Alexandre Lafore, « Un autoportrait d’Émile Bernard préempté par le Musée d’Orsay », latribunedelart.com, 18 octobre 2019 (en ligne).
  21. La Gazette de Drouot, , no 44, p. 19 : vente du , hôtel Georges V à Paris, étude Maître Trajan, expert M. Baille.
  22. Maurice Guérin, L'Œuvre gravé de Gauguin, Paris, H. Floury, 1927. À propos de ce bas-relief : « Pour en garder le souvenir, ils prirent des empreintes de leurs reliefs avec du papier de soie ; cela donnait l'aspect d'une vieille xylographie du Moyen Âge », cité par Sylvain Alliod in « À la recherche du Paradis Perdu », Gazette de l'hôtel Drouot, no 44, , p. 19.
  23. Sylvain Alliod, op. cit.
  24. Lettre du d'Émile Bernard citée dans Ouest-France, .
  25. Ces peintures murales ont fait l'objet d'un classement et d'une restauration en 2011-2012 (Ouest-France,  ; cf. Fernand Daucé, op. cit.).
  26. « Estampes d'Émile Bernard », sur INHA (consulté le ).
  27. Notice de la base Joconde.
  28. Notice de la base Joconde.
  29. Bibliothèque de l'INHA , M. 62 cat.32.
  30. Exposition Émile Bernard, site de la galerie Malingue.
  31. Exposition « Émile Bernard (1868-1941) ».
  32. Renaissance du Musée de Brest, acquisitions récentes : [exposition], Musée du Louvre, Aile de Flore, Département des Peintures, 25 octobre 1974-27 janvier 1975, Paris, , 80 p..
  33. « Notice Joconde ».
  34. Emmanuel Salmon Legagneur, Les noms qui ont fait l'histoire de Bretagne, Éd. Coop Breizh et Institut culturel de Bretagne, 1997.
  35. « Madeleine Bernard - La Songeuse de l'invisible », sur Hermann, (consulté le ).

Articles connexes

Liens externes

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