Étang-sur-Arroux

Étang-sur-Arroux est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

Étang-sur-Arroux

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Autun
Intercommunalité Communauté de communes du Grand Autunois Morvan
Maire
Mandat
Dominique Commeau
2020-2026
Code postal 71190
Code commune 71192
Démographie
Gentilé Étangeois
Population
municipale
1 811 hab. (2019 )
Densité 52 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 52′ 01″ nord, 4° 11′ 25″ est
Altitude Min. 266 m
Max. 433 m
Superficie 34,63 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Autun
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Autun-2
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Étang-sur-Arroux
Géolocalisation sur la carte : France
Étang-sur-Arroux
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Étang-sur-Arroux
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Étang-sur-Arroux
Liens
Site web etang-sur-arroux.fr

    Elle est membre du parc naturel régional du Morvan.

    Géographie

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Étang-sur-Arroux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Autun, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 42 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (84,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (75,3 %), zones agricoles hétérogènes (9,9 %), forêts (7,7 %), zones urbanisées (5 %), terres arables (1,2 %), mines, décharges et chantiers (0,9 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    De 1893 à 1954, Étang-sur-Arroux fut relié à Digoin (via Gueugnon) par un pittoresque « tacot » : celui qui circulait sur la ligne à voie étroite Digoin-Étang-sur-Arroux, inaugurée le et longue de 53 kilomètres[8]. Elle faisait partie du réseau de Saône-et-Loire de la compagnie CFD.

    Héraldique

    Blason
    D'azur au pont de cinq arches d’argent sur une rivière du même, entre deux collines losangées de sinople et d'or mouvant des flancs, le pont surmonté à senestre d'un cristal de neige d'argent ; au chef bandé d'azur et d'or et à la bordure de gueules.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
     ? septembre 1981 Claude Gabriel Bouthière Rad. puis
    MRG
    Vétérinaire
    Député de la 3e circonscription de Saône-et-Loire (1962 → 1968)
    Conseiller général de Saint-Léger-sous-Beuvray (1955 → 1981)
    Décédé en fonction
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1989 mars 2014 Robert Jacquemard[9] MRG
    puis PRG
    Employé territorial retraité
    Conseiller général de Saint-Léger-sous-Beuvray (1981 → 2011)
    Président de la CC de Beuvray - Val d'Arroux
    Président du SIVOM Arroux-Bracone
    mars 2014 En cours Dominique Commeau[10] DVG Retraité de l'industrie
    Conseiller général de Saint-Léger-sous-Beuvray (2011 → 2015)
    8e vice-président de la CC du Grand Autunois Morvan

    Jumelage

    Étang-sur-Arroux figure parmi les quinze premières communes de Saône-et-Loire à avoir établi – puis officialisé – des liens d'amitié avec une localité étrangère[11].

    La commune est jumelée avec Edenkoben (Allemagne).

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].

    En 2019, la commune comptait 1 811 habitants[Note 3], en diminution de 6,12 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    6969091 0401 0521 0861 0931 1441 1571 093
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1211 1491 3101 4341 5551 6641 8181 8011 852
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 9651 9161 9301 8751 8261 6621 6531 7261 628
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    1 5871 5241 5671 7601 8351 8361 9121 9271 953
    2014 2019 - - - - - - -
    1 9221 811-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Les 1 922 habitants de la commune, en 2014, ont moins de 30 ans pour 570 d'entre eux, 652 ont entre 39 et 59 ans et 700 ont 60 ans ou plus[16].

    Parmi les 1 078 personnes qui, en 2014, ont entre 15 et 64 ans. 63 % sont des actifs ayant un emploi, 11,9 % sont chômeurs, 9,1 % sont élèves ou étudiants, 9,6 % sont retraités ou préretraités et 6,4 % sont d’autres inactifs.

    Logement

    Le nombre de logements existants dans la commune en 2014 est de 989 ; 846 sont des résidences principales, 64 des résidences secondaires ou des logements occasionnels et 79 sont des logements vacants. Le nombre de maisons est de 750 et celui des appartements de 186[16].

    Économie et emploi

    Sur le territoire communal il existe, au , 188 établissements actifs qui emploient 518 salariés au total[16] :

    • 21 appartiennent au secteur de l’agriculture (5 salariés au total).
    • 16 au secteur de l'industrie (79 salariés au total) .
    • 11 est du secteur de la construction (58 salariés)
    • 98 sont du secteur du commerce, des transports et des services divers (109 salariés au total)
    • 42 sont du secteur de l’administration publique, de l’enseignement, de la santé et de l’action sociale (267 salariés au total).

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Au XIIe siècle, le village d'Etang-sur-Arroux était tenu en arrière fief par une noble famille, les d’Estang.
    • L’ancienne église Saint-Pierre du XIe siècle laissa place, au milieu du XIXe siècle, à l’édifice actuel de style néogothique. À partir du XIXe siècle, avec l’essor de l’industrie, la commune devint un important carrefour routier et ferroviaire.
    • Le pont à 5 arches, symbole du nouvel essor d’Étang-sur-Arroux, devint vite, et demeure encore aujourd’hui, le blason de la ville.
    • La Perrière, sur la rive gauche de l’Arroux, est un lieu très ancien et formait autrefois, comme Étang, une dépendance de l’évêché d’Autun. Il fut cédé en fief au comte de Nevers. Une ancienne voie romaine conduisait les habitants d’Autun à Toulon-sur-Arroux en passant par le Mousseau.
    • Le Château de la Perrière : le castel était un fleuron du patrimoine du chancelier Nicolas Rolin. L’équipe du centre de castellologie de Bourgogne s’est intéressée au site et a entrepris des fouilles. Voici les conclusions des travaux de fouille menés à ce jour : « Nous voyons apparaître aujourd’hui un bâtiment au plan fortement contraint par le relief, avec au nord un château « haut », bâti au sommet d’un rocher, et sans doute rapidement victime de la désagrégation du substrat, et au sud un château bas qui enveloppe le rocher à la base et essaie d’en régulariser le plan. Le château haut est sans doute un peu plus ancien, c’est en tout cas ce que donne à penser l’archère à étrier. Il est composé d’une tour ronde à l’est et d’un bâtiment à base carrée à l’ouest. Cet ensemble a souffert précocement de l’instabilité du substrat. La tour ronde s’est ouverte et a sans doute été rapidement détruite. Le bâtiment ouest a été dans un premier temps stabilisé par une terrasse de chemisement, qui elle-même a été absorbée dans un talus. Tous ces efforts n’ont pas empêché la totale disparition de la courtine nord. Au sud, les structures, plus basses, ont moins souffert. Elles sont sans doute également plus tardives. On imagine mal la savante stéréotomie des tours octogonales avant le XIVe siècle, aussi est-il tentant d’attribuer ce chantier à Nicolas Rolin. Le passage du rond à l’octogone pourrait être une référence à la tour du château Rivau (tour des Ursulines à Autun) ou de celle du Plessis à Blanzy. Néanmoins, aucun de ces exemples ne met en place une stéréotomie aussi maîtrisée. Au sommet du tertre, des prospections de surface ont permis de repérer de larges tâches cendreuses noires, riches en céramiques médiévales. Assurément, il ne s’agit ni de terre végétale, ni de couche de démolitions. Comme nous l’avons vu, le château a été soigneusement démonté. Le sommet de la butte n’est donc pas recouvert par d’épaisses couches de remblais, mais il semble au contraire que les couches d’occupation soient à l’air, et disparaissent rapidement sous l’agression de l’érosion, accélérée par le défrichement et les visiteurs de plus en plus nombreux. Enfin, dernier mystère : nos dégagements n’ont pas permis de mettre en évidence l’emplacement d’une porte, ce qui compromet évidemment la compréhension générale du site. Le dégagement des derniers remblais qui cachent la périphérie du château, au milieu du flanc ouest et sur l’angle nord-ouest, pourrait peut-être apporter des réponses à cette question ».
    • La Maison du Passeur : située en bordure de l’Arroux, cette maison du XVIIe siècle est le symbole du village de cette époque. En effet c’est ici que vivait « le passeur » qui permettait aux Etangois de passer d’une rive à l’autre grâce à sa barque. L’actuel pont, aujourd’hui ne fut construit qu’au XIXe siècle.
    • La grotte de la Garenne : appelée ainsi pour sa situation au lieu-dit « La Garenne », a été construite comme une réplique de Lourdes. C’est l’abbé Gadant qui, avec l’aide de sa paroisse, édifia cette grotte inaugurée le 26 juillet 1936 en présence d'un chapelain de Paray le Monial le Père Henry et Le Père Astier aumônier de Mâcon.

    .

    • Panorama de Beauvoir : en montant sur les hauteurs de la commune d'Étang-sur-Arroux, en direction de Saint-Didier-sur-Arroux, peu après le hameau de Velet.
    • Le gymnase des Guillemots : l'architecte Daubert a réalisé le gymnase d'Étang-sur-Arroux dans la plus pure tradition néogothique de Viollet-le-Duc. Il décida de faire évacuer les eaux de cette enveloppe d'ardoises noires au moyen de gargouilles au dessin contemporain. Ce monolithe noir est devenu un repère dans ce paysage sans le dénaturer.
    • La bibliothèque municipale, installée en 1990 dans une ancienne forge artisanale[17].
    • Une reproduction de la grotte de Lourdes[18].

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Autun », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « Ce que furent les transports dans l'ouest du département », article de Paul Chaussard paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 93 (printemps 1993), pages 7 à 10.
    9. Extrait de la fiche de M. Robert JACQUEMARD, sur lesbiographies.com
    10. Extrait de la fiche de M. Dominique COMMEAU, sur lesbiographies.com
    11. Avec Autun, Bourbon-Lancy, Chagny, Chalon-sur-Saône, Chauffailles, Cuisery, Épinac, Loisy, Mâcon Lugny, Paray-le-Monial, Romenay, Saint-Amour-Bellevue, Sanvignes-les-Mines et Tournus. Source : Bernard Humblot, « Quand la Saône-et-Loire s'intéresse aussi aux pays voisins », revue « Images de Saône-et-Loire » n° 16 de décembre 1972, pp. 9-11.
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    16. « Dossier complet Commune d’Étang-sur-Arroux (71192) », sur insee.fr, (consulté le ).
    17. Annie Bleton-Ruget, Alain Dessertenne, Françoise Geoffray, Martin Raether, Des bibliothèques dans des lieux patrimoniaux, article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire », n° 199-200 de novembre 2019, p. 50-63.
    18. Revue « Église d'Autun » n° 17, 2019.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    • Portail de Saône-et-Loire
    • Portail du Morvan
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.