Championnat d'Europe de football
Le championnat d'Europe de football est une compétition européenne entre les meilleures sélections nationales masculines de football, organisée par l'UEFA. Imaginé dès 1927 par Henri Delaunay, il est créé en 1956 sous le nom de Coupe d'Europe des nations. Il se déroule tous les quatre ans, alternant les années paires avec la Coupe du monde. Sa première édition se tient en 1960. Il est rebaptisé Championnat d'Europe des nations en 1968, lors du changement de formule qui voit l'introduction d'une phase de poules au tour préliminaire. L'appellation générique simple Euro, utilisée couramment dès le début des années 1980 pour désigner le Championnat d'Europe des nations, figure sur le logo officiel de la compétition depuis 1996.
Cet article traite de l'épreuve masculine. Pour la compétition féminine, voir Championnat d'Europe féminin de football.
Sport | Football |
---|---|
Création | 1960 |
Organisateur(s) | UEFA |
Édition | 16 (en 2020) |
Périodicité | Tous les 4 ans |
Lieu(x) | Europe |
Participants |
24 équipes (phase finale) (55[1] en phase préliminaire) |
Statut des participants | Professionnels |
Site web officiel | Site officiel |
Tenant du titre | Italie |
---|---|
Plus titré(s) |
Allemagne Espagne (3 titres) |
Meilleur(s) buteur(s) |
Cristiano Ronaldo (14 buts) |
Plus d'apparitions |
Cristiano Ronaldo (25 matchs)[2] |
Des compétitions équivalentes existent dans les cinq autres unions continentales. Sur le plan sportif, l'Euro est, avec la Copa América, la compétition internationale de football la plus prestigieuse après la Coupe du monde. Les équipes les plus titrées à l'Euro sont l'Allemagne et l'Espagne, avec trois sacres chacune, devant l'Italie et la France qui comptent respectivement deux titres. Dix nations en tout figurent au palmarès de la compétition depuis 1960.
L'équipe d'Italie a remporté en juillet 2021 la 16e édition de l'Euro qui était initialement prévue en 2020 mais a dû être reportée d'un an en raison de la pandémie de Covid-19.
Histoire
Débuts
En 1927, le secrétaire général de la Fédération française de football, Henri Delaunay, émet l'idée d'organiser une compétition internationale continentale sur le territoire européen, mais le projet n'aboutit pas en l'absence d'une organisation européenne tandis que la FIFA concentre tous ses efforts sur la Coupe du monde naissante. En 1954, l'UEFA voit le jour et décide d'étudier ce projet. Elle annonce que la première édition aura lieu en 1960[3].
La première Coupe d'Europe des nations débute sous un format classique de coupe à élimination directe où les équipes s'affrontent en matchs aller-retour, à commencer par un tour préliminaire (dont sont exemptées un certain nombre d'équipes en fonction du nombre total d'inscrits), suivi de huitièmes de finale et quarts de finale. Les quatre demi-finalistes issus de cette première phase décident d'un pays hôte pour y disputer le tournoi final comprenant les demi-finales (sur un match), le match de la troisième place et la finale.
Seulement dix-sept nations (aucune britannique) sont inscrites à la première édition de 1960 qui s'achève en France. Le tout premier match de la Coupe des nations a lieu à Moscou le 28 septembre 1958, où l'URSS rencontre la Hongrie en match aller de huitièmes de finale. La finale, jouée à Paris le 10 juillet 1960, est remportée 2-1 par l'URSS emmenée par Lev Yachine face à la Yougoslavie après prolongation. L'URSS devient ainsi la première nation à inscrire son nom au palmarès[4]. Il s'agit de son seul trophée continental[5]. On note que le quart de finale entre l'Espagne et l'URSS fut controversé. Aucun des deux matchs prévus n'eut lieu, les Espagnols, par l'intermédiaire de Franco, refusant de rencontrer l'équipe soviétique. L'URSS se qualifia donc par forfait pour le dernier carré.
Lors de la seconde édition, en 1964[6], la compétition est de nouveau perturbée par des enjeux politiques, en effet, la Grèce refuse d'affronter l'Albanie en raison d'un conflit entre les deux nations. La phase finale a lieu en Espagne où la sélection ibérique bat son homologue soviétique, tenante du titre , 2-1 à Madrid devant 125 000 spectateurs.
Édition | Champion |
---|---|
1960 | Union soviétique |
1964 | Espagne |
1968 | Italie |
1972 | Allemagne de l'Ouest |
1976 | Tchécoslovaquie |
1980 | Allemagne de l'Ouest (2) |
1984 | France |
1988 | Pays-Bas |
1992 | Danemark |
1996 | Allemagne (3) |
2000 | France (2) |
2004 | Grèce |
2008 | Espagne (2) |
2012 | Espagne (3) |
2016 | Portugal |
2020 | Italie (2) |
Pour l'édition 1968[7], l'UEFA renomme sa compétition en Championnat d'Europe des Nations et décide d'améliorer le format. La formule du tour préliminaire à élimination directe (auquel toutes les équipes ne participent pas) ne donne pas satisfaction et pose un problème d'organisation avec le nombre croissant d'inscriptions. Le tour préliminaire et les huitièmes de finale sont ainsi remplacés par une phase de poules qui présente l'avantage d'être insensible au nombre total de participants. Les équipes engagées sont réparties en huit groupes, et celles arrivant en tête de chaque groupe se qualifient pour les quarts de finale (par matchs aller-retour). La formule pour la fin de la compétition reste inchangée, les quatre demi-finalistes disputent la phase finale qui a lieu cette année là en Italie. C'est le pays organisateur, qui remporte l'épreuve contre la Yougoslavie, grâce à sa victoire 2-0 lors de la finale rejouée à la suite d'un premier match nul 1-1 après prolongation. Cette victoire permet aux Italiens d'oublier leur surprenante élimination à la Coupe du monde 1966 contre la Corée du Nord. La Squadra Azzurra passa néanmoins à un côté de pièce de l'élimination puisqu'elle se qualifia lors de sa demi-finale face à l'URSS par... tirage au sort ! Les deux équipes ayant fait nul, la séance de tirs au but n'existant pas encore (elle ne sera instaurée que pour la Coupe du monde 1970, deux ans plus tard) et les délais ne permettant pas de rejouer le match, l'arbitre procéda à un « pile ou face » à l'issue de la prolongation qui tourna à l'avantage des Italiens.
Pour l'épreuve de 1972[8], le même schéma est retenu, et c'est au tour de la Belgique d'organiser la phase finale. L'Allemagne de l'Ouest avec Gerd Müller remporte l'édition en battant l'URSS 3-0.
Au cours de l'édition de 1976[9], le format est de nouveau reconduit, la phase finale ayant lieu en Yougoslavie. La compétition est remportée par la Tchécoslovaquie contre l'Allemagne de l'Ouest aux tirs au but et sans que le match ne soit rejoué au préalable alors qu'il aurait pourtant dû l'être[note 1], il s'agit d'une double première. Cette séance de tirs au but est aussi restée dans les mémoires grâce au Tchécoslovaque Antonín Panenka qui offre le titre à la Tchécoslovaquie en réussissant son penalty avec une pichenette en plein centre de la cage tenue par Sepp Maier, un geste qui depuis porte son nom.
Élargissement à huit équipes pour la phase finale
Pour l'édition de 1980, l'UEFA décide de modifier le format de la compétition. Les quarts de finale par match aller-retour sont abandonnés. En plus du pays organisateur, qualifié d'office, les vainqueurs des poules préliminaires, au nombre de sept (au lieu de huit précédemment) sont directement qualifiés pour la phase finale désormais élargie à huit équipes[10]. Les équipes sont réparties en deux groupes de quatre équipes, et le vainqueur de chaque groupe se qualifie pour la finale. L'Allemagne de l'Ouest est sacrée championne d'Europe pour la seconde fois, cette fois-ci en l'emportant en finale contre la Belgique 2-1 grâce à un doublé de Horst Hrubesch.
Pour l'Euro 1984[11] qui se déroule en France, le format est retouché : les deux premiers de chaque groupe disputent une demi-finale pour pouvoir accéder à la finale. La France remporte l'épreuve à domicile en s'imposant 2-0 en finale contre l'Espagne, grâce à des buts de Michel Platini et de Bruno Bellone. Lors de la compétition, Platini marque un total record de neuf buts, deux du pied gauche, cinq du pied droit et deux de la tête. Ce record n'a toujours pas été battu, la deuxième meilleure performance d'un buteur au cours d'un Euro étant de six buts. L'UEFA, soucieuse à l'époque de limiter le nombre de matchs, décide de supprimer le match pour la troisième place en contrepartie de l'ajout des demi-finales.
Pour l'édition de 1988[12] qui se déroule en Allemagne de l'Ouest, c'est au tour de Marco van Basten de devenir l'homme du tournoi en permettant aux Pays-Bas de s'imposer en finale contre l'URSS grâce à un but qui sera désigné le plus beau du tournoi[13].
Le même format est reconduit une dernière fois pour l'Euro 1992 qui se déroule en Suède. La Yougoslavie, qui avait brillamment obtenu sa qualification, est exclue de la phase finale en raison de la guerre civile qui s'y déroule. Elle est remplacée à la dernière minute par son dauphin dans la poule de qualification, le Danemark, qui... remporte le tournoi à la surprise générale en s'imposant 2-0 en finale face à l'Allemagne réunifiée.
Élargissement à seize équipes pour la phase finale
Après l'éclatement de l'Union soviétique, un nombre important de nouvelles nations adhèrent à l'UEFA à partir de 1992. Israël décide également de rejoindre l'UEFA en raison de sa mauvaise entente avec les nations arabes. Avec des qualifications concernant 48 nations au lieu des 32 pour les précédentes campagnes, l'UEFA décide d'élargir le nombre de participants à la phase finale de huit à seize équipes à partir de l'Euro 1996[14] qui se déroule en Angleterre. Le format de la phase finale change avec la mise en place de quatre poules de quatre équipes au premier tour, les deux premiers de chaque poule se qualifiant pour les quarts de finale. Il est également décidé de mettre en pratique la nouvelle règle du but en or. C'est d'ailleurs par l'application de cette règle que l'Allemagne remporte le titre contre la Tchéquie, grâce à un but d'Oliver Bierhoff en prolongation, sans avoir à jouer plus de 95 minutes.
Pour l'Euro 2000[15], l'UEFA décide d'accorder l'organisation de la phase finale à deux nations : la Belgique et les Pays-Bas. C'est de nouveau par un but en or que le vainqueur est désigné; en effet, la France championne du monde en titre égalise dans le temps additionnel de la seconde mi-temps et arrache la prolongation en finale contre l'Italie, puis obtient le titre au bout de 103 minutes de jeu, David Trezeguet marquant le but de la victoire.
L'Euro 2004[16] est organisé au Portugal, la règle du but en or est remplacée par celle du but en argent. La Grèce s'impose 1-0 contre le pays organisateur.
L'Euro 2008[17] se déroule en Suisse et en Autriche avec un format similaire au précédent Euro. La règle du but en or ou en argent est supprimée. C'est l'Espagne qui remporte le tournoi en battant l'Allemagne en finale sur le score de 1 à 0.
L'Euro 2012, toujours à 16 participants, se déroule en Pologne et en Ukraine. L'Espagne remporte à nouveau le trophée en dominant largement l'Italie en finale sur le score de 4 à 0. Ce score est l'écart de buts le plus large pour une finale d'une compétition majeure. L'Espagne enchaîne également un triplé inédit Euro - Coupe du monde - Euro à cette occasion.
Élargissement à vingt-quatre équipes pour la phase finale
L'Euro 2016 se déroule en France et change de formule. Désormais 24 nations (au lieu de 16) sont présentes en phase finale. Dans une interview donnée au journal France Football du mardi 30 novembre 2012, Jacques Lambert le président du comité d'organisation statuait sur le format de la compétition : six groupes de quatre équipes au premier tour dont les deux premières sont qualifiées pour les huitièmes de finale, ainsi que les quatre meilleurs troisièmes[18]. Le Portugal profite de ce format pour être le premier repêché du premier tour (en tant que meilleur 3e de poule) d'un tournoi à remporter le sacre. Cette nouvelle formule est reconduite à l'identique pour l'Euro 2020 qui est finalement reporté d'un an et disputé en 2021.
Organisation
La compétition est organisée depuis l'origine tous les quatre ans les années paires en décalage de deux ans avec la Coupe du monde. L'UEFA supervise toute l'organisation que cela soit sur le plan sportif, réglementaire, commercial et financier. Le choix du pays ou des pays organisateurs s'effectue après déposition des candidatures cinq ans au moins avant le tournoi final par un vote au sein du comité exécutif de l'UEFA[19].
De 1960 à 1976, le choix du pays organisateur s'effectue par un accord entre les quatre demi-finalistes, avant que l'UEFA décide de mettre en place une phase finale élargie avec des matchs de poules à partir de 1980. Trois pays ont déjà organisé la compétition à deux, voire trois reprises : la France (1960, 1984 et 2016), la Belgique (1972 et 2000) et l'Italie (1968 et 1980). L'UEFA privilégie cependant la diversité sur son choix. C'est ainsi que l'on a pu voir de nombreux pays organiser ce tournoi (Espagne, Yougoslavie, Allemagne, Suède, Angleterre, Pays-Bas, Portugal) et les Championnats d'Europe suivants ne dérogent pas à la règle puisqu'en 2008 ce fut au tour du tandem Suisse-Autriche[20] puis du tandem Pologne-Ukraine[19] en 2012.
Un certain nombre de stades sont retenus pour le déroulement de la compétition. Pour être choisis, ces stades doivent respecter des normes strictes fixées par l'UEFA.
Déroulement de la compétition
La compétition comprend une phase qualificative et un tournoi final. Le nombre toujours croissant d'inscrits et le succès grandissant du Championnat d'Europe incite l'UEFA à développer le tournoi final en augmentant le nombre de participants. De quatre de 1960 à 1976, la phase finale passe ainsi à huit de 1980 à 1992, puis à seize de 1996 à 2012, et enfin à vingt-quatre à partir de 2016. Depuis 1980, tout pays organisateur de la phase finale y est qualifié d'office.
Phase de qualification
Dix-sept nations prennent part à la première édition en 1960 se terminant par un tournoi à quatre équipes. Similaire à celle de la Coupe d'Europe des clubs, la compétition est une succession de tours (préliminaire, huitièmes de finale, quarts de finale) par match aller-retour à élimination directe. La formule est reconduite en 1964, mais, en raison du problème posé par le nombre de participants, l'UEFA décide pour les éditions suivantes (de 1968 à 1976) de remplacer le tour préliminaire et les huitièmes de finale par des groupes de qualification (huit au total) où chaque équipe à l'intérieur de son groupe dispute un mini-championnat avec match aller-retour. Le premier de chaque groupe se qualifie pour les quarts de finale. En 1980 la mise en place d'un véritable tournoi final à huit équipes (au lieu de quatre) avec désignation anticipée du pays-hôte (qualifié d'office) entraine une modification de la phase qualificative. La partie à élimination directe (quarts de finale) est supprimée et chaque vainqueur de groupe de qualification est qualifié directement pour le tournoi final. Cette réforme ne rend pas la phase de qualification plus facile pour autant : tandis que le nombre de membres affiliés à l'UEFA augmente (33 nations), le nombre de groupes de la phase préliminaire diminue de huit à sept (en raison de la huitième place réservée au pays organisateur, qualifié d'office).
Un second bouleversement a lieu pour l'Euro 1996 à la suite de l'explosion de l'Union soviétique et de la Yougoslavie. 47 nations sont alors affiliées à l'UEFA, et quinze places sont mises en jeu pour la phase finale (l'Angleterre étant qualifiée d'office en tant que pays-hôte). Les sept groupes qualificatifs qui concernaient quatre à cinq nations passent à huit groupes de cinq à six nations. Pour l'Euro 2004 qui a lieu au Portugal, dix groupes de cinq nations sont mis en place, tous les premiers se qualifient et les deuxièmes s'affrontent en barrages pour les cinq places restantes. Pour l'Euro 2008, l'UEFA met en place sept groupes de sept à huit nations, les deux premiers de chaque groupe se qualifient pour la phase finale.
Phase finale
De 1960 à 1976, la phase finale comprend seulement les demi-finales, le match pour la troisième place et la finale, et se déroule dans l'un des quatre pays qualifiés.
De 1980 à 1992 huit nations participent à la phase finale. Elles sont réparties en deux poules de quatre. En 1980, chaque poule voit le premier se qualifier pour la finale et le second disputer le match pour la troisième place. À partir de 1984 la formule est reconduite à la seule différence que les deux premiers de chaque poule se qualifient pour les demi-finales (qui déterminent les deux finalistes), matchs rajoutés en échange de l'abandon du match pour la troisième place.
De 1996 à 2012 le tournoi final concerne seize équipes, réparties en quatre poules de quatre équipes, les deux premiers se qualifient pour les quarts de finale, suivis des demi-finales et de la finale.
À partir de l'Euro 2016, 24 équipes réparties en 6 poules de 4 disputent la phase finale. Les deux premiers de chaque groupe ainsi que les 4 "meilleurs troisièmes" se qualifient pour les huitièmes de finale, qui sont normalement suivis de quarts de finale etc.. Michel Platini, alors président de l'UEFA au moment de la décision du passage à vingt-quatre équipes, en a déjà fait l'expérience en tant que joueur, car cette formule, qui permet à seize équipes de disputer au minimum quatre matchs, a été utilisée en Coupe du monde de 1986 à 1994.
L'écart du nombre de participants en phase finale entre les années 1960 et 2020 rend délicates les comparaisons entre éditions du Championnat d'Europe. Deux périodes se distinguent cependant clairement l'une de l'autre : de 1960 à 1976 les huitièmes de finale (éventuels) et quarts de finale sont disputés hors tournoi (c'est-à-dire avant), alors qu'à partir de 1980 les éventuels huitièmes et quarts de finale sont joués lors de la phase finale.
Participation
Édition | 1960 | 1964 | 1968 | 1972 | 1976 | 1980 | 1984 | 1988 | 1992 | 1996 | 2000 | 2004 | 2008 | 2012 | 2016 | 2020 | 2024 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Phase finale | 4 | 8 | 16 | 24 | ||||||||||||||
Qualifiés | d'office | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 | 1 | 2 | 2 | 1 | 0 | 1 |
sur le terrain | 4 | 4 | 4 | 4 | 4 | 7 | 7 | 7 | 7 | 15 | 14 | 15 | 14 | 14 | 23 | 24 | 23 | |
Participants aux qualifications |
17 | 29 | 31 | 32 | 32 | 31 | 32 | 32 | 33 | 47 | 49 | 50 | 50 | 51 | 53 | 55 | ||
Total des inscrits | 17 | 29 | 31 | 32 | 32 | 32 | 33 | 33 | 34 | 48 | 51 | 51 | 52 | 53 | 54 | 55 |
Ce tableau montre, pour chaque édition, le nombre de nations inscrites (Total), le nombre de nations prenant part à la phase finale (Phase finale), le nombre de nations qualifiées d'office en tant que pays-hôtes (Qualifiés d'office), le nombre de nations ayant pris part aux qualifications et parvenant à se qualifier pour la phase finale (Qualifiés sur le terrain), et le nombre de nations ayant pris part aux qualifications (Participants). Pour l'édition 2016, le pays qualifié d'office (France) est affecté à un groupe de qualification et dispute des matchs amicaux aller-retour contre l'ensemble des membres de ce groupe, ceci afin de régler le problème lié à la recherche d'une équipe disponible pour jouer en amical aux dates réservées pour les compétitions officielles.
Le trophée
La coupe Henri-Delaunay, qui récompense le vainqueur du Championnat d'Europe, a été nommée ainsi en hommage à Henri Delaunay qui était à l'origine du projet, mais est décédé cinq ans avant la première édition de 1960. Ce trophée en argent a été créé par M. Chobillon (déjà auteur de celui de la Coupe de France)[21] de la maison Arthus-Bertrand à Paris en 1960 et a coûté 20 251 francs français (3 087 euros). Sa valeur est estimée à 35 000 francs suisses (22 500 euros). Il pèse huit kilos, socle compris. Il mesure 42 cm et 50 cm avec le socle[22], et y sont inscrits les noms des vainqueurs, qui en reçoivent une réplique réduite.
Dans le cas où une nation remporterait le titre à cinq reprises ou au moins trois fois consécutivement, elle se verrait remettre une réplique du trophée à l'identique. Jusqu'à présent, aucune nation n'a rempli ces conditions.
La coupe a la forme d'une amphore grecque. Sur le trophée original de 1960, était gravée la reproduction d'une partie d'un bas-relief antique grec datant du IVe siècle av. J.-C., représentant un jeune homme tenant un ballon (le bas-relief est exposé au Musée archéologique d'Athènes)[21].
Depuis l'édition 2008, une nouvelle version du trophée, plus grande et sans socle, est décernée à chaque vainqueur.
Palmarès
Équipes
Joueurs
Participations
Participations | Joueurs | Équipe | Note |
---|---|---|---|
5 (2 joueurs) |
Iker Casillas | Espagne | 2000, 2004, 2008, 2012, 2016 |
Cristiano Ronaldo | Portugal | 2004, 2008, 2012, 2016, 2020 | |
4
(11 joueurs) |
Lothar Matthäus | Allemagne | 1980, 1984, 1988, 2000 |
Edwin van der Sar | Pays-Bas | 1996, 2000, 2004, 2008 | |
Peter Schmeichel | Danemark | 1988, 1992, 1996, 2000 | |
Luka Modrić | Croatie | 2008, 2012, 2016, 2020 | |
Zlatan Ibrahimović | Suède | 2004, 2008, 2012, 2016 | |
Sebastian Larsson | Suède | 2008, 2012, 2016, 2020 | |
Lilian Thuram | France | 1996, 2000, 2004, 2008 | |
Steve Mandanda | France | 2008, 2012, 2016, 2020 | |
Alessandro Del Piero | Italie | 1996, 2000, 2004, 2008 | |
Giorgio Chiellini | Italie | 2008, 2012, 2016, 2020 | |
Gianluigi Buffon | Italie | 2004, 2008, 2012, 2016 |
Bilan par nation
Le tableau suivant présente le bilan par nation ayant atteint au moins une fois le dernier carré.
Rang | Équipe | Vainqueur | Finaliste | Troi- sième |
Quatrième (ou demi-finaliste depuis 1984) |
Édition(s) gagnée(s) |
Phases finales |
---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | Allemagne | 3 | 3 | - | 3 | 1972, 1980 et 1996 | 13 |
2 | Espagne | 3 | 1 | - | 1 | 1964, 2008 et 2012 | 11 |
3 | Italie | 2 | 2 | - | 2 | 1968 et 2020 | 10 |
4 | France | 2 | 1 | - | 2 | 1984 et 2000 | 10 |
5 | Union soviétique | 1 | 3 | - | 1 | 1960 | 6 |
6 | Portugal | 1 | 1 | - | 3 | 2016 | 8 |
7 | Tchécoslovaquie | 1 | - | 2 | - | 1976 | 3 |
8 | Pays-Bas | 1 | - | 1 | 3 | 1988 | 10 |
9 | Danemark | 1 | - | - | 3 | 1992 | 9 |
10 | Grèce | 1 | - | - | - | 2004 | 4 |
11 | Yougoslavie | - | 2 | - | 1 | - | 5 |
12 | Angleterre | - | 1 | 1 | 1 | - | 10 |
13 | Belgique | - | 1 | 1 | - | - | 6 |
14 | Tchéquie | - | 1 | - | 1 | - | 7 |
15 | Hongrie | - | - | 1 | 1 | - | 4 |
16 | Suède | - | - | - | 1 | - | 7 |
17 | Russie | - | - | - | 1 | - | 6 |
18 | Turquie | - | - | - | 1 | - | 5 |
19 | Pays de Galles | - | - | - | 1 | - | 2 |
Buteurs
Buts | Joueurs | Équipe | Détails par édition |
---|---|---|---|
14 | Cristiano Ronaldo | Portugal | 2 en 2004, 1 en 2008, 3 en 2012, 3 en 2016, 5 en 2020 |
9 | Michel Platini | France | 9 en 1984 |
7 | Alan Shearer | Angleterre | 5 en 1996, 2 en 2000 |
Antoine Griezmann | France | 6 en 2016, 1 en 2020 | |
6 | Patrick Kluivert | Pays-Bas | 1 en 1996, 5 en 2000 |
Nuno Gomes | Portugal | 4 en 2000, 1 en 2004, 1 en 2008 | |
Thierry Henry | France | 3 en 2000, 2 en 2004, 1 en 2008 | |
Ruud van Nistelrooy | Pays-Bas | 4 en 2004, 2 en 2008 | |
Zlatan Ibrahimović | Suède | 2 en 2004, 2 en 2008, 2 en 2012 | |
Wayne Rooney | Angleterre | 4 en 2004, 1 en 2012, 1 en 2016 | |
Romelu Lukaku | Belgique | 2 en 2016, 4 en 2020 | |
Álvaro Morata | Espagne | 3 en 2016, 3 en 2020 | |
5 | Marco van Basten | Pays-Bas | 5 en 1988 |
Jürgen Klinsmann | Allemagne | 1 en 1988, 1 en 1992, 3 en 1996 | |
Savo Milošević | RF Yougoslavie | 5 en 2000 | |
Zinédine Zidane | France | 2 en 2000, 3 en 2004 | |
Milan Baroš | Tchéquie | 5 en 2004 | |
Fernando Torres | Espagne | 2 en 2008, 3 en 2012 | |
Mario Gómez | Allemagne | 3 en 2012, 2 en 2016 | |
Robert Lewandowski | Pologne | 1 en 2012, 1 en 2016, 3 en 2020 | |
Patrik Schick | Tchéquie | 5 en 2020 |
- Nombre en gras, les joueurs finissant meilleur buteur de l'édition.
Notes et références
Notes
- L'UEFA décide exceptionnellement de modifier le règlement juste avant la finale et donne ainsi une suite favorable à la requête du président de la fédération allemande de football Hermann Neuberger - en accord avec son homologue tchécoslovaque - demandant que la finale ne soit pas rejouée en cas d'égalité après prolongation.
- Soulier d'or selon l'UEFA : l'UEFA attribue la distinction de meilleur buteur selon dans l'ordre, le nombre de buts inscrits, le nombre de passes décisives et le temps de jeu effectué.
Références
- Pour l'Euro 2020.
- (en) « What UEFA records does Cristiano Ronaldo hold? », UEFA,
- L'encyclopédie mondiale du football 2003-4 par David Globlatt p. 60.
- uefa.com, « UEFA EURO 1960 - Histoire – UEFA.com », sur UEFA.com (consulté le ).
- Lucile Alard, Cédric Rouquette, « Les pays qui ont disputé le premier Euro n’existent plus (sauf la France) », sur Slate, (consulté le ).
- Euro 64 sur uefa.com.
- Euro 68 sur uefa.com.
- Euro 72 sur uefa.com.
- Euro 76 sur uefa.com.
- Euro 80 sur uefa.com.
- Euro 84 sur uefa.com.
- Euro 88 sur uefa.com.
- UEFA Euro 2004 Final Match Day Publication, UEFA, July 4 2006, p. 59.
- Euro 96 sur uefa.com.
- Euro 2000 sur uefa.com.
- Euro 2004 sur uefa.com.
- Euro 2008 sur uefa.com.
- Dépêche du Figaro.fr.
- Choix de l'Euro 2012 sur uefa.com.
- Site de l'Euro 2008.
- Jean Gaillard, « Le roman vrai de la première Coupe d'Europe des Nations », Football Magazine, , p. 8.
- « Le trophée » (consulté le ).
- Le match pour la troisième place n'est plus disputé après 1980.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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